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Grand Prix automobile de Monaco 1950

Le Grand Prix automobile de Monaco 1950 (XIe Grand Prix automobile de Monaco), disputé le sur le circuit de Monaco, est la deuxième épreuve du championnat 1950. Il s'agit de la première édition du Grand Prix de Monaco comptant pour le championnat du monde de Formule 1.

Grand Prix de Monaco 1950
Tracé de la course
Données de course
Nombre de tours 100
Longueur du circuit 3,180 km
Distance de course 318,000 km
Conditions de course
Météo temps frais, ensoleillé ; vent fort
Résultats
Vainqueur Drapeau de l'Argentine Juan Manuel Fangio,
Alfa Romeo,
3 h 13 min 18 s 7
(vitesse moyenne : 98,701 km/h)
Pole position Drapeau de l'Argentine Juan Manuel Fangio,
Alfa Romeo,
1 min 50 s 2
(vitesse moyenne : 103,884 km/h)
Record du tour en course Drapeau de l'Argentine Juan Manuel Fangio,
Alfa Romeo,
1 min 51 s 0
(vitesse moyenne : 103,135 km/h)

Contexte avant le Grand Prix

Le championnat du monde

Deuxième manche du championnat du monde, Monaco se dispute seulement huit jours après la course inaugurale de Silverstone dominée par les Alfa Romeo. Avec neuf points, Giuseppe Farina est en tête du classement provisoire devant Luigi Fagioli (six points). Moins chanceux en Grande Bretagne (abandon en fin de course), leur coéquipier Juan Manuel Fangio se présente ici avec un score vierge.

Le circuit

Utilisé depuis 1929, ce circuit est tracé dans les rues de Monte-Carlo. Il se révèle très sinueux, difficile et "piégeux", bordé de trottoirs ou de murs sur toute sa longueur. Il se caractérise également par un passage sous tunnel, avant de longer le port. Inchangé depuis la guerre, il développe 3,18 km. Le record du tour en course est toujours la propriété de Rudolf Caracciola et de sa Mercedes (1 min 46 s 5 soit 107,493 km/h de moyenne lors de l'édition de 1937)[1].

Monoplaces en lice

  • Alfa Romeo 158 "Usine"
Photo d'une Alfa Romeo 159.
L'Alfa Romeo Alfetta, ici dans sa dernière évolution (159), grande favorite de l'épreuve.

Trois "Alfetta" identiques à celles de Silverstone (350 chevaux pour 700 kg à vide) sont engagées pour les trois pilotes officiels (Farina, Fagioli et Fangio). Ce sont les favorites, bien que ce circuit très sinueux les avantage moins que les tracés rapides. Le très gourmand "8 cylindres" suralimenté les obligera à ravitailler une fois en course.

  • Ferrari 125 F1 "Usine"

Les Ferrari font ici leur début en championnat. La nouvelle F1 à moteur atmosphérique n'est pas encore prête, l'usine engage deux 125 F1 à moteur V12 suralimenté (environ 315 chevaux[2]) pour Villoresi et Ascari. Un peu moins puissantes que les Alfa, elles ont néanmoins leur chance sur ce tracé particulier. Les voitures officielles seront appuyées par les deux 125 privées de Whitehead et Sommer.

  • Maserati 4CLT "Usine"

L'usine engage deux 4CLT/48 (environ 260 chevaux), une pour le pilote local Louis Chiron, la deuxième pour l'Italien Franco Rol. De conception dépassée, elles ne peuvent rivaliser en vitesse pure avec les Alfa Romeo et Ferrari. Avec le renfort des écuries privées, elles ont toutefois l’avantage du nombre, on compte au total sept Maserati inscrites (six seulement seront présentes aux essais, la Scuderia Milano ayant déclaré forfait).

  • Simca-Gordini T15 "Usine"

Amédée Gordini a amené trois monoplaces pour Robert Manzon, Maurice Trintignant et André Simon. Toutefois, ce dernier n'est pas inscrit, et malgré l'insistance du "sorcier", désireux de toucher une prime de départ supplémentaire, il ne pourra participer[3]. L'équipe débute en championnat mondial avec deux T15 à simple compresseur (environ 130 chevaux). Malgré leur faible puissance, elles peuvent espérer une place d'honneur sur ce circuit, car très légères (à peine plus de 500 kg[4]) et relativement sobres.

