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Fritz Stern

Fritz Stern, nĂ© le Ă  Breslau et mort le Ă  New York, est un historien amĂ©ricain d’origine allemande.

Fritz Stern
Fritz Stern en 2007.
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  90 ans)
New York
Nom dans la langue maternelle
Fritz Richard Stern
Noms de naissance
Fritz Richard Stern, Ś€ŚšŚ™Ś„ ŚšŚ™Ś›ŚšŚ“ ŚŚ•ŚĄŚ§Śš Ś©Ś˜ŚšŚŸ
Nationalités
Formation
Activités
MĂšre
KĂ€the Brieger (en)
Conjoint
Elisabeth Sifton (d) (Ă  partir de )
ParentĂšle
Peter Brieger (en) (oncle maternel)
Reinhold Niebuhr (beau-pĂšre)
Dagmar Nick (d) (cousine germaine)

D'origine juive, sa famille doit fuir l’Allemagne nazie en 1938 et s’installe Ă  New York, oĂč Fritz Stern fait des Ă©tudes en histoire et devient un historien de rĂ©putation internationale. Ses recherches et publications portent avant tout sur l’histoire allemande des XIXe et XXe siĂšcles, notamment sous le rapport des origines du national-socialisme.

Biographie

Enfance et jeunesse

Fritz Richard Oskar Stern naĂźt en 1926 Ă  Breslau en province de Basse-SilĂ©sie, aujourd’hui ville polonaise de WrocƂaw, qui appartenait alors au Reich. Comptant plus d’un demi-million d’habitants, Breslau Ă©tait une ville moyenne connaissant cependant une brillante vie intellectuelle et scientifique. La famille bourgeoise de Stern y jouait un rĂŽle Ă©minent depuis des gĂ©nĂ©rations. Ses grands-pĂšres et son pĂšre, Rudolf Stern (1895-1962), Ă©taient des mĂ©decins estimĂ©s au niveau international pour leurs performances scientifiques[1] ; sa mĂšre, KĂ€the, nĂ©e Brieger (1894-1973), avait passĂ© un doctorat de physique pour devenir ensuite une didacticienne d’enfants remarquĂ©e[2]. La famille maintenait des liens voire certaines amitiĂ©s avec divers scientifiques illustres de l’époque. Ainsi se fit-il que Fritz Haber, prix Nobel de chimie en 1918, assuma le parrainage de baptĂȘme du petit Fritz – deuxiĂšme enfant de la famille aprĂšs sa sƓur Toni nĂ©e en 1920 – et lui donna son premier prĂ©nom (le baptĂȘme fut cĂ©lĂ©brĂ© en 1926)[3].

Les grands-parents paternels de Stern s’étaient dĂ©jĂ  convertis au protestantisme, contrairement aux parents de sa mĂšre ; mais elle fut baptisĂ©e immĂ©diatement aprĂšs sa naissance[4]. Tout cela ne prĂ©servait pas les Stern, bien entendu, d’ĂȘtre concernĂ©s eux aussi par les campagnes antisĂ©mitiques des nazis dĂšs leur accession au pouvoir en 1933. Les parents reconnurent tout de suite le danger mortel en train de se nouer alors pour des personnes comme eux[5] ; et quant Ă  leur fils, Ă  l’école, il subissait toujours plus de harcĂšlements et d’exclusion Ă  cause de ses racines juives[6]. Il fut mis en 1936 au lycĂ©e Sainte-Marie-Madeleine de Breslau, plus tolĂ©rant. NĂ©anmoins, ce ne fut qu’en 1938 que le pĂšre trouve des (vagues) perspectives professionnelles aux États-Unis, ce qui rend finalement possible l’émigration en septembre de l’annĂ©e ; la famille s'Ă©tablit Ă  New York[7].

