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Ginseng américain

Panax quinquefolius

Le ginseng amĂ©ricain (Panax quinquefolius), aussi connu sous le nom de ginseng Ă  cinq folioles est une herbacĂ©e vivace de la famille des Araliaceae. C'est une plante des forĂȘts tempĂ©rĂ©es de la moitiĂ© Est du continent nord-amĂ©ricain qui pousse sur des sols drainĂ©s riches en humus.

Statut

  • En voie de disparition au Canada depuis , selon le ComitĂ© sur la situation des espĂšces en pĂ©ril au Canada (COSEPAC)[1].
  • MenacĂ© au QuĂ©bec.

Historique du statut

EspÚce désignée comme « menacée » en . Réexamen du statut : l'espÚce a été désignée « en voie de disparition » en . Réexamen et confirmation du statut en (COSEPAC).

Description

  • Taille : 20 Ă  70 cm
  • Verticille de 1 Ă  4 feuilles composĂ© de 3 Ă  5 folioles, obovĂ©es-oblongues, acuminĂ©es, finement dentĂ©es, de 6 Ă  15 cm de longueur et reliĂ©es comme les doigts d’une main.
  • Fleurs 6 Ă  20, minuscules, d’un blanc verdĂątre, formant une ombelle s’élevant du centre du verticille de feuilles.
  • Fruit : une drupe d’un rouge vif Ă  maturitĂ© et contenant de 1 Ă  3 graines
  • Traits distinctifs : feuilles distinctement palmĂ©es; inflorescence solitaire, terminale et s’élevant du centre du verticille de feuilles[3].

La découverte

« L'aureliana de Canada, en chinois gin-seng, en iroquois garent-oguen », illustration du mémoire de Lafitau sur le ginseng.

La découverte du ginseng à cinq folioles a fait l'objet de controverses quant à son attribution. Michel Sarrazin, médecin du Roi en Canada (Nouvelle-France), John Ray et Vaillant y ont contribué[4].

« Lafitau fait dĂ©sormais partie de l’histoire botanique, tout comme Vaillant Ă  qui revient le mĂ©rite d’avoir identifiĂ© un nouveau genre, appelĂ© araliastrum. Sarrazin et John Ray l’avaient dĂ©jĂ  identifiĂ© parmi d’autres espĂšces et le ginseng en devient une sous-catĂ©gorie. Enfin, Sarrazin admettait en novembre 1717 dans une lettre que le ginseng avait, avant la dĂ©couverte de Lafitau, Ă©chappĂ© Ă  son attention. »

Lafitau est bien le découvreur du ginseng au Canada[5].

Ce n’est qu’en 1715 qu’il fut trouvĂ© Ă  nouveau par le pĂšre Joseph François Lafitau, missionnaire jĂ©suite vivant parmi les Iroquois ; il pose des questions aux Iroquois afin d'en trouver, mais leurs rĂ©ponses ne l'avancĂšrent pas beaucoup. Finalement, Lafitau en trouve par hasard, aprĂšs trois mois de recherches, prĂšs d'une maison qu'il faisait bĂątir[6].

Dans son mémoire sur le ginseng, Lafitau écrit[7] :

« J'ai appris Ă  Paris que Monsieur de Sarrazin Conseiller au Conseil SupĂ©rieur de QuĂ©bec, MĂ©decin et botaniste du Roy, Correspondant de l’AcadĂ©mie Royale des Sciences, qui certainement est trĂšs - habile dans son art, dont il parle avec beaucoup de grĂące & qui l’exerce avec beaucoup de capacitĂ© & de succĂšs, avait autrefois envoyĂ© de Canada entre plusieurs plantes de ce pays lĂ  celle que j'ai dĂ©couvert pour ĂȘtre le vrai Ginseng, & qu'il l'avait envoyĂ©e sous le nom d'Aralia. Il ne pouvait pas alors la connaĂźtre pour ce qu'elle est, 
 »

Lafitau décrit sa plante comme trÚs semblable au ginseng de Chine, tout en laissant un doute sur ses propriétés[8] :

