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Flann Sinna

Flann Sinna (847 ou 848 – ; appelĂ© en anglais Flann of the Shannon) Ă©tait le fils de Mael Seachnaill Ier mac Mael Ruanaid du Clan CholmĂĄin, une branche des O'Neill du sud. Il fut roi de Mide Ă  partir de 877 et fit partie des hauts-rois d’Irlande.

Flann Sinna
Premiùres lignes du poùme de Máel Mura Othna Flann for Érinn (Flann maütre de l'Irlande), dans le Grand Livre de Lecan (RIA MS 23 P 2), 296v.
Fonctions
Ard rí Érenn
-
Roi de Mide
-
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
SĂ©pulture
Époque
Génération du IXe siÚcle (d), génération du Xe siÚcle (d)
Famille
PĂšre
MĂšre
Land ingen DĂșngaile (en)
Conjoints
MĂĄel Muire ingen CinĂĄeda (en)
Gormlaith ingen Flann mac Conaing (en)
Enfants
Donnchad Donn
Gormflaith ingen Flann Sinna (en)

Flann fut choisi comme haut-roi d’Irlande, ou roi de Tara, Ă  la mort de son cousin germain et beau-pĂšre Áed Findliath le . Le rĂšgne de Flann fut semblable Ă  celui des hauts-rois irlandais, commençant par le prĂ©lĂšvement d’otages et de tributs dans le Leinster et se poursuivant par la guerre au Munster, Ă  l’Ulster et au Connacht. Flann connut plus de succĂšs que d’autres, mais plus que ses rĂ©ussites militaires ou diplomatiques, ce sont les monuments Ă©rigĂ©s Ă  sa gloire, des croix monumentales les dĂ©signant, lui et son pĂšre, comme les rois d’Irlande, qui sont exceptionnelles.

Flann avait peut-ĂȘtre l’intention de mettre fin au mode de succession traditionnel des rois de Tara, selon lequel les branches sud et nord de la famille O'Neill accĂ©daient alternativement Ă  la royautĂ© suprĂȘme, mais ces volontĂ©s furent contrariĂ©es lorsque son fils prĂ©fĂ©rĂ©, Óengus, fut tuĂ© le par son beau-fils et futur successeur Niall GlĂșndub, fils d’Áed Findliath. Les autres fils de Flann se rebellĂšrent et son autoritĂ© s’effondra.

L’Irlande au dĂ©but de l'Âge des Vikings

Principales divisions politiques en Irlande vers l’an 900, montrant Ă©galement les peuplements vikings en rose, quelques centres religieux importants en bleu, et l’emplacement de Tara en jaune[1].

L’Âge des Vikings commence en Irlande en 795 par des attaques de monastĂšres dans les Ăźles de Rathlin, d’Inishmurray et d’Inishbofin. Pendant les vingt annĂ©es qui suivent, les raids des Vikings — appelĂ©s « Étrangers » (Gaill) ou « Gentils », c’est-Ă -dire paĂŻens, par les sources irlandaises — restent rares, de peu d’ampleur et en gĂ©nĂ©ral limitĂ©s aux cĂŽtes. Les Annales d'Ulster n’enregistrent de raids en Irlande que dans cinq des vingt premiĂšres annĂ©es du IXe siĂšcle. Dans les annĂ©es 820, il est fait mention de raids plus importants en Ulster et au Leinster. Dans les annĂ©es 830, la portĂ©e, la taille et la frĂ©quence des attaques augmentent. En 837, les flottes vikings opĂšrent sur les fleuves Boyne et Liffey au centre de l’Irlande, puis, en 839, une flotte prend comme base le Lough Neagh dans le nord-est[2].

Les archives indiquent que les premiĂšres bases permanentes vikings sont Ă©tablies en 841 prĂšs de Dublin et d’Annagassan[3]. D’autres colonies fortifiĂ©es s’établissent dans les dĂ©cennies suivantes Ă  Wexford, Waterford, Limerick, et Cork[4]. C’est Ă  cette Ă©poque que les noms des chefs des Scandinaves basĂ©s en Irlande sont consignĂ©s. Turgesius, qui Ă©tait le conquĂ©rant de l’Irlande selon Giraud de Barri et le fils d’Harald Ier de NorvĂšge selon les sagas scandinaves, est l’un de ceux-ci. Il est capturĂ© et noyĂ© dans le Lough Owel par MĂĄel Sechnaill en 845. On attribue Ă  ce dernier la mort de 700 « Ă©trangers » en 848, et le roi de Munster, Ólchobar mac CinĂĄeda, en tue 200 de plus, dont un comte dĂ©nommĂ© Tomrair, « l’hĂ©ritier dĂ©signĂ© du roi de Lochlann »[5].

