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François Charles du Barail

Le comte François Charles du Barail (né à Versailles le et mort à Neuilly-sur-Seine le [2]) est un général de division français qui fut ministre de la Guerre sous la présidence du maréchal de Mac Mahon.

François Charles du Barail
François Charles du Barail

Naissance
Versailles
Décès
Neuilly-sur-Seine
Origine Français
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France (1839-1848)
Drapeau de la France République française (1848-1852)
Drapeau de l'Empire français Empire français (1852-1870)
Drapeau français République française (1870-1879)
Grade Général de division
Années de service 1839 – 1879
Commandement 1er régiment de cuirassiers
3e régiment de chasseurs d'Afrique
une division de cavalerie
Conflits Conquête de l'Algérie par la France
Expédition du Mexique
Guerre franco-allemande de 1870
Campagne de 1871 à l'intérieur
Faits d'armes Bataille de la Smala
Semaine sanglante
Distinctions Grand Officier de la LĂ©gion d'honneur[1]
Autres fonctions Ministre de la Guerre de mai 1873 Ă  mai 1874
Famille Charles du Barail

Biographie

Enfance

François Charles du Barail appartient à une lignée militaire[3], il est né à Versailles où son père Charles du Barail est chef d'escadron. Il passe son enfance dans la ville prestigieuse de Louis XIV. Il rêve d'appartenir plus tard aux gardes du corps de la compagnie de Noailles dont il est le voisin. Dans ses mémoires, le général redit ce rêve sans penser alors qu'il reviendrait dans ce voisinage comme commandant du régiment de cuirassiers puis ministre de la Guerre[4].

Carrière

À dix-neuf ans, il s’engagea dans les spahis d’Oran, se signala par sa bravoure devant Mostaganem en , fut cité à l’ordre de l’armée en 1842 et nommé, cette même année, sous-lieutenant. Décoré pour sa conduite à la prise de la smala d'Abd el-Kader, il obtint le grade de lieutenant après la bataille de l’Isly, où il fut blessé, et, à la suite des combats devant Laghouat, il fut promu chef d’escadrons au 5e régiment de hussards.

L’année suivante, M. du Barail était lieutenant-colonel et appelé au commandement supérieur du cercle de Laghouat, qu’il quitta pour passer aux chasseurs de la Garde. Nommé colonel au 1er régiment de cuirassiers le , il revint en Afrique, en 1860, à la tête du 3e Chasseurs et prit part, avec deux escadrons de ce régiment, à la guerre du Mexique en 1862.

Lors de la déclaration de guerre à la Prusse, le , Barail reçut le commandement d’une division de cavalerie comprenant quatre régiments de chasseurs d’Afrique. Sa conduite lui valut le grade de général de brigade, et le celui de divisionnaire. Durant la campagne de 1871 à l'intérieur, il commande le 3e corps d'armée de l'armée régulière dite versaillaise, et participe à la répression de la Commune du au dite "Semaine Sanglante".

De à , il est ministre de la Guerre dans le gouvernement d'Albert de Broglie. On lui doit notamment la loi sur l'organisation générale de l'armée[5].

Il prend ensuite le commandement du 9e corps d'armée. Durant la crise du 16 mai 1877, il désapprouve la pusillanimité du maréchal de Mac Mahon et déplore qu'il n'ait pas fait arrêter les auteurs du Manifeste des 363. En , sous le gouvernement Gaëtan de Rochebouët, il est soupçonné d'avoir participé aux préparatifs d'un coup d’État militaire pour maintenir l'Ordre moral au pouvoir[6].

Après la victoire des républicains aux élections sénatoriales de 1879 , les amis de Gambetta réclament son limogeage ainsi que celui de quatre autres généraux commandant des corps d'armée et connus pour leurs opinions conservatrices. Se refusant à un tel déshonneur, Mac Mahon démissionne. Son successeur à la présidence de la République, Jules Grévy, se charge de signer le décret de mise ne disponibilité[7].

Soutien bonapartiste

Le général accompagne Napoléon III lors de la guerre de 1870, il lui reste fidèle et préside des assemblées bonapartistes[8]. Il succède en 1888 au duc de Padoue en tant que président des comités impérialistes de la Seine[9]. Il est remplacé dans ces fonctions par le baron Jules Legoux vers 1890.

Fin de vie

Après sa mise en disponibilité par Jules Grévy, il se consacre à l'écriture de ses mémoires. En 1898, il est candidat à l'Académie française[10].

Mort à Neuilly le , il est inhumé au cimetière ancien de Meaux.

Écrits

  • Mes souvenirs, Plon, 1897-1898 :
    • Volume I : 1820-1851, 452 p.
    • Volume II : 1851-1864, 516 p.
    • Volume III : 1864-1879, 612 p.

Sources

  • (fr) Narcisse Faucon, Le livre d'Or de l'AlgĂ©rie, Challamel et Cie, Éditeurs Librairie algĂ©rienne et coloniale, 1889.
  • .

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • « Le gĂ©nĂ©ral comte du Barail », dans Le Pèlerin, no 1 311, , p. 100 (nĂ©crologie).

Liens externes

Notes

  1. sur la base LEONORE.
  2. « Obsèques du général du Barail à Neuilly, inhumation au cimetière de Meaux », Le Temps 4 février 1902.
  3. « Mes souvenirs », sur archive.org, (consulté le ), P1 Je suis issu d'une race de soldats. On a jamais connu dans ma famille d'autre métier que celui des armes.
  4. « Mes souvenirs », sur archive.org, (consulté le ), P4 Je suis né à Versailles, le 28 mai 1820, et j'ai passé presque toute mon enfance dans la ville du Grand roi. Je vois encore l'appartement que nous occupions sur l'avenue de Paris, juste en face de l'hôtel des gardes du corps de la compagnie de Noailles.
  5. Le Pèlerin, 16 février 1902, p. 100.
  6. Xavier Boniface, « Le loyalisme républicain de l’armée dans la crise du Seize-Mai 1877 », dans Le Seize-mai revisité, Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion, coll. « Histoire et littérature du Septentrion (IRHiS) », (ISBN 978-2-490296-14-9, lire en ligne), p. 79–93
  7. François Bédarida, « L'Armée et la République : les opinions politiques des officiers français en 1876-78 », Revue historique, Paris, Presses universitaires de France, t. 232,‎ , p. 119-164 (lire en ligne).
  8. « Journal des débats politiques et littéraires : La presse impérialiste départementale », sur Gallica, (consulté le ).
  9. Le Figaro, supplément littéraire illustré du 2 avril 1892, p. 57.
  10. Paul Aron, « Les candidatures de Zola à l'Académie française : une obstination significative », Les Cahiers naturalistes, no 91,‎ , p. 284 (lire en ligne).
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