Louis Rosier
Louis Rosier, né le à Chapdes-Beaufort (Puy-de-Dôme), et mort le à Neuilly-sur-Seine[1] des suites d'un accident survenu aux Coupes du Salon sur l'autodrome de Linas-Montlhéry le [2] est un pilote automobile français.
Date de naissance | |
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Lieu de naissance | Chapdes-Beaufort, Puy-de-DĂ´me, France |
Date de décès | |
Lieu de décès | Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine, France |
Nationalité | Français |
Années d'activité | 1950-1956 |
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Qualité | Pilote automobile |
Années | Écurie | C. (V.) |
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Talbot-Lago Écurie Rosier Maserati |
Nombre de courses | 38 |
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Pole positions | 0 |
Podiums | 2 |
Victoires | 0 |
Biographie
Fils d'un roulier travaillant sur les chantiers, Louis Rosier développe rapidement une passion pour les sport mécaniques. Il commence la compétition à dix-neuf ans par des épreuves locales de moto-cross. Passé à l'automobile, il remporte quelques succès de classe en courses de côtes. Il participe aussi au XIIe Critérium international Paris-Nice 1938 sur Talbot et, la même année, aux 24 Heures du Mans, sur un coupé Talbot-Lago T150 SS en équipage avec Robert Huguet (abandon)[3], au rallye du Soleil avec la même marque[4].
La guerre le voit devenir un résistant, actif au maquis de Lespinasse. Son épouse, Marie, déportée, est retrouvée en Tchécoslovaquie lors d’expéditions humanitaires montées par plusieurs officiers clermontois (Robert Huguet, Edmond Leclanché et Louis Rosier). Louis Rosier a reçu La Croix de guerre (citation à l’ordre de la division) et la médaille de la résistance.
Il reprend la compétition en au Grand Prix du Forez, sur une Talbot T26. La même année il gagne la course de côte de Bellevue (Moulins)sur Talbot T150 SS, récidivant en 1947[5].
En 1950 et 1951, il remporte le Grand Prix des Pays-Bas sur une Talbot-Lago T26C. Il remporte les 24 Heures du Mans 1950 en solitaire : son fils, Jean-Louis Rosier, roule durant deux tours et Louis court pendant 23 h 10[6].
Louis Rosier termine à la quatrième place du tout premier championnat du monde des conducteurs de formule 1 en 1950. Lors de ce championnat pionnier il est le premier français à jamais à monter sur un podium formule 1 au Grand Prix de Suisse à Bremgarten puis en Belgique quelques jours plus tard sur le circuit de Spa Francorchamps avec une voiture française ( Talbot Lago ).
Le aux Coupes du Salon, sur l'autodrome de Linas-Montlhéry, Louis Rosier, au volant d'une Ferrari 750 Monza, part en tonneau sur la piste mouillée au niveau de la contre-courbe Ascari[2]. Il est transporté à l'hôpital de Neuilly-sur-Seine dans le coma et meurt le . Le Suisse Benoît Musy se tue le même jour dans la même épreuve au volant de sa Maserati 200S. Lors de ses obsèques à Clermont-Ferrand, le 2 novembre 1956, il est cité à l’ordre de la Nation par décision du Conseil des Ministres. Il est inhumé au cimetière des Carmes de Clermont-Ferrand[7].
Écurie Rosier
Louis Rosier est le patron de l'Écurie Rosier qui a engagé des Talbot T26, des Maserati 4CLT, des Maserati 250F puis des Ferrari à partir de 1952 (Ferrari 375 F1 et Ferrari 500 peintes en bleu).
L'écurie a permis à Henri Louveau, Georges Grignard, Louis Chiron, Maurice Trintignant, André Simon et Robert Manzon de trouver un volant en compétition.
Circuit de Charade
Louis Rosier est un des acteurs-clés du circuit de Charade. Après la Seconde Guerre mondiale, Jean Auchatraire, président de l'Association sportive de l'automobile club d'Auvergne et Louis Rosier relancent l'idée d'un circuit automobile autour de Clermont-Ferrand. Un tracé de 4 à 6 km répondant aux normes de sécurité et offrant de larges possibilités de parking est retenu à la sortie est de la ville. La catastrophe du 11 juin 1955 au Mans (84 morts et 120 blessés) remet tout en question puisque les courses en ville sont interdites.
L'idée d'un circuit de montagne, seul du genre en France, fait son chemin ; Auchatraire, Rosier et Raymond Roche, le responsable du circuit de Reims, travaillent à la consolidation du projet en cherchant des appuis politiques et financiers. Rosier se tue à Montlhéry avant la finalisation du projet, le virage avant la ligne droite porte son nom. Le circuit est inauguré le par Maurice Trintignant qui remporte la course de Formule 2.
Louis Rosier constructeur
Tout au début des années 1950, la concession Renault de Louis Rosier à Clermont-Ferrand est la plus importante de France. Rosier est aussi concessionnaire d'équipements et de machines agricoles[8].
