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Gouvernement Jean-Pierre Raffarin (3)

Le troisième gouvernement Jean-Pierre Raffarin est le 30e gouvernement de la Ve République française. Troisième gouvernement dirigé par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, il est en fonction du au , sous la présidence de Jacques Chirac (1995-2007). Constitué après la défaite de la droite aux élections régionales de 2004, il a pris fin à la suite du « non » au référendum du 29 mai 2005 sur le TCE pour laisser place au gouvernement Dominique de Villepin.

Gouvernement Jean-Pierre Raffarin III

Ve RĂ©publique

Description de cette image, également commentée ci-après
Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin en 2005.
Président Jacques Chirac
Premier ministre Jean-Pierre Raffarin
Formation
Fin
DurĂ©e 1 an et 2 mois
Composition initiale
Coalition UMP - PRV - UDF
Ministres 16
Secrétaires d'État 24
Femmes 8
Hommes 32
Représentation
XIIe législature
398 / 577
Drapeau de la France

Composition initiale

La nomination du Premier ministre est publiée au J.O. du [1], et celles des membres du Gouvernement au J.O. du [2] - [3].

Premier ministre

Image Fonction Nom Parti
Premier ministre Jean-Pierre Raffarin UMP

Ministre d'État

Ministres

Ministre délégués

Image Fonction Ministre de rattachement Nom Parti
Ministre délégué aux Relations avec le Parlement Premier ministre Henri Cuq UMP
Ministre délégué à l'Industrie Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie Patrick Devedjian UMP
Ministre délégué aux Petites et moyennes entreprises, au Commerce, à l'Artisanat, aux Professions libérales et à la Consommation Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie Christian Jacob UMP
Ministre délégué au Commerce extérieur Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie François Loos UMP-PRV
Ministre délégué à la Recherche Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche François d'Aubert UMP
Ministre délégué à l'Intérieur, porte-parole du Gouvernement Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales Jean-François Copé UMP
Ministre délégué aux Relations du Travail Ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale Gérard Larcher UMP
Ministre déléguée à la Lutte contre la précarité et l’exclusion Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale Nelly Olin UMP
Ministre délégué aux Anciens combattants Ministre de la Défense Hamlaoui Mékachéra UMP
Ministre déléguée aux Affaires européennes Ministre des Affaires étrangères Claudie Haigneré DVD
Ministre délégué à la Coopération, au Développement et à la Francophonie Ministre des Affaires étrangères Xavier Darcos UMP
Ministre délégué aux Personnes âgées Ministre de la Santé et de la Protection sociale Hubert Falco UMP
Ministre délégué au Tourisme Ministre de l'Équipement, des Transports, de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de la Mer Léon Bertrand UMP

Secrétaires d'État

Image Fonction Ministre de rattachement Nom Parti
Secrétaire d'État au Budget et à la Réforme budgétaire Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, Dominique Bussereau UMP
Secrétaire d'État au Développement durable Ministre de l'Écologie et du Développement durable Tokia Saïfi UMP-PRV
Secrétaire d'État aux Personnes handicapées Ministre de la Santé et de la Protection sociale Marie-Anne Montchamp UMP
Secrétaire d'État à l'Insertion professionnelle des jeunes Ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale Laurent Hénart UMP-PRV
Secrétaire d'État au Logement Ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale Marc-Philippe Daubresse UMP
Secrétaire d'État à l'Intégration et à l'Égalité des chances Ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale Catherine Vautrin UMP
Secrétaire d'État aux Droits des victimes Garde des Sceaux, ministre de la Justice Nicole Guedj UMP
Secrétaire d'État aux Affaires étrangères Ministre des Affaires étrangères Renaud Muselier UMP
Secrétaire d'État à l'Assurance maladie Ministre de la Santé et de la Protection sociale Xavier Bertrand UMP
Secrétaire d'État à la Réforme de l’État Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’État Éric Woerth UMP
Secrétaire d'État aux Transports et à la Mer Ministre de l’Équipement, des Transports, de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de la Mer, François Goulard UMP
Secrétaire d'État à l'Aménagement du territoire Ministre de l’Équipement, des Transports, de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de la Mer, Philippe Briand UMP
Secrétaire d'État à l'Agriculture, à l'Alimentation, à la Pêche et aux Affaires rurales Ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche et des Affaires rurales Nicolas Forissier UMP

Déclaration de politique générale

Le , le Premier ministre obtient la confiance de l'Assemblée nationale par 379 voix pour, 178 contre et 0 abstentions[4].