CarriÚre académique

À New York, Fritz Stern, en apprenant l’anglais assez vite, termine sa formation scolaire et s’inscrit alors, en 1943, Ă  l’universitĂ© Columbia, Ă  un programme en mĂ©decine, suivant la tradition familiale. Or, pendant la premiĂšre annĂ©e, il dĂ©couvre de plus en plus son intĂ©rĂȘt pour l’histoire et la politique, de sorte qu’il les choisit comme matiĂšres principales en 1944[8] ; dĂ©cision qui se rĂ©vĂ©lera la bonne. En 1946, Stern obtient son premier diploĂŽme, le baccalaurĂ©at. Pendant les Ă©tudes du second, son universitĂ© l’emploie dĂ©jĂ  comme maĂźtre de confĂ©rences en civilisation contemporaine (jusqu’en 1951)[9]. En 1948, il obtient le diplĂŽme de Master ; en 1953, il passe sa thĂšse de doctorat (PhD) en histoire contemporaine sous la direction de Jacques Barzun. Entre-temps, il travaille, depuis 1951, comme professeur assistant Ă  l'universitĂ© Cornell. En 1953, il accepte de nouveau une offre de l'universitĂ© Columbia pour y devenir professeur d’histoire contemporaine – poste qu'il occupe jusqu’à sa retraite en 1996. De 1953 Ă  1957, il est professeur assistant, puis, de 1957 Ă  1963, devient professeur associĂ©, avant d'ĂȘtre, de 1963 Ă  1967, professeur titulaire ; de 1967 Ă  1992, professeur de la chaire prestigieuse de Seth Low, de 1992 Ă  1996, University Professor ; et enfin, Ă  partir de 1997, professeur Ă©mĂ©rite[10]. De 1980 Ă  1983, il accepte aussi la charge de chancelier (provost) de l'universitĂ© Columbia[11]. Pendant sa carriĂšre de professeur, Stern encadre une trentaine de thĂšses de doctorat[12].

Pour enseigner et faire des recherches, il voyage beaucoup, le plus frĂ©quemment en Europe, et avant tout en Allemagne (c'est en 1950 qu’il visite le continent et l'Allemagne pour la premiĂšre fois aprĂšs son Ă©migration[13]). À titre de sommitĂ© en histoire, il est, par exemple, professeur invitĂ© Ă  l’universitĂ© libre de Berlin plusieurs fois Ă  partir de 1954[14] et professeur invitĂ© Ă  l’universitĂ© d’IĂ©na en 2007. À partir de 1966, il est professeur invitĂ© permanent Ă  l’universitĂ© de Constance[15]. Quant Ă  d’autres pays europĂ©ens, de 1966 Ă  1967, par exemple, Stern travaille Ă  l’universitĂ© d’Oxford[16] ; de 1972 Ă  1973 au Netherlands Institute for Advanced Study (Wassenaar)[17] ; en 1979, chez la Fondation nationale des sciences politiques de Paris[18]. Il est Ă©galement membre de nombreuses organisations scientifiques aussi bien aux États-Unis qu’en Allemagne (voir la liste ci-dessous). De temps en temps, il fait en plus fonction de conseiller politique pour les premiers ; surtout de 1993 Ă  1994, quand il est Senior Adviser de l’ambassade amĂ©ricaine en Allemagne (pendant que son ami Richard Holbrooke est ambassadeur)[19].

ƒuvre historique

L’Ɠuvre d’historien et la biographie de Fritz Stern sont intrinsĂšquement liĂ©es l’une Ă  l’autre. Étant nĂ© et ayant passĂ© ses premiers douze ans de vie en Allemagne, comme fils d’une famille allemande, ce pays est demeurĂ© pour lui sa patrie. AprĂšs qu’on l’en ait chassĂ©, il Ă©prouve, pendant la Seconde Guerre mondiale et les premiĂšres annĂ©es de l'aprĂšs-guerre une « deep repugnance for almost all things German »[20]. D’autre part, il se dĂ©couvre bientĂŽt hantĂ© par une question Ă©thique : « [W]hy and how did the universal human potential for evil become an actuality in Germany? »[21], c’est-Ă -dire : Quelles furent les causes du national-socialisme et de son succĂšs en Allemagne ? Ainsi Ă©crit-il son mĂ©moire de maĂźtrise (1948) sur Arthur Moeller van den Bruck, un influent auteur allemand de la fin du XIXe et du dĂ©but du XXe siĂšcle qui lutta contre le libĂ©ralisme[22]. Dans sa thĂšse de doctorat (1953, publiĂ©e en 1961 sous le titre The Politics of Cultural Despair. A Study in the Rise of the Germanic Ideology), Stern poursuit cette thĂ©matique en traitant du mĂȘme personnage et deux autres auteurs allemands de la mĂȘme Ă©poque et de la mĂȘme orientation politique : Paul de Lagarde et Julius Langbehn[23]. En 1951, Stern vit en outre « the more or less accidental start of my work as a German historian »[24] en tant que tel, lorsque l'universitĂ© Cornell le charge de donner des cours d'histoire allemande contemporaine, ce qu'il accepte. Or, ce domaine, au dĂ©but des annĂ©es 1950, est encore relativement peu explorĂ©[25]), mais pour Stern, il devient dĂšs lors et est toujours restĂ© le centre de son travail d’historien, lui permettant d'acquĂ©rir rapidement la rĂ©putation internationale d’en ĂȘtre l'un des meilleurs experts. Sa problĂ©matique prĂ©fĂ©rĂ©e rĂ©side tout entiĂšre dans l'interrogation du « Pourquoi ? ». Les deux ouvrages dĂ©jĂ  citĂ©s illustrent qu’il s'en approche tout particuliĂšrement selon le point de vue culturel. Celui-ci est Ă©galement au centre de son ouvrage intitulĂ© The Failure of Illiberalism. Essays on the Political Culture of Modern Germany (1972). Dans des publications ultĂ©rieures, Stern inclut d’autres aspects de la rĂ©alitĂ© allemande, tels la politique et la sociologie, notamment dans Dreams and Delusions. The Drama of German History (1987), Verspielte GrĂ¶ĂŸe. Essays zur deutschen Geschichte (1996) et Das feine Schweigen: Historische Essays (1999).

