Ginseng américain
Panax quinquefolius
RĂšgne | Plantae |
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Sous-rĂšgne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Rosidae |
Ordre | Apiales |
Famille | Araliaceae |
Genre | Panax |
Classification phylogénétique
Statut CITES
Le ginseng amĂ©ricain (Panax quinquefolius), aussi connu sous le nom de ginseng Ă cinq folioles est une herbacĂ©e vivace de la famille des Araliaceae. C'est une plante des forĂȘts tempĂ©rĂ©es de la moitiĂ© Est du continent nord-amĂ©ricain qui pousse sur des sols drainĂ©s riches en humus.
Statut
- En voie de disparition au Canada depuis , selon le Comité sur la situation des espÚces en péril au Canada (COSEPAC)[1].
- MenacĂ© dâextinction depuis 1988, selon la Convention sur le commerce international des espĂšces de faune et de flore sauvages menacĂ©es dâextinction[2].
- Menacé au Québec.
Historique du statut
EspÚce désignée comme « menacée » en . Réexamen du statut : l'espÚce a été désignée « en voie de disparition » en . Réexamen et confirmation du statut en (COSEPAC).
Description
- Taille : 20 Ă 70 cm
- Verticille de 1 Ă 4 feuilles composĂ© de 3 Ă 5 folioles, obovĂ©es-oblongues, acuminĂ©es, finement dentĂ©es, de 6 Ă 15 cm de longueur et reliĂ©es comme les doigts dâune main.
- Fleurs 6 Ă 20, minuscules, dâun blanc verdĂątre, formant une ombelle sâĂ©levant du centre du verticille de feuilles.
- Fruit : une drupe dâun rouge vif Ă maturitĂ© et contenant de 1 Ă 3 graines
- EspĂšces voisines : Aralie Ă tige nue.
- Traits distinctifs : feuilles distinctement palmĂ©es; inflorescence solitaire, terminale et sâĂ©levant du centre du verticille de feuilles[3].
- EspÚce indigÚne du Québec
La découverte
La découverte du ginseng à cinq folioles a fait l'objet de controverses quant à son attribution. Michel Sarrazin, médecin du Roi en Canada (Nouvelle-France), John Ray et Vaillant y ont contribué[4].
« Lafitau fait dĂ©sormais partie de lâhistoire botanique, tout comme Vaillant Ă qui revient le mĂ©rite dâavoir identifiĂ© un nouveau genre, appelĂ© araliastrum. Sarrazin et John Ray lâavaient dĂ©jĂ identifiĂ© parmi dâautres espĂšces et le ginseng en devient une sous-catĂ©gorie. Enfin, Sarrazin admettait en novembre 1717 dans une lettre que le ginseng avait, avant la dĂ©couverte de Lafitau, Ă©chappĂ© Ă son attention. »
Lafitau est bien le découvreur du ginseng au Canada[5].
Ce nâest quâen 1715 quâil fut trouvĂ© Ă nouveau par le pĂšre Joseph François Lafitau, missionnaire jĂ©suite vivant parmi les Iroquois ; il pose des questions aux Iroquois afin d'en trouver, mais leurs rĂ©ponses ne l'avancĂšrent pas beaucoup. Finalement, Lafitau en trouve par hasard, aprĂšs trois mois de recherches, prĂšs d'une maison qu'il faisait bĂątir[6].