Détails du vote sur la déclaration de politique générale du 05/04/2004
Position Groupe Non-inscrits Total
COM SOC UDF UMP
POUR 0 0 29 349 1 379
CONTRE 22 148 0 0 8 178
ABSTENTION 0 0 0 0 0 0
NON-VOTANT 0 1 1 15 3 20

Remaniements

Ajustement du 14 avril 2004

  • SecrĂ©taire d'État Ă  l'AmĂ©nagement du territoire (auprès du ministre de l'Équipement, des Transports, de l'AmĂ©nagement du territoire, du Tourisme et de la Mer) : FrĂ©dĂ©ric de Saint-Sernin (Ă  la suite de la dĂ©mission de Philippe Briand)[5].

Ajustement du 21 juin 2004

  • DĂ©mission de Tokia SaĂŻfi et suppression du poste de secrĂ©taire d'État au DĂ©veloppement durable (auprès du ministre de l'Écologie et du DĂ©veloppement durable)[6].

Remaniement du 28 octobre 2004

  • Ministre dĂ©lĂ©guĂ©e Ă  l'IntĂ©gration, Ă  l'ÉgalitĂ© des chances et Ă  la Lutte contre l’exclusion (auprès du ministre de l'Emploi, du Travail et de la CohĂ©sion sociale) : Nelly Olin (reprend les attributions de Catherine Vautrin)[7].
  • Ministre dĂ©lĂ©guĂ© au Logement et Ă  la Ville (auprès du ministre de l'Emploi, du Travail et de la CohĂ©sion sociale) : Marc-Philippe Daubresse (changement d'intitulĂ©)[7].
  • SecrĂ©taire d'État aux Personnes âgĂ©es (auprès du ministre de la SantĂ© et de la Protection sociale) : Catherine Vautrin, Ă  la suite de la dĂ©mission d'Hubert Falco[7].

Remaniement du 29 novembre 2004

Ce remaniement[8] est réalisé du fait de la démission de Nicolas Sarkozy, élu à la tête de l’UMP.

  • Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie : HervĂ© Gaymard, en remplacement de Nicolas Sarkozy.
  • Ministre des SolidaritĂ©s, de la SantĂ© et de la Famille : Philippe Douste-Blazy (reprend les attributions de Marie-JosĂ©e Roig).
  • Ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la PĂŞche et de la RuralitĂ© : Dominique Bussereau, en remplacement d'HervĂ© Gaymard.
  • Ministre des Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l'Artisanat, des Professions libĂ©rales et de la Consommation : Christian Jacob (auparavant ministre dĂ©lĂ©guĂ©).
  • Ministre dĂ©lĂ©guĂ©e Ă  l'IntĂ©rieur (auprès du ministre de l'IntĂ©rieur, de la SĂ©curitĂ© intĂ©rieure et des LibertĂ©s locales) : Marie-JosĂ©e Roig, en remplacement de Jean-François CopĂ©.
  • Ministre dĂ©lĂ©guĂ© au Budget et Ă  la RĂ©forme budgĂ©taire, porte-parole du Gouvernement (auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie) : Jean-François CopĂ©, en remplacement de Dominique Bussereau.

Ajustement du 25 février 2005

  • Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie : Thierry Breton[9], Ă  la suite de la dĂ©mission d'HervĂ© Gaymard[10], empĂŞtrĂ© dans une affaire politico-financière et ayant menti Ă  de nombreuses reprises en tentant de se dĂ©fendre (Affaire Gaymard).

Contexte politique

Malgré une très importante défaite de la droite gouvernementale, cependant très nettement amplifiée par l'existence dans toutes les régions de triangulaires (gauche unie / droite gouvernementale / Front national) et par le nouveau mode de scrutin adopté pour les élections régionales qui donne 25 % des sièges en prime à la liste arrivée en tête, le président Jacques Chirac reconduit le premier ministre sortant Jean-Pierre Raffarin et le charge de former le nouveau gouvernement.

Une véritable « vague rose » submerge le pays, et la gauche contrôle désormais 20 régions sur 22, excepté l'Alsace et la Corse. Quatre bastions traditionnels de droite sont remportés par la gauche : Auvergne, Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes, « fief » du premier ministre, prise par l'ancienne ministre Ségolène Royal.

Les cantonales ont aussi été l'occasion de résultats un peu plus mitigés pour la droite, les changements possibles ont été tempérés par le fait que seule la moitié des conseillers généraux étaient renouvelables, et la droite reste donc majoritaire dans un grand nombre de départements, même si la gauche unie est majoritaire par rapport à la droite gouvernementale sur l'ensemble du pays. À noter, la perte du département de la Loire-Atlantique, toujours à droite depuis 1790.