  • Talbot-Lago T26C

Une nouvelle fois, les Talbot sont les seules monoplaces à moteur atmosphérique. L'usine a engagé une seule voiture pour Yves Giraud-Cabantous, finalement forfait. La marque est tout de même présente avec Louis Rosier (version à double allumage de 275 chevaux), Philippe Étancelin et Johnny Claes (versions à simple allumage d'environ 240 chevaux)[5]. Également inscrites, les T26C privées de Charles Pozzi et Pierre Levegh ne participeront pas.

  • ERA Type B

Bob Gerard et Cuth Harrison ont engagé leurs antiques ERA, très fiables, qui avaient terminé sixième et septième le week-end précédent à Silverstone.

  • Cooper T12

Harry Schell a équipé sa Cooper de Formule 3 d'un bi-cylindre 1100 cm3. Second de la course de F3 sur cette même voiture (avec un moteur 500 cm3), il ne peut espérer un résultat tangible pour le Grand Prix. C'est cependant la première apparition en championnat du monde d’une monoplace à moteur central arrière.

Coureurs inscrits

Liste des pilotes inscrits[6] - [7]
no Pilote Écurie Constructeur Modèle N° châssis Moteur Pneumatiques
2 Drapeau de l'Argentine José Froilán González Scuderia Achille Varzi Maserati Maserati 4CLT/48 1600 Maserati L4s P
4 Drapeau de l'Argentine Alfredo Piàn Scuderia Achille Varzi Maserati Maserati 4CLT/48 1599 Maserati L4s P
6 Drapeau de la Belgique Johnny Claes Écurie Belge Talbot-Lago Talbot-Lago T26C 110 011 Talbot L6 D
8 Harry Schell Horschell Racing Corporation Cooper Cooper T12 (MkIV) JAP V2 D
10 Drapeau de la France Robert Manzon Équipe Gordini Simca-Gordini Simca Gordini T15 14-GC Gordini L4s E
12 Drapeau de la France Maurice Trintignant Équipe Gordini Simca-Gordini Simca Gordini T15 12-GC Gordini L4s E
14 Drapeau de la France Philippe Étancelin Privé Talbot-Lago Talbot-Lago T26C 110 008 Talbot L6 D
16 Drapeau de la France Louis Rosier Écurie Rosier Talbot-Lago Talbot-Lago T26C 110 001 Talbot L6 D
18 Drapeau de la France Charles Pozzi Écurie Rosier Talbot-Lago Talbot-Lago T26C 110 006 Talbot L6 D
20 Drapeau de la France Yves Giraud Cabantous Automobiles Talbot-Darracq SA Talbot-Lago Talbot-Lago T26C 110 052 Talbot L6 D
22 Drapeau de la France Pierre Levegh Privé Talbot-Lago Talbot-Lago T26C 110 005 Talbot L6 D
24 Drapeau du Royaume-Uni Cuth Harrison Privé ERA ERA C R8C ERA L6s D
26 Drapeau du Royaume-Uni Bob Gerard Privé ERA ERA A R4A ERA L6s D
28 Drapeau du Royaume-Uni Peter Whitehead Privé Ferrari Ferrari 125 10C Ferrari V12s D
32 Drapeau de l'Italie Giuseppe Farina Alfa Romeo SpA Alfa Romeo Alfa Romeo 158 Alfa Romeo L8s P
34 Drapeau de l'Argentine Juan Manuel Fangio Alfa Romeo SpA Alfa Romeo Alfa Romeo 158 Alfa Romeo L8s P
36 Drapeau de l'Italie Luigi Fagioli Alfa Romeo SpA Alfa Romeo Alfa Romeo 158 Alfa Romeo L8s P
38 Drapeau de l'Italie Luigi Villoresi Scuderia Ferrari Ferrari Ferrari 125 125C-02 (16C) Ferrari V12s P
40 Drapeau de l'Italie Alberto Ascari Scuderia Ferrari Ferrari Ferrari 125 125C-01 (14C) Ferrari V12s P
42 Drapeau de la France Raymond Sommer Scuderia Ferrari Ferrari Ferrari 125 08C Ferrari V12s P
44 Drapeau de l'Italie Franco Rol Officine Alfieri Maserati Maserati Maserati 4CLT/48 1604 Maserati L4s P
46 Drapeau de l'Italie Clemente Biondetti Scuderia Milano Maserati Maserati Milano 4CLT/50 1603 Maserati L4s P
48 Drapeau de Monaco Louis Chiron Officine Alfieri Maserati Maserati Maserati 4CLT/48 1606 Maserati L4s P
50 Prince Bira Enrico Platé Maserati Maserati 4CLT/48 1607 Maserati l4s P
52 Drapeau de la Suisse Emmanuel de Graffenried Enrico Platé Maserati Maserati 4CLT/48 1601 Maserati L4s P

Qualifications

Les qualifications débutent le jeudi . La particularité est que la grille de départ sera formée à l'américaine : les positions des deux premières lignes seront déterminées lors de la première séance[8].

