Accueil🇫🇷Chercher

Gare de Somain

La gare de Somain est une gare ferroviaire française de la ligne de Douai à Blanc-Misseron, située sur le territoire de la commune de Somain dans le département du Nord en région Hauts-de-France.

Somain
Image illustrative de l’article Gare de Somain
Localisation
Pays France
Commune Somain
Adresse place du Général de Gaulle
59490 Somain
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 50° 21′ 20″ nord, 3° 16′ 39″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87345314
Site Internet La gare de Somain, sur le site de la SNCF
Services TER Hauts-de-France
Caractéristiques
Ligne(s) Douai Ă  Blanc-Misseron
Busigny Ă  Somain
Aubigny-au-Bac Ă  Somain
Somain à Halluin (fermée)
Somain à Péruwelz (fermée)
Voies 3 (seules 2 sont utilisées)
Quais 2
Altitude 32 m
Historique
Mise en service 1er avril 1846
Correspondances
Bus et cars voir Intermodalité
GĂ©olocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Somain
GĂ©olocalisation sur la carte : Hauts-de-France
(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Somain
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Somain

Elle est mise en service en 1846 par la Compagnie du chemin de fer du Nord. C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains TER Hauts-de-France.

Situation ferroviaire

Établie Ă  32 mètres d'altitude, la gare de bifurcation de Somain est situĂ©e au point kilomĂ©trique (PK) 229,278 de la ligne de Douai Ă  Blanc-Misseron, entre les gares de Montigny-en-Ostrevent et de Wallers. Elle est l'origine de la ligne d'Aubigny-au-Bac Ă  Somain utilisĂ©e en trafic fret et au PK 231,200 l'aboutissement de la ligne de Busigny Ă  Somain. Elle est Ă©galement l'origine de la ligne de Somain Ă  Halluin (partiellement dĂ©classĂ©e).

Histoire

La station de Somain est mise en service le [1] par la Compagnie du chemin de fer du Nord, lorsqu'elle ouvre la section d'Arras à la frontière de sa ligne de Paris à Lille et à la frontière belge.

En 1860, le Conseil gĂ©nĂ©ral a demandĂ© la construction d'une couverture complète des quais et voies de la station qui est devenue une gare de bifurcation, ce qui impose aux voyageurs des changements de train sur des quais ouverts aux intempĂ©ries dès que l'on dĂ©passe le petit auvent[2]. La Compagnie et l'administration ont repoussĂ© cette demande du fait du faible nombre de voyageurs concernĂ©s[2]. Le tableau du classement par produit des gares du dĂ©partement du Nord pour l'annĂ©e 1862, rĂ©alisĂ© par Eugène de Fourcy ingĂ©nieur en chef du contrĂ´le, place la station de Somain au 5e rang, et au 9e pour l'ensemble du rĂ©seau du Nord, avec un total de 1 629 303,95 fr[3]. Dans le dĂ©tail cela reprĂ©sente : 76 216,24 fr pour un total de 48 197 voyageurs transportĂ©s, la recette marchandises Ă©tant de 7 701,33 fr (grande vitesse) et 1 545 386,38 fr (petite vitesse)[3].

Le Conseil reprend la demande d'une couverture des voies et quais en 1863 et insiste fortement en 1864[4], puis en 1866 [5].

Durant la première guerre mondiale, Somain est particulièrement bombardée par les Anglais pour ses voies ferrées ; le [6] puis, les 4 et , douze bombes atteignent le nœud ferroviaire et six la gare de triage[7] et un nouveau bombardement a lieu le 23 aout 1918 où dix neuf tonnes de bombes sont larguées sur différents nœuds ferroviaires, dont Somain[8].

Le , un bombardement anglais tue vingt-huit personnes à Somain. Le bombardier Handley Page Halifax immatriculé LW588 est touché par des bombes amies, près de la gare de Somain. Ses débris s'éparpillent aux alentours en direction d'Aniche. Son équipage est tué avec une moyenne d'age de vingt-ans. Robert Anthony Garret, Thomas Shaftesbury Cumbor, Ernest Willam Royal, Clifford Oliver Victor Hunt, Éric Ahmed Osman, Henri Brawn et Albert Leame sont enterrés au cimetière Saint-Roch de Valenciennes [9]. Les installations de la gare sont complètement détruites[10].

De 1944 à 1951, une gare provisoire, construite en parpaings peints en blanc, est en service rue Faidherbe, elle est détruite au milieu des années 2000 et le parking étendu. Les bâtiments subsistants de la gare sont détruits en 1951 et une nouvelle gare est bâtie[11].

Le dernier train de voyageurs sur la ligne de Somain Ă  PĂ©ruwelz circule en . Sur cette mĂŞme ligne, le dernier train de marchandises circule en [12].

