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Groupes ethniques du plateau du Tibet en Chine

Les groupes ethniques du plateau du Tibet sont nombreux. Certains sont sur le plateau depuis des millĂ©naires, d'autres sont originaires d'autres rĂ©gions de Chine ou d'autres pays d'Asie, d'autres encore sont originaires du plateau du Tibet et ont majoritairement (ou non) migrĂ© vers d'autres rĂ©gions de la Chine ou de l'Asie. Ils ne sont pas, Ă  l'instar des Golok ou des Moso, forcĂ©ment comptĂ©s comme des groupes ethniques distincts officiels de la RĂ©publique populaire de Chine, mais peuvent ĂȘtre regroupĂ©s dans de plus importants groupes ethniques, les groupes Ă©tant crĂ©Ă©s au dĂ©but de la rĂ©publique, et les divisions des ethnologues ayant changĂ© avec le temps. Enfin, cela ne reflĂšte que la situation sous la RĂ©publique de Chine, et pas la situation du Tibet, lorsqu'il faisait partie de la Chine de la dynastie Yuan ou de celle de la Dynastie Qing.

Contreforts du plateau

Bai

Femme bai en vĂȘtement traditionnel, suivie de femmes naxi dans les rues d'un village ancien de Lijiang.

Les Bai (chinois : 癜族 ; pinyin : BĂĄizĂș, littĂ©ralement « ethnie blanche », Ă  cause de leurs vĂȘtements Ă  dominante blanche), autrefois aussi appelĂ©s Minjia (chinois : æ°‘ćź¶ ; pinyin : MĂ­njiā, « maison/famille du peuple »), sont un peuple du Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine. On les trouve aussi Ă  Bijie dans la province du Guizhou et Ă  Sangzhi dans la province du Hunan.

Dans leur propre langue, ils se nomment eux-mĂȘmes Bairt‧zix [pɛ tszÌ©], Bairt‧zix‧Bairt‧yvnx [pɛ tszÌ© pɛ jáčœÌ©], ou Bairt‧horx [pɛ xo], ou Bairt‧ngvrt‧zix‧horx [pɛ ƋvÌ© tszÌ© xo], ou encore Bairt‧yin [pɛ Ä©].

Au nombre de 1 858 063 au recensement de 2000[1], ils ont le statut officiel de minoritĂ© ethnique.

Qiang

Femmes qiang

Le peuple Qiang (chinois : 矌族 ; pinyin : qiāngzĂș) est l'un des 56 groupes ethniques officiellement reconnus par la RĂ©publique populaire de Chine. Ils vivent principalement dans des secteurs accidentĂ©s, sillonnĂ©s de riviĂšres et de ruisseaux, de la prĂ©fecture autonome tibĂ©taine et qiang d'Aba, et du xian autonome qiang de Beichuan, dans le nord-ouest de la province du Sichuan .

Leur population comptait Ă  306 072 habitants au recensement de 2000[1], avant le sĂ©isme de 2008 au Sichuan dont le xian de Wenchuan Ă©tait l'Ă©picentre.

L'histoire du peuple Qiang remonte à la dynastie Shang, ses descendants incluent les Tibétains et les Han et plusieurs autres minorités du sud-ouest de la Chine.

Yu le grand est le monarque légendaire de cette ethnie, généralement représenté par une fourche à deux branches.

Certaines traditions locales voient en eux les descendants de Yandi, l'« Empereur rouge », rival et alliĂ© de Huangdi, l'« Empereur jaune », ancĂȘtre des Han.

Naxi

Femme Naxi

Forts de 308 800 membres, les Naxi[2](chinois simplifiĂ© : çșłè„żæ— ; chinois traditionnel : çŽè„żæ— ; pinyin : nĂ xÄ« zĂș, littĂ©ralement « l’ethnie adoptĂ©e par l'ouest ») vivent, pour une petite partie (1 140), dans le sud-est de la prĂ©fecture de Nyingchi dans la rĂ©gion autonome du Tibet, et pour la majeure partie, dans le Yunnan, principalement dans la prĂ©fecture de Lijiang et la prĂ©fecture autonome tibĂ©taine de DĂȘqĂȘn.