« Les plantes sont Ă  peu prĂšs partout les mĂȘmes. Celle-ci vient naturellement en Canada comme en Tartarie : c'est Ă -peu-prĂšs le mĂȘme terroir & le mĂȘme climat dans l'un & dans l'autre pays, il est donc naturel de conclure que le Ginseng qui croit en Canada est aussi semblable par sa vertu Ă  celui qui croĂźt en Tartarie , qu'il lui est semblable par sa figure ; mais les expĂ©riences qu’on en a faites, & celles qu'on en fera dans la suite, dĂ©cideront plus efficacement cette difficultĂ©. »

Étant trĂšs apprĂ©ciĂ© en Asie pour ses diffĂ©rents usages, un commerce d’exportation vers la Chine de racines sĂ©chĂ©es s’est mis en place. Rapidement, ce commerce est devenu le second en importance aprĂšs la traite des fourrures. Petit Ă  petit, les quantitĂ©s de Ginseng naturel ont diminuĂ©. Une rĂ©colte excessive, la perte de leur habitat, corrĂ©lĂ©e Ă  des incidents climatiques (voir « Menaces », plus bas) ont rĂ©duit la population de ginseng Ă  seulement 23 populations de ginseng, de taille viable (min 172 plants) au QuĂ©bec. On cultive aujourd’hui le ginseng pour le commerce mais il ne s’agit pas de ginseng Ă  l’état naturel.


Biologie

Le maintien des populations est principalement assurĂ© par la longĂ©vitĂ© des adultes. Plusieurs annĂ©es sont nĂ©cessaires pour arriver Ă  maturitĂ© et l’espĂšce a besoin de produire des graines pour se reproduire (bien que la division de rhizomes ait Ă©tĂ© signalĂ©e) et doit donc pour cela atteindre l’état adulte. De plus la germination des graines nĂ©cessite une pĂ©riode de 18 Ă  22 mois de dormance. Cela explique en partie pourquoi la plante est sensible Ă  la cueillette. Le Ginseng Ă  cinq folioles commence Ă  fleurir quand il a de trois Ă  huit ans; puis il fleurit annuellement. Il commence Ă  fleurir en juin et la floraison continue jusqu'en aoĂ»t, puis les fruits se dĂ©veloppent en juillet et en aoĂ»t. Ceux-ci deviennent mĂ»rs en aoĂ»t et en septembre. La pĂ©riode la plus fragile de sa vie est avant qu’il fasse des graines, dans ces premiers stades (Gagnon 1999)[9].

Taille minimum d’une population viable estimĂ©e Ă  170 individus (Nantel et al. 1996)[10].

Utilisations

UtilisĂ© en mĂ©decine traditionnelle chinoise, c’est une plante qui a de nombreuses fonctions dont une capacitĂ© Ă  rĂ©guler les fonctions corporelles et Ă  stabiliser les constantes physiologiques du corps humain. En consommation rĂ©guliĂšre le Ginseng a pour effet de rĂ©duire la fatigue, de soulager le stress et d’amĂ©liorer la mĂ©moire. Pris de maniĂšre plus ponctuelle, Ă  court terme, il rĂ©gularise le cholestĂ©rol, la tension artĂ©rielle et la glycĂ©mie. Il semblerait cependant que les effets du Ginseng Asiatique et du Ginseng AmĂ©ricain ne soient pas les mĂȘmes, le premier Ă©tant un stimulant et le second un apaisant, calmant. « Les produits mĂ©dicinaux du ginseng sont attribuĂ©s aux molĂ©cules saponines produites par les canaux excrĂ©teurs olĂ©ifĂšres situĂ©s dans la racine[11] - [12].

Consommation : tisane, capsule, comprimĂ©, boisson ou bonbon. La racine peut s’utiliser comme lĂ©gume[13].

Habitat

Le ginseng Ă  cinq folioles pousse en forĂȘts dĂ©cidues, dominĂ©es par l’érable Ă  sucre, le caryer cordiforme, le frĂȘne blanc et le tilleul riches, humides, non perturbĂ©es et relativement matures, dans des sols dont le pH est prĂšs de la neutralitĂ© et bien drainĂ© comme sur des sols sableux par exemple. Les populations sont souvent situĂ©es prĂšs du bas de pentes douces Ă  exposition sud-est Ă  sud-ouest car il s’agit d’un micro-habitat relativement chaud et particuliĂšrement riche en espĂšces.