En 849, une nouvelle force apparaĂźt, les « Ă©trangers noirs » (Dubh-gall, « sombres Ă©trangers »), des Danois[6], qui s’en prennent aux « Ă©trangers » dĂ©jĂ  installĂ©s en Irlande. Une importante bataille navale sur le Carlingford Lough donne la victoire aux nouveaux arrivants en 853. La mĂȘme annĂ©e, une nouvelle armĂ©e arrive, les « Ă©trangers blonds », conduits par AmlaĂ­b, « fils du roi de Lochlann », et UĂ­ Ímair. À partir des annĂ©es 840, les Annales fragmentaires d'Irlande et les annales irlandaises rapportent de frĂ©quentes alliances entre les « Ă©trangers » et les rois irlandais, particuliĂšrement aprĂšs qu’AmlaĂ­b et Ímar sont devenus les maĂźtres de Dublin[7].

Bien que les annales tĂ©moignent de l’indignation due au pillage des anciens tumulus funĂ©raires de Newgrange, Knowth, et Dowth en 863 par les « Ă©trangers », la fin des annĂ©es 860 voit une rĂ©duction des activitĂ©s de ceux-ci en Irlande, du fait de leur occupation chez les Pictes et au siĂšge de Dumbarton Castle qui dure six mois. Áed Findliath profite de leur absence pour dĂ©truire les forteresses vikings du Nord de l'Irlande. AmlaĂ­b quitte dĂ©finitivement l'Irlande en 871 et Ímair meurt en 873. Leurs disparitions provoquent de frĂ©quents changements Ă  la tĂȘte des « Ă©trangers », et les annales font Ă©tat de multiples guerres intestines les dĂ©cennies suivantes[8].

Mael Seachnaill Ier mac Mael Ruanaid

Un panneau de la face est de la croix des Écritures Ă  Clonmacnoise montrant un ecclĂ©siastique et un roi enfonçant un pieu. Les personnages sont probablement saint CiarĂĄn de Clonmacnoise et un lointain ancĂȘtre de Flann, Diarmait mac Cerbaill, lors de la fondation de Clonmacnoise[9].

L’accession d’un O'Neill Ă  la royautĂ© d’Irlande, semblable Ă  la royautĂ© exercĂ©e par des rois ultĂ©rieurs, comme Brian Boru, Murtogh O'Brien et Turlough O'Connor, doit sans doute autant Ă  la menace crĂ©Ă©e par Feidlimid mac Crimthain, du Clan des EĂłganachta de Cashel, roi de Munster, qu’aux raids vikings en Irlande[10].

Les hommes du Munster de Feidlimid dĂ©vastent l’Irlande de long en large, remontant vers le nord jusqu’à Inishowen, en plein cƓur des CenĂ©l nEĂłgain. Des sources du Munster affirment qu’en s'appuyant autant sur le clergĂ© de Cashel que sur sa propre puissance militaire, Feidlimid se serait lui-mĂȘme intronisĂ© roi de Tara. MalgrĂ© sa dĂ©faite en 841 face Ă  Niall Caille des CenĂ©l nEĂłgain, les exploits du haut-roi Feidlimid, si l’on en croit certains, sont exceptionnels. Depuis Congal CĂĄech du DĂĄl nAraidi, roi d’Ulaid au dĂ©but du VIIe siĂšcle, tous les rois de Tara mentionnĂ©s dans les rĂ©cits furent des O'Neill[11].