Dans son mémoire sur le ginseng, Lafitau écrit[7] :
« J'ai appris Ă Paris que Monsieur de Sarrazin Conseiller au Conseil SupĂ©rieur de QuĂ©bec, MĂ©decin et botaniste du Roy, Correspondant de lâAcadĂ©mie Royale des Sciences, qui certainement est trĂšs - habile dans son art, dont il parle avec beaucoup de grĂące & qui lâexerce avec beaucoup de capacitĂ© & de succĂšs, avait autrefois envoyĂ© de Canada entre plusieurs plantes de ce pays lĂ celle que j'ai dĂ©couvert pour ĂȘtre le vrai Ginseng, & qu'il l'avait envoyĂ©e sous le nom d'Aralia. Il ne pouvait pas alors la connaĂźtre pour ce qu'elle est, ⊠»
Lafitau décrit sa plante comme trÚs semblable au ginseng de Chine, tout en laissant un doute sur ses propriétés[8] :
« Les plantes sont Ă peu prĂšs partout les mĂȘmes. Celle-ci vient naturellement en Canada comme en Tartarie : c'est Ă -peu-prĂšs le mĂȘme terroir & le mĂȘme climat dans l'un & dans l'autre pays, il est donc naturel de conclure que le Ginseng qui croit en Canada est aussi semblable par sa vertu Ă celui qui croĂźt en Tartarie , qu'il lui est semblable par sa figure ; mais les expĂ©riences quâon en a faites, & celles qu'on en fera dans la suite, dĂ©cideront plus efficacement cette difficultĂ©. »
Ătant trĂšs apprĂ©ciĂ© en Asie pour ses diffĂ©rents usages, un commerce dâexportation vers la Chine de racines sĂ©chĂ©es sâest mis en place. Rapidement, ce commerce est devenu le second en importance aprĂšs la traite des fourrures. Petit Ă petit, les quantitĂ©s de Ginseng naturel ont diminuĂ©. Une rĂ©colte excessive, la perte de leur habitat, corrĂ©lĂ©e Ă des incidents climatiques (voir « Menaces », plus bas) ont rĂ©duit la population de ginseng Ă seulement 23 populations de ginseng, de taille viable (min 172 plants) au QuĂ©bec. On cultive aujourdâhui le ginseng pour le commerce mais il ne sâagit pas de ginseng Ă lâĂ©tat naturel.
Biologie
Le maintien des populations est principalement assurĂ© par la longĂ©vitĂ© des adultes. Plusieurs annĂ©es sont nĂ©cessaires pour arriver Ă maturitĂ© et lâespĂšce a besoin de produire des graines pour se reproduire (bien que la division de rhizomes ait Ă©tĂ© signalĂ©e) et doit donc pour cela atteindre lâĂ©tat adulte. De plus la germination des graines nĂ©cessite une pĂ©riode de 18 Ă 22 mois de dormance. Cela explique en partie pourquoi la plante est sensible Ă la cueillette. Le Ginseng Ă cinq folioles commence Ă fleurir quand il a de trois Ă huit ans; puis il fleurit annuellement. Il commence Ă fleurir en juin et la floraison continue jusqu'en aoĂ»t, puis les fruits se dĂ©veloppent en juillet et en aoĂ»t. Ceux-ci deviennent mĂ»rs en aoĂ»t et en septembre. La pĂ©riode la plus fragile de sa vie est avant quâil fasse des graines, dans ces premiers stades (Gagnon 1999)[9].
Taille minimum dâune population viable estimĂ©e Ă 170 individus (Nantel et al. 1996)[10].
Utilisations
UtilisĂ© en mĂ©decine traditionnelle chinoise, câest une plante qui a de nombreuses fonctions dont une capacitĂ© Ă rĂ©guler les fonctions corporelles et Ă stabiliser les constantes physiologiques du corps humain. En consommation rĂ©guliĂšre le Ginseng a pour effet de rĂ©duire la fatigue, de soulager le stress et dâamĂ©liorer la mĂ©moire. Pris de maniĂšre plus ponctuelle, Ă court terme, il rĂ©gularise le cholestĂ©rol, la tension artĂ©rielle et la glycĂ©mie. Il semblerait cependant que les effets du Ginseng Asiatique et du Ginseng AmĂ©ricain ne soient pas les mĂȘmes, le premier Ă©tant un stimulant et le second un apaisant, calmant. « Les produits mĂ©dicinaux du ginseng sont attribuĂ©s aux molĂ©cules saponines produites par les canaux excrĂ©teurs olĂ©ifĂšres situĂ©s dans la racine[11] - [12].
Consommation : tisane, capsule, comprimĂ©, boisson ou bonbon. La racine peut sâutiliser comme lĂ©gume[13].
Habitat
Le ginseng Ă cinq folioles pousse en forĂȘts dĂ©cidues, dominĂ©es par lâĂ©rable Ă sucre, le caryer cordiforme, le frĂȘne blanc et le tilleul riches, humides, non perturbĂ©es et relativement matures, dans des sols dont le pH est prĂšs de la neutralitĂ© et bien drainĂ© comme sur des sols sableux par exemple. Les populations sont souvent situĂ©es prĂšs du bas de pentes douces Ă exposition sud-est Ă sud-ouest car il sâagit dâun micro-habitat relativement chaud et particuliĂšrement riche en espĂšces.
