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Fortifications de l'Est

On entend par fortifications de l'Est de la France, l'ensemble des places fortifiĂ©es et ouvrages isolĂ©s assurant la dĂ©fense, en premier et second rideau, de l'actuelle frontière suisse longue de 230 km. Cette limite est du territoire français dĂ©coule de la conquĂŞte de La ComtĂ© de Bourgogne qui a eu lieu en 1674 et de l'annexion de la principautĂ© de MontbĂ©liard en octobre 1793.

Une frontière avec le Reich allemand (60 km) existera de 1871 Ă  1918, due Ă  la crĂ©ation du Territoire de Belfort sauvĂ© de l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne, mais franc-comtois seulement depuis 1960.

Comme toutes les régions de France, le territoire de l'actuelle Franche-Comté vit l'érection durant la période féodale de plusieurs centaines de châteaux forts.

Certaines villes seront très tĂ´t protĂ©gĂ©es par des enceintes Ă  l'image des deux plus importantes de la Province : Besançon et Salins, tandis que des forteresses comme celle des sires Joux ou des princes de Wurtemberg voyaient le jour aux Xe et XIe siècles. Ă€ Dole et Belfort, les premières fortifications seront de modestes châteaux fĂ©odaux, les enceintes Ă©tant Ă©rigĂ©es ultĂ©rieurement.

La Franche-Comté espagnole (et Besançon impériale) virent un remaniement des leurs fortifications sous Charles Quint (roi d'Espagne et empereur du St Empire) puis, après la conquête française, ce sera Louis XIV qui fera renforcer par Vauban les principales places fortes : Belfort, Besançon, Salins et Joux. Ces places verront de la fin du XVIIIe au milieu du XIXe, soit des modernisations soit des élargissements, les ingénieurs militaires restant fidèles aux forts bastionnés. Les redoutes du Michaud d'Arçon à Besançon resteront à cet égard une exception.

ConsĂ©quence de la dĂ©faite de 1871 et de la perte de l'Alsace-Moselle, un nouveau système dĂ©fensif Ă  base de forts polygonaux isolĂ©s mais surtout organisĂ©s en camps retranchĂ©s et rideaux dĂ©fensifs sera mis en place de Dunkerque Ă  Nice. En hommage au gĂ©nĂ©ral Raymond Adolphe SĂ©rĂ© de Rivières qui l'initia entre 1874 et 1880, l'ensemble des constructions rĂ©alisĂ©es jusqu'au dĂ©but de la première guerre mondiale sera nommĂ© "Système SĂ©rĂ© de Rivières". Ce ne sont pas moins de 212 forts, 18 redoutes, et 156 ouvrages qui viendront ainsi complĂ©ter 118 fortifications plus anciennes mais encore opĂ©rationnelles, sans compter plusieurs milliers de batteries.

La frontière de l'est telle que dĂ©finie plus haut comptabilisera quant Ă  elle 38 forts, 1 redoute et 42 ouvrages.

La faiblesse des forts Séré de Rivières face aux obus allemands employés en 1914-18, malgré un renforcement à partir de 1885, à l'aide du béton armé de forteresse, et de l'enfouissement des ouvrages les moins anciens, incita le ministère de la défense à lancer entre 1928 et 1940 la construction de la ligne Maginot. Les parties de cette ligne couvrant la frontière de l'Est constituent les secteurs défensifs / fortifiés dits de Montbéliard, s'appuyant principalement sur le réutilisation de certains forts Séré de Rivières, et du Jura (central).

Aujourd'hui, seuls quelques forts sont en restauration par des équipes de bénévoles intéressées à la sauvegarde du patrimoine des fortifications et places fortes en France. On citera la fédération "la Caponnière" à Belfort et AVALFORT (Association pour la valorisation des fortifications de Grand Besançon Métropole) à Besançon.