À la mort de Niall Caille en 846, la royautĂ© de Tara passe Ă  MĂĄel Sechnaill, le pĂšre de Flann Sinna. Feidlimid meurt l’annĂ©e suivante, et MĂĄel Sechnaill s’attache Ă  Ă©tendre sa puissance par la guerre et la diplomatie. Ce qui est remarquable dans l’expansionnisme de MĂĄel Sechnaill n’est pas tant son existence, car c’est un trait commun aux rois irlandais, mais la façon dont il est dĂ©crit. Les Annales d'Ulster appellent les armĂ©es de MĂĄel Sechnaill, non pas les « hommes de Mide » ou du Clann CholmĂĄin, mais les « hommes d’Irlande ». Ainsi l’entrĂ©e 858.4 de ces annales mentionne une expĂ©dition « co feraib Érenn » (« avec les hommes d’Irlande »)[12]. En mĂȘme temps que cette innovation, les termes goĂ­dil (« gaĂ«l »), gaill (« Ă©trangers ») et gallgoĂ­dil (« NorvĂ©giens-GaĂ«ls ») deviennent plus communs, ainsi que des expressions telles que GaĂ­ll Érenn, les « Ă©trangers d’Irlande », utilisĂ©es pour dĂ©signer les NorvĂ©giens-GaĂ«ls des cĂŽtes irlandaises[13].

Quand il meurt en 862, MĂĄel Sechnaill est qualifiĂ© du titre de « roi de toute l’Irlande » (en irlandais, rĂ­ hÉrenn uile) dans sa notice nĂ©crologique[14].

Áed Findliath

À la mort de MĂĄel Sechnaill, la royautĂ© des O'Neill retourne Ă  la branche nord, reprĂ©sentĂ©e par Áed Findliath, fils de Niall Caille. Áed commence son rĂšgne en se mariant avec Land (morte en 890), veuve de MĂĄel Sechnaill, mĂšre de Flann et fille de DĂșngal mac Cerbaill, roi d’Osraige. Áed connaĂźt de remarquables succĂšs contre les Vikings et il s’engage contre le roi de Laigin. Pourtant sa royautĂ© n’est pas acceptĂ©e, mĂȘme par les O'Neill du sud. Les comptes rendus historiques indiquent que six fois durant son rĂšgne, soit une annĂ©e sur trois, la grande FĂȘte de Tailtiu n’est pas organisĂ©e, et ce « sans aucune raison lĂ©gitime et justifiĂ©e ». Quand Áed meurt en 879, la royautĂ© revient Ă  la branche sud, reprĂ©sentĂ©e par Flann Sinna[15].

Flann fait son apparition dans les archives historiques pendant le rĂšgne de son beau-pĂšre. En 877, les Annales d'Ulster rapportent que « Donnchad, fils d’AedacĂĄn, fils de Conchobor, est sournoisement tuĂ© par Flann, fils de MĂĄel Sechnaill ». Donnchad, le souverain rĂ©gnant de Mide et chef des O'Neill du sud, est un cousin issu de germains de Flann[16]. Le mariage de Flann avec Eithne, la fille d'Áed Findliath, a lieu peut-ĂȘtre avant qu’il ne s’empare du pouvoir, ou juste aprĂšs[17].

Flann maĂźtre de l'Irlande

847 ou 848 : naissance de Flann Sinna
862 : mort de MĂĄel Sechnaill
877 : Flann tue Donnchad mac Eochocain, et devient roi de Mide
879 : Áed Findliath meurt
881 : Flann attaque Armagh
888 : Flann est battu par les Ă©trangers Ă  la bataille du PĂšlerin
889 : Domnall, fils d’Áed Findliath, fait un raid dans le royaume de Mide
892 : Beaucoup d’étrangers quittent Dublin
vers 900 : Cathal mac Conchobair, roi de Connacht, accepte l’autoritĂ© de Flann
901 : Måel Ruanaid, fils de Flann, est tué
902 : Les étrangers quittent Dublin, ou en sont chassés
904 : Querelle entre Flann et son fils Donnchad
905 : Flann attaque Osraige
906 : Flann fait une incursion en Munster, les hommes du Munster ripostent
908 : Flann et ses alliés battent les hommes du Munster et tuent leur roi, Cormac mac Cuilennåin
909 : l’oratoire de Clonmacnoise est reconstruit en pierres sur les ordres de Flann
910 : Flann attaque le royaume de Breifne
913-914 : Flann et son fils Donnchad font plusieurs incursions au sud Brega, brûlant de nombreuses églises
914 : bataille entre Niall GlĂșndub et Óengus, fils de Flann ; Óengus est mortellement blessĂ©
915 : Donnchad et Conchobar, fils de Flann se rebellent ; Flann nomme Niall GlĂșndub son hĂ©ritier
916 : mort de Flann