RĂ©partition
Le Ginseng Ă cinq folioles est en voie de disparition. Poussant dans les forĂȘts feuillues riches de lâest de lâAmĂ©rique du Nord, il atteint le sud de lâOntario et du QuĂ©bec qui reprĂ©sente la limite nord de son aire de rĂ©partition, oĂč il apprĂ©cie les forĂȘts feuillues ou les sous-bois dâĂ©rabliĂšres matures, peu perturbĂ©es et riches en espĂšces[14].
Amérique du Nord
Il se trouve de la Louisiane et de la GĂ©orgie jusquâau Minnesota et le New Hampshire, atteignant le sud de lâOntario et du QuĂ©bec. EspĂšce considĂ©rĂ©e comme rare ou peu commune Ă lâĂ©tat sauvage dans la plus grande partie de son aire nord-amĂ©ricaine depuis de nombreuses annĂ©es (White, 1988)[15].
Au Canada
Il existe 139 mentions du Ginseng dâAmĂ©rique au Canada, 65 en Ontario et 74 au QuĂ©bec[16]. Le seuil de viabilitĂ© (population minimale viable) des populations de ginseng Ă cinq folioles est dâenviron 170 sujets (Nantel et al. 1996)[10]. Selon ce critĂšre, il nâexiste que sept populations viables connues en Ontario, et 15 au QuĂ©bec. Cependant, seules les grandes populations ont Ă©tĂ© retenues pour lâĂ©tude. Or, White(1998) estimait que la plupart des populations ne comptait que trĂšs peu de sujets et que lâeffectif rĂ©el moyen Ă©tait de 10 Ă 20 individus. Selon lui, il pourrait exister 80 autres sites supplĂ©mentaires en Ontario.
- En Ontario
On y a recensĂ© 8 619 individus. On les retrouve le long de lâescarpement du Niagara. Dans le rapport du ComitĂ© sur la situation des espĂšces en pĂ©ril au Canada (COSEPAC) de 2000, les rĂ©sultats dâĂ©tudes plus rĂ©centes sont prĂ©sentĂ©s et parmi les 20 populations vĂ©rifiĂ©es en 1996 et 1998, 25 % dâentre elles ont disparu et 50 % sont en dĂ©clin. Aujourdâhui, 83 % des sites ontariens recensĂ©s en 1988 ont disparu, ou sont menacĂ©s en raison de leur petite taille (populations infĂ©rieures Ă 170 sujets)[17].
- Au Québec
Nombre dâindividus recensĂ©s : 10 956. La plus grande concentration de populations se trouve en MontĂ©rĂ©gie, au sud de MontrĂ©al. Mais Ă©galement : Outaouais, Laurentides, LanaudiĂšre, Estrie, Centre-du-QuĂ©bec et rĂ©gion de la Capitale-Nationale. La plupart des 15 populations sont petites (effectif moyen : 100 sujets (White 1988)) et dispersĂ©es. Leur paysage est fragmentĂ© et de nombreux habitats disponibles pour lâespĂšce se dĂ©gradent ou disparaissent rapidement. Presque 50 % des individus se trouvent dans deux grandes colonies, dont une est protĂ©gĂ©e. Selon White (1988), il pourrait exister 13 autres sites supplĂ©mentaires au QuĂ©bec.
Menaces
Contribuent Ă la perte d'habitat :
- le débroussaillage ;
- la coupe forestiÚre (qui serait responsable du déclin de 25 % des sites entre 1988 et 1997[17] : « [a]u Québec, sept populations ont succombé à la destruction ou à la dégradation de leur habitat[16] ») ;
- la surexploitation de lâespĂšce dans le passĂ©.
La cueillette, qui est un Ă©lĂ©ment important, car elle touche 55 % des sites Ă©tudiĂ©s en Ontario et neuf populations seraient disparues Ă la suite d'une cueillette intensive. De plus les populations soumises Ă une cueillette ne produisent que de 12 Ă 25 % de la quantitĂ© de graines produite par les populations non exploitĂ©es. Sutter (1982)[18]. En Caroline du Nord par exemple, les cueilleurs rĂ©coltent toutes les racines quâils trouvent, estimant que, si ce nâest pas eux, quelquâun dâautre rĂ©coltera les individus laissĂ©s sur place (Sutter, 1982).