RĂ©partition

Le Ginseng Ă  cinq folioles est en voie de disparition. Poussant dans les forĂȘts feuillues riches de l’est de l’AmĂ©rique du Nord, il atteint le sud de l’Ontario et du QuĂ©bec qui reprĂ©sente la limite nord de son aire de rĂ©partition, oĂč il apprĂ©cie les forĂȘts feuillues ou les sous-bois d’érabliĂšres matures, peu perturbĂ©es et riches en espĂšces[14].

Amérique du Nord

Il se trouve de la Louisiane et de la GĂ©orgie jusqu’au Minnesota et le New Hampshire, atteignant le sud de l’Ontario et du QuĂ©bec. EspĂšce considĂ©rĂ©e comme rare ou peu commune Ă  l’état sauvage dans la plus grande partie de son aire nord-amĂ©ricaine depuis de nombreuses annĂ©es (White, 1988)[15].

Au Canada

Il existe 139 mentions du Ginseng d’AmĂ©rique au Canada, 65 en Ontario et 74 au QuĂ©bec[16]. Le seuil de viabilitĂ© (population minimale viable) des populations de ginseng Ă  cinq folioles est d’environ 170 sujets (Nantel et al. 1996)[10]. Selon ce critĂšre, il n’existe que sept populations viables connues en Ontario, et 15 au QuĂ©bec. Cependant, seules les grandes populations ont Ă©tĂ© retenues pour l’étude. Or, White(1998) estimait que la plupart des populations ne comptait que trĂšs peu de sujets et que l’effectif rĂ©el moyen Ă©tait de 10 Ă  20 individus. Selon lui, il pourrait exister 80 autres sites supplĂ©mentaires en Ontario.

En Ontario

On y a recensĂ© 8 619 individus. On les retrouve le long de l’escarpement du Niagara. Dans le rapport du ComitĂ© sur la situation des espĂšces en pĂ©ril au Canada (COSEPAC) de 2000, les rĂ©sultats d’études plus rĂ©centes sont prĂ©sentĂ©s et parmi les 20 populations vĂ©rifiĂ©es en 1996 et 1998, 25 % d’entre elles ont disparu et 50 % sont en dĂ©clin. Aujourd’hui, 83 % des sites ontariens recensĂ©s en 1988 ont disparu, ou sont menacĂ©s en raison de leur petite taille (populations infĂ©rieures Ă  170 sujets)[17].

Au Québec

Nombre d’individus recensĂ©s : 10 956. La plus grande concentration de populations se trouve en MontĂ©rĂ©gie, au sud de MontrĂ©al. Mais Ă©galement : Outaouais, Laurentides, LanaudiĂšre, Estrie, Centre-du-QuĂ©bec et rĂ©gion de la Capitale-Nationale. La plupart des 15 populations sont petites (effectif moyen : 100 sujets (White 1988)) et dispersĂ©es. Leur paysage est fragmentĂ© et de nombreux habitats disponibles pour l’espĂšce se dĂ©gradent ou disparaissent rapidement. Presque 50 % des individus se trouvent dans deux grandes colonies, dont une est protĂ©gĂ©e. Selon White (1988), il pourrait exister 13 autres sites supplĂ©mentaires au QuĂ©bec.

Menaces

Contribuent Ă  la perte d'habitat :

  • le dĂ©broussaillage ;
  • la coupe forestiĂšre (qui serait responsable du dĂ©clin de 25 % des sites entre 1988 et 1997[17] : « [a]u QuĂ©bec, sept populations ont succombĂ© Ă  la destruction ou Ă  la dĂ©gradation de leur habitat[16] ») ;
  • la surexploitation de l’espĂšce dans le passĂ©.

La cueillette, qui est un Ă©lĂ©ment important, car elle touche 55 % des sites Ă©tudiĂ©s en Ontario et neuf populations seraient disparues Ă  la suite d'une cueillette intensive. De plus les populations soumises Ă  une cueillette ne produisent que de 12 Ă  25 % de la quantitĂ© de graines produite par les populations non exploitĂ©es. Sutter (1982)[18]. En Caroline du Nord par exemple, les cueilleurs rĂ©coltent toutes les racines qu’ils trouvent, estimant que, si ce n’est pas eux, quelqu’un d’autre rĂ©coltera les individus laissĂ©s sur place (Sutter, 1982).