Flann commence son rĂšgne en demandant des otages aux rois de Leinster. En 881, il conduit son armĂ©e composĂ©e d’Irlandais et d’Étrangers vers le nord, pour attaquer Armagh[18]. Contrairement aux rĂ©cits poĂ©tiques ultĂ©rieurs, qui ont fait des GaĂ«ls et des Étrangers les plus violents ennemis, et qui ont remaniĂ© les Ă©vĂ©nements en une lutte entre les autochtones et les nouveaux venus, les rois irlandais ne dĂ©daignent gĂ©nĂ©ralement pas s’allier avec les Étrangers, quand cela leur convient[19]. Il est probable qu’une des sƓurs de Flann est mariĂ©e Ă  un chef norvĂ©gien ou norvĂ©gien-gaĂ«l. Dans son Topographia Hibernica, Giraud de Barri nous offre un rĂ©cit ingĂ©nieux typique, expliquant comment ce mariage se fait. Giraud prĂ©tend que MĂĄel Sechnaill a accordĂ© sa fille au chef viking Turgesius, et il la fait accompagner par quinze jeunes hommes imberbes, dĂ©guisĂ©s en servantes, pour tuer le chef et son entourage[20].

Les Annales d'Ulster rapportent que Flann est battu par les Étrangers en 887 Ă  la bataille du PĂšlerin. Parmi les morts du cĂŽtĂ© de Flann, se trouvent Áed mac Conchobair des UĂ­ BriĂșin Ai, roi de Connacht, Lergus mac CruinnĂ©n, Ă©vĂȘque de Kildare, et Donnchad, abbĂ© de Kildare. Il n’est pas rare que des ecclĂ©siastiques irlandais figurent parmi les morts dans les batailles de l'Ă©poque palĂ©ochrĂ©tienne et de l’Âge des Vikings. Cette annĂ©e-lĂ , la FĂȘte de Tailtu n’a pas lieu, rĂ©vĂ©lant que l’autoritĂ© de Flann n’est pas incontestĂ©e. La dĂ©faite de Flann par les Étrangers est estompĂ©e par les dissensions entre les chefs de ceux-ci. Cette mĂȘme annĂ©e, les Annales d'Ulster notent que « Sigfrith, fils d'Ímar, roi des NorvĂ©giens, est traĂźtreusement tuĂ© par des membres de sa famille »[21]. Les Annales signalent pour l'annĂ©e suivante « une expĂ©dition, menĂ©e par Domnall, fils d'Áed [Finnliath], composĂ©e d'hommes du Nord de l'Irlande, contre les O'Neill du sud ». De nouveau, en 888, la FĂȘte de Tailtu n'a pas lieu[22].

En 892, des Ă©vĂ©nements en Angleterre peuvent avoir eu un impact en Irlande, conduisant Ă  la chute de Dublin (Áth Cliath) au bĂ©nĂ©fice des Irlandais. Les Annales notent, Ă  la suite du compte rendu de la dĂ©faite des Vikings par les Saxons — Alfred le Grand, roi du Wessex, est un contemporain de Flann — de « graves dissensions parmi les Étrangers d'Áth Cliath, qui se dispersĂšrent, certains suivant le fils d'Ímar, d'autres le chef Sigfrith »[23]. AmlaĂ­b, fils d'Ímar est tuĂ© en 897, et en 901 les Annales annoncent que « les paĂŻens avaient Ă©tĂ© chassĂ©s d'Irlande » par des hommes du Leinster, menĂ©s par Cerball, beau-fils de Flann, et par des hommes de Brega, conduits par MĂĄel Finnia, fils de FlannacĂĄn[24].

En 901, le fils de Flann, MĂĄel Ruanaid, prĂ©sentĂ© comme l'« hĂ©ritier dĂ©signĂ© de l'Irlande », est tuĂ©, probablement brĂ»lĂ© dans un manoir avec d'autres notables par les Luigne de Connacht. En 904, Flann pĂ©nĂštre de force dans l'abbaye de Kells, afin de se saisir de son fils Donnchad, qui y a cherchĂ© refuge, et il dĂ©capite plusieurs de ses amis. À ce moment-lĂ , cela fait un quart de siĂšcle que Flann est pleinement roi d’Irlande.

