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François Marie Salembier

François Marie Salembier, né le à Isbergues (Pas-de-Calais) et mort le à Bruges (Belgique), est un chauffeur et bandit de grand chemin français.

François Salembier
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Française
Activité

Biographie

Comme l'indique son acte de naissance[1] François Marie Salembier, fils de Jacques Joseph Salembier, savetier et d'Anne Isbergue Delmarré (ou Delmar), est né à Isbergues le [2] et a été baptisé le lendemain.

Alors âgé de 21 ans, le , il épouse à Aire-sur-la-Lys Marie-Anne-Françoise Carpentier, âgée de 30 ans[2], fille de Jacques Carpentier et de Scholastique Berier[3].

Sans certitudes d'appartenance aux troubles révolutionnaires, en 1793, François Salembier est soupçonné d’être un agent d'émigré et de soutenir le fanatisme[2]. Il est arrêté, emprisonné pendant plusieurs mois et acquitté par le tribunal révolutionnaire. Il s'engage dans les charrois militaires comme volontaire, avant de retourner à Aire-sur-la-Lys[2]. Dans une période de récession et d'inflation, il fait la connaissance d'un fripier-brocanteur-escroc nommé « Mouquet » dit Cadet, qui lui propose d’entrer dans une société secrète[2]. À son insu, il se trouve mêlé à une bande de brigands appelée « les chauffeurs du Nord » qui brûlaient les pieds de leurs victimes afin qu'ils avouent où ils cachaient leur argent, d'où le terme de chauffeurs[4].

Composé d'une centaine d'hommes, principalement de fripiers, forains ou colporteurs, la première opération à laquelle participe Salembier a lieu à Aire-sur-la-Lys. La bande entreprend de s’attaquer, le 5 ventôse an IV () à un aristocrate, Pierre Marie Félix Olivier. Horrifié, Salembier apprend que la victime a été étranglée et s’enfuit, avant de rejoindre la bande qui a trouvé refuge à Lille[2]. Il participe ensuite activement aux larcins et dans la nuit du 26 au , il attaque la ferme de Noël Delplanque à Lambersart ainsi que plusieurs autres attaques le mois suivant[2]. C'est à cette période qu'il côtoie Antoine-Joseph Moneuse.

Informé par sa femme qu'il est recherché par la police, il se cache mais commet d'autres attaques à Douai et Isbergues. Il est arrêté avec sa bande alors qu'il cherche à rejoindre Amiens. Transféré à la prison des Dominicains d'Arras, il s'évade le et part pour Rouen[2]. Fatigué de la vie de brigand, il repart ensuite à Aire-sur-la-Lys afin de partir en Belgique avec sa femme. Mais la bande de chauffeurs ne l'entend pas ainsi et il participe de nouveau à des attaques avant d'être arrêté à Valenciennes[2]. Évadé une nouvelle fois, il sévit dans les départements de la Lys, de l'Escaut et du Nord.

Reconnu, il est alors recherchĂ© dans toute la rĂ©gion et son signalement est envoyĂ© dans toutes les gendarmeries avec les indications suivantes : 30 ans environ, taille de 5 pieds 2 pouces (1,68 m), cheveux bruns, barbe noire et visage ovale[2].

Il décide alors de passer en Belgique où avec 3 complices, ils tentent un vol dans la cathédrale de Malines avant d'étrangler le conducteur de la voiture qui les conduit à Bruxelles pour être finalement arrêtés à Dunkerque[2] le 4 frimaire an V ()[4].

Transféré à Lille puis à Bruges, il est jugé, condamné à mort et guillotiné avec vingt et un de ses complices, le 16 brumaire an VII ()[4].

Littérature

En 1845, l'aventurier François Vidocq s’inspire de ce fait de société pour écrire son roman « Les chauffeurs du Nord »[2] - [5].

Hommages

Deux bières belges sont en rapport avec cet l'évènement[6] :

Références

  1. « Acte de naissance de François Marie Salambier (avec un A) page 456 en bas à gauche »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Archives départementales du Pas-de-Calais, .
  2. Telmedia, « 15 décembre 1764 : naissance de François Salembier », sur archives-refonte-preprod.pasdecalais.fr, (consulté le ).
  3. « Acte de mariage de François Marie Salembier page 1388 à droite »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Archives départementales du Pas-de-Calais, .
  4. Bernard Monnier, « Les chauffeurs », sur mairie-bouvignies.fr, (consulté le ).
  5. François Vidocq et Auguste Vitu (préf. Raymond Dumay), Les chauffeurs du Nord, Paris, Club des éditeurs / Éditions du Seuil, (1re éd. 1958), 371 p., in-16° (OCLC 458547095, BNF 31573764, SUDOC 105866342, présentation en ligne).
  6. Xavier Rousseaux, « Brigandage, gendarmerie et justice : Note no 12 », sur OpenEdition Books, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Fonds d'archives

Articles connexes

Liens externes

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