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Green Zone

Green Zone ou La Zone verte au Québec, est un film de guerre franco-américano-hispano-britannique écrit par Brian Helgeland et réalisé par Paul Greengrass, sorti le , adapté du livre Imperial Life in the Emerald City de Rajiv Chandrasekaran, paru en 2006. Le film met en vedette Matt Damon, Greg Kinnear, Brendan Gleeson, Amy Ryan, Khalid Abdalla et Jason Isaacs.

Green Zone
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Photo de la zone verte de Bagdad (Irak) oĂč se situe l'action du film.
Titre québécois La Zone verte
RĂ©alisation Paul Greengrass
Scénario Brian Helgeland
Acteurs principaux
Sociétés de production Universal Pictures
Studiocanal
Relativity Media
Working Title Films
Antena 3 Films
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de l'Espagne Espagne
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau du Maroc Maroc
Genre Guerre
Durée 115 minutes
Sortie 2010

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Produit par Working Title Films avec un soutien financier d'Universal Pictures, StudioCanal, Relativity Media, Antena 3 Films et Dentsu[1], le tournage du film débuta en en Espagne, se déplaçant plus tard au Maroc et au Royaume-Uni.

La premiĂšre de Green Zone s'est dĂ©roulĂ©e lors du Festival international du film fantastique de Yubari au Japon le et est sorti en salles en Australie, en Russie, au Kazakhstan, en Malaisie et Ă  Singapour, le , suivi par 10 autres pays le lendemain, parmi lesquels les États-Unis, le Royaume-Uni et au Canada.

Bien qu'ayant reçu des critiques mitigées positivement, Green Zone rencontre un échec commercial, ne totalisant que 94,9 millions de dollars de recettes mondiales, alors que le film a coûté 100 millions.

Synopsis

Au début du conflit en Irak, en 2003, le chief[2] Roy Miller de l'US Army est chargé avec son équipe de retrouver des armes de destruction massive (ADM) censées se trouver dans le pays. Mais, ballotté de site en site, il ne retrouve aucune trace de ces armes et commence à se poser des questions sur la fiabilité des renseignements de la source de l'armée. Il en fait part à sa hiérarchie qui le rappelle à l'ordre.

ParallĂšlement, Clark Poundstone, un officiel du Pentagone, accueille un politicien irakien et est interrogĂ© par la journaliste Lawrie Dayne qui veut s'entretenir, comme promis, directement avec « Magellan Â», la source concernant les armes de destruction massive, en raison de la pression internationale concernant les recherches infructueuses. Poundstone diffĂšre.

Au cours d'une patrouille, Miller est contactĂ© par Freddy, un Irakien unijambiste, qui lui apprend que des personnalitĂ©s du Parti Baas se trouvent dans une maison. Miller et ses hommes investissent le bĂątiment et ce dernier dĂ©couvre que le gĂ©nĂ©ral Al-Rawi, surnommĂ© le « valet de trĂšfle Â» dans le jeu de cartes de l'armĂ©e amĂ©ricaine, est prĂ©sent dans la maison. Al-Rawi parvient Ă  s'enfuir avec d'autres hommes mais un de ses sbires est capturĂ© par les AmĂ©ricains. Miller met la main sur un carnet contenant de prĂ©cieuses informations. Ce carnet est convoitĂ© par Poundstone qui envoie un commando des opĂ©rations spĂ©ciales le rĂ©cupĂ©rer.

Le responsable local de la CIA, Martin Brown, prend contact avec Miller afin de le pousser à continuer ses investigations au cours desquelles le militaire va découvrir les motivations officieuses de l'administration américaine pour mener cette guerre.

Fiche technique

Distribution

Sources et légende : Version française (V.F.) sur RS Doublage [4] et Version québécoise (V.Q.) sur Doublage Québec[5]

Production

Tournage

La production de Green Zone devait initialement débuter à la fin 2007[6], mais le tournage débuta finalement le [7] sur la base aérienne de Los Alcåzares, en Espagne[8], puis au Maroc et pour finir au Royaume-Uni en .

RĂ©ception

Accueil critique

DĂšs sa sortie en salles aux États-Unis, Green Zone a obtenu un accueil critique mitigĂ©, en recueillant 53 % d'avis favorables sur le site Rotten Tomatoes, sur la base de 177 commentaires collectĂ©s et une note moyenne de 6⁄10[9] et un score de 63⁄100 sur le site Metacritic, sur la base de 38 commentaires collectĂ©s[10]. En France, le long-mĂ©trage obtient un meilleur accueil auprĂšs de la presse, puisqu'il obtient une note moyenne de 3,8⁄5, basĂ© sur 28 commentaires collectĂ©s[11].

