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Nicole Ameline

Nicole Ameline, née le à Saint-Vaast-en-Auge (Calvados), est une femme politique française. Militante de la cause des femmes, elle est membre du parti Les Républicains.

Nicole Ameline
Illustration.
Nicole Ameline en 2008.
Fonctions
Députée française
–
(10 ans)
RĂ©Ă©lection 10 juin 2007
17 juin 2012
Circonscription 4e du Calvados
Législature XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Groupe politique UMP (2007-2015)
LR (2015-2017)
Prédécesseur Yves Boisseau
Successeur Christophe Blanchet
–
(23 jours)
RĂ©Ă©lection 9 juin 2002
Circonscription 4e du Calvados
Législature XIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur Yves Boisseau
Successeur Yves Boisseau
–
(6 ans, 5 mois et 21 jours)
Réélection 17 décembre 1995
1er juin 1997
Circonscription 4e du Calvados
Législature Xe et XIe (Cinquième République)
Groupe politique UDFC (1995-1997)
UDF (1997-1998)
DLI (1998-2002)
Prédécesseur Yves Boisseau
Successeur Yves Boisseau
–
(4 ans, 3 mois et 9 jours)
Élection 5 juin 1988
RĂ©Ă©lection 28 mars 1993
Circonscription 4e du Calvados
Législature IXe et Xe (Cinquième République)
Groupe politique UDF (1991-1993)
UDFC (1993-1995)
Prédécesseur Michel d'Ornano
Successeur Yves Boisseau
Ministre de la Parité et de l'Égalité professionnelle
–
(1 an et 2 mois)
Président Jacques Chirac
Gouvernement Raffarin III
Prédécesseur Elle-même
Successeur Catherine Vautrin (Parité, ministre déléguée) (indirectement)
Ministre déléguée à la Parité et à l'Égalité professionnelle
–
(1 an, 9 mois et 13 jours)
Président Jacques Chirac
Gouvernement Raffarin II
Prédécesseur Poste créé
Successeur Elle-mĂŞme
Secrétaire d'État à la Mer
–
(1 mois et 10 jours)
Président Jacques Chirac
Gouvernement Raffarin I
Prédécesseur Charles Josselin (indirectement)
Successeur Dominique Bussereau
Secrétaire d'État chargée de la Décentralisation
–
(5 mois et 20 jours)
Président Jacques Chirac
Gouvernement Juppé I
Prédécesseur Pierre Joxe (ministre) (indirectement)
Successeur Dominique Perben (ministre)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Vaast-en-Auge (Calvados)
Nationalité Française
Parti politique UDF-PR
DL
UMP
LR
Diplômé de Université Caen-Normandie
Profession Directrice territoriale

Biographie

Titulaire d'un doctorat en droit, spécialisée dans l'environnement, elle entre au cabinet du ministre de l'Environnement et du Cadre de vie, Michel d'Ornano. Homme puissant du Calvados, il la convainc de s'investir dans ce département dont elle est originaire. Après des postes administratifs à Honfleur puis au conseil général du Calvados, elle entre en politique en étant suppléante de Michel d'Ornano à l'Assemblée nationale en 1988, et devenant députée à la mort de celui-ci en 1991.

En 1993, avec Yves Boisseau pour suppléant, elle est largement élue au second tour sous l'étiquette UDF, face à un candidat du Front national, alors que ni la gauche ni Corinne Lepage ne se sont qualifiés pour le second tour.

En mai 1995 à la victoire de Jacques Chirac, elle laisse son mandat de députée pour entrer dans le premier gouvernement Juppé. La même année, elle mène la liste de la Majorité présidentielle à Honfleur pour les municipales mais est battue de 37 voix par son adversaire écologiste indépendant, Michel Lamarre. Elle quitte le gouvernement en novembre avec François Baroin et sept autres femmes nommées en mai 95, et se représente en décembre pour retrouver facilement son siège de députée.

Réélue après la dissolution de 1997, elle est la seule députée de droite du Calvados. L'année suivante, elle entre au Conseil régional de Basse-Normandie, en tant que vice-présidente, sur la liste de René Garrec, président de la région depuis 1986.

Réélue députée au premier tour en 2002 sous la bannière de l'Union pour la majorité présidentielle nouvellement créée qui donnera naissance à l'UMP, elle est ministre dans les gouvernements Raffarin, déléguée durant un mois de la Mer, puis de plein exercice à la Parité et l'égalité professionnelle jusqu'à la démission de Jean-Pierre Raffarin, le .

