Gercy
Gercy est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Gercy | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Vervins | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Thiérache du Centre | ||||
Maire Mandat |
Philippe Lemoine 2020-2026 |
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Code postal | 02140 | ||||
Code commune | 02341 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Gercyen(ne)s | ||||
Population municipale |
262 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 41 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 48′ 50″ nord, 3° 52′ 06″ est | ||||
Altitude | 130 m Min. 108 m Max. 189 m |
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Superficie | 6,33 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Vervins (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Vervins | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Situation
C'est une commune située en Thiérache, sur la Route nationale 2 reliant Maubeuge et la Belgique au nord avec Soissons et Paris au sud-ouest[1].
Le bourg est dans la vallée du Vilpion, petit affluent du Chertemps avec lequel il conflue en bordure de la commune[1].
Communes limitrophes
Saint-Pierre-lès-Franqueville | Voulpaix | |||
Saint-Gobert | N | Vervins | ||
O Gercy E | ||||
S | ||||
Gronard |
Les communes de Gercy et Fontaine-lès-Vervins se partagent le territoire du hameau de Cambron.
Entrée de Cambron. Entrée du village. La route nationale 2 coupe le village en deux.
Urbanisme
Typologie
Gercy est une commune rurale[Note 1] - [2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3] - [4].
Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vervins dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,7 %), prairies (34,8 %), zones urbanisées (7,5 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Le village apparaît pour la première fois dans les écrits en 1162 sous l'appellation de Territorium de Gericüs. L'orthographe varie ensuite de nombreuses fois en fonction des différents transcripteurs : Gericies, Gercis-juxta-Vervinium, Gercis au XIIIe siècle dans un cartulaire de l'abbaye de Thenailles, puis Gerecies, Gerecisn, Gyrecsi, Gerciez, Gercies, Gersis, Gercys, Gercyes, et enfin l'appellation actuelle Gercy sur la carte de Cassini vers 1750[9].
La paix de Vervins fut signée le à Vervins (actuelle Aisne) entre les rois Henri IV de France et Philippe II d'Espagne. Ce traité assurait la possession de la Picardie à la France et mettait fin à la guerre qui, depuis plus de quarante années, existait entre la France et l'Empire.
Pierre de Genart, seigneur et châtelain de Gercy en Thiérache (Aisne - 02) en 1590, capitaine de gens à pied (infanterie) sous Henri IV et gouverneur de Vervins, avait épousé Claude de Dey (Armes : d'azur à trois chevrons d'or) veuve de Claude de Flavigny, avocat du roi, dont il eut deux enfants : Charlotte et François de Genart. François fut seigneur de Gercy et gouverneur de Vervins (1605-1646).
La seigneurie de Gercy, dont Henri IV avait hérité d'Antoine de Bourbon son père, fut aliénée par ce prince en 1590 au profit de Pierre de Genart, capitaine d'une compagnie de gens à pied à son service. L'acte fut passé devant Jacques de Convers et Sébastien Princèpre, notaires à Saint-Quentin le de ladite année, moyennant 1366 écus deux tiers d'écus d'or qui représentaient 4 000 livres tournois. Le roi avait mis, entre autres conditions, que le fief de Gercy serait tenu de lui en foi et hommage, qu'il ne pourrait être aliéné, qu'il passerait aux aînés mâles de l'acquéreur seulement et qu'ils prendraient le titre de châtelains de Gercy. À défaut de descendance mâle, la terre de Gercy devait retourner au domaine de Marle[10].
Ses derniers seigneurs avant la Révolution française sont en 1751, Jean Emmanuel de Rambour seigneur de Gercy en Thiérache, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint Louis, lieutenant-colonel de cavalerie, qui épouse Marie Cécile Agnès Joseph de Maulde (fille de Jean-Baptiste de Maulde et de Thérèse Aldegonde de Haynin), dame héritière de Cerfontaine, du Cornet, de la Deuze, etc. Jean de Rambures décédera sans hoir, le 19 février 1780, au château de Cerfontaine, par-devant maître Humbert, tabellion et garde-notes royal des ville et prévôté de Maubeuge, son épouse se remarie à son cousin issu de germains, Charles François Joseph van der Straten, chevalier, seigneur de Waillet, du Mont, de Frénoy, de Ponthoz, des Enneilles, officier au régiment de Publa au service de S.M. l’empereur d’Autriche, membre de l’État Noble du duché de Luxembourg et comté de Chiny, élevé au titre de comte par le roi de France, député de la noblesse aux États du Hainaut français où il siège jusqu’en 1789 au titre de seigneur de Cerfontaine. Charles décède le 13/07/1791[11].
(vers 1750).
Lors de la guerre franco-espagnole de 1635 à 1659, les villages de la région furent constamment ravagés aussi bien par les troupes françaises qu'étrangères. C'est à cette époque que les villages de Thiérache, comme Gercy, transforment leur clocher en forteresse pour permettre aux habitants de s'y réfugier an cas d'attaque[12].
La carte de Cassini montre qu'au XVIIIe siècle Gercy est une paroisse située sur le Vilpion. Au sud-est figure un moulin à eau représenté par une roue dentée.
A l'est, les 3 Rabousis étaient trois fermes. Seule la plus proche du village, aujourd'hui disparue, était sur le terroir de Gercy ; les deux autres qui, existent encore de nos jours, sont sur le terroir de Hairy.
Deux autres fermes aujourd'hui disparues sont représentées sur la carte : Le Baty et Cocquembile[13].
