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Forêts sempervirentes de Corée méridionale

Les forêts sempervirentes de Corée méridionale[6] forment une écorégion terrestre définie par le Fonds mondial pour la nature (WWF), qui appartient au biome des forêts de feuillus et forêts mixtes tempérées de l'écozone paléarctique. Elle couvre la pointe sud de la Corée et l'île de Jeju. Contrairement au reste de la péninsule, c'est une zone soumise à un climat subtropical humide grâce à la proximité de la mer qui rend les hivers moins rigoureux et les jours de gel relativement rares. L'essentiel des précipitations tombe en été tandis que les hivers sont secs. À Yeosu, les températures moyennes mensuelles oscillent entre 2 et 26 °C pour 1413 mm de pluie et 2429 heures d'ensoleillement par an, le soleil étant particulièrement présent en hiver avec près de 200 heures de soleil mensuelles[7].

Forêts sempervirentes de Corée méridionale
Écorégion terrestre - Code PA0439[1]
Description de cette image, également commentée ci-après
La forêt de Gotjawal sur l'île de Jeju.
Géographie et climat
Superficie[2] :
14 724 km2
min.max.
Altitude[2] :m1 824 m
Température[2] :−1,5 °C27 °C
Précipitations[2] :18 mm334 mm
Conservation
Statut[4] :
Critique / En danger
Aires protégées[5] :
2,4 %
Anthropisation[5] :
63,2 %
Espèces menacées[5] :
14
Ressources web :

Localisation

Description de l'image Ecoregion PA0439.svg.

Flore

La forêt de Bijarim
La forêt de Gotjawal

La végétation naturelle est une forêt toujours verte de type laurisylve, c'est-à-dire caractérisée par la présence de plantes dont les feuilles rappellent celles des lauracées, adaptées aux environnements pluvieux et humides. Ici, les principaux représentants sont le camphrier, le Persea thunbergii et le Neolitsea. Ils sont accompagnés par des camélias et des arbres de la famille des fagacées tels que le chêne vert du Japon, le chêne à feuille de myrsine et le Castanopsis cuspidata. Sont aussi présents le charme du Japon, le lierre, l'eurya du Japon le pittospore de Chine, la viorne odorante, l'Elaeocarpus, le Daphniphyllum macropodum et l'Ilex integra. Sur l'ile de Jeju, la forêt de Bijarim regroupe le plus grand ensemble de Torreya nucifera du monde[8].

Faune

Gloydius ussuriensis dans la forêt de Gotjawal

Cette écozone compte 90 espèces d'oiseaux différentes dont le pic à ventre blanc et la brève migratrice. Les mammifères sont représentés par 37 espèces (seulement 17 à Jeju). Ce sont le loup, le renard, le lynx, le chat-léopard, les martres du Japon et à gorge jaune, les belettes de montagne et d'Europe, le vison de Sibérie, la loutre, le sanglier, le blaireau[9], le porte-musc de Sibérie, les cerfs sika et élaphe, l'hérisson de l'Amour, le lièvre de Corée, l'écureuil roux, le hamster à longue queue, le rat des moissons, une siciste, une taupe (Mogera robusta), des musaraignes (Crocidura dsinezumi, Crocidura lasiura, Crocidura suavolens, Sorex caecutiens), des campagnols (Microtus fortis, Lasiopodomys mandarinus) et des mulots (Apodemus agrarius, Apodemus peninsulae) ainsi que des chauves-souris (Hypsugo coreensis, Miniopterus schreibersii, Myotis frater, Pipistrellus abramus, Plecotus auritus, Vespertilio sinensis)

Conservation

Située dans une région très peuplée avec notamment les villes de Busan et Ulsan, la forêt a en grande partie disparu, remplacée par une agriculture intensive en particulier dans les plaines. Une protection particulière est offerte par quatre parc nationaux, ceux de Dadohaehaesang, de Hallyeohaesang, du Wolchulsan et de l'Hallasan mais aussi par la désignation en tant que monument naturel comme pour la petite ile de Mokdo.

Écozones voisines

Références

  1. (en) D. M. Olson, E. Dinerstein, E. D. Wikramanayake, N. D. Burgess, G. V. N. Powell, E. C. Underwood, J. A. D'Amico, I. Itoua, H. E. Strand, J. C. Morrison, C. J. Loucks, T. F. Allnutt, T. H. Ricketts, Y. Kura, J. F. Lamoreux, W. W. Wettengel, P. Hedao et K. R. Kassem, « Terrestrial Ecoregions of the World: A New Map of Life on Earth », BioScience, vol. 51, no 11, , p. 935-938.
  2. (en) World Wildlife Fund, « The Terrestrial Ecoregions of the World Base Global Dataset », sur http://worldwildlife.org (consulté le ). Disponible alternativement sur : Loyola RD, Oliveira-Santos LGR, Almeida-Neto M, Nogueira DM, Kubota U, et al., « Integrating Economic Costs and Biological Traits into Global Conservation Priorities for Carnivores », PLoS ONE, (consulté le ), Table S1. Les données de température et de précipitations sont les moyennes mensuelles minimales et maximales.
  3. (en) G. Kier, J. Mutke, E. Dinerstein, T. H. Ricketts, W. Küper, H. Kreft et W. Barthlott, « Global patterns of plant diversity and floristic knowledge », Journal of Biogeography, vol. 32, , p. 1107–1116 (DOI 10.1111/j.1365-2699.2005.01272.x, lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  4. (en)World Wildlife Fund, « WildFinder: Online database of species distributions », , données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  5. (en) J. M. Hoekstra, J. L. Molnar, M. Jennings, C. Revenga, M. D. Spalding, T. M. Boucher, J. C. Robertson, T. J. Heibel et K. Ellison, The Atlas of Global Conservation : Changes, Challenges, and Opportunities to Make a Difference, Berkeley, University of California Press, (lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  6. La définition de cette zone est basée sur les publications suivantes : Yim, K. B. 1968. Jorimhak Wonron (Principles of Silviculture). Hyangmunsa, Seoul. (in Korean) ; Yim, Yang-Jai. 1977. Distribution of forest vegetation and climate in the Korean Peninsula. Japanese Journal of Ecology 27:269-278.
  7. www.meteomedia.com (1961-1990)
  8. « La forêt de Bijarim », visitkorea.or.kr.
  9. Meles meles selon la source.


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