En l'absence des Ferrari d'usine, la première journée d'essais tourne à l'avantage des Alfa Romeo, Juan Manuel Fangio dominant outrageusement cette session : avec un meilleur tour en 1 min 50 s 2, il bat son coéquipier Giuseppe Farina de plus de deux secondes et demie et s'assure la pole position. La première ligne est complétée par la Maserati de José Froilán González, auteur d'un tour en 1 min 53 s 7, devant Philippe Étancelin sur Talbot et Luigi Fagioli sur la troisième Alfetta.

La seconde session est moins disputée, les cinq premières positions au départ étant figées. L'intérêt est assuré par l'arrivée des Ferrari d'usine, pilotées par Luigi Villoresi et Alberto Ascari, qui s'assurent une place en troisième ligne. Les Simca-Gordini de Robert Manzon et Maurice Trintignant, également absentes la première journée, se qualifient honorablement en milieu de grille. Fagioli améliore nettement son temps du jeudi, avec 1 min 51 s 7 il réalise le deuxième temps absolu, pour l'honneur uniquement. À la fin de la séance, Alfredo Piàn heurte les bottes de paille devant l'Hôtel de Paris; éjecté de sa Maserati, il est relevé avec une jambe cassée[3].

Maserati 4CLT/48.
Le pilote monégasque Louis Chiron partira huitième sur une Maserati 4 CLT/48.


Résultats des qualifications
Pos. no Pilote Écurie Temps Écart Note
1 34 Drapeau de l'Argentine Juan Manuel Fangio Alfa Romeo 1 min 50 s 2 - temps réalisé lors de la 1e session
2 32 Drapeau de l'Italie Giuseppe Farina Alfa Romeo 1 min 52 s 8 + 2 s 6 temps réalisé lors de la 1e session
3 2 Drapeau de l'Argentine José Froilán González Maserati 1 min 53 s 7 + 3 s 5 temps réalisé lors de la 1e session
4 14 Drapeau de la France Philippe Étancelin Talbot-Lago 1 min 54 s 1 + 3 s 9 temps réalisé lors de la 1e session
5 36 Drapeau de l'Italie Luigi Fagioli Alfa Romeo 1 min 54 s 2 + 4 s 0 temps de 1 min 51 s 7 non retenu (2e session)
6 38 Drapeau de l'Italie Luigi Villoresi Ferrari 1 min 52 s 3 + 2 s 1 temps réalisé lors de la 2e session
7 40 Drapeau de l'Italie Alberto Ascari Ferrari 1 min 53 s 8 + 3 s 6 temps réalisé lors de la 2e session
8 48 Drapeau de Monaco Louis Chiron Maserati 1 min 56 s 3 + 6 s 1
9 42 Drapeau de la France Raymond Sommer Ferrari 1 min 56 s 6 + 6 s 4
10 16 Drapeau de la France Louis Rosier Talbot-Lago 1 min 57 s 7 + 7 s 5
11 10 Drapeau de la France Robert Manzon Simca-Gordini 2 min 00 s 4 + 10 s 2 temps réalisé lors de la 2e session
12 52 Drapeau de la Suisse Toulo de Graffenried Maserati 2 min 00 s 7 + 10 s 5
13 12 Drapeau de la France Maurice Trintignant Simca-Gordini 2 min 01 s 4 + 11 s 2 temps réalisé lors de la 2e session
14 24 Drapeau du Royaume-Uni Cuth Harrison ERA 2 min 01 s 6 + 11 s 4
15 50 Prince Bira Maserati 2 min 02 s 2 + 12 s 0
16 26 Drapeau du Royaume-Uni Bob Gerard ERA 2 min 03 s 4 + 13 s 2
17 44 Drapeau de l'Italie Franco Rol Maserati 2 min 04 s 5 + 14 s 3
18 4 Drapeau de l'Argentine Alfredo Piàn Maserati ? - accident aux essais
19 6 Drapeau de la Belgique Johnny Claes Talbot-Lago 2 min 12 s 0 + 21 s 8
20 8 Harry Schell Cooper-JAP pas de temps -
Np. 28 Drapeau du Royaume-Uni Peter Whitehead Ferrari 2 min 05 s 4 + 15 s 2 moteur cassé

