Fleuré (Orne)
Fleuré est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 199 habitants[Note 1].
Fleuré | |
Le chĂąteau de la Mare. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Communauté de communes Argentan Intercom |
Maire Mandat |
Thierry Clérembaux 2020-2026 |
Code postal | 61200 |
Code commune | 61170 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Fleuréen |
Population municipale |
199 hab. (2020 ) |
Densité | 17 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 41âČ 27âł nord, 0° 03âČ 25âł ouest |
Altitude | Min. 156 m Max. 265 m |
Superficie | 11,80 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Argentan (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Magny-le-DĂ©sert |
LĂ©gislatives | TroisiĂšme circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[3]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[7] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[8] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Argentan », sur la commune d'Argentan, mise en service en 1994[9] et qui se trouve Ă 7 km Ă vol d'oiseau[10] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 694,7 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[11]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 6], « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946 et Ă 31 km[12], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,8 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[13] Ă 10,9 °C pour 1981-2010[14], puis Ă 11,3 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Fleuré est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [16] - [17] - [18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Argentan, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (82,1 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (84,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (45,1 %), prairies (32 %), forĂȘts (12,5 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (5 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (2,8 %), zones urbanisĂ©es (2,6 %)[21].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Floriacum, Fleuray en 1793, Fleuré en 1801[23].
Le toponyme semble issu de l'anthroponyme roman Florus[24] adjoint au suffixe localisant, puis de propriĂ©tĂ© -acum, d'origine gauloise. Selon les rĂ©gions françaises, il est Ă l'origine des toponymes : Fleury, Fleurey, FleurĂ©âŠ
Le gentilé est Fleuréen.
Histoire
Avant le XIIe siĂšcle, la baronnie de Fleurey fait partie de la mense Ă©piscopale (elle est attachĂ©e aux fonctions d'Ă©vĂȘque de SĂ©ez ; ce dernier y possĂšde un manoir rĂ©sidentiel de mĂȘme qu'Ă Laleu (Orne) et Ă Saint-Fulgent-des-Ormes).
En 1455, Robert de Cornegrue, Ă©vĂȘque de SĂ©ez, rend aveu au roi Louis XI pour la baronnie de FleurĂ©.
Au XVIe siĂšcle, Jacques de Silly, Ă©vĂȘque de SĂ©ez de 1511 Ă 1539, « fit bĂątir[Note 9] le chĂąteau de FleurĂ©, maison de plaisance des Ă©vĂȘques de SĂ©ez » (connu aussi comme chĂąteau de la Mare).
Au XVIIIe siĂšcle, la rĂ©sidence des Ă©vĂȘques Ă FleurĂ© est « rebĂątie magnifiquement par M. d'ArgentrĂ© du Plessis » (Ă©galement bĂątisseur, Ă partir de 1775, du palais d'ArgentrĂ©, au chevet de la cathĂ©drale de SĂ©es).
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[26].
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[28].
En 2020, la commune comptait 199 habitants[Note 10], en diminution de 13,48 % par rapport Ă 2014 (Orne : â3,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %). FleurĂ© a comptĂ© jusqu'Ă 469 habitants en 1841.
Lieux et monuments
- Le chùteau de la Mare. L'édification du chùteau, de style Louis XVI, a probablement débuté à la Révolution, et s'est poursuivie entre 1812 et 1815 environ, sous l'impulsion d'Alexandre Jean Hellouin de Cenival, maire de la commune de 1818 à 1848.
- L'Ă©glise Notre-Dame, remaniĂ©e au XVIIIe siĂšcle. Elle abrite une statue de saint Ătienne du XVIIIe classĂ©e Ă titre d'objet aux Monuments historiques[30].
- Monument Leclerc, Ă©difiĂ© en 1947 Ă l'endroit oĂč le gĂ©nĂ©ral Leclerc avait Ă©tabli son poste de commandement avancĂ© Ă la fin de la bataille de Normandie, en attente de la montĂ©e vers Paris.
- StĂšle en l'honneur du rĂ©sistant argentanais Ătienne Panthou, et de son compagnon restĂ© inconnu, torturĂ©s et tuĂ©s sur la commune.
Personnalités liées à la commune
- Jacques Camus de PontcarrĂ© (mort en 1651 au chĂąteau de FleurĂ©), Ă©vĂȘque de SĂ©ez.
- Hervé Céran-Maillard (vers 1880-1955) et son fils Roger (1906-1974), personnalités du monde du trot, dont le haras était établi sur la commune, au lieu-dit Fleuriel[31].
- Albert Rayon (1921-2014[32]) et son fils Jean-Yves (né en 1947), personnalités du monde du trot, dont le haras est établi au lieu-dit le Pont[33].
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Il faut comprendre « rebùtir ».
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Argentan - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Fleuré et Argentan », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Argentan - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Fleuré et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Argentan », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- RenĂ© Lepelley, Dictionnaire Ă©tymologique des noms de communes de Normandie, CondĂ©-sur-Noireau, Ăd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (Ă©ditĂ© erronĂ©), BNF 36174448), p. 123.
- « Thierry Clérembaux est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Fleuré. Le conseil municipal réélit Thierry Clérembaux », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Statue : Saint Ătienne », notice no PM61000349, base Palissy, ministĂšre français de la Culture.
- Jean-Pierre Reynaldo, Le Trotteur français : histoire des courses au trot en France des origines Ă nos jours, Panazol, Ăditions Lavauzelle, , 427 p. (ISBN 978-2-7025-1638-6), p. 251-252.
- « Albert Rayon est dĂ©cĂ©dĂ© », sur Ăquidia Live.
- Jean-Pierre Reynaldo, Le Trotteur français : histoire des courses au trot en France des origines Ă nos jours, Panazol, Ăditions Lavauzelle, , 427 p. (ISBN 978-2-7025-1638-6), p. 328-329.
Bibliographie
- Pierre-Claude Maurey d'Orville, Recherches historiques sur la ville, les Ă©vĂȘques et le diocĂšse de SĂ©ez, P. BrĂ©en, (lire en ligne)