En tant que ministre chargée de l’égalité professionnelle et de la parité, Nicole Ameline a mené les actions suivantes[1]:

  • Adoption de mesures lĂ©gislatives contre les violences faites aux femmes comme la mise en place du dispositif d’éviction du conjoint violent, le renforcement des peines dĂ©lictuelles et criminelles.
  • Loi plaçant au mĂŞme rang le racisme, le sexisme et l’homophobie.
  • Loi Ă©tablissant l’égalitĂ© salariale sous la forme du dialogue social, et Ă  dĂ©faut visant Ă  l’expiration d’un dĂ©lai de 3 ans, Ă  l’instauration Ă©ventuelle d’une taxe, en cas d’échec des nĂ©gociations au sein des entreprises et des branches professionnelles.
  • Sur proposition et avec Cristina Lunghi, prĂ©sidente fondatrice de l'association Arborus, elle met en place un label Ă©galitĂ©, marque de reconnaissance pour les entreprises qui font de l’égalitĂ© un principe actif de management des ressources humaines et de responsabilitĂ© sociale[2].
  • Soutien Ă  la mise en Ĺ“uvre des premières crèches d’entreprises.
  • Élaboration en lien avec le Ministère de la Justice d’un document Ă  usage des services judiciaires pour la lutte contre les violences conjugales.
  • CrĂ©ation d’un partenariat Ă©troit avec le Ministre de l’intĂ©rieur dans la mise en lumière de statistiques sur les violences, sur la situation des victimes de la prostitution, sur les graves difficultĂ©s des femmes issues des quartiers.
  • Avec Fadela Amara, ex-prĂ©sidente de « Ni putes, ni soumises », elle a financĂ© un livre sur le « respect » et soutenu le relogement de jeunes filles contraintes par leurs familles de se voiler ou de souscrire Ă  un mariage forcĂ©[3].

Aux régionales de 2004, la liste de René Garrec, sur laquelle elle figure en seconde position pour le Calvados, est battue. Pour la première fois de son histoire, la Basse-Normandie bascule à gauche, notamment à cause d'une triangulaire avec le Front national. À la suite de ce résultat, le président sortant décide de ne pas siéger dans l'opposition, laissant la fonction de chef de file du groupe Centre et droite républicaine à Nicole Ameline.

En août 2005, elle est nommée ambassadrice en mission, chargée des questions sociales et de la parité dans les relations internationales[4], puis conjointement, déléguée du Gouvernement français au conseil d'administration du Bureau international du travail, basé à Genève, en novembre de la même année[5].

Elle retrouve son siège de députée le , au premier tour des élections législatives dans la 4e circonscription du Calvados, avec 53,37 % des votes, et le maire de Trouville-sur-Mer, Christian Cardon, pour suppléant. Elle quitte alors son poste d'ambassadrice internationale. C'est elle qui a notamment défendu à l'Assemblée Nationale le budget de la Présidence française de l'Union européenne en 2008. Par ailleurs, elle est également présidente du groupe d'amitié Grande-Bretagne et Irlande du Nord à l'Assemblée nationale[6]

Elle est également présidente de l'Institut européen des risques, à Honfleur[7].

Militante contre les violences faites aux femmes, elle est élue le avec 138 voix sur 182, à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW)[8] au siège de l'ONU à New York[9]. Elle prend la présidence du CEDAW en , restant en poste jusque 2015. Par ailleurs, depuis , elle est membre d'honneur du think tank (groupe de réflexion ou laboratoire d'idées) « Des femmes au service de l'Homme »[10], un Think Tank exclusivement féminin.

Candidate Ă  l'investiture UMP pour la tĂŞte de liste dans le cadre des Ă©lections rĂ©gionales de 2010 en Basse-Normandie, les militants lui prĂ©fèrent Alain Lambert. MalgrĂ© une avance confortable dans le Calvados (69,42 %), elle n'a pu faire face au vote favorable Ă  Alain Lambert dans la Manche (58,97 %), et Ă  un très large plĂ©biscite des Ornais pour leur prĂ©sident (89,8 %). Finalement, elle obtient sur la totalitĂ© de la rĂ©gion 45,4 % soit 1 152 voix contre 54,6 % pour Alain Lambert soit 1 385 voix avec un taux de participation de 57 %. Après le dĂ©sistement d'Alain Lambert en , l'UMP lui privilĂ©gie Jean-François Le Grand, prĂ©sident du Conseil gĂ©nĂ©ral de la Manche comme chef de file rĂ©gional et Manchot et Philippe Augier (Nouveau Centre) pour le Calvados. Nicole Ameline annonce Ă  la suite de cela qu'elle apporte un soutien de principe au tandem Le Grand-Augier mais qu'elle ne sera pas prĂ©sente sur la liste, regrettant de ne pas avoir Ă©tĂ© investie alors qu'elle seule « rĂ©unissait toutes les conditions de la victoire pour la droite[11] ».