- développement urbain constant,
- lâexpansion des terres agricoles
La petite taille des populations sensibles aux perturbations et changements climatiques les rend trĂšs vulnĂ©rables. Par exemple la grande tempĂȘte de verglas en janvier 1998 au QuĂ©bec a provoquĂ© dâimportants dĂ©gĂąts dans le couvert forestier, ce qui nuit gravement aux populations et risque de les perturber de maniĂšre durable (câest Ă©galement ce qui arrive aprĂšs des coupes forestiĂšres, mĂȘme partielles).
De plus la plante fait toujours au Canada lâobjet dâun commerce intĂ©rieur, mais aucune estimation du volume des ventes nâest disponible, ce qui rend impossible dâĂ©valuer lâimpact de ce commerce sur les populations sauvages. Il est dâailleurs possible de trouver des racines sauvages dans les magasins dâaliments naturels asiatiques de Toronto (Wilkins,1998)[19].
Le broutage intensif, par les cerfs de Virginie par exemple[20], et la prĂ©dation accrue des graines par des animaux de la forĂȘt sont des facteurs supplĂ©mentaires.
Il est donc primordial de prĂ©server lâespĂšce. MĂȘme une rĂ©colte annuelle de 5 % des racines est dĂ©conseillĂ©e car elle entraĂźnera la disparition dâune colonie viable de Ginseng. Lâexportation des racines sauvages est interdite. La culture en boisĂ©s commence Ă se rĂ©pandre, mais elle peut perturber le milieu Ă cause des activitĂ©s de prĂ©paration et dâentretien des sites (dĂ©broussaillage et application dâengrais et fongicides). De plus, elle entraĂźne lâintroduction de gĂšnes exotiques et de pathogĂšnes souvent prĂ©sents dans les semences commerciales et pouvant avoir des consĂ©quences nĂ©fastes sur lâĂ©cosystĂšme (Nault, 1998)[21]. Le Canada nâen reste pas moins le quatriĂšme producteur de ginseng au monde avec aujourdâhui 1 000 Ă 2000 acres en Ontario ainsi quâune centaine dâacres au QuĂ©bec.
Ăconomie
Actuellement le quatriÚme producteur de ginseng au monde (N. Charest, Agriculture et Agroalimentaire Canada, comm. pers, 1998), la culture du ginseng est une industrie trÚs fructueuse pour le Canada. En effet, en 1995, la valeur des exportations a été estimée à 65 millions de dollars (Clark et Kort, 1996)[22]. La majeure partie de la production canadienne de ginseng est exportée à Hong Kong (75 % des exportations seraient consommées par les Chinois) sous forme de racines séchées ou vendues à des acheteurs dans un but agricole.
- En Ontario, la culture du ginseng en milieu boisé se pratique actuellement sur 1 000 à 2000 acres (Jan Schooley, MAAARO, comm. pers., 1998).
- Au QuĂ©bec, cette culture, occupant dĂ©jĂ une centaine dâacres (Isabelle Nadeau, CLDE, comm. pers., 1998) nâest seulement pratiquĂ©e que depuis quelques annĂ©es.
La culture a nettement diminuĂ© depuis la baisse de la demande japonaise Ă la suite d'une crise en 2001 oĂč le prix a nettement baissĂ© (dâenviron 46 %), mais on suspecte une rĂ©-augmentation de la demande dans les annĂ©es Ă venir car de nouveaux marchĂ©s sâĂ©tablissent (CorĂ©e, EU), ce qui peut constituer une menace sur les populations sauvages (cueillette) car la culture sera principalement effectuĂ©e en milieu naturel[17]. Le prix de la racine en 1995 pouvait atteindre 770 $/kg pour celles cultivĂ©es de façon semi-naturelle, et en milieu forestier (Clark et Kort, 1996). Il est difficile aujourdâhui dâĂ©valuer la valeur du marchĂ©, le prix pouvant varier en fonction de son Ăąge et du type de culture (biologique ou conventionnelle).