Ils utilisent la langue naxi et l’écriture dongba. L'Ă©criture dongba est associĂ©e Ă  la culture et la religion Dongba des Naxi. CrĂ©Ă©e par cette ethnie il y a plus d’un millĂ©naire, elle est considĂ©rĂ©e comme l’unique Ă©criture pictographique, proche des hiĂ©roglyphes, parfaitement conservĂ©e dans le monde actuel[3].

Moso

Jeune tisseuse Mosuo dans la ville Lijiang.

Les Moso, Mosuo ou Musuo (chinois: æ‘©æą­ ; pinyin: MĂłsuƍ) sont une petite ethnie du sud-ouest de la Chine, Ă  la frontiĂšre des provinces du Yunnan et du Sichuan, Ă  proximitĂ© de la frontiĂšre avec la rĂ©gion autonome du Tibet[4]. La plupart d'entre eux habitent la rĂ©gion de Yongning et autour du lac Lugu sur les contreforts de l'Himalaya.

Officiellement ainsi que linguistiquement, les Moso constituent un sous-ensemble de la nationalité Naxi et utilisent un sous-systÚme de l'écriture daba à l'instar de ce peuple.

Les Moso comptent de 30 000 Ă  50 000 habitants.

NĂ©anmoins, leur culture est distincte et unique, notamment en ce qui concerne la matrilinĂ©aritĂ© et les relations amoureuses. Traditionnellement, il n'existait pas de mariage, les relations amoureuses Ă©tant des affaires privĂ©es et les enfants demeurant toute leur vie dans la maison de leur mĂšre. Cela a valu Ă  la rĂ©gion l'intĂ©rĂȘt de nombreux ethnologues[5]. Aujourd'hui, les mariages sont de plus en plus nombreux sous l'influence du modĂšle social chinois, vĂ©hiculĂ© par les mĂ©dias, l'Ă©ducation (dispensĂ©e en chinois mandarin) et une propagande active en faveur du mariage. Le systĂšme familial traditionnel mosuo est en mutation, et de nombreux villages (dont ceux de la plaine de Yongning) adoptent rapidement le modĂšle chinois dominant, oĂč l'Ă©pouse rejoint la maisonnĂ©e de l'Ă©poux.

Nu

Peinture murale représentant la culture Nu à Pékin

Les Nu (chinois: 怒族; pinyin: nĂč zĂș) vivent principalement dans la province du Yunnan. Leur territoire est une rĂ©gion de hautes montagnes et de vallĂ©es profondes traversĂ©es par les riviĂšres Lancang, Dulong et Nujiang. Ils tirent leur nom de cette derniĂšre riviĂšre.

Au nombre de 28 759 individus au recensement de 2000[1], ils se rencontrent dans les districts de Gongshan, Fugong, Lanping et Lushui qui forment la prĂ©fecture autonome lisu de Nujiang, aux cĂŽtĂ©s des Lisu, Derung, TibĂ©tains, Naxi, Bai et Han. On en trouve aussi dans le district de Weixi de la prĂ©fecture autonome tibĂ©taine de DĂȘqĂȘn.

Ils utilisent la langue nu et l’écriture chinoise[3].

Plateau lui-mĂȘme

Menba

Au nombre d'environ 10 000, les Menba ou Monba vivent essentiellement dans la rĂ©gion de Moinyu, dans le sud de la RĂ©gion autonome du Tibet, et sont dissĂ©minĂ©s, pour une minoritĂ© d’entre eux, dans les districts de MĂȘdog, de Nyingchi et de Cona.

Ils sont depuis trĂšs longtemps sur le plateau du Tibet.

Comme celle des TibĂ©tains, leur langue appartient Ă  la famille tibĂ©to-birmane du groupe sino-tibĂ©tain, et se ramifie en diffĂ©rents dialectes. Faute d’écriture, la plupart de Menba connaissent le tibĂ©tain et emploient l’écriture tibĂ©taine.