  • dĂ©veloppement urbain constant,
  • l’expansion des terres agricoles

La petite taille des populations sensibles aux perturbations et changements climatiques les rend trĂšs vulnĂ©rables. Par exemple la grande tempĂȘte de verglas en janvier 1998 au QuĂ©bec a provoquĂ© d’importants dĂ©gĂąts dans le couvert forestier, ce qui nuit gravement aux populations et risque de les perturber de maniĂšre durable (c’est Ă©galement ce qui arrive aprĂšs des coupes forestiĂšres, mĂȘme partielles).

De plus la plante fait toujours au Canada l’objet d’un commerce intĂ©rieur, mais aucune estimation du volume des ventes n’est disponible, ce qui rend impossible d’évaluer l’impact de ce commerce sur les populations sauvages. Il est d’ailleurs possible de trouver des racines sauvages dans les magasins d’aliments naturels asiatiques de Toronto (Wilkins,1998)[19].

Le broutage intensif, par les cerfs de Virginie par exemple[20], et la prĂ©dation accrue des graines par des animaux de la forĂȘt sont des facteurs supplĂ©mentaires.

Il est donc primordial de prĂ©server l’espĂšce. MĂȘme une rĂ©colte annuelle de 5 % des racines est dĂ©conseillĂ©e car elle entraĂźnera la disparition d’une colonie viable de Ginseng. L’exportation des racines sauvages est interdite. La culture en boisĂ©s commence Ă  se rĂ©pandre, mais elle peut perturber le milieu Ă  cause des activitĂ©s de prĂ©paration et d’entretien des sites (dĂ©broussaillage et application d’engrais et fongicides). De plus, elle entraĂźne l’introduction de gĂšnes exotiques et de pathogĂšnes souvent prĂ©sents dans les semences commerciales et pouvant avoir des consĂ©quences nĂ©fastes sur l’écosystĂšme (Nault, 1998)[21]. Le Canada n’en reste pas moins le quatriĂšme producteur de ginseng au monde avec aujourd’hui 1 000 Ă  2000 acres en Ontario ainsi qu’une centaine d’acres au QuĂ©bec.

Économie

Actuellement le quatriÚme producteur de ginseng au monde (N. Charest, Agriculture et Agroalimentaire Canada, comm. pers, 1998), la culture du ginseng est une industrie trÚs fructueuse pour le Canada. En effet, en 1995, la valeur des exportations a été estimée à 65 millions de dollars (Clark et Kort, 1996)[22]. La majeure partie de la production canadienne de ginseng est exportée à Hong Kong (75 % des exportations seraient consommées par les Chinois) sous forme de racines séchées ou vendues à des acheteurs dans un but agricole.

  • En Ontario, la culture du ginseng en milieu boisĂ© se pratique actuellement sur 1 000 Ă  2000 acres (Jan Schooley, MAAARO, comm. pers., 1998).
  • Au QuĂ©bec, cette culture, occupant dĂ©jĂ  une centaine d’acres (Isabelle Nadeau, CLDE, comm. pers., 1998) n’est seulement pratiquĂ©e que depuis quelques annĂ©es.

La culture a nettement diminuĂ© depuis la baisse de la demande japonaise Ă  la suite d'une crise en 2001 oĂč le prix a nettement baissĂ© (d’environ 46 %), mais on suspecte une rĂ©-augmentation de la demande dans les annĂ©es Ă  venir car de nouveaux marchĂ©s s’établissent (CorĂ©e, EU), ce qui peut constituer une menace sur les populations sauvages (cueillette) car la culture sera principalement effectuĂ©e en milieu naturel[17]. Le prix de la racine en 1995 pouvait atteindre 770 $/kg pour celles cultivĂ©es de façon semi-naturelle, et en milieu forestier (Clark et Kort, 1996). Il est difficile aujourd’hui d’évaluer la valeur du marchĂ©, le prix pouvant varier en fonction de son Ăąge et du type de culture (biologique ou conventionnelle).