Roger Ebert du Chicago Sun-Times dĂ©cerne 4 Ă©toiles au film, et Ă©crit : « Greengrass suit l'action dans le style "QueasyCam" ("camĂ©ra saoulante") que j'ai auparavant trouvĂ© exaspĂ©rant : de nombreux plans brefs entre des sĂ©quences filmĂ©es Ă  l'Ă©paule. Mais ici ça ne m'a pas gĂȘnĂ©. Peut-ĂȘtre parce que j'Ă©tais emportĂ© par l'action. Ou bien parce que dans Green Zone, Ă  l'inverse de la sĂ©rie Jason Bourne, aucune scĂšne n'est invraisemblable... Un sacrĂ© thriller[12]. Â»

James Berardinelli de ReelView accorde au film 3 Ă©toiles et demi, car « l'aspect le plus intĂ©ressant de Green Zone est la façon dont il mĂȘle habilement la rĂ©alitĂ© et la fiction » [13].

A.O. Scott du The New York Times apprĂ©cie la direction de Greengrass : "Il y a de nombreuses scĂšnes de combat, pour la plupart filmĂ©es dans le style camĂ©ra Ă  l'Ă©paule, ce qui, avec le rythme staccato, est la signature de Greengrass, depuis Bloody Sunday jusqu'Ă  la sĂ©rie des Jason Bourne. Ce metteur en scĂšne arrive maintenant Ă  mĂȘler avec bonheur chaos et clartĂ©[14].

Rotten Tomatoes donne au film la note de 6/10, basĂ©e sur 180 avis, et conclut que "Matt Damon et Paul Greengrass retrouvent l'action forcenĂ©e et le style haletant de la sĂ©rie des Jason Bourne, mais un script encombrĂ© de clichĂ©s et des personnages stĂ©rĂ©otypĂ©s empĂȘchent le film d'atteindre l'efficacitĂ© des (films sur) Jason Bourne) [15]

Sous le titre "Matt Damon rejoue Bourne Ă  Bagdad", le The Daily Mail Ă©crit que le film est « un thriller politique moralisateur dĂ©guisĂ© en film de guerre Â» et que la dĂ©monstration des grandes vĂ©ritĂ©s politiques qu'on y trouve n'atteint pas son but, car elle paraĂźt « destinĂ©e Ă  de jeunes AmĂ©ricains ignorants[16]. Â»

Tim Robey dans le The Daily Telegraph assure que « bien qu'on connaisse maintenant parfaitement la manipulation qui a fourni (aux États-Unis) le prĂ©texte pour partir en guerre, il est excitant de suivre sur le terrain les rĂ©actions du hĂ©ros qui a senti la machination Â», mais qu'il est Ă©tonnant que ce soldat Ă  la limite de la mutinerie ne soit ni sujet Ă  la paranoĂŻa ni matĂ© par sa hiĂ©rarchie [17].

A.O. Scott, du The New York Times Ă©crit dans son article intitulĂ© "À la recherche d'une victime de guerre : la VĂ©ritĂ©" que le film est un morceau de choix pour les critiques, car, bien que dĂ©crivant des Ă©vĂ©nements rĂ©cents, il est "un excellent exemple de la capacitĂ© du cinĂ©ma grand public Ă  mettre en Ă©vidence les complexitĂ©s du monde rĂ©el, sans pour autant ĂȘtre trop scolaire, et Ă  faire de la fiction sans tomber dans la falsification"[18].

Andrew O'Hagan de l'Evening Standard est plus enthousiaste : pour lui, "Paul Greengrass a dirigĂ© un film qui accomplit ce que d'innombrables articles de presse, Ă©tudes, dĂ©clarations gouvernementales et enquĂȘtes publiques ont ratĂ© : rĂ©vĂ©ler quels mensonges terribles se cachent derriĂšre la dĂ©cision des États-Unis et de la Grande-Bretagne de faire la guerre Ă  l'Irak. Et il le fait avec panache, en dĂ©crivant la complexitĂ© des implications morales des personnages et en gardant toujours un suspense soutenu" [19]