Protection
Au QuĂ©bec, le ginseng Ă cinq folioles est protĂ©gĂ© par la loi sur les espĂšces menacĂ©es et vulnĂ©rables[23]. Elle interdit de nuire aux individus de cette espĂšce, dâen possĂ©der, dâen faire le commerce et de perturber leur habitat.
La conservation du Ginseng fait lâobjet de nombreuses Ă©tudes, notamment au jardin botanique de MontrĂ©al, oĂč des techniques de reproduction du ginseng sont Ă©tudiĂ©es et ont Ă©tĂ© mises au point, et le ginseng est cultivĂ© pour des rĂ©introductions Ă©ventuelles. Ces rĂ©introductions seront faites dans des habitats convenables et protĂ©gĂ©s de la rĂ©colte illĂ©gale. La population du BiodĂŽme a dâailleurs servi Ă augmenter dix populations sauvages qui risquaient de disparaĂźtre.
On cherche toujours aujourdâhui Ă dĂ©couvrir les populations sauvages restantes de ginseng dans le but de cerner leur situation et dâanticiper les menaces qui pĂšsent sur elles. Chaque annĂ©e dâailleurs, on surveille lâefficacitĂ© des mesures de protection et, mĂȘme si de nombreuses populations se trouvent dans des rĂ©serves et parcs du QuĂ©bec et de lâOntario, la rĂ©colte illĂ©gale continue de constituer une menace importante. Câest pourquoi le contrĂŽle est une part importante de la conservation, et il est possible de lâeffectuer dans un parc naturel protĂ©gĂ©, cependant, Ă lâextĂ©rieur du parc il est difficile dâempĂȘcher certains facteurs tels que des activitĂ©s illĂ©gales dans des populations isolĂ©es par exemple[24]. Cela explique entre autres pourquoi le ginseng Ă cinq folioles est inscrit Ă lâAnnexe II de la Convention sur le commerce international des espĂšces de faune et de flore sauvages menacĂ©es dâextinction (CITES), qui rĂ©glemente le commerce et les dĂ©placements internationaux des espĂšces menacĂ©es, ou qui pourraient lâĂȘtre, par lâexploitation commerciale. De plus, « Selon l'article 124 de la LEP, sur l'avis du COSEPAC, le ministre a limitĂ© la communication de renseignement concernant l'aire oĂč se trouve cette espĂšce ou son habitat. Cette limitation est Ă l'avantage de cette espĂšce. »(COSEPAC)
Enfin, de nombreux endroits oĂč pousse le ginseng Ă cinq folioles au QuĂ©bec et en Ontario se situent sur des terres privĂ©es, ce qui rend nĂ©cessaire la collaboration entre les propriĂ©taires et les organismes de conservation, au rĂ©tablissement de cette espĂšce[25].
Programmes de rétablissement : Programme de rétablissement pour le Ginseng à cinq folioles sauvage. Les recommandations exactes du COSEPAC sont les suivantes :
- Effectuer des relevĂ©s de terrain additionnels en Ontario, afin dâĂ©tablir si dâautres populations existent dans les rĂ©gions sous-reprĂ©sentĂ©es.
- Ătablir un programme de surveillance dans les zones protĂ©gĂ©es.
- Ălaborer une stratĂ©gie prĂ©ventive permettant de protĂ©ger toutes les populations viables.
- Promouvoir la restauration des petites populations, afin dâempĂȘcher que la disparition de populations se poursuive.
- Ătudier lâimpact de la culture en milieu boisĂ© sur lâhabitat du ginseng Ă cinq folioles.
- Effectuer un contrĂŽle phytosanitaire des semences commerciales.
- Adopter une loi interdisant entiĂšrement la vente du ginseng sauvage au Canada.
- RĂ©Ă©valuer la situation de lâespĂšce dans trois Ă cinq ans.
Compléments
Bibliographie
- Joseph-François Lafitau (1681-1746) (M.DCC.XVIII), Mémoire presenté a son altesse royale Monseigneur le duc d'Orleans, regent du royaume de France, concernant la précieuse plante du gin-seng de Tartarie, découverte en Canada par le P. Joseph François Lafitau, de la Compagnie de Jesus, missionnaire des Iroquois du Sault Saint Louis., Paris, chez Joseph Mongé, ruë S. Jacques vis-à -vis le Collége de Louis le Grand, à Saint Ignace, (DOI 10.5962/bhl.title.115143, présentation en ligne, lire en ligne [PDF])
- Andreas Motsch, « Le ginseng dâAmĂ©rique : un lien entre les deux Indes, entre curiositĂ© et science », Ătudes ĂpistĂ©mĂš, no 26,â (DOI 10.4000/episteme.331, prĂ©sentation en ligne, lire en ligne [PDF], consultĂ© le )
Notes
- COSEPAQ, 2012, en ligne
- CITES.