En 1951, il conçoit un coupé « coach » en aluminium sur base de Renault 4CV. Le modèle passe les certifications et reste un modèle unique. En 1953, il sort une barquette, là encore sur une base de 4CV. L’auto est envoyée au service compétition de Boulogne-Billancourt afin de courir au Mans, la même année, sous les couleurs Renault. L’équipage Jean-Louis Rosier/Robert Schollemann sauve l’honneur de la marque au losange. La barquette poursuit son existence en course, notamment au VIIe Circuit des Remparts, en 1955 et les six heures de Hyères. En 1963 la voiture est détruite lors d'un accident.
Enfin, Rosier conçoit un cabriolet sur une base de 4CV, présenté au salon de l’automobile de Paris, en 1956 ; il est construit à un peu plus de 200 exemplaires par Brissonneau[9] - [10].
Auparavant il conçoit un coupé à partir d'éléments mécaniques de Renault Frégate (carrosserie entièrement en aluminium, châssis tubulaire, moteur poussé à 80 chevaux et 950 kg). Ce coupé, unique, est homologué et fait partie d’une collection privée.
RĂ©sultats en championnat du monde de Formule 1
Saison | Écurie | Châssis | Moteur | Pneus | GP disputés | Points inscrits | Classement |
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1950 | Écurie Rosier Talbot-Lago | Talbot-Lago T26C Talbot-Lago T26C-DA | Talbot-Lago 6 en ligne | Dunlop | 6 | 13 | 4e |
1951 | Écurie Rosier | Talbot Lago T26C-DA | Talbot-Lago 6 en ligne | Dunlop | 7 | 3 | 12e |
1952 | Écurie Rosier | Ferrari 500 | Ferrari 4 en ligne | Dunlop Pirelli | 4 | 0 | Nc. |
1953 | Écurie Rosier | Ferrari 500 | Ferrari 4 en ligne | Dunlop Englebert | 7 | 0 | Nc. |
1954 | Écurie Rosier Officine Alfieri Maserati | Ferrari 500 Maserati 250F Maserati 250F | Ferrari 4 en ligne Maserati 6 en ligne Maserati 6 en ligne | Dunlop Pirelli Pirelli | 6 | 0 | Nc. |
1955 | Écurie Rosier | Maserati 250F | Maserati 6 en ligne | Pirelli | 3 | 0 | Nc. |
1956 | Écurie Rosier | Maserati 250F | Maserati 6 en ligne | Pirelli | 5 | 2 | 19 |
RĂ©sultats hors championnat du monde de Formule 1
Rosier participe Ă plus de 159 Ă©preuves automobiles dont 38 Grands Prix de Formule 1 et 109 hors championnat. Il monte Ă plus de trente reprises sur un podium.
Il a couru en Formule Avant-Guerre, Sport, Formule 1, Formule 2, ainsi qu'en endurance.
Catégorie | Date | Épreuve | Écurie | Auto | Position |
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Réglt. A-G * | 1er Prix des 24 Heures du Mans | Privé | Talbot-Lago T26GS | 3 | |
Formule 2 | 9e Grand Prix d´Albi | Privé | Talbot-Lago T150SS | 1 | |
Réglt. A-G | 2e Grand Prix d'Alsace | Privé | Talbot-Lago T150C Spl | 3 | |
Réglt. A-G | 10e Grand Prix d´Albi | Écurie Tricolore | Talbot-Lago T26C | 3 | |
Sport | Circuit de Pescara | Écurie Tricolore | Talbot-Lago Spéciale | 3 | |
Réglt. A-G | 5e Coupe du Salon | Écurie Tricolore | Talbot-Lago T26C | 1 | |
Réglt. A-G | 2e British Grand Prix | Écurie Rosier | Talbot-Lago T26C | 3 | |
Réglt. A-G | 11e Grand Prix de Belgique | Écurie Rosier | Talbot-Lago T26C | 1 | |
Réglt. A-G | 11e Grand Prix d'Albi | Écurie Rosier | Talbot-Lago T26C | 3 | |
Formule 1 | 10e Grosser Preis der Schweiz | Automobiles Talbot Darracq | Talbot-Lago T26C-DA | 3 | |
Formule 1 | 12e Grand Prix de Belgique | Automobiles Talbot Darracq | Talbot-Lago T26C-DA | 3 | |
Endurance | 18e 24 Heures du Mans | Écurie Rosier | Talbot-Lago T26GS | 1 ** | |
Hors Champ. | 12e Grand Prix d'Albi | Ecurie Rosier | Talbot-Lago T26C | 1 | |
Hors Champ. | 1er Grote Prijs van Nederland | Automobiles Talbot Darracq | Talbot-Lago T26C-DA | 1 | |
Sport | 1er Grand Prix de Rouen-les-Essarts | Écurie Rosier | Talbot-Lago T26GS | 1 | |