Grille de départ du Grand Prix

Grille de départ du Grand Prix et résultats des qualifications[9]
1re ligne Pos. 3 Pos. 2 Pos. 1
Drapeau de l'Argentine
González
Maserati
1 min 53 s 7
Drapeau de l'Italie
Farina
Alfa Romeo
1 min 52 s 8
Drapeau de l'Argentine
Fangio
Alfa Romeo
1 min 50 s 2
2e ligne Pos. 5 Pos. 4
Drapeau de l'Italie
Fagioli
Alfa Romeo
1 min 54 s 2
Drapeau de la France
Étancelin
Talbot-Lago
1 min 54 s 1
3e ligne Pos. 8 Pos. 7 Pos. 6
Drapeau de Monaco
Chiron
Maserati
1 min 56 s 3
Drapeau de l'Italie
Ascari
Ferrari
1 min 53 s 8
Drapeau de l'Italie
Villoresi
Ferrari
1 min 52 s 3
4e ligne Pos. 10 Pos. 9
Drapeau de la France
Rosier
Talbot-Lago
1 min 57 s 7
Drapeau de la France
Sommer
Ferrari
1 min 56 s 6
5e ligne Pos. 13 Pos. 12 Pos. 11
Drapeau de la France
Trintignant
Simca-Gordini
2 min 01 s 4
Drapeau de la Suisse
De Graffenried
Maserati
2 min 00 s 7
Drapeau de la France
Manzon
Simca-Gordini
2 min 00 s 4
6e ligne Pos. 15 Pos. 14
Drapeau de la Thaïlande
Bira
Maserati
2 min 02 s 2
Drapeau du Royaume-Uni
Harrison
ERA
2 min 01 s 6
7e ligne Pos. 18 Pos. 17 Pos. 16
Emplacement
vide
Drapeau de l'Italie
Rol
Maserati
2 min 04 s 5
Drapeau du Royaume-Uni
Gerard
ERA
2 min 03 s 4
8e ligne Pos. 20 Pos. 19

Schell
Cooper-JAP
-
Drapeau de la Belgique
Claes
Talbot-Lago
2 min 12 s 0
  • Une place en septième ligne est restée vacante à la suite du forfait de Piàn, qualifié dix-huitième sur sa Maserati, victime d'un accident lors de la seconde journée d'essais.

Déroulement de la course

Sur la durée de l'épreuve, les Alfa Romeo, les Ferrari et les Maserati devront ravitailler une fois. Le départ est donné à 14 h 30, par un temps ensoleillé mais relativement frais et avec un vent assez fort[10].

Juan Manuel Fangio prend rapidement la tête devant Luigi Villoresi, José Froilán González et Giuseppe Farina. Ce dernier prend la troisième place à l'entrée du tunnel et, pressé de rattraper les deux hommes de tête, aborde rapidement le virage du Bureau de Tabac. À cet endroit du port, le vent a projeté de l'écume sur la route. Si Fangio et Villoresi passent sans encombre, Farina, surpris, dérape, tape le mur et s'immobilise en obstruant une partie de la piste. González ne peut l'éviter mais continue tout de même malgré un réservoir fuyant. Arrive Luigi Fagioli qui parvient à s'arrêter mais, derrière, le reste du peloton s'encastre dans les deux Alfa qui bloquent le passage. Si quelques pilotes parviennent à s'extirper du chaos, neuf voitures sont éliminées avant même la fin du premier tour, dont Fagioli parvenu à regagner son stand mais avec une direction irréparable. Seul Franco Rol est blessé, bras cassé.

