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GĂ©rard Latulippe

Gérard-P. Latulippe (né le à Montréal) est un avocat, homme politique et diplomate canadien du Québec. Il a été haut-commissaire du Canada à Trinité-et-Tobago de 2012 à 2016.

GĂ©rard Latulippe
Fonctions
Haut-commissaire du Canada à Trinité-et-Tobago
–
(3 ans, 7 mois et 8 jours)
Prédécesseur Karen McDonald
Successeur Carla Hogan Rufelds
Délégué général du Québec à Bruxelles
–
(2 ans, 5 mois et 29 jours)
Prédécesseur Pierre Lorrain
Successeur Denis de Belleval
Délégué général du Québec à Mexico
–
(4 ans, 6 mois et 21 jours)
Prédécesseur Pierre Van der Donckt
Successeur Mario Laguë
Solliciteur général du Québec
–
(1 an, 6 mois et 18 jours)
Gouvernement Gouvernement Robert Bourassa (2)
Prédécesseur Marc-André Bédard
Successeur Herbert Marx
Député de Chambly
–
(3 ans, 6 mois et 12 jours)
Législature Assemblée nationale du Québec
Prédécesseur Luc Tremblay
Successeur Lucienne Robillard
Biographie
Nom de naissance GĂ©rard-P. Latulippe
Date de naissance
Lieu de naissance Montréal
Parti politique Parti libéral du Québec, Alliance canadienne
Conjoint Odette Dumontier
Diplômé de Université de Montréal, École des hautes études commerciales de Montréal
Profession Avocat, diplomate

Biographie

Originaire d'une famille modeste, Gérard Latulippe étudie en économie et en droit[1]. Après avoir obtenu une licence en droit de l'Université de Montréal, il pratique le droit au sein de cabinets privés de 1968 à 1985.

Politique

Gérard Latulippe est devenu vice-président de la commission politique du Parti libéral du Québec en 1984[2]. Aux élections de l'année suivante, il devient député de Chambly avec 55 % des voix[3]. Le premier ministre Robert Bourassa l'a nommé Solliciteur général lors de la formation de son cabinet le [4]. Il a démissionné du cabinet le à la suite d'allégations de conflits d'intérêt[5] - [6]. Quelques années plus tard, à la suite d'une enquête de La Presse sur le pouvoir de la police et ses rapports avec le gouvernement, le journaliste remet en cause les faits ayant entouré sa démission[7].

Il démissionne également comme député le . Les représentants du gouvernement et de l'opposition lui ont alors rendu hommage à l'Assemblée nationale[8].

Diplomatie et politique fédérale

Après son départ de la politique provinciale active, Gérard Latulippe est nommé délégué général du Québec à Mexico le [2]. En 1994, il est affecté dans la même fonction à Bruxelles. Après ces deux mandats, il devient en juillet 1996 sous-ministre adjoint au ministère des Relations internationales du Québec.

Aux élections fédérales de 2000, il se porte candidat de l'Alliance canadienne, un parti conservateur, dans la circonscription de Charlesbourg—Jacques-Cartier; il termine au troisième rang avec 15 % des voix[9]. En 2003 il entre au National Democratic Institute for International Affairs (NDI) où il est d'abord directeur pour le Maroc et représentant principal au Maghreb, puis directeur résident en Haïti jusqu’en 2010[10].

Il se trouvait à Port-au-Prince lors du tremblement de terre du 12 janvier 2010 et, indemne, il prodigua des soins aux blessés dans des circonstances très difficiles en compagnie de quelques médecins de Médecins sans frontières[11]. Peu après, il émet l'opinion que l'état d’Haïti devrait être mis sous tutelle internationale devant l'effondrement du gouvernement[12] - [13].

Peu après, il est nommé par le gouvernement de Stephen Harper président de l'organisme Droits et Démocratie à l'époque où celui-ci traversait une très grave crise[14] - [15]. Il est resté à la tête de l'organisme, financé par le gouvernement canadien mais politiquement indépendant, jusqu'à ce que le gouvernement conservateur décide de l'abolir en [16].

Le , il est nommé haut-commissaire du Canada à Trinité-et-Tobago[17]. Il occupe ce poste jusqu'à sa retraite en [18].

Controverses

Le 1er juin 2017, dans une virulente diatribe à la limite de la folie publiée par le quotidien Le Devoir, Gérard Latulippe, se faisant le porte-voix de la propagande de l'opposition d'extrème droite vénézuélienne et des États-Terroristes d'Amérique, exige une intervention militaire "humanitaire" contre le Venezuela et son président légitime, Nicolás Maduro[19].

Son travail de délégué au Mexique a laissé des souvenirs mitigés. Un grand journal mexicain a publié un article l'accusant d'avoir mis un frein aux relations culturelles entre le Québec et le Mexique. Un ancien salarié a déclaré qu'il y avait une atmosphère tendue, observant que Gérard Latulippe était « imprévisible » et se laissait parfois emporter par une colère épique[1].

Références

  1. Agnès Gruda, « Gérard Latulippe: un homme et ses zigzags », sur La Presse, (consulté le )
  2. Gérard Latulippe — Biographie sur le site de l'Assemblée nationale
  3. Les résultats électoraux depuis 1867, sur le site de l'Assemblée nationale
  4. Cabinet Bourassa (Libéral) - Du 12 décembre 1985 au 11 octobre 1989, sur le site de l'Assemblée nationale
  5. « C'est arrivé un 29 juin », sur LeDroit, La Presse ltée, (consulté le )
  6. Maurice Godin, « Les droits dans l'engrenage », Les carnets, sur RadioCanada.ca, Société Radio-Canada, (consulté le )
  7. Martin Pelchat, « La guerre perdue de Gérard Latulippe », La Presse,‎ , A1,A2 (lire en ligne)
  8. « Démission du député de Chambly », Journal des débats de l'Assemblée Nationale, no 33e législature 2e session, vol 30 no 129,‎ (lire en ligne)
  9. Trente-septième élection générale 2000 : Résultats officiels du scrutin, sur le site d'Élections Canada
  10. Biographie de Gérard Latulippe sur le site de l'ambassade canadienne à Trinité-et-Tobago
  11. (en) Rebuilding Haiti: NDI Country Director describes his earthquake experience and opportunities in its aftermath, sur le site du NDI
  12. Gérard Latulippe, « Libre opinion - Réinventer la gouvernance », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
  13. Jean-Frédéric Légaré-Tremblay, « Urgent ! Vide politique à combler », L'Actualité,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. La Presse canadienne, « Gérard Latulippe, nouveau président de Droits et Démocratie », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
  15. Un ancien allianciste nommé président, 23 février 2010, sur Radio-Canada.ca
  16. Guillaume Bourgault-Côté, « Ottawa saborde Droits et Démocratie », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
  17. Nominations diplomatiques, 23 novembre 2012, sur le site d'Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada
  18. « Gérard Latulippe », sur Huffington Post Québec (consulté le )
  19. Plaidoyer pour une intervention militaire au Venezuela, 1 juin 2017, Le Devoir

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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