Au nord, le hameau de Cambron et son château, qui appartenait à la famille de Rambour font partie à la fois de Gercy et de Fontaine-lès-Vervins (Territorium vieuli qui dicitur Cameron, en 1136)[14].
Une pièce d'un tiers de sou d'or datant de l'époque mérovingienne a été trouvée au hameau de Cambron à 1 km au nord du bourg[15].
Le 24 février 1639, Claude Vautrain, marchand à Rabouzy, paroisse de Gercy, se porte acquéreur de La Cense Brûlée qui se trouve à la fois sur les paroisses de Vervins, Fontaine-lès-Vervins et Gercy[16].
- Les papeteries
Les nombreux cours d'eau serpentant en Thiérache ont permis l'installation de nombreux moulins à eau. Beaucoup ont permis de moudre le grain pour obtenir farine et autres denrées moulues, notamment à Gercy, Romery, Rougeries, Saint-Gobert, Voulpaix, Wiège-Faty, Franqueville, Vervins, Thenailles, Harcigny ; et sont devenus des papeteries[17]. La roue à aubes du moulin entraînait un axe sur lequel étaient fixés des plots avec des maillets qui frappaient la matière première composée pour un quart de déchets de chanvre et de chiffons et le reste de papier recyclé[18]. La pâte obtenue était ensuite travaillée en fonction d'un cahier des charges très strict[19] pour obtenir différents types de papiers dont certains servaient d'emballage des produits alimentaires dans les épiceries et autres commerces[20].
Louis de Rambour, seigneur de Gercy est le fondateur au début du XVIIIe siècle des papeteries de Gercy construites sur le ruisseau du Petit-Vivier près du château[21].
La monographie communale de 1884 par M. Moura indique qu'il n'y a pratiquement plus de traces de l'ancien château[22]. Les deux moulins à eau existant alors fabriquent de la farine[23].
Le 28 août 1914, soit moins d'un mois après la déclaration de la guerre, le village est occupé par les troupes allemandes après la défaite de l'armée française lors de la bataille de Guise. Pendant toute la guerre, Gercy restera loin du front qui se stabilisera à environ 150 km à l'ouest, aux alentours de Péronne. Les habitants vivent sous le joug des Allemands: réquisitions de logements, de matériel, de nourriture, travaux forcés. Les Allemands sont chassés du village par les troupes françaises début novembre 1918. Le monument aux morts[24] porte les noms des douze soldats de la commune morts pendant cette guerre.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Gercy est membre de la communauté de communes de la Thiérache du Centre, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à La Capelle. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[25].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Vervins, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[26]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Vervins pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[26], et de la troisième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[27].
Administration municipale
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2020, la commune comptait 262 habitants[Note 3], en diminution de 9,97 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Michel. Elle fait partie du circuit des églises fortifiées.
Croix de chemin à Cambron
Personnalités liées à la commune
Enguerrand III de Coucy y mourut en 1242, transpercé par son épée, en voulant traverser un gué[34].
Notes et références
- Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Références
- « Gercy, carte interactive » sur Géoportail.
- « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté en ).
- « Commune urbaine-définition », sur insee.fr, Insee (consulté en ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté en ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté en ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod, « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté en ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur insee.fr, ministère de la Transition écologique (consulté en ).
- « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr, IGN (consulté en ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- [Matton 1871] Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l'Aisne comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, , 364 p., sur gallica (lire en ligne ), p. 124.
- Manuscrit de Saint-Germain-des-Prés, no 380, folio 43 recto, Bibliothèque Nationale. Cité dans [1877] Le nobiliaire universel, vol. 12 (5e vol. de la 2e série), Paris, , sur gallica (lire en ligne ), p. 8, 10.
- Archives de Cerfontaine, année 1780. Cité dans Ch. Poplimont, La Belgique Héraldique, t. 10, 1867, p. 366, 368.
- [Palant 1901] Abbé Palant, « Monographie de Marle », Bulletin de la Société archéologique de Vervins (« La Thiérache »), t. 20,‎ , p. 17-48 (lire en ligne [sur gallica]). Voir p. 32.
- Matton 1871, p. 19.
- Matton 1901, p. 47. Cocquembile, Coquembile est mentionné p. 318. Voir aussi « Gercy sur la carte de Cassini » sur Géoportail. Le hameau de Cocquembile est à 1 km au sud-est du bourg et le Bati à 1 km à l'est du bourg.
- [Palant 1901] Abbé Palant, « Monographie de Marle », Bulletin de la Société archéologique de Vervins (« La Thiérache »), t. 20,‎ (lire en ligne [sur gallica]). Voir p. 98.
- « La Thiérache : recueil de documents concernant l'histoire, les beaux-arts, les sciences naturelles et l'industrie de cette ancienne subdivision de la Picardie » , sur Gallica, (consulté le ).
- [Matton 1903] Auguste Matton, Les anciennes papeteries de l'Aisne, Société académique de Laon, , sur gallica (lire en ligne ).
- Matton 1903, p. 67.
- Matton 1903, p. 2, 4-5, 7-8.
- Matton 1903, p. 75.
- Matton 1903, p. 56.
- [Moura 1884] Moura, Réponses aux questions posées à Messieurs les instituteurs de l'Aisne (manuscrit), Archives départementales de l'Aisne, , 19 p., sur archives.aisne.fr (lire en ligne ), p. 12.
- Moura 1884, p. 19.
- « Photo du monument aux morts de Gercy », sur geneanet.org (consulté en ).
- « communauté de communes de la Thiérache du Centre - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Gercy », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté en ).
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté en )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Edouard Charton, Le Magasin pittoresque, janvier 1863, p. 182.