En tête, ignorant tout de l'incident, Fangio et Villoresi sont séparés de quelques secondes. Lorsqu'ils abordent le Bureau de Tabac pour la seconde fois, la piste n'est pas encore totalement dégagée et des centaines de litres de carburant s'y sont répandus. Fangio fait alors preuve d'une extraordinaire science de la course : étonné que les visages des spectateurs ne soient pas tournés vers les voitures de tête, il ralentit suffisamment pour éviter le drame et se fraye lentement un passage[10]. Villoresi est moins heureux, contraint de s'arrêter il cale son moteur, perdant plus d'une minute[3] et repart à l'arrière du peloton qui, alerté par les commissaires, est passé tant bien que mal. Gonzalez, quant à lui, a abandonné au tout début du deuxième tour, sa Maserati ayant pris feu peu après la collision avec l'Alfa de Farina.

Décapitée après seulement deux tours, la course n'est plus qu'une formalité pour Fangio qui, sur l'Alfa rescapée, remporte une écrasante victoire, avec un tour d'avance sur la Ferrari d'Ascari. Villoresi, après une très belle remontée l'ayant amené de la dernière à la seconde place, n'est pas récompensé de ses efforts car la transmission de sa Ferrari casse peu après la mi-course. Sur sa Maserati d'usine, le pilote local Louis Chiron termine troisième, à deux tours du vainqueur.

Classements intermédiaires

Classements intermédiaires des monoplaces aux premier, deuxième, dixième, vingtième-cinquième et cinquantième tours[11].

Classement de la course

Première victoire en championnat du monde pour Juan Manuel Fangio.
Classement de la course
Pos. no Pilote Voiture Tours Distance Temps/Abandon Grille Points
1 34 Drapeau de l'Argentine Juan Manuel Fangio Alfa Romeo 100 318,000 km 3 h 13 min 18 s 7 1 9
2 40 Drapeau de l'Italie Alberto Ascari Ferrari 99 314,820 km 3 h 14 min 13 s 9 (+ 1 tour) 7 6
3 48 Drapeau de Monaco Louis Chiron Maserati 98 311,640 km 3 h 14 min 23 s 3 (+ 2 tours) 8 4
4 42 Drapeau de la France Raymond Sommer Ferrari 97 308,460 km 3 h 13 min 53 s 8 (+ 3 tours) 9 3
5 50 Prince Bira Maserati 95 302,100 km 3 h 14 min 08 s 7 (+ 5 tours) 15 2
6 26 Drapeau du Royaume-Uni Bob Gerard ERA 94 298,920 km 3 h 14 min 16 s 7 (+ 6 tours) 16
7 6 Drapeau de la Belgique Johnny Claes Talbot-Lago 94 298,920 km 3 h 14 min 24 s 7 (+ 6 tours) 19
Abd. 38 Drapeau de l'Italie Luigi Villoresi Ferrari 63 200,340 km Transmission 6
Abd. 14 Drapeau de la France Philippe Étancelin Talbot-Lago 38 120,840 km Fuite d'huile 4
Abd. 2 Drapeau de l'Argentine José Froilán González Maserati 1 3,180 km Accident 3
Abd. 32 Drapeau de l'Italie Giuseppe Farina Alfa Romeo 0 0,000 km Accident 2
Abd. 36 Drapeau de l'Italie Luigi Fagioli Alfa Romeo 0 0,000 km Accident 5
Abd. 16 Drapeau de la France Louis Rosier Talbot-Lago 0 0,000 km Accident 10
Abd. 10 Drapeau de la France Robert Manzon Simca-Gordini 0 0,000 km Accident 11
Abd. 52 Drapeau de la Suisse Toulo de Graffenried Maserati 0 0,000 km Accident 12
Abd. 12 Drapeau de la France Maurice Trintignant Simca-Gordini 0 0,000 km Accident 13
Abd. 24 Drapeau du Royaume-Uni Cuth Harrison ERA 0 0,000 km Accident 14
Abd. 44 Drapeau de l'Italie Franco Rol Maserati 0 0,000 km Accident 17
Abd. 8 Harry Schell Cooper-JAP 0 0,000 km Collision 20
Np. 28 Drapeau du Royaume-Uni Peter Whitehead Ferrari Moteur 21
Np. 4 Drapeau de l'Argentine Alfredo Piàn Maserati Accident aux essais 18

Pole position et record du tour

Juan Manuel Fangio signe à Monaco la première pole position de sa carrière, et la seconde d'Alfa Romeo, que ce soit en tant que constructeur ou en tant que motoriste[12]. Il signe par ailleurs le premier meilleur tour en course de sa carrière et le deuxième pour Alfa Romeo, en tant que constructeur et motoriste. Grâce à sa pole position, sa victoire, le meilleur tour en course, et ayant mené le Grand Prix de bout en bout il signe le premier hat trick et le premier grand chelem de sa carrière[12] - [13] - [14] - [15] - [16] - [17].