Un hôtel a existé en face de la gare mais a été détruit[13]. L'espace ainsi dégagé a permis d'aménager un rond-point et les abords de la gare. Face au bâtiment-voyageurs, de l'autre côté des voies, subsiste un château d'eau. À côté il existait plusieurs châteaux d'eau moins hauts qui ont été détruits, ils servaient à alimenter les locomotives à vapeur[14].

Voies, quais et bâtiment voyageurs en 1928.
Intérieur de la gare en 1928.

Somain était autrefois reliée à Orchies par la ligne de Somain à Halluin, à Aubigny-au-Bac par la ligne d'Aubigny-au-Bac à Somain et à Péruwelz par la ligne de Somain à Péruwelz.

Service des voyageurs

Accueil

Gare[15] SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport.

Un souterrain permet la traversée des voies et le passage d'un quai à l'autre.

Desserte

Somain est desservie par des trains TER Hauts-de-France, qui effectuent des missions entre les gares de Lille-Flandres et de Saint-Quentin, ou de Douai et de Valenciennes[15].

Intermodalité

Un parc pour les vélos et un parking pour les véhicules y sont aménagés[15]. Elle est desservie par des bus et cars[15].

Triage de Somain

Le triage de Somain est opérationnel depuis 1954. Avec sa trentaine de voies, c'est l'un des plus importants du nord de la France, avec les installations picardes de Creil (Oise) et Tergnier (Aisne)[16].

Les embranchements se situent deux kilomètres à l'ouest de la gare voyageurs, en direction de Douai. L'autoroute A21, qui joint Lens à Valenciennes, passe désormais par-dessus. Une voie électrifiée, puis désélectrifiée, part aussi plein sud, vers l'ancienne gare d'Aniche.

En 2009, le triage employait 600 cheminots dont 124 agents de conduite[17].

En février 2016, la direction régionale de Fret SNCF annonce la fermeture de l'activité triage. Somain ne sera plus qu'un simple site de relais pour les trains de marchandises. L'activité de triage sera transférée à Grande-Synthe[18]. En , à la suite de la mobilisation des cheminots et des élus, le secrétaire d’État aux Transports Alain Vidalies demande au président de la SNCF Guillaume Pepy d’établir un moratoire sur le transfert des activités et du personnel du tri de Somain[19].

Galerie de photographies

  • Photochrome de la gare.
    Photochrome de la gare.
  • Vue d'ensemble sur la gare.
    Vue d'ensemble sur la gare.
  • Gare de triage depuis le toit de l'ancien château d'eau.
    Gare de triage depuis le toit de l'ancien château d'eau.
  • Manifestation contre la fermeture de la gare de triage le 7 novembre 2009.
    Manifestation contre la fermeture de la gare de triage le .

Notes et références

  1. « Chemin de fer de Paris à la frontière de Belgique : par Amiens, Arras et Douai », dans Situation des travaux, imprimerie Royale, Administration Générale des Ponts et Chaussées et des Mines, 1847, p. 373 intégral (consulté le 26 janvier 2012).
  2. Site gallica.bnf.fr « Gare de Somain : La station de Somain... », dans Rapports et délibérations - Nord, Conseil général, 1860, p. 11 intégral (consulté le 26 janvier 2012).
  3. Site gallica.bnf.fr « 7 Exploitation commerciale », dans Rapports et délibérations - Nord, Conseil général, 1863, p. 176 intégral (consulté le 27 janvier 2012).
  4. Site gallica.bnf.fr « Gare de Somain : La station de Somain... », dans Rapports et délibérations - Nord, Conseil général, 1864, p. 346 (consulté le 26 janvier 2012).
  5. Site gallica.bnf.fr « Gare de Somain : La station de Somain... », dans Rapports et délibérations - Nord, Conseil général, 1866, p. 378 intégral (consulté le 26 janvier 2012).
  6. « Communiqués officiel du 16 mai 287éme jours de guerre », Le Matin, no 11402,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  7. « Communiqués britanniques », Le Matin, no 12246,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  8. « L'aviation britanniques détruit 32 appareils », Le Matin, no 12597,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  9. Didier Margerin, « Le crash de l’Halifax LW588 après le raid sur Douai le 11 août 1944 », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne).
  10. Gobert 1997, p. 81.
  11. Gobert 2002, p. 30.
  12. Gobert 2002, p. 32.
  13. Gobert 1997, p. 23.
  14. Gobert 2002, p. 33.
  15. Site SNCF TER Nord-Pas-de-Calais, Informations pratiques sur les gares : Gare de Somain lire (consulté le 25 janvier 2012).
  16. Le site de Longueau, dans la Somme (Amiens), est désaffecté depuis quelques années.
  17. « Les syndicalistes ne laisseront pas mourir l’activité de triage à Somain », article La Voix du Nord du 7 février 2016.
  18. « Somain : la direction Fret SNCF confirme la mort du triage », article La Voix du Nord du 12 février 2016.
  19. « Somain : le gouvernement réclame un moratoire à la SNCF sur le transfert du triage », article La Voix du Nord du 12 mars 2016.

Bibliographie

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.