Protection

Au QuĂ©bec, le ginseng Ă  cinq folioles est protĂ©gĂ© par la loi sur les espĂšces menacĂ©es et vulnĂ©rables[23]. Elle interdit de nuire aux individus de cette espĂšce, d’en possĂ©der, d’en faire le commerce et de perturber leur habitat.

La conservation du Ginseng fait l’objet de nombreuses Ă©tudes, notamment au jardin botanique de MontrĂ©al, oĂč des techniques de reproduction du ginseng sont Ă©tudiĂ©es et ont Ă©tĂ© mises au point, et le ginseng est cultivĂ© pour des rĂ©introductions Ă©ventuelles. Ces rĂ©introductions seront faites dans des habitats convenables et protĂ©gĂ©s de la rĂ©colte illĂ©gale. La population du BiodĂŽme a d’ailleurs servi Ă  augmenter dix populations sauvages qui risquaient de disparaĂźtre.

On cherche toujours aujourd’hui Ă  dĂ©couvrir les populations sauvages restantes de ginseng dans le but de cerner leur situation et d’anticiper les menaces qui pĂšsent sur elles. Chaque annĂ©e d’ailleurs, on surveille l’efficacitĂ© des mesures de protection et, mĂȘme si de nombreuses populations se trouvent dans des rĂ©serves et parcs du QuĂ©bec et de l’Ontario, la rĂ©colte illĂ©gale continue de constituer une menace importante. C’est pourquoi le contrĂŽle est une part importante de la conservation, et il est possible de l’effectuer dans un parc naturel protĂ©gĂ©, cependant, Ă  l’extĂ©rieur du parc il est difficile d’empĂȘcher certains facteurs tels que des activitĂ©s illĂ©gales dans des populations isolĂ©es par exemple[24]. Cela explique entre autres pourquoi le ginseng Ă  cinq folioles est inscrit Ă  l’Annexe II de la Convention sur le commerce international des espĂšces de faune et de flore sauvages menacĂ©es d’extinction (CITES), qui rĂ©glemente le commerce et les dĂ©placements internationaux des espĂšces menacĂ©es, ou qui pourraient l’ĂȘtre, par l’exploitation commerciale. De plus, « Selon l'article 124 de la LEP, sur l'avis du COSEPAC, le ministre a limitĂ© la communication de renseignement concernant l'aire oĂč se trouve cette espĂšce ou son habitat. Cette limitation est Ă  l'avantage de cette espĂšce. »(COSEPAC)

Enfin, de nombreux endroits oĂč pousse le ginseng Ă  cinq folioles au QuĂ©bec et en Ontario se situent sur des terres privĂ©es, ce qui rend nĂ©cessaire la collaboration entre les propriĂ©taires et les organismes de conservation, au rĂ©tablissement de cette espĂšce[25].

Programmes de rétablissement : Programme de rétablissement pour le Ginseng à cinq folioles sauvage. Les recommandations exactes du COSEPAC sont les suivantes :

  1. Effectuer des relevĂ©s de terrain additionnels en Ontario, afin d’établir si d’autres populations existent dans les rĂ©gions sous-reprĂ©sentĂ©es.
  2. Établir un programme de surveillance dans les zones protĂ©gĂ©es.
  3. Élaborer une stratĂ©gie prĂ©ventive permettant de protĂ©ger toutes les populations viables.
  4. Promouvoir la restauration des petites populations, afin d’empĂȘcher que la disparition de populations se poursuive.
  5. Étudier l’impact de la culture en milieu boisĂ© sur l’habitat du ginseng Ă  cinq folioles.
  6. Effectuer un contrĂŽle phytosanitaire des semences commerciales.
  7. Adopter une loi interdisant entiĂšrement la vente du ginseng sauvage au Canada.
  8. RĂ©Ă©valuer la situation de l’espĂšce dans trois Ă  cinq ans.