James Denselow, dans son article du The Guardian intitulĂ© Bourne in Baghdad, estime que la description du conflit est bonne, d'autant que « ce qui rend le film vraiment crĂ©dible : il Ă©vite d'Ă©noncer l'idĂ©e simpliste que l'Irak pouvait ĂȘtre remis d'aplomb Ă  peu de frais. Et les efforts de Miller pour tout rĂ©vĂ©ler (la conspiration basĂ©e sur de prĂ©tendues armes de destruction massive, et le plan de la CIA consistant Ă  garder en place la hiĂ©rarchie militaire irakienne) sont annulĂ©s par l'initiative d'un personnage inattendu : un chiite nationaliste, mutilĂ© de la guerre Iran-Irak, qui Ă  la fin assĂšne aux AmĂ©ricains la phrase qui tue : "Ce n'est pas Ă  vous de dĂ©cider de l'avenir de l'Irak"[20]. Â»

Michael Moore a Ă©crit sur Twitter : « J'ai de la peine Ă  croire qu'on ait pu faire ce film. Il a Ă©tĂ© bĂȘtement distribuĂ© comme film d'action. C'est le plus HONNETE film sur la guerre en Irak fait par Hollywood[21]. Â»

Box-office

Pour son premier week-end d'exploitation en salles aux États-Unis, Green Zone, diffusĂ© dans plus de 3 000 salles[22], dĂ©marre Ă  la seconde place du box-office avec un total de 14 309 295 $[22], derriĂšre Alice au pays des merveilles[23], soit une moyenne de 4 765 $ par salle[22], ce qui constitue un rĂ©sultat dĂ©cevant par rapport aux prĂ©cĂ©dentes collaborations entre Paul Greengrass et Matt Damon, sortis dans une combinaison de salles quasi similaire (La Mort dans la peau, avec 52 521 865 $ de recettes en premier week-end[24] et La Vengeance dans la peau, avec 69 283 690 $ pour son premier week-end[24]), avant de perdre plus de 57 % de ses bĂ©nĂ©fices le week-end suivant, avec 6 113 105 $, soit un cumul de plus de 24,8 millions de dollars de recettes[22], soit une moyenne de 2 035 $ par salle[22]. Green Zone perd des salles, et n'engrange plus beaucoup de bĂ©nĂ©fices, finissant son exploitation avec 35 053 660 $ en huitiĂšme semaine[24], ce qui constitue un Ă©chec commercial au vu des 100 millions de dollars de budget de production[22].

Les recettes du film Ă  l'Ă©tranger, soit 59 828 889 $[25], ne parviennent pas Ă  compenser le flop amĂ©ricain, puisque les recettes mondiales atteignent les 94,8 millions de dollars de recettes[25].

En France, distribuĂ© dans 421 salles, Green Zone ne parvient qu'Ă  se hisser en cinquiĂšme position du box-office avec 345 040 entrĂ©es en premiĂšre semaine[26]. Le film reste dans le top 20 hebdomadaire au cours des quatre semaines suivantes avec un cumul de 730 426 entrĂ©es[27]. AprĂšs dix semaines Ă  l'affiche, dont sept en province[28], Green Zone ne parvient Ă  totaliser que 751 434 entrĂ©es[29] - [30]