L’ouvrage Gold and Iron. Bismarck, Bleichröder, and the Building of the German Empire (1977) s’inscrit lui aussi, quoique plus indirectement, dans la recherche de ce « Pourquoi ? ». Gerson von Bleichröder fut le banquier personnel d’Otto von Bismarck, du chancelier du Reich allemand, et il fut juif. Son histoire permet donc Ă  Stern, qui se souvenait bien sĂ»r de sa propre descendance juive, d’explorer la vie des Juifs dans la sociĂ©tĂ© allemande de cette Ă©poque et l’attitude trop souvent nĂ©gative des Allemands chrĂ©tiens envers eux. Avant Stern et son collĂšgue David S. Landes, qui avait d'abord proposĂ© ce projet de recherches historiques avant de l’abandonner aprĂšs quelques annĂ©es, faute de temps, personne n’avait travaillĂ© sur Bleichröder parce que les documents le concernant Ă©taient dispersĂ©s dans des archives françaises et allemandes[26]. L’ouvrage de Stern, achevĂ© en 1976, aprĂšs 16 ans de labeur, est toujours considĂ©rĂ© comme un ouvrage notoire. Un autre ouvrage de Stern, publiĂ© en 1999, s’attache Ă  un autre Juif allemand, Albert Einstein, que Stern rencontra personnellement Ă  Princeton en 1944[27], et qui l’intĂ©ressait comme sujet d’étude depuis 1978, quand l’historien accepta l’offre de parler sur Einstein lors d’un congrĂšs l’annĂ©e suivante[28]. Einstein’s German World, ouvrage paru en 1999, prend en compte la vie du physicien comme axe d’une analyse de la sociĂ©tĂ© allemande de son Ă©poque.

Le fait que Fritz Stern choisit comme problĂ©matique fondamentale de son Ɠuvre historique la recherche des origines du national-socialisme souligne combien l'historien et toutes ses recherches sont imprĂ©gnĂ©s d’une forte intention didactique en faveur de la libertĂ© et de la dĂ©mocratie. Stern est convaincu que « there is no inevitability in history »[29], plus prĂ©cisĂ©ment : « German roads to perdition, including National Socialism, were neither accidental nor inevitable. National Socialism had deep roots, and yet its growth could have been arrested » [30]. Il en dĂ©coule que si une sociĂ©tĂ© semble courir le risque de prendre une Ă©volution nĂ©faste – soit vers la droite, soit vers la gauche ; soit en Allemagne, soit ailleurs –, il est « possible » de l’en empĂȘcher Ă  l’aide de certaines mesures. Et il est aussi « nĂ©cessaire » de le faire parce que, comme l’est l’autre conviction de Stern, « no country is immune to the temptations of pseudo-religious movements of repression such as those to which Germany succumbed. The fragility of freedom, dit-il, is the simplest and deepest lesson of my life »[31]. Par consĂ©quent, Stern est historien pour tirer les fameuses leçons de l’histoire et pour contribuer Ă  ce qu’elles soient observĂ©es ; entreprise professionnelle pour laquelle les propres expĂ©riences biographiques de cet homme avec le nazisme lui donnent Ă  la fois la motivation et la lĂ©gitimation par excellence.