Les Menba pratiquent Ă  la fois l’agriculture, l’élevage, la sylviculture, la chasse et l’artisanat du bambou et du bois[6].

Cohabitant avec les Tibétains et pratiquant le mariage mixte, ils ont un mode de vie trÚs proche de celui de ces derniers par plusieurs cÎtés[7].

Hommes ou femmes ont l’habitude de porter une sorte de tunique rouge appelĂ©e pulu, et un bonnet Ă  fond brun et Ă  rebord orange, ou un chapeau en feutre noir. Les femmes se parent de bijoux : bracelets, pendants d’oreille. À la ceinture des hommes est accrochĂ© un couperet.

Tous aiment le vin et le tabac Ă  priser, les hommes comme les femmes. Leur nourriture de base comprend le riz, le maĂŻs, le sarrasin et le millet.

La plupart des Menba sont des adeptes du bouddhisme lamaĂŻste, tandis que ceux de certaines rĂ©gions y adjoignent des pratiques de sorcellerie. Les rituels funĂ©raires des Menba comprennent Ă  la fois l’ensevelissement par immersion, l’enterrement, l’exposition aux oiseaux et l’incinĂ©ration[8].

Luoba

Au nombre de quelque 3 500 individus, les Luoba vivent principalement dans la rĂ©gion de Lhoyu, dans le sud-est de la RĂ©gion autonome du Tibet; une minoritĂ© d’entre eux est dissĂ©minĂ©e dans les rĂ©gions de Mainling, MĂȘdog, Zayu, Lhunze et Nagxian.

Leur langue appartient Ă©galement Ă  la famille tibĂ©to-birmane du groupe sino-tibĂ©tain mais peu d'entre eux la connaissent. Faute d’écriture propre, les Luoba utilisent l’écriture tibĂ©taine.

Ils pratiquent à la fois l’agriculture et l’artisanat (tressage de bambou).

Les hommes portent des gilets en laine et se coiffent d’un chapeau de peau d’ours ou de fibres vĂ©gĂ©tales ; les femmes portent un corsage Ă  col rond et Ă  manches serrĂ©es, et une jupe Ă©troite.

Les céréales (maïs, millet, riz et sarrasin) constituent la base de leur nourriture[8].

Deng

Couple Deng (ou Mishmi) dans les années 1920

Les Deng ou Mishmi vivent essentiellement dans le district de Zayu de la région de Nyingchi.

Avant les annĂ©es 1950, ils vivaient principalement dans les montagnes et les forĂȘts profondes, et pratiquaient la culture sur brĂ»lis, ainsi que la cueillette et de la chasse. Par la suite, avec l’aide du gouvernement, ils sont installĂ©s dans les vallĂ©es[8].

Leur langue appartient Ă  la famille tibĂ©to-birmane du groupe sino-tibĂ©tain. Mais ils utilisent des mĂ©thodes primitives d’écriture, faisant des encoches sur des morceaux de bois ou des nƓuds sur des ficelles, et alignant des bĂątonnets de bois ou des branches d’arbre pour compter et enregistrer les Ă©vĂ©nements.

Leurs maisons sont généralement à deux étages, avec un toit en bois. En bas, vit le bétail et en haut, ce sont les chambres.

Les femmes ont des pendants d’argent en forme de tambour, des colliers de perles ou des parures en argent. Elles portent une jupe de soie, et vont nu-pieds. Les hommes enserrent leur tĂȘte d’un turban noir et ont des pendants d’oreille en argent.

Les Deng sont animistes et croient aux esprits.

Xarba

Les Xarba sont une petite communautĂ© de 1 600 membres vivant dans le sud de la prĂ©fecture de Nyingchi, prĂšs de la province du Sichuan.

Le xarba est une langue langue tibéto-birmane.

Sherpas

Les Sherpas vivent essentiellement prĂšs du port de Zham et dans le xian de DinggyĂȘ.

Au nombre d'environ 1200, ils sont divisĂ©s en quatre castes. Les gens de mĂȘme caste ne peuvent pas se marier entre eux.

Ils parlent le sherpa, une langue tibéto-birmane dérivée du tibétain.