Forts du Doubs

Défense sur la frontière suisse

Défense de Montbéliard

Ces quatre fortifications font partie du Môle défensif du Lomont

Forts du Territoire de Belfort

  • Citadelle de Belfort (Vauban en 1675 puis Haxo Ă  la suite du congrès de Vienne en 1815) construction d’une place forte imprenable face Ă  l’empire germanique. Visitable tous les jours, y compris les remparts.
    • Fort Hatry (1865-70) ou fort des Barres, dĂ©fense de Belfort. Visitable.
    • Fort de la Justice (1825-42) camp retranchĂ© de Belfort. Non visitable, sauf le tour des remparts.
    • Fort et Tour de la Miotte (1831-35) pour 100 hommes, vestiges d’une ancienne tour de guet d’un château fĂ©odal. Visitable certains jours, y compris les remparts.
    • Redoute de Bellevue ou Denfert-Rochereau. Disparu.
  • Fort des Hautes-Perches Ă  PĂ©rouse (1874-77) pour 230 hommes. PropriĂ©tĂ© de l’ArmĂ©e.
  • Fort des Basses-Perches Ă  Danjoutin (1874-78) pour 188 hommes, propriĂ©tĂ© de la commune de Danjoutin. Visitable sur demande.
  • Ouvrage de Meroux (1908-13) en bĂ©ton armĂ© pour rĂ©sister aux obus torpilles, amĂ©nagĂ© en salle festive par la municipalitĂ©.
  • Ouvrage terrassĂ© de Moval (1890-91).
  • Fort de Chèvremont (1889-90) ceinture est du camp retranchĂ© de Belfort, ouvrage en bĂ©ton. PropriĂ©tĂ© de l’armĂ©e.
  • Fort Ordener Ă  VĂ©zelois (1883-86) pour 500 hommes, en liaison avec Meroux, surveillance des voies ferrĂ©es de Mulhouse et Delle, couvrir le flanc droit du fort de Chèvremont. Ouvert au public sur demande.
  • RĂ©duit du Bosmont (1874-1877) pour 50 hommes, propriĂ©tĂ© de la commune de Danjoutin. Visitable.
  • Fort de Roppe (1875, modernisĂ© en 1914-18), terrain militaire.
  • Ouvrage de l’étang Neuf.
  • Ouvrage du Piton Lagace.
  • Ouvrage de Denney (1890-91). En partie disparu.
  • Fort de Bessoncourt (1883-1886) ou fort SĂ©narmont, pour 673 hommes, fait partie de la ceinture et du camp retranchĂ© de Belfort. Surveillance des forts de Roppe, de VĂ©zelois et des routes Belfort-Mulhouse-Bâle.
  • Ouvrage du Rondot (1890-91), disparu.
  • Ouvrage du Monceau Ă  Valdoie (1889-1890), ouvrage d’infanterie en bĂ©ton, pour 210 hommes d’infanterie (propriĂ©tĂ© de la Cie locale des Eaux).
  • Ouvrage d’infanterie des 3 chĂŞnes (1890-91), accès libre.
  • Ouvrage des Grands Bois (1890-91).
  • Ouvrage des Fougerais (1889-90) en bĂ©ton. Terrain militaire.
  • Fort du Bois d’Oye ou fort de Bermont, pour 600 hommes. PropriĂ©tĂ© de l'armĂ©e.
  • Ouvrage de la Verpillière (1889-90), construction bĂ©tonnĂ©e.
  • Ouvrage du Bas du Mont (1890) Ă  Urcerey. Disparu.
  • Fort du Salbert (1874-1877) assurer la couverture face avec le fort de Giromagny et du Mont-Vaudois avec 500 hommes. Au milieu du XXe siècle, il a Ă©tĂ© utilisĂ© dans le cadre de l'ouvrage "G" de la D.A.T. Visite des dessus possible. La visite interne en est dangereuse du fait des trous et des puits non sĂ©curisĂ©s.
    • Ouvrage Sud du Salbert (1890-91).
    • Ouvrage du Petit Salbert (1890-91).
    • Ouvrage de la ForĂŞt (1890-91).
    • Ouvrage du Haut Salbert (1890-91).
    • Ouvrage du Nord Salbert (1890-91).
  • Ouvrage dit "de la CĂ´te" Ă  Essert ou fort Edouard Thiers (1890-92), seul ouvrage enterrĂ© de la rĂ©gion avec celui de Pugey (près de Besançon), propriĂ©tĂ© de la commune d'Essert. Visitable sur demande.
  • Fort du Mont-Rudolphe Ă  Offemont (1885) en bĂ©ton armĂ© pour rĂ©sister aux obus torpilles. En travaux en 1914; InachevĂ©.
  • Ouvrage du Haut-Bois (1889-90), appartient Ă  la commune de Banvillars, louĂ© Ă  un club de naturistes.
  • Fort Dorsner Ă  Giromagny (1874-1879), 650 hommes et environ 50 pièces, construit en grès rose, un des rares Ă  avoir une cour centrale octogonale. PropriĂ©tĂ© de la commune de Giromagny (ouvert au public sur demande).

Fort de Haute-SaĂ´ne

Articles connexes

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