François Fillon parle d'un « à l'envers ». Après l'effondrement, électoral, politique et moral de la gauche en avril 2002, c'est le tour de la droite gouvernementale.

Or, selon la plupart des observateurs, y compris dans ses rangs, la gauche n'a pas gagné sur ses idées et sur ses propositions. Ces élections doivent plutôt être considérées comme la sanction des urnes pour la droite gouvernementale qui paye :

  • L'insĂ©curitĂ© sociale grandissante (chĂ´mage, affaire des chĂ´meurs radiĂ©s, dĂ©localisations accĂ©lĂ©rĂ©es, etc.).
  • « zapping Ă©lectoral » d'une partie de plus en plus importante d'Ă©lecteurs ;
  • La division du camp « des droites », partagĂ© entre une UDF qui veut s'affirmer, en rĂ©action Ă  la tentative de parti unique de la droite que l'UMP avait tentĂ©, et un Front national, dont les Ă©lecteurs sont de moins en moins enclins Ă  jouer les pompiers sauveurs pour la droite gouvernementale.

La France est installée pour trois ans dans une nouvelle forme de cohabitation, non plus à la tête de l'État, mais entre un pouvoir central tenu par la droite gouvernementale et un pouvoir régional désormais aux mains de la gauche, qui va être fortement tentée d'en faire un instrument politique, pour une reconquête du Palais de l'Élysée et de Matignon. Un cas de figure tout à fait inédit sour la Ve République et qui fait penser à l'Allemagne avec ses länders aux mains de la droite et le pouvoir fédéral aux mains de la gauche. La gauche française a repris de la vigueur, mais elle est toujours « orpheline » d'un véritable chef charismatique.

Principales réformes politiques

Le Régime social des indépendants en France est initié sous le gouvernement Raffarin, et la première ordonnance du prévoit les organes et outils de gestions destinés à la mise en place du régime. Il se révèlera le fruit d'une « réforme mal construite et mal mise en œuvre » dont les graves problèmes de gestion perdureront des années[11] - [12].

Chronologie

Mars 2004

Avril 2004

  • 14 avril 2004 : Philippe Briand, secrĂ©taire d'État Ă  l'AmĂ©nagement du territoire, a dĂ©missionnĂ© de ses fonctions pour des raisons professionnelles et sera remplacĂ© Ă  ce poste par FrĂ©dĂ©ric de Saint-Sernin. Maire de Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire) depuis 1989, Philippe Briand, 43 ans, prĂ©side le groupe de gestion immobilière Citya immobilier et dirige un cabinet d'assurances. Il avait fait son entrĂ©e le dans le gouvernement Raffarin III. L'ex-secrĂ©taire d'État, qui dirige une entreprise de plus de 400 salariĂ©s «dans un secteur très concurrentiel», n'a pas rĂ©ussi Ă  assurer sa succession dans des dĂ©lais rapides. «Il prĂ©fère abandonner son poste ministĂ©riel et continuer Ă  s'occuper de son entreprise. Il ne voulait pas de pĂ©riode de flottement ni risquer de mettre sa sociĂ©tĂ© en difficulté», a-t-on indiquĂ©. explication du Figaro

Juin 2004

  • 13 juin 2004 : Élue dĂ©putĂ©e europĂ©enne, la secrĂ©taire d'État au DĂ©veloppement durable, Tokia SaĂŻfi, a quittĂ© le gouvernement. Son dĂ©part a Ă©tĂ© rendu officiel lundi . Elle ne sera pas remplacĂ©e. Le secrĂ©tariat d'État disparaissant, l'intĂ©gralitĂ© des dossiers relatifs au dĂ©veloppement durable revient au ministre de l'Écologie, Serge Lepeltier, sous l'autoritĂ© duquel Tokia SaĂŻfi Ă©tait placĂ©e.

Juillet 2004

  • 4 des 6 Français dĂ©tenus au Camp de Guantánamo sont libĂ©rĂ©s et retournent en France (les 2 autres le seront en ), oĂą ils sont placĂ©s en dĂ©tention provisoire en vue de leur jugement pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. » MalgrĂ© la lĂ©gèretĂ© des charges et le caractère illĂ©gal de l'interrogatoire effectuĂ© en 2002 (alors qu'Hubert VĂ©drine Ă©tait ministre des Affaires Ă©trangères), cette inculpation fait partie d'un marchĂ© pour leur libĂ©ration avec les États-Unis. La France est le seul pays Ă  avoir inculpĂ© des ex-dĂ©tenus de Guantánamo[13].

Août 2004

FĂ©vrier 2005

Mai 2005

DĂ©mission

Le Gouvernement démissionne à la suite du référendum sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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