- MinistÚre du développement Durable, de la Faune et des Parcs, 2012, En ligne [www.mddep.gouv.qc.ca/biodiversite/especes/ginseng/ginseng.htm]
- Motsch 2014
- Andreas Motsch, « Le ginseng dâAmĂ©rique : un lien entre les deux Indes, entre curiositĂ© et science », Ătudes ĂpistĂ©mĂš. Revue de littĂ©rature et de civilisation (XVIe â XVIIIe siĂšcles), no 26,â (ISSN 1634-0450, DOI 10.4000/episteme.331, lire en ligne, consultĂ© le ) :
« L'objectif de cet article nâest pas de dĂ©terminer qui est le vĂ©ritable dĂ©couvreur du ginseng au Canada (il s'agit bien de Lafitau) ni de « rĂ©habiliter » Lafitau comme botaniste. »
- Lafitau 1718
- Lafitau 1718, p. 43-44
- Lafitau 1718, p. 49
- Dr D. Gagnon, Groupe de recherche en écologie forestiÚre Université du Québec à Montréal, 1999. An analysis of the sustainability of American Ginseng harvesting from the wild: the problem and possible solutions. Final report to the Office of Scientific Authority of the US Fish and Wildlife Service.En ligne
- P. Nantel, D. Gagnon et A. Nault. 1996. Population viability analysis of American ginseng and wild leek harvested in stochastic environments. Conservation Biology 10: 608-620.olpm
- C. Fauchon, « Le ginseng dans lâĂ©rabliĂšre », 2000.
- « Les ßles de Gaspésie », UPA, 2012.
- Données de la FAO/Codex sur le ginseng.
- Biodome de Montréal, 2012, en ligne .
- White, D. J. 1988. Ecological study and status report on American Ginseng Panax quinquefolium L. A threatened species in Canada. Comité sur le statut des espÚces menacées de disparition au Canada. Service canadien de la faune, Ottawa. Rapport inédit. 170 p..
- Registre public des espÚces en péril, 2012, En ligne .
- COSEPAC. 2000. Ăvaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le ginseng Ă cinq folioles (Panaxquinquefolius) au Canada â Mise Ă jour. ComitĂ© sur la situation des espĂšces en pĂ©ril au Canada. Ottawa. p. 17.
- Sutter, R. D. 1982. « The ginseng monitoring program in North Carolina », dans Proceedings of the 4th national ginseng conference, p. 117â122, Lexington, Kentucky.
- Wilkins, H. 1998. A report on the harvest and availability of Ontario wild ginseng. Fonds mondial pour la nature, Toronto. Rapport inédit. 13 p..
- Biodome de Montréal, « La conservation du Ginseng au Québec », 2012.
- Nault, A. 1998. La culture du ginseng au Québec : une menace pour les populations indigÚnes ? Naturaliste canadien, été 1998 : 8-12.
- Clark, H., et J. Kort. 1996. Ginseng update. Saskatchewan Irrigation Development Centre, Market News 4(2): 1-9.
- Loi sur les espÚces menacées ou vulnérables.
- Corina Brdar Challenges to Protecting Species At Risk in Provincial Parks and Protected Areas in Ontario, En ligne .
- Registre public des espÚces en péril.
Liens externes
- (en) Référence Flora of China : Panax quinquefolius
- (en) Référence Flora of Missouri : Panax quinquefolius
- (en) Référence Catalogue of Life : Panax quinquefolius L. (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Panax quinquefolius L.
- (en) Référence NCBI : Panax quinquefolius (taxons inclus)
- (en) Référence GRIN : espÚce Panax quinquefolius L.
- (en) Référence CITES : espÚce Panax quinquefolius L., 1753 (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (fr) RĂ©fĂ©rence CITES : taxon Panax quinquefolius (sur le site du ministĂšre français de l'Ăcologie) (consultĂ© le )