Leurs maisons sont généralement en bois, à deux étages.

Hommes et femmes portent une veste de laine blanche Ă  rebord noir et Ă  manches courtes.

Les Sherpas pratiquent le bouddhisme.

Les chants et les danses des Sherpas, mélodieux et raffinés, ressemblent beaucoup à certaines danses populaires du Népal ou du Pakistan[8].

Tibétains

TibĂ©tains en vĂȘtements traditionnels dans la prĂ©fecture de Nagchu

Les Tibétains vivent principalement en République populaire de Chine, dans la région autonome du Tibet, la majeure partie de la province du Qinghai, le sud de la province du Gansu, le nord-ouest de la province du Sichuan et le nord-ouest de la province du Yunnan[9].

Des minorités vivent également en Inde, au Népal et au Bhoutan.

D'aprĂšs une enquĂȘte du gouvernement tibĂ©tain en exil conduite en 2009, il y a 127 935 TibĂ©tains recensĂ©s dans la diaspora, dont 94 203 en Inde, 13 514 au NĂ©pal, 1 298 au Bhoutan et 18 920 dans le reste du monde.

Les TibĂ©tains parlent l'une des diffĂ©rentes variĂ©tĂ©s du langage tibĂ©tain, dont la forme orale est souvent mutuellement inintelligible. Les habitants du Kham (les Khampas) parlent plusieurs dialectes qui sont plus ou moins inintelligibles pour les habitants de l'Amdo (les Amdowas). Les habitants du Tibet central ou Ü-Tsang (les Gtsang) parlent le dialecte de Lhassa, lequel est incomprĂ©hensible pour les deux sous-groupes du Kham et de l'Amdo[10]

La plupart des Tibétains pratiquent une forme du bouddhisme vajrayana (bouddhisme tantrique) nommé bouddhisme tibétain, alors qu'une minorité importante adhÚre à la religion indigÚne Bön, et qu'il existe également une petite communauté musulmane et une petite communauté chrétienne.

La culture tibétaine, notamment l'architecture et l'art, est influencée par le bouddhisme et le bön, alors que les conditions climatiques et géographiques particuliÚrement rudes ont engendré une adaptation sociétale que l'on retrouve par exemple dans les méthodes d'élevage et agricoles, dans la médecine tibétaine traditionnelle et dans la cuisine tibétaine.

Gologs

Homme golog (1938).

Les Gologs ou Ngologs (tibĂ©tain zang : àœ˜àœ‚àœŒàŒ‹àœŁàœŒàœ‚ ; translittĂ©ration Wylie : Mgo-log, chinois : 果掛 ; pinyin : guǒluĂČ), parfois orthographiĂ©s Golok ou Ngolok, sont une population nomade qui vit dans la prĂ©fecture autonome tibĂ©taine de Golog de la province du Qinghai, Ă  proximitĂ© de l'Amnye Machen, montagne sacrĂ©e du Tibet.

Ils ne sont pas comptés dans les groupes officiels de la République populaire de Chine.

Les Gologs avaient la rĂ©putation – souvent mĂ©ritĂ©e – de bandits de grand chemin qui les faisait redouter des caravaniers et des voyageurs[11] - [12].

Groupes exogĂšnes habitant le plateau

Han

Les Han (chinois simplifiĂ© : 汉 ; chinois traditionnel : æŒą ; pinyin : hĂ n) constituent le peuple chinois « historique », issu de l’ancienne ethnie Huaxia. Celle-ci prend le nom Han Ă  l'Ă©poque de la dynastie Han (206 av. J.-C. Ă  220 ap. J.-C.), et ce nom perdure depuis.

C'est la principale ethnie présente en Chine : elle constitue environ 92 % de la population chinoise.

De nombreux Han se sont installĂ©s dans la rĂ©gion du Tibet sous la dynastie Qing (1644-1911). Les Han vivant actuellement au Tibet sont surtout des techniciens, des ouvriers, des professeurs, des mĂ©decins, des infirmiĂšres ou des cadres venant d’autres provinces, municipalitĂ©s et rĂ©gions autonomes du pays.