Notes et références

  1. Rovi: Green Zone - countries, produced by, released by Retrieved November 4, 2012
  2. Bien qu'appelĂ© « commandant » dans la VF, Miller est en rĂ©alitĂ© Chief warrant officer. Le grade de Warrant officer n'existe que dans certaines forces armĂ©es, dont celles des États-Unis, mais ne dispose pas d'Ă©quivalent français prĂ©cis. En effet, les WO sont situĂ©s dans la hiĂ©rarchie militaire entre les sous-officiers et les officiers.
  3. (en) Green Zone sur l’Internet Movie Database
  4. « Fiche de doublage de « Green Zone » », sur RS Doublage (consulté le ).
  5. « Fiche de doublage de « La Zone Verte » », sur Doublage Québec (consulté le ).
  6. (en) Adam Dawtrey, « Greengrass lines up Iraq movie », Variety,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  7. (en) Michael Fleming, « Amy Ryan set for Greengrass thriller », Variety,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  8. (es) « Matt Damon y Paul Greengrass en ‘Green Zone, Distrito Protegido’ », sur sobrecine.com
  9. « (en) « Green Zone » », sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  10. « (en) « Green Zone Â» », sur Metacritic (consultĂ© le ).
  11. « Green Zone : Les critiques presse » [vidéo], sur Allociné (consulté le ).
  12. "The action in "Green Zone" is followed by Greengrass in the QueasyCam style I've found distracting in the past: lots of quick cuts between hand-held shots. It didn't bother me here. That may be because I became so involved in the story. Perhaps also because unlike the "Bourne" style I've found distracting in the past: lots of quick cuts between hand-held shots. It didn't bother me here. That may be because I became so involved in the story. Perhaps also because unlike the "Bourne" films, this one contains no action sequences that are logically impossible... ... One hell of a thriller", untimes.com, 10 mars 2010
  13. "the most rewarding aspect of Green Zone is the manner in which it interweaves fact and fiction into an engaging whole." http://www.reelviews.net/php_review_template.php?identifier=2034%7Caccessdate
  14. "There is plenty of fighting in Green Zone, most of it executed with the hurtling hand-held camerawork and staccato editing that are hallmarks of Mr. Greengrass's style. From Bloody Sunday through the second and third Bourne movies (which turned Mr. Damon into a minimalist movie star), this director has honed his skill at balancing chaos with clarity."http://movies.nytimes.com/2010/03/12/movies/12green.html?ref=movies%7Ctitle=Movie Review – Green Zone – A Search for That Casualty, Truth
  15. "Matt Damon and Paul Greengrass return to the propulsive action and visceral editing of the Bourne films – but a cliched script and stock characters keep those methods from being as effective this time around". https://www.rottentomatoes.com/m/1202804-green_zone/ |title= Green Zone|
  16. « a preachy political thriller disguised as an action flick Â»... ...« aimed at ignorant American teenagers. Â» http://www.dailymail.co.uk/tvshowbiz/reviews/article-1257298/Green-Zone-Matt-Damons-Bourne-Baghdad.html Matt Damon's Bourne again in Baghdad
  17. "with all we retrospectively know about the wool-pulling to make the case for war, it's a kick to follow a main character on the ground who smells a rat"; he nevertheless criticized the film for lacking credibility in its portrayal of a rogue hero who never faces a reprimand and never suffers paranoia.https://www.telegraph.co.uk/culture/film/filmreviews/7421521/Green-Zone-review.html
  18. "seems to epitomize the ability of mainstream commercial cinema to streamline the complexities of the real world without becoming overly simplistic, to fictionalize without falsifying."http://movies.nytimes.com/2010/03/12/movies/12green.html?scp=1&sq=green%20zone&st=cse A Search for That Casualty, Truth
  19. "Paul Greengrass has directed a film that does what countless newspaper articles, memoirs, government statements and public inquiries have failed to do when it comes to the war in Iraq: exposed the terrible lies that stood behind the decision of the US and Britain to prosecute the war, and it does so in a way that is dramatically brilliant, morally complex and relentlessly thrilling"https://www.standard.co.uk/goingout/film/green-zone-is-one-of-the-best-war-films-ever-made-7418999.html
  20. "ultimately what gives the film its credibility is that it avoids any simplistic idea that Iraq could have simply been 'got right'. Indeed Miller's vision of exposing the WMD conspiracy and the CIA's plan to keep the Iraqi army is undermined by the film's wildcard – a nationalist Shia war veteran who turns the plot on its head before delivering the killer line to the Americans when he tells them: 'It is not for you to decide what happens here in this country. http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2010/mar/14/bourne-baghdad-green-zone
  21. « I can't believe this film got made. It's been stupidly marketed as an action film. It is the most HONEST film about the Iraq War made by Hollywood. Â» https://www.twitter.com/MMFlint/status/10436619971 Twitter
  22. « Green Zone », sur Box Office Mojo (consulté le ).
  23. « Domestic 2010 Weekend 11 », sur Box Office Mojo (consulté le ).
  24. (en) « Box-office des films réalisés par Paul Greengrass », sur Box Office Mojo (consulté le ).
  25. http://www.boxofficemojo.com/movies/?page=main&id=greenzone.htm
  26. http://www.jpbox-office.com/classfr.php?idsem=2103
  27. « Green Zone », sur jpbox-office.com (consulté le ).
  28. « GREEN ZONE », sur cbo-boxoffice.com (consulté le ).
  29. http://www.studiocanal.fr/cid8364/green-zone.html#
  30. http://www.cinefeed.com/box-office/nombre-entrees-green-zone.html

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