Ses ultĂ©rieurs sĂ©jours professionnels dans des pays sous une dictature[32], tels que l’Union soviĂ©tique, l’Argentine ou la Chine, ont aiguisĂ© sa conscience que « the past isn’t dead »[33]. À cet Ă©gard, il raffermit dans les annĂ©es 1950 son attitude didactique par l’étude intensive de l’historiographie depuis Voltaire, une Ă©tude qui donne lieu, en 1956, Ă  la publication de l'essai The Varieties of History. From Voltaire to the Present, une compilation d’extraits significatifs des Ɠuvres de divers historiens importants[34]. Selon Stern, « The book validated, my own private, unarticulated predisposition to live in several worlds, to be an engaged citizen »[35]. Ces « several worlds », ce sont d’une part, l’historiographie acadĂ©mique et le passĂ© ; d’autre part, le public actuel et tout ce qui constitue le monde contemporain : la politique, la culture, la sociĂ©tĂ©. Dans cette derniĂšre sphĂšre, Stern veut ĂȘtre un « citoyen engagĂ© » pour y faire appliquer de maniĂšre trĂšs concrĂšte les leçons de cette premiĂšre sphĂšre. C’est pourquoi il est rĂ©guliĂšrement apparu – dĂ©jĂ  Ă  partir des annĂ©es 1960 – dans le dĂ©bat public, voire dans les comitĂ©s de conseillers d’hommes politiques importants aussi bien aux États-Unis qu’en Allemagne. Il n’est, bien entendu, jamais directement entrĂ© en politique ; il se qualifie en effet de « spectateur engagĂ© » (d’aprĂšs la formule de Raymond Aron) [30] : Il tient, semble-t-il, Ă  garder ses distances, l’objectivitĂ© convenant mieux pour lui Ă  un historien professionnel. Ce qui ne l’a quand mĂȘme pas empĂȘchĂ© de dĂ©ployer un engagement politique important. En 1968 et 1969, par exemple, il critique finalement, dans un article publiĂ© dans le New York Times, la rĂ©volte Ă©tudiante, qui envahit l'UniversitĂ© Columbia de façon particuliĂšrement dramatique. Il considĂšre certes beaucoup des prĂ©occupations Ă©tudiantes avec comprĂ©hension et sympathie, mais l’arrogance et la dĂ©mesure du mouvement le rebute : avant tout, ce qui le dĂ©concerte, c'est la comparaison Ă©tablit par les rĂ©voltĂ©s Ă©tudiants entre leur situation d'exploitĂ©s des sociĂ©tĂ©s bourgeoises-capitalistes en Occident et la condition des Juifs dans l’Allemagne nazi. Stern tente donc d’empĂȘcher les Ă©tudiants de mĂ©connaĂźtre la signification rĂ©elle de la non-libertĂ© et d’ainsi faire du tort Ă  l’Occident[36]. En effet, l'Occident, avance-t-il, « stands [
] for the Enlightenment and for liberalism tout court »[37]. C’est pourquoi l’historien mĂ©prise non seulement le fascisme, mais Ă©galement, malgrĂ© sa biographie, le communisme[38]. D’autre part, Stern critique, en 1967, la guerre des États-Unis au Vietnam par des lettres au prĂ©sident amĂ©ricain Lyndon B. Johnson[39]. Et, en 1988, il organise une pĂ©tition dans le New York Times, signĂ©e par une soixantaine d’intellectuels amĂ©ricains, pour protester contre le dĂ©nigrement du libĂ©ralisme que pratiquait le Parti rĂ©publicain lors de la campagne Ă©lectorale prĂ©sidentielle cette annĂ©e-lĂ [40].