Une partie d’entre eux se sont mĂȘlĂ©s aux TibĂ©tains.

Selon le recensement de 2000, une minoritĂ© de 6,1 % vit dans la RĂ©gion autonome du Tibet avec 158 570 personnes (sur un total de 2 616 329). La plupart d'entre eux vivent dans la capitale, Lhassa. Cependant, dans la province voisine du Qinghai (au nord-est du Tibet), les Han forment jusqu'Ă  54 % de la population locale, dont 74,3 % dans la juridiction de Xining, 56,3 % dans la prĂ©fecture de Haidong et 65 % dans la prĂ©fecture autonome mongole et tibĂ©taine de Haixi.

La plupart des Han parlent le chinois mandarin (également dit putonghua ou guohua, langue vernaculaire de la Chine), les autres langues han sont le wu (vers Shanghaï), les langues min (minnan au Sud-Est et à Taïwan), le hakka au Sud-Est, le yue (cantonais). Les Han parlent des langues chinoises de la famille sino-tibétaine.

Hui

Des musulmans Hui aprÚs la priÚre, prÚs de la mosquée Dongguan en Xining.

Les Hui (ć›žæ—) vivant au Tibet sont pour la plupart des descendants de ceux qui sont venus du Gansu, du Shaanxi, du Qinghai, du Sichuan et du Yunnan sous la dynastie des Qing, une minoritĂ© d’entre eux Ă©tant venue directement d’Asie centrale.

Ils sont anthropologiquement similaires aux chinois Han Ă  ceci prĂšs qu'ils pratiquent l'islam.

On les trouve surtout dans les bourgs ou les villes de Lhassa, de Xigaze, de Qamdo, etc., oĂč ils pratiquent Ă  la fois le commerce, l’artisanat et l’abattage du bĂ©tail.

Ils sont gĂ©nĂ©ralement bilingues, parlant le chinois mandarin et le tibĂ©tain dans leurs activitĂ©s quotidiennes (ils emploient les caractĂšres tibĂ©tain et han), et l’ourdou et l’arabe coranique dans la vie religieuse[8].

Mongols

Les Mongols sont un ensemble de peuples de culture nomade, dont la majorité vit actuellement en Mongolie, en Russie et en Chine. Leur culture est également trÚs présente au Kazakhstan.

On les trouve sur l'ensemble du plateau du Tibet. Une importante communauté est regroupée dans la province du Qinghai, autrefois appelée par les Occidentaux Khokhonor (appellation mongole du lac).

Leur population Ă©tait de 5 813 947 personnes en Chine en 2000[1].

Leurs langues forment un groupe spécifique de la famille altaïque, ils n'ont pas de langue unifiée, bien que la langue de la minorité Khalkha soit la langue vernaculaire des deux Mongolies (Mongolie-Intérieure et pays Mongol.

Les Mongols pratiquent traditionnellement le chamanisme et, peu aprĂšs les conquĂȘtes du Tibet par les Mongols, un bouddhisme lamaĂŻste (bouddhisme vajrayana dit tibĂ©tain), teintĂ© d'animisme voire de chamanisme.

Bonan

Les Bonan (ou Bao'an) (chinois : äżćź‰æ— ; pinyin : Bǎo'ān zĂș) sont un groupe ethnique vivant dans les provinces du Gansu et du Qinghai en Chine du nord-ouest.

Ils comptaient 16 505 individus au recensement de 2000[1] et reprĂ©sentent le 7e plus petit groupe ethnique des 56 officiellement identifiĂ©s par la RĂ©publique populaire de Chine.

Les Bonan parlent une langue altaïque liée au mongol et au dongxiang.

Ils sont de maniÚre prédominante musulmans. On dit qu'ils descendent des soldats musulmans mongols postés dans le Qinghai pendant les dynasties Yuan ou Ming.