Hors Champ. | 19e Circuito di Pescara | Automobiles Talbot Darracq | Talbot-Lago T26C-DA | 2 | |
Formule Arg. | 4e 500 Millas de Rafaela | Anthony Lago | Talbot-Lago T26C | 2 | |
Hors Champ. | 12e Grand Prix de Pau | Écurie Rosier | Talbot-Lago T26C-DA | 2 | |
Hors Champ. | 1er Grand Prix de Bordeaux | Écurie Rosier | Talbot-Lago T26C-DA | 1 | |
Hors Champ. | 5e Grand Prix de Paris | Écurie Rosier | Talbot-Lago T26C-DA | 3 | |
Hors Champ. | 2e Grote Prijs van Nederland | Écurie Rosier | Talbot-Lago T26C-DA | 1 | |
Hors Champ. | 13e Grand Prix d'Albi | Écurie Rosier | Talbot-Lago T26C-DA | 2 | |
Hors Champ. | 20e Circuito di Pescara | Écurie Rosier | Talbot-Lago T26C-DA | 2 | |
Formule Arg. | 1er Gran Premio de Montevideo | Curie Rosier | Ferrari 375 | 3 | |
Hors Champ. | 13e Grand Prix de Pau | Écurie Rosier | Ferrari 500 | 2 | |
Formule 2 | 6e Grand Prix de Paris | Écurie Rosier | Ferrari 500 | 3 | |
Hors Champ. | 4e Grand Prix d'Albi | Écurie Rosier | Ferrari 375 | 1 | |
Formule 2 | 1er Grand Prix de Caen | Écurie Rosier | Ferrari 500 | 3 | |
Formule 2 | 11e Grand Prix de la Baule | Écurie Rosier | Ferrari 500 | 3 | |
Formule 2 | 4e Circuit de Cadours | Écurie Rosier | Ferrari 500 | 1 | |
Formule 2 | 15e Grand Prix d'Albi | Écurie Rosier | Ferrari 375 | 1 | |
Sport | 12 Heures de Reims | Talbot | Talbot-Lago T26GS | 2 | |
Formule 2 | 5e Circuit du Lac | Écurie Rosier | Ferrari 500 | 2 | |
Formule 2 | 3e Grand Prix des Sables-d'Olonne | Écurie Rosier | Ferrari 500 | 1 | |
Sport | Circuit de Guadaloupe | Écurie Rosier | Talbot-Lago T26 | 3 | |
Hors Champ. | 6e Circuit de Cadours | Écurie Rosier | Maserati 250F | 3 | |
Sport | 2 Heures de Dakar | Écurie Rosier | Ferrari 750 Monza | 2 | |
Sport | 4 Heures du Forez | Écurie Rosier | Ferrari 750 Monza | 1 | |
Hors Champ. | 17e Grand Prix d'Albi | Écurie Rosier | Maserati 250F | 2 | |
Sport | Grand Prix de Bougie | Écurie Rosier | Ferrari 750 Monza | 1 | |
Sport | Charterhall International | Écurie Rosier | Ferrari 750 Monza | 2 | |
Hors Champ. | 3e Daily Record Trophy | Écurie Rosier | Maserati 250F | 3 | |
Sport | Castle Combe International | Écurie Rosier | Ferrari 750 Monza | 2 | |
Sport | 1 000 kilomètres de Paris | Écurie Rosier | Maserati 300S | 1*** |
En 1953, Jean Trévoux fit personnellement venir Louis Rosier pour courir dans la Carrera Panamericana au Mexique, ce dernier terminant alors cinquième avec la Lago-Talbot sports-racer no 6[11].
* Réglt. A-G = règlement d'avant-guerre, ancêtre de la Formule 1 actuelle.
** Rosier remporta les 24 Heures du Mans 1950 après avoir tenu le volant de sa Talbot-Lago pendant plus de 23 heures, laissant le volant pour deux tours seulement à son fils, Jean-Louis Rosier[6].
*** (avec Jean Behra)
Notes et références
- François Coeuret, « Louis Rosier, le marathonien de la Sarthe » [archive du ], sur Mémoires des Stands, (archive)
- (en) « Coupes du Salon 1956 », sur RacingSportsCars.com
- L'Automobile sur la CĂ´te d'azur, juillet 1938, p.11.
- L'Ouest-Éclair, 25 août 1938, p.6.
- (en) Hans Etzrodt, « Hill Climb Winners 1897-1949 », sur The Golden Era of Grand Prix Racing
- « Louis Rosier, 23 heures et 10 minutes au volant », sur Les24heures.fr
- Cimetières de France et d'ailleurs
- « Logo Louis Rosier » [[image]], sur Caradisiac
- « Un cabriolet Brissoneau » [[image]], sur Caradisiac
- « La Rogue: une 4cv espiègle… », sur 4cv-renault.com
- Pascal Legrand, Louis Rosier : Une vie extraordinaire, Automobiles Historiques, (ISBN 978-0-9546-7671-1)
Articles connexes
- Jean-Louis Rosier, son fils
Liens externes
- (en) « Louis Rosier », sur StatsF1.com
- (es) « Louis Rosier », sur Pilotos-Muertos.com
- (en) « Louis Rosier », sur RacingSportsCars.com