En ce qui concerne les rapports de Stern avec l’Allemagne, ils sont devenus, Ă  partir des annĂ©es 1950, de plus en plus Ă©troits, voire cordiaux. Certes, l’historien continue de rĂ©sider aux États-Unis et se proclame amĂ©ricain[41]. NĂ©anmoins, il n’a jamais pu oublier ses origines allemandes, de sorte qu’il Ă©prouve, une fois la Guerre mondiale terminĂ©e, le dĂ©sir de revenir en Allemagne. Plus tard, l’évolution de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale lui permet en effet d'ĂȘtre optimiste et de croire que les Allemands ont rĂ©ellement changĂ©. Innombrables sont les sĂ©jours, parfois trĂšs longs, que Stern a passĂ© en Allemagne (y compris en RDA avant sa chute), Ă  des fins acadĂ©miques et pour des raisons plus personnelles. Quelques notables personnages allemands sont devenus de proches amis de l’historien, tel que le sociologue et homme politique Ralf Dahrendorf[42], la journaliste Marion von Dönhoff[43] et l’ex-chancelier Helmut Schmidt[44] (avec qui Stern publie en 2010 Unser Jahrhundert: Ein GesprĂ€ch). À partir de 1996, Stern rĂ©dige mĂȘme quelques livres en allemand (voir la liste des publications ci-dessous). Et, en 1990, lorsque le Premier ministre britannique Margaret Thatcher lui demande conseil, ainsi qu'Ă  d’autres historiens, sur la question de l’unification allemande, Stern tente assez habilement de dissiper les rĂ©serves de la femme politique et se prononce encore Ă  d’autres occasions pour accorder « une seconde chance » Ă  l’Allemagne[45].

Il s’est donc rĂ©conciliĂ© avec son ancienne patrie, voire il « gradually acquired another German life, parallel and subordinate to my American life »[30] (en consĂ©quence, son autobiographie [2006] porte le titre Five Germanys I Have Known). Il cherche d'autant plus Ă  se comporter en citoyen engagĂ© lorsqu'il se trouve en Allemagne. Cette attitude culmine en 1987, quand il assume, comme premier Ă©tranger, le discours du 17 juin, en ce temps-lĂ  date de la fĂȘte nationale de la RFA, devant le Bundestag[46]. Et encore en 2010, il se charge, en Allemagne, du discours officiel en mĂ©moire de l’attentat sur Adolf Hitler du 20 juillet 1944 (voir liens ci-dessous).

Vie privée

En 1947, Fritz Stern Ă©pouse l’AmĂ©ricaine Margaret J. (« Peggy ») Bassett[47]. Un fils, Fred, naĂźt l’annĂ©e suivante ; une fille, Katherine, en 1951[48]. En 1948, Stern adopte la citoyennetĂ© amĂ©ricaine[49]. En 1992, il divorce d’avec Margaret Bassett pour Ă©pouser, en 1996, l’AmĂ©ricaine Elisabeth Sifton[50], la fille du thĂ©ologien Reinhold Niebuhr.

Publications principales

  • (en) (Ed.), The Varieties of History. From Voltaire to the Present, New York : Meridian, 1956 (ISBN 0-394-71962-X).
  • (en) The Politics of Cultural Despair. A Study in the Rise of the Germanic Ideology, Berkeley : University of California Press, 1961 (ISBN 0520026268).

Traduction française : (fr) Politique et Désespoir. Les ressentiments contre la modernité dans l'Allemagne préhitlérienne, Paris : Armand Colin, 1990 (ISBN 2-200-37188-8).

  • (en) The Failure of Illiberalism. Essays on the Political Culture of Modern Germany, New York : Knopf, 1972 (ISBN 0394460871).
  • (en) Gold and Iron. Bismarck, Bleichröder, and the Building of the German Empire, New York : Knopf, 1977 (ISBN 0-394-49545-4).

Traduction française : (fr) L’Or et le Fer : Bismarck, Bleichröder et la construction de l’Empire allemand, Paris : Fayard, 1990 (ISBN 9782213023229).

  • (en) Dreams and Delusions. The Drama of German History, New York : Knopf, 1987 (ISBN 0-394-55995-9).

Traduction française : (fr) RĂȘves et Illusions : Le drame de l’histoire allemande, Paris : Albin Michel, 1989 (ISBN 9782226036612).

  • (de) Verspielte GrĂ¶ĂŸe. Essays zur deutschen Geschichte, Munich : C. H. Beck, 1996 (ISBN 3-406-41328-5).
  • (de) Das feine Schweigen: Historische Essays, Munich : C. H. Beck, 1999 (ISBN 978-3-406-45674-9).
  • (en) Einstein’s German World, Princeton, NJ : Princeton University Press, 1999 (ISBN 978-0691059396).

Traduction française : (fr) Grandeurs et DĂ©faillances de l'Allemagne du XXe siĂšcle : le cas exemplaire d’Albert Einstein, Paris : Fayard, 2001 (ISBN 978-2213609546).