Khatsos

Les Khatsos (chinois : 斀捓äșș ; pinyin : kāzhuĂł rĂ©n ou 捡捓äșș, kǎzhuĂł rĂ©n), Ă©galement appelĂ©s Mongols du Yunnan (äș‘ć—è’™ć€äșș, YĂșnnĂĄn Mēnggǔ rĂ©n), sont les descendants de la dynastie Yuan de l'Empire mongol.

OĂŻrats

Le terme OĂŻrats ou Oyrats ou encore Oyirads (mongol : ОĐčраЮ, /Ojrad/) est le nom collectif de plusieurs tribus mongoles occidentales.

Ils sont présents dans le nord-ouest du Xinjiang, dans le nord du Qinghai et dans l'ouest de la Mongolie-Intérieure.

La langue oĂŻrate fait partie du groupe des langues mongoles.

Salar

Salars cĂ©lĂ©brant la fĂȘte zoroastriste de Norouz.

Les Salar (Salar : Salır ; chinois simplifiĂ© : 撒拉族 ; chinois traditionnel : 撒拉族 ; pinyin : SālāzĂș) sont un groupe ethnique turcophone de l'est de Qinghai (xian autonome salar de Xunhua et xian autonome hui de Hualong) et du sud-ouest de Gansu (Xian autonome bonan, dongxiang et salar de Jishishan), ainsi que de certaines rĂ©gions du Xinjiang. Ce sont les SalĂĄ en chinois[13] - [14].

Ils comptaient 104 503 individus au recensement de 2000[1].

Leurs ancĂȘtres se sont « mĂ©langĂ©s » avec les TibĂ©tains, les Chinois Han, et les Hui[13].

C'est une société agricole patriarcale et musulmane[13].

En plus de leur langue maternelle, beaucoup parlent tibĂ©tain[13]. Ils utilisent l’écriture chinoise[3].

Tu

Costumes traditionnels Tu.

Les Tu vivent pour la plupart d'entre eux dans le district autonome de Huzhu dans l’est de la province de Qinghai, et pour les autres dans la province de Gansu.

Ils Ă©taient 241 198 au recensement de 2000[1].

Les Tu s’identifient comme « Mongour » (c'est-Ă -dire Mongol) (Ă©galement Ă©crit « Monguor » ou « Mongor »), ou comme « Tsagaan Mngghol » (ou « Chahan Mongguer »), qui signifie littĂ©ralement « Mongols blancs ». Cependant, ils sont catĂ©gorisĂ©s en tant que minoritĂ© sĂ©parĂ©e, en raison du fait qu'ils sont issus Ă  la fois des TibĂ©tains et des Mongols.

Ils utilisent la langue tu et l'Ă©criture chinoise[3].

Groupes indigĂšnes n'habitant plus le plateau

Tujia

Les tujia parlent le tujia (chinois simplifiĂ© : ćœŸćź¶èŻ­ ; chinois traditionnel : ćœŸćź¶èȘž ; pinyin : tǔjiāyǔ), une langue tibĂ©to-birmane parlĂ©e dans les provinces de Hubei, Hunan, Guizhou et la rĂ©gion de Chongqing. On compte deux dialectes mutuellement inintelligibles. Cette langue est depuis longtemps parlĂ©e de Chongqing Ă  Yichang sur le cours du Chang Jiang. Elle est Ă©galement parlĂ©e dans des rĂ©gions plus Ă©loignĂ©es de ce fleuve.

Yi

Costume traditionnel Yi dans le district de Butuo, Sichuan, Chine.

Les Yi (chinois : ćœæ— ; pinyin : YĂŹzĂș) sont un groupe ethnique moderne. Leur ancien nom, Lolo ou LuĂłluǒ[15] (怼怼, luĂłluǒ, « dĂ©nudĂ© »), est maintenant considĂ©rĂ© comme pĂ©joratif en Chine, mais est utilisĂ© de façon officielle au ViĂȘt Nam (LĂŽ LĂŽ) et en ThaĂŻlande (Lolo, àč‚àž„-àč‚àž„), oĂč la langue ne garde pas cette signification.

On dĂ©nombrait 7 762 272 d'individus au recensement de 2000[1].

