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Gigi (film, 1958)

Gigi est un film musical américain réalisé par Vincente Minnelli, avec Maurice Chevalier, Leslie Caron et Louis Jourdan. Le tournage eut lieu à Los Angeles et à Paris. Le film fut présenté en avant-première en mai 1958 au Festival de Cannes et à New York, puis sortit aux États-Unis et à travers le monde[1].

Gigi
Description de l'image Gigi (1958 poster).jpg.
Titre original Gigi
RĂ©alisation Vincente Minnelli
Scénario Alan Jay Lerner
Acteurs principaux
Sociétés de production MGM
Arthur Freed Production
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Film musical, comédie romantique
Durée 119 minutes
Sortie 1958

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Il reçut de nombreux prix, dont neuf Oscars et trois Golden Globes. C'est une adaptation de la nouvelle Gigi (1944), écrite par l'écrivaine Colette.

Synopsis

À Paris, à la Belle Époque (fiacres, premières automobiles) -Colette dans sa nouvelle précise 1899-, l'éducation de la jeune Gigi (Leslie Caron), dont la mère célibataire est accaparée par son travail de cantatrice à l'Opéra-Comique (qu'on ne voit jamais, mais on entend ses vocalises), est confiée à sa grand-mère Mamita (Hermione Gingold) -Mme Alvarez-, et à sa tante Alicia (Isabel Jeans), deux sœurs déjà âgées, qui s'avèrent être d'anciennes demi-mondaines ou cocottes, condition attribuée dans ce film -contrairement à la nouvelle- surtout à Alicia (à cette époque sans divorces et aux mariages encore souvent de raison et patrimoniaux, ces femmes, les demi-mondaines -une quasi institution au 19e siècle-, étaient les maîtresses, souvent volages ou vite délaissées, d'hommes fortunés, qui les entretenaient, parfois à grands frais). Alicia, plus riche que sa sœur Mamita, car elle a vécu très richement entretenue jadis, par plusieurs célèbres amants, concocte pour Gigi une vie galante semblable à celle qu'elle a connue. Gigi est une jeune fille de 15 ans, innocente mais délurée, fort intéressée par le beau monde et attentive aux ragots de la presse mondaine. Ses plus grandes joies sont des plaisirs simples comme les moments partagés à bavarder avec l'élégant, fort policé, et oisif jeune Gaston Lachaille (Louis Jourdan), richissime héritier d'une famille d'industriels du sucre, séducteur réputé et célébrité mondaine, qui vient pourtant régulièrement visiter l'humble famille Alvarez, fuyant ainsi un instant sa vie publique frivole -on découvrira que Mme Alarez fut jadis la maîtresse de l'oncle de Gaston (dans la nouvelle de Colette se serait le père de Gaston)-. Gaston est souvent aperçu en compagnie de ce riche oncle et mentor Honoré Lachaille (Maurice Chevalier), amateur de femmes et grande figure de la vie mondaine parisienne comme son neveu -un personnage majeur du film, qui n'existe pas dans la nouvelle de Colette, et un rôle principal, établi sur mesure pour un Maurice Chevalier vieillissant-. Sans qu'il le réalise encore, Gaston est amoureux de la toute jeune Gigi qui, de son côté, finit par tomber amoureuse de Gaston. Mais que peut espérer la fille d'une chanteuse et la petite-fille et petite-nièce de demi-mondaines ? Après avoir refusé l'offre de Gaston de lui "assurer un avenir", rebutée par la perspective d'une vie de maîtresse éphémère et probable future "demi-mondaine", au grand dam de sa tante et de sa grand-mère, Gigi s'apprête néanmoins, à contrecœur, à accepter finalement de devenir la maîtresse de Gaston, pour pouvoir vivre pleinement cet amour. Gaston se rend compte alors soudain de la profondeur de ses propres sentiments, de l'innocence de Gigi et du sacrifice de celle-ci. Et il vient alors demander, en bonne et due forme, la main de Gigi à sa grand-mère.

Fiche technique

Distribution

Production

Tournage

Paris, principal site de tournage extérieur
(Tuileries, Tour Eiffel, Champ de Mars).