  • (en) Five Germanys I Have Known, New York : Farrar, Straus and Giroux, 2006 (ISBN 0-374-15540-2).
  • (de) Der Westen im 20. Jahrhundert. Selbstzerstörung, Wiederaufbau, GefĂ€hrdungen der Gegenwart, Göttingen : Wallstein, 2008 (ISBN 978-3-8353-0254-9).
  • (de) Avec Helmut Schmidt, Unser Jahrhundert: Ein GesprĂ€ch, Munich : C.H. Beck, 2010 (ISBN 978-3406601323).

Affiliations (sélection)

[51]

Distinctions (sélection)

[10]

Notes

  1. Cf. Stern, Five Germanys, p. 29-30.
  2. Cf. id., passim.
  3. Cf. id., p. 67.
  4. Cf. id., p. 23.
  5. Cf. id., p. 125.
  6. Cf. id., p. 116-119.
  7. Cf. id., p. 124-130.
  8. Cf. id., p. 163-165.
  9. Cf. id., p. 173.
  10. Cf. Elster, Who’s Who, p. 2096.
  11. Cf. Stern, Five Germanys, p. 402-403 ; 414.
  12. Cf. id., p. 229.
  13. Cf. id., p. 199-203.
  14. Cf. id., p. 206-215.
  15. Cf. id., p. 270-272.
  16. Cf. id., p. 241-245.
  17. Cf. id., p. 276-286.
  18. Cf. id., p. 364-367.
  19. Cf. id., p. 481-498.
  20. Id., p. 195 ; cf. p. 170 ; 200.
  21. Id., p. 4 ; cf. p. 198-199.
  22. Cf. id., p. 191.
  23. Cf. id., p. 226-228.
  24. Id., p. 203.
  25. Cf. id., p. 203.
  26. Cf. id., p. 228-231 ; 295-299.
  27. Cf. id., p. 164.
  28. Cf. id., p. 299-303 ; 367-371.
  29. Id., p. 10.
  30. Id., p. 4.
  31. Id.
  32. Cf. id., p. 344-398.
  33. Id., p. 401.
  34. Cf. id., p. 220-223.
  35. Id., p. 223.
  36. Cf. id., p. 245-261.
  37. Id., p. 339.
  38. Cf. par exemple id., p. 314-343.
  39. Cf. id., p. 247-249.
  40. Cf. id., p. 451-454.
  41. Cf. par exemple id., p. 4.
  42. Cf. id., p. 225-226.
  43. Cf. entre autres id., p. 261-267 ; 515-516.
  44. Cf. entre autres id., p. 411-420.
  45. Cf. id., p. 467-475.
  46. Cf. id., p. 440-451.
  47. Cf. id., p. 172-174.
  48. Cf. id., p. 173-174.
  49. Cf. id., p. 165.
  50. Cf. id., p. 475.
  51. D’autres affiliations citĂ©es sur : .
  52. Cf. Stern, Five Germanys, p. 423-430.
  53. Cf. id., p. 516-520.

Annexes

Bibliographie

  • (en) Elster, Robert J. (Ă©d.), The International Who’s Who 2008, Londres / New York : Routledge, 2007, p. 2096 (ISBN 978-1857434156).
  • (en) Mitchell, Allan, Fleeing Nazi Germany. Five Historians Migrate to America, Bloomington, IN : Trafford Publishing, 2011, Chapter 5 : Fritz Stern (ISBN 978-1426955365).

Références

  • (en) Elster, Robert J. (Ă©d.), The International Who’s Who 2008, Londres / New York : Routledge, 2007, p. 2096.
  • (en) Stern, Fritz, Five Germanys I Have Known, New York : Farrar, Straus and Giroux, 2006.

Documentaires

  • (de) Fritz Stern – Mein Leben, documentaire de Jean BouĂ©, 2008.
  • (de) Die BrĂŒckenbauer Henry Kissinger, Fritz Stern und Lord George Weidenfeld. JĂŒdische Emigranten und die Wiedervereinigung, documentaire d’Evi Kurz, 2010.

Liens externes

  • (en) (Fritz Stern, discours d’acceptation de la Leo Baeck Medal, New York, 2004) (consultĂ© le )
  • (de) (Interview avec Fritz Stern par le journal allemand Stern, 2007) (consultĂ© le )
  • (de) (Fritz Stern, discours Ă  l’occasion du 66e anniversaire du , Berlin, 2010) (consultĂ© le )
  • (de) (Fritz Stern, exposĂ© historique Ă  l’Institut suisse de recherches internationales, 2011, audio tĂ©lĂ©chargeable) (consultĂ© le ).
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