Luigi Villoresi a également réalisé un temps de 1 min 51 s 0 en course, au trente-et-unième tour[11], mais n'ayant pas terminé l'épreuve il n'en est pas crédité (c'est une particularité du règlement de ce Grand Prix), et seul Fangio bénéficie du point du meilleur tour[4].

Tours en tête

Juan Manuel Fangio, parti depuis la pole position, conserve la tête de la course jusqu'au drapeau à damier[18].

Classement général à l'issue de la course

  • attribution des points : 8, 6, 4, 3, 2 respectivement aux cinq premiers de chaque épreuve et 1 point supplémentaire pour le pilote ayant accompli le meilleur tour en course (signalé par un astérisque)

Statistiques

Le Grand Prix de Monaco 1950 représente :

Lors de ce Grand Prix :

  • À la fin du premier tour, neuf pilotes furent éliminés au virage du Bureau de Tabac, rendu glissant par l'eau de mer projetée par le vent du large : Fangio en tête déjoua le piège, Farina heurta le mur et s'immobilisa au milieu de la piste, provoquant un des plus fameux carambolages de l'histoire des Grands Prix[10].

Notes et références

  1. Jean-Paul Delsaux, 1950, Editeur : Bruno Alfieri, , 254 p. (ISBN 88-7960-029-X)
  2. Alan Henry, Ferrari : Les monoplaces de Grand Prix, Editions ACLA, , 319 p. (ISBN 2-86519-043-9)
  3. Christian Huet, Gordini Un sorcier une équipe, Editions Christian Huet, , 485 p. (ISBN 2-9500432-0-8)
  4. Johnny Rives, Gérard Flocon et Christian Moity, La fabuleuse histoire de la formule 1, Éditions Nathan, , 707 p. (ISBN 2-09-286450-5)
  5. Alain Spitz, Talbot : des Talbot-Darracq aux Talbot-Lago, Paris, Editions E.P.A., , 348 p. (ISBN 2-85120-170-0)
  6. (en) Bruce Jones, The complete Encyclopedia of Formula One, Colour Library Direct, , 647 p. (ISBN 1-84100-064-7)
  7. (en) Paul Parker, Formula 1 in camera 1950-59, Haynes Publishing, , 240 p. (ISBN 978-1-84425-553-5)
  8. Pierre Abeillon, « Les Talbot en course », Revue Auto passion, no 22,‎
  9. (en) Mike Lang, Grand Prix volume 1, Haynes Publishing Group, , 288 p. (ISBN 0-85429-276-4)
  10. Gérard Crombac, 50 ans de formule 1 : Les années Fangio, Boulogne, Editions E-T-A-I, , 224 p. (ISBN 2-7268-8336-2)
  11. Edmond Cohin, L'historique de la course automobile, Editions Larivière, , 882 p.
  12. « Monaco 1950 Pole positions », sur statsf1.com (consulté le )
  13. « Juan Manuel Fangio Meilleurs tours », sur statsf1.com (consulté le )
  14. « Alfa Romeo Meilleurs tours », sur statsf1.com (consulté le )
  15. « Alfa Romeo Meilleurs tours », sur statsf1.com (consulté le )
  16. « Divers Hat trick (pole position, meilleur tour et victoire) Juan Manuel Fangio », sur statsf1.com (consulté le )
  17. « Divers Grand chelem (pole position, meilleur tour, victoire et en tête de bout en bout) Juan Manuel Fangio », sur statsf1.com (consulté le )
  18. « Grande-Bretagne 1950 Tours en tête », sur statsf1.com (consulté le )
  19. « Juan Manuel Fangio Pole Positions », sur statsf1.com (consulté le )
  20. « Juan Manuel Fangio Victoires », sur statsf1.com (consulté le )
  21. Christian Naviaux, Les Grands Prix de Formule 1 hors championnat du monde : 1946-1983, Nîmes, Éditions du Palmier, , 128 p. (ISBN 2-914920-05-9)
  22. « Alfa Romeo Victoires », sur statsf1.com (consulté le )
  23. « Moteur Alfa Romeo Victoires », sur statsf1.com (consulté le )
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