Ce film américain fut une des toutes premières comédies musicales tournée en extérieurs -en particulier à Paris-.

Chansons du film

Lyrics d'Alan Jay Lerner et musique de Frederick Loewe :

  1. Thank Heavens for Little Girls, interprétée par Maurice Chevalier,
  2. It's a Bore, interprétée par Maurice Chevalier, Louis Jourdan, John Joseph Caldwell Abbott,
  3. The Parisians, interprétée par Betty Wand (voix chantée de Leslie Caron),
  4. Gossip, interprétée par des chœurs,
  5. She Is Not Thinking of Me (Waltz at Maxim's), interprétée par Louis Jourdan,
  6. The Night They Invented Champagne, interprétée par Betty Wand (voix chantée de Leslie Caron), Hermione Gingold, Louis Jourdan,
  7. I Remember It Well, interprétée par Maurice Chevalier, Hermione Gingold,
  8. Gaston's Soliloquy, interprétée par Louis Jourdan,
  9. Gigi, interprétée par Louis Jourdan[4],
  10. I'm Glad I'm Not Young Anymore, interprétée par Maurice Chevalier,
  11. Say a Prayer for Me Tonight, interprétée par Betty Wand (voix chantée de Leslie Caron),
  12. Thank Heavens for Little Girls, reprise par Maurice Chevalier et chœurs.

BO

L'édition discographique diffère en nombre de titres et de l'ordre chronologie des chansons du film.
1958 : BO de Gigi, lyrics d'Alan Jay Lerner et musique de Frederick Loewe, MGM Studio Orchestra dirigé par André Previn, arrangements par Conrad Salinger, album original 33 tours 30 cm stéréo MGM Records, réédition CD RDM Édition (2010). Liste des titres :

  1. Overture (instrumental),
  2. Thank Heaven for Little Girls (Maurice Chevalier),
  3. It's a Bore (Maurice Chevalier, Louis Jourdan),
  4. The Parisians (Leslie Caron),
  5. Waltz at Maxim's (instrumental),
  6. The Night They Invented Champagne (Leslie Caron, Louis Jourdan, Hermione Gingold),
  7. I Remember It Well (Maurice Chevalier, Hermione Gingold),
  8. Say a Prayer for Me Tonight (Leslie Caron),
  9. I'm Glad I'm Not Young Anymore (Maurice Chevalier),
  10. Gigi (Louis Jourdan),
  11. Finale (instrumental).

Distinctions

RĂ©compenses

Nominations

Thèmes et contexte

Le projet est initié par l'actrice Leslie Caron qui propose le sujet aux studios de la MGM avec lesquels elle est presque en fin de contrat et alors sous-employée.

Le scénario de Vincente Minnelli est basé sur la nouvelle de Colette. Bénéficiant d'importants moyens, Minnelli réalise, en une suite de tableaux hauts en couleur, une reconstitution somptueuse et particulièrement soignée, voire idéalisée de la Belle Époque.

Les extérieurs sont, pour la plupart, tournés à Paris : dans les célèbres jardins des Tuileries et du Luxembourg, autour des Champs-Élysées et au bois de Boulogne pour l'essentiel.

La mise en scène est inspirée et brillante comme toujours chez cet artiste, à la fois peintre et cinéaste. L'interprétation est pleine d'assurance et, fait rarissime dans le cinéma hollywoodien, n'utilise que des artistes français pour incarner les personnages principaux.

Le film s'ouvre et s'achève sur la célèbre chanson de Maurice Chevalier vantant la séduction des « little girls ».

Notes et références

  1. dates de diffusion sur IMDB (en anglais)
  2. Audrey Hepburn a été la première pressentie pour ce rôle qu'elle avait tenu à la scène. Source : TCM db États-Unis.
  3. « L'appartement de Gaston Lachaille » dans le film.
  4. Cette séquence, où « Gaston Lachaille » marche dans Paris en chantant, utilise le procédé de juxtaposition d'images créé par Jean Cocteau et baptisé « Géographie créative ». Source : TCM db États-Unis.

Liens externes

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