Francheville (Orne)
Francheville est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 139 habitants[Note 1].
Francheville | |
L'église Notre-Dame-de-la-Nativité. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Alençon |
Intercommunalité | Communauté de communes des Sources de l'Orne |
Maire Mandat |
Guy-Raoul d'Harambure 2020-2026 |
Code postal | 61570 |
Code commune | 61176 |
Démographie | |
Gentilé | Franchevillois |
Population municipale |
139 hab. (2020 ) |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 38′ 11″ nord, 0° 03′ 23″ ouest |
Altitude | Min. 170 m Max. 287 m |
Superficie | 9,72 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Argentan (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sées |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est aux confins du pays d'Houlme, du pays d'Andaine, de la campagne d'Alençon et de la plaine d'Argentan, au centre du département de l'Orne, dans une région de bocage, sinueuse et boisée (bruyères), dans le Massif armoricain. . Son bourg est à 11 km au sud-est d'Écouché, à 12 km au nord-est de Carrouges, à 14 km au sud d'Argentan et à 19 km à l'ouest de Sées[1]. La commune fait partie du parc naturel régional Normandie-Maine et se situe sur les bords de la Cance.
Francheville n'est pas desservie par les transports en commun. L'arrêt de car le plus proche est celui de Boucé (3 km) desservi par les lignes 30 et 31 du réseau Cap'Orne[2]. La gare SNCF la plus proche est celle d'Argentan (15 km), avec des liaisons directes pour Caen, Le Mans et Paris[3]. L'aéroport le plus proche est celui de Caen - Carpiquet (81 km).
Le bourg de Francheville est traversé par la D 48 d'est en ouest (qui relie la commune à Rânes) et par la D 754 du nord au sud. L'autoroute A88 se trouve à 12 km environ.
Le GR 36 passe dans la commune au niveau des Coudraies.
Le point culminant (287 m) se situe en limite sud, dans le bois de la Hunière, sur le flanc d'une colline qui culmine à 332 m sur la commune de La Lande-de-Goult voisine. Le point le plus bas (170 m) correspond à la sortie de la Cance du territoire, au nord-ouest. La commune est bocagère.
Les lieux-dits : Mahey, la Pêcherie, Fontaine-Germont, l'Être des Bruyères, Maison Charmante, Maison Berger, la Perrière, les Saussayes, Frévent, le Grais et la Perdrière composent cette commune. Certains de ces lieux-dits se partagent entre deux, voire trois communes (exemple : la Perdrière sur laquelle passent les limites administratives de Boucé, Francheville et La Lande-de-Goult).
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Argentan », sur la commune d'Argentan, mise en service en 1994[12] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[13] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 694,7 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946 et à 25 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[16] à 10,9 °C pour 1981-2010[17], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[18].
Urbanisme
Typologie
Francheville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [19] - [20] - [21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Argentan, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[22] - [23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,8 %), zones agricoles hétérogènes (31,6 %), forêts (13,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %), zones urbanisées (0,1 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Francavilla en 1373[26].
Le toponyme est issu de l'ancien français franc, « affranchi »[26], « sans redevance »[27], et ville, dans son sens originel de « domaine rural », issu du latin villa.
Le gentilé est Franchevillois.
Histoire
Présence romaine et gauloise avec l'implantation d'un camp romain[28]. Première appellation en 1145 (Franchevilla)[29].
Lors de la Seconde Guerre mondiale, la commune est le théâtre d'un important fait de résistance (Robert Digeon). puis de combats le 12 août 1944 lors du reflux de la Wehrmacht[30].
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[33].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[35].
En 2020, la commune comptait 139 habitants[Note 9], en diminution de 10,9 % par rapport à 2014 (Orne : −3,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Francheville a compté jusqu'à 482 habitants en 1821.
Économie
L'agriculture a une place prépondérante dans l'économie de Francheville, comme dans beaucoup de villages du bocage normand. L'élevage de bovins pour la viande ou le lait est l'activité principale.
L'élevage des chevaux est aussi représenté avec notamment le haras des Coudraies, l'un des nombreux haras du département de l'Orne.
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame-de-la-Nativité (XIIe siècle).
- Château « le Logis » (1662).
- La Bruyère des Coudraies.
- Chapelle Saint-Jean-Baptiste.
- Fontaine de Dévotion.
Personnalités liées à la commune
- Daniel Desmeulles (1911-1945), chef résistant de l'Orne, déporté à Buchenwald en 1944, avait établi son PC à Francheville.
- Le comte Pierre de Montesson (1918-2015), propriétaire du haras des Coudraies. Les deux célèbres trotteurs français Une de Mai et Toscan coururent sous ses couleurs et se succédèrent souvent aux palmarès.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[9].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Accueil - Atoumod », sur Atoumod (consulté le ).
- http://www.ter-sncf.com/
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Argentan - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Francheville et Argentan », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Argentan - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Francheville et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Argentan », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 127.
- http://diocesedeseez.cef.fr/Notre-Dame-de-Liesse.html
- http://www.paysdemortree.fr/article.php4?id_article=6
- Jacques Branet, L'escadron, carnets d'un cavalier, 1968, pp 173-178, Flammarion
- « Guy-Raoul d'Harambure partant pour un second mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Guy-Raoul d'Harambure reconduit maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Francheville (61570) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.