Compléments

Bibliographie

  • Joseph-François Lafitau (1681-1746) (M.DCC.XVIII), MĂ©moire presentĂ© a son altesse royale Monseigneur le duc d'Orleans, regent du royaume de France, concernant la prĂ©cieuse plante du gin-seng de Tartarie, dĂ©couverte en Canada par le P. Joseph François Lafitau, de la Compagnie de Jesus, missionnaire des Iroquois du Sault Saint Louis., Paris, chez Joseph MongĂ©, ruĂ« S. Jacques vis-Ă -vis le CollĂ©ge de Louis le Grand, Ă  Saint Ignace, (DOI 10.5962/bhl.title.115143, prĂ©sentation en ligne, lire en ligne [PDF])
  • Andreas Motsch, « Le ginseng d’AmĂ©rique : un lien entre les deux Indes, entre curiositĂ© et science », Études ÉpistĂ©mĂš, no 26,‎ (DOI 10.4000/episteme.331, prĂ©sentation en ligne, lire en ligne [PDF], consultĂ© le )

Notes

  1. COSEPAQ, 2012, en ligne
  2. CITES.
  3. MinistÚre du développement Durable, de la Faune et des Parcs, 2012, En ligne [www.mddep.gouv.qc.ca/biodiversite/especes/ginseng/ginseng.htm]
  4. Motsch 2014
  5. Andreas Motsch, « Le ginseng d’AmĂ©rique : un lien entre les deux Indes, entre curiositĂ© et science », Études ÉpistĂ©mĂš. Revue de littĂ©rature et de civilisation (XVIe – XVIIIe siĂšcles), no 26,‎ (ISSN 1634-0450, DOI 10.4000/episteme.331, lire en ligne, consultĂ© le ) :
    « L'objectif de cet article n’est pas de dĂ©terminer qui est le vĂ©ritable dĂ©couvreur du ginseng au Canada (il s'agit bien de Lafitau) ni de « rĂ©habiliter » Lafitau comme botaniste. »
  6. Lafitau 1718
  7. Lafitau 1718, p. 43-44
  8. Lafitau 1718, p. 49
  9. Dr D. Gagnon, Groupe de recherche en écologie forestiÚre Université du Québec à Montréal, 1999. An analysis of the sustainability of American Ginseng harvesting from the wild: the problem and possible solutions. Final report to the Office of Scientific Authority of the US Fish and Wildlife Service.En ligne
  10. P. Nantel, D. Gagnon et A. Nault. 1996. Population viability analysis of American ginseng and wild leek harvested in stochastic environments. Conservation Biology 10: 608-620.olpm
  11. C. Fauchon, « Le ginseng dans l’érabliĂšre », 2000.
  12. « Les ßles de Gaspésie », UPA, 2012.
  13. Données de la FAO/Codex sur le ginseng.
  14. Biodome de Montréal, 2012, en ligne .
  15. White, D. J. 1988. Ecological study and status report on American Ginseng Panax quinquefolium L. A threatened species in Canada. Comité sur le statut des espÚces menacées de disparition au Canada. Service canadien de la faune, Ottawa. Rapport inédit. 170 p..
  16. Registre public des espÚces en péril, 2012, En ligne .
  17. COSEPAC. 2000. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le ginseng Ă  cinq folioles (Panaxquinquefolius) au Canada − Mise Ă  jour. ComitĂ© sur la situation des espĂšces en pĂ©ril au Canada. Ottawa. p. 17.
  18. Sutter, R. D. 1982. « The ginseng monitoring program in North Carolina », dans Proceedings of the 4th national ginseng conference, p. 117–122, Lexington, Kentucky.
  19. Wilkins, H. 1998. A report on the harvest and availability of Ontario wild ginseng. Fonds mondial pour la nature, Toronto. Rapport inédit. 13 p..
  20. Biodome de Montréal, « La conservation du Ginseng au Québec », 2012.
  21. Nault, A. 1998. La culture du ginseng au Québec : une menace pour les populations indigÚnes ? Naturaliste canadien, été 1998 : 8-12.
  22. Clark, H., et J. Kort. 1996. Ginseng update. Saskatchewan Irrigation Development Centre, Market News 4(2): 1-9.
  23. Loi sur les espÚces menacées ou vulnérables.
  24. Corina Brdar Challenges to Protecting Species At Risk in Provincial Parks and Protected Areas in Ontario, En ligne .
  25. Registre public des espÚces en péril.

Articles connexes


Liens externes

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