Ils vivent principalement dans des secteurs ruraux du Sichuan, du Yunnan (notamment Xian autonome yi d'Eshan), du Guizhou et dans le nord-ouest de la région autonome zhuang du Guangxi, habituellement dans des régions montagneuses.

Les Yi parlent une langue tibéto-birmane, le yi, dont il existe de nombreuses variétés et qu'ils écrivent avec le syllabaire yi.

Notes et références

  1. (en)(zh) China Statistical Yearbook 2003, p. 48.
  2. prononcer Nachi
  3. Connaßtre la Chine : Population et ethnies, sur le site de l'ambassade de la république populaire de Chine en République française, 2011/06/09.
  4. Source.
  5. La société matrilinéaire des Mosos a été révélée en Occident par Joseph Francis Charles Rock en 1924 (cf Source.
  6. (en) Chinese Ethnic Minority: Monba Nationality, Keats Chinese Language School, 2012-01-29 : « They mainly engage in agriculture and concurrently in animal husbandry and hunting, and they are good at bamboo rattan ware weaving and wooden bowl making. »
  7. Chinese Ethnic Minority: Monba Nationality, op. cit. : « Living along with Tibetans and intermarrying with them, the Monba people are closely related with Tibetans in various aspects of life. »
  8. Le peuplement et les ethnies du Tibet, Les nouvelles Ă  travers la Chine et le monde, french.xinhuanet.com, 2008-11-03.
  9. Wang Jiawei et Nyima Gyancain, Le statut du Tibet de Chine dans l'histoire, China Intercontinental Press, 2003, 367 p., Introduction, p. 1.
  10. (en) Robert Barnett, in Steve Lehman et al., The Tibetans: Struggle to Survive, Umbrage, New York, 1998 : « The Khampas from the east speak several dialects that are more or less unintelligible to the Amdowas from the northeast, and together the two ethnic subgroups outnumber Tibetans from the central and western regions. It is those central Tibetans who speak variants of the Lhasa dialect with which most Western students of Tibetan are familiar, but their dialect is initially incomprehensible to the two million or more Tibetans from Kham or Amdo. »
  11. « Ces drogpa, ou pasteurs, principalement dans l'est du pays, changÚrent souvent de maßtres au cours de l'histoire ; tantÎt sous le contrÎle de la Chine, parfois rattachés au Tibet central, ils vécurent le plus souvent en marge des deux communautés dont ils ne reconnaissaient pas les gouvernements et avec lesquelles ils n'entretenaient que des relations commerciales, s'arrangeant pour ne payer l'impÎt ni aux uns ni aux autres. », Tibet - les chevaux du vent, p. 229.
  12. « Ces nomades sont des guerriers fiers et farouches qui, seuls, tentÚrent de s'opposer malgré leurs faibles moyens à l'invasion chinoise de 1950. Par le passé, certains nomades s'illustrÚrent également dans le pillage de caravanes, particuliÚrement les Gologs qui se sont taillé une solide réputation de bandits de grands chemins. », Le Tibet, p. 267.
  13. Salar, sur le site Chine Informations.
  14. (en) Bianca Horlemain, Tibetan Nomadic Trade, The Chinese ‘Xiejia’ System And The Sino-Tibetan Border Market In Stong ‘Khor/Dan’Gaer In 19th/20th Century A Mdo, p. 111, note 11 : « The Salar are a Turkic speaking Muslim minority numbering about 100,000 people. They live mostly in the Qinghai-Gansu border region on both sides of the Yellow River, namely in Xunhua Salar Autonomous County ćŸȘćŒ–æ’’æ‹‰æ—è‡ȘæȻ掿 and Hualong Hui Autonomous County ćŒ–éš†ć›žæ—è‡ȘæȻ掿 of Qinghai and the adjacent Jishishan Baoan, Dongxiang and Salar Autonomous County ç§ŻçŸłć±±äżćź‰äžœäčĄæ’’拉族è‡ȘæȻ掿 of Gansu. »
  15. Lorsque deux caractĂšres au 3e ton se suivent en mandarin, le 1er passe au second temps par sandhi tonal

Voir aussi

Articles connexes

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