En 2013, elle s'abstient lors du vote à l'Assemblée nationale instituant le mariage homosexuel.

Elle parraine Nathalie Kosciusko-Morizet pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[12].

Synthèse des mandats

Fonctions gouvernementales

Secrétaire d'État

  • 18/05/1995-07/11/1995 : secrĂ©taire d'État auprès du ministre de la rĂ©forme de l'État, de la dĂ©centralisation et de la citoyennetĂ©, Ă  la dĂ©centralisation
  • 07/05/2002-16/06/2002 : secrĂ©taire d'État auprès du ministre de l'Ă©quipement, des transports, du logement du tourisme et de la mer Ă  la mer

Ministre

  • 17/06/2002-30/03/2004 : ministre dĂ©lĂ©guĂ©e auprès du ministre des affaires sociales, du travail et de la solidaritĂ© Ă  la paritĂ© et Ă  l'Ă©galitĂ© professionnelle
  • 31/03/2004-31/05/2005 : ministre de la paritĂ© et de l'Ă©galitĂ© professionnelle

Mandats parlementaires

Député

  • 09/03/1991-18/06/1995 : dĂ©putĂ©e de la 4e circonscription du Calvados
  • 17/12/1995-07/06/2002 : dĂ©putĂ©e de la 4e circonscription du Calvados
  • 25/06/2002-18/07/2002 : dĂ©putĂ©e de la 4e circonscription du Calvados
  • 20/06/2007-20/06/2017 : dĂ©putĂ©e de la 4e circonscription du Calvados

Mandats locaux

Conseil régional

  • 20/03/1998 - 03/2010 : membre du conseil rĂ©gional de Basse-Normandie
  • 20/03/1998 - 02/04/2004 : vice-prĂ©sidente
  • 2004-2010 : chef de file du groupe d'opposition de la MajoritĂ© prĂ©sidentielle « Centre et Droite rĂ©publicaine »

Mandats politiques

  • 1997-2002 : prĂ©sidente de la fĂ©dĂ©ration DĂ©mocratie libĂ©rale du Calvados
  • 2002-2005 : prĂ©sidente de la fĂ©dĂ©ration UMP du Calvados

Fonctions internationales

  • 2005-2007 : ambassadrice chargĂ©e des questions sociales et de la paritĂ© - DĂ©lĂ©guĂ©e de la France auprès de l'Organisation Internationale du Travail
  • 2008-2012 : experte au CEDAW - Organisation des Nations unies (ComitĂ© de lutte contre les discriminations faites aux femmes
  • Depuis 2013 : vice - prĂ©sidente du CEDAW

DĂ©corations

Notes et références

  1. http://www.cge.asso.fr/convention_cge.pdf.
  2. « http://www.arborus.org/actions/club_label/files/bretagne_sengage.pdf »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  3. « http://www.nicole-ameline.net/voir/voir-portrait_nicole_ameline_2-1-2.html »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  4. Décret du 3 août 2005 portant nomination d'une ambassadrice en mission, chargée des questions sociales et de la parité dans les relations internationales publié au JORF du 4 août 2005.
  5. Décret du 7 novembre 2005 portant désignation du délégué du Gouvernement français au conseil d'administration du Bureau international du travail publié au JORF du 8 novembre 2005.
  6. « Mme Nicole Ameline », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  7. http://www.institut-risques.org/institut-europeen-risques/objectifs-et-missions.php.
  8. Les États parties à la convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes élisent onze membres du comité chargé de son application, Organisation des Nations unies, 31 juillet 2008.
  9. « Future, au Féminin - Au-delà des constats, des propositions pour les femmes »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur futureaufeminin.org.
  10. https://www.ouest-france.fr/region/normandie_detail_-La-derniere-seance-de-Nicole-Ameline-_8618-1195323_actu.Htm.
  11. « Primaire à droite : Nathalie Kosciusko-Morizet a réuni assez de parrainages », lemonde.fr, 8 septembre 2016.
  12. « Décret du 29 décembre 2022 portant promotion dans l'ordre national de la Légion d'honneur », sur Journal officiel de la République française,
  13. Décret n°2002-88 du 17 janvier 2002 relatif à l'ordre du Mérite maritime.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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