Flann entreprend une expĂ©dition contre Cellach mac Cerbaill, roi d'Osraige, en 905, aprĂšs que Cellach ai succĂ©dĂ© cette annĂ©e-lĂ  Ă  son frĂšre Diarmait. En 906, Flann fait un raid dans le Munster et y dĂ©vaste une grande partie des terres. Cormac mac CuilennĂĄin des EĂłganachta de Cashel, roi de Munster, accompagnĂ© de son « mauvais gĂ©nie » et futur successeur, Flaithbertach mac InmainĂ©n, riposte en opĂ©rant un raid dans le Connacht et le Leinster, et, selon certaines annales, il bat Flann. Une flotte du Munster ravage les cĂŽtes cette mĂȘme annĂ©e.

« Ni la lance, ni l’épĂ©e ne le tueront »

49: Il deviendra le seigneur de Tara, plaisant ce sera, celui qui dominera la plaine de Brega, sans pillage, sans conflit, sans bataille, sans vive tuerie, sans reproche de meurtre.
50: Vingt-cinq ans, assurément, sera la durée du haut-roi ; Tara de la plaisante Brega sera rassasiée, son honneur se trouvera sur chaque église.
51: Ni la lance, ni l'épée ne le tueront, nulle pointe d'arme ne le fera choir dans ses progressions, au Lough Ennel il mourra, et derriÚre lui restera une noble renommée.
La Prophétie de Berchån, une histoire en vers des rois écossais et irlandais datant du XIe siÚcle[25]

Le , Flann, aidĂ© de son beau-fils, Cerball mac MuirecĂĄin, et Cathal mac Conchobair, roi de Connacht, se bat contre les hommes du Munster, toujours menĂ© par Cormac et Flaithbertach, Ă  la bataille de Belach Mugna, prĂšs de Castledermot, dans le comtĂ© de Kildare. Les Annales fragmentaires d'Irlande signalent que beaucoup des hommes du Munster n’ont pas souhaitĂ© partir pour cette expĂ©dition, car Flaithbertach Ă©tait tombĂ© de cheval au moment du rassemblement, ce qui a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ© comme un signe de mauvais augure. Flann et ses alliĂ©s battent les gens du Munster. Cormac, ainsi que Cellach mac Cerbaill d'Osraige et beaucoup d'autres, perdent la vie.

En 910, privĂ© de l’aide de Cerball, qui Ă©tait mort de maladie, Flann vainc les hommes de Breifne. En 913 et 914, tout d’abord Donnchad, fils de Flann, puis Flann lui-mĂȘme, dĂ©vastent les terres du sud Brega et du Connacht du sud. Lors de la campagne de 914, les Annales d'Ulster signalent que « beaucoup d'Ă©glises furent profanĂ©es par Flann ». En dĂ©cembre 914, une bataille est livrĂ©e entre Niall GlĂșndub et Óengus, fils de Flann, Ă  la suite de laquelle ce dernier succombe Ă  ses blessures, le . C’est le second hĂ©ritier que Flann avait dĂ©signĂ© et qu’il voit mourir.

Plus tard, en 915, ses fils, Donnchad et Conchobar, se rebellent contre lui, et il lui faut l’aide de Niall GlĂșndub pour les forcer Ă  obĂ©ir. Niall GlĂșndub oblige aussi Flann et Fogartach mac Tolairg, roi de Brega, Ă  signer une trĂȘve. Il est possible que Niall soit aussi dĂ©signĂ© comme hĂ©ritier de Flann Ă  cette pĂ©riode. Flann ne vit plus trĂšs longtemps. Il meurt prĂšs de Mullingar, dans le comtĂ© de Westmeath, conformĂ©ment Ă  la ProphĂ©tie de BerchĂĄn, le , aprĂšs un rĂšgne de 36 ans, 6 mois, et 5 jours. Le Chronicon Scotorum en a donnĂ© cette complainte :

Aie pitié, O belliqueuse Irlande,
De la douleur de ton peuple ;
Car Flann n'est plus lĂ  ... mort,
Ton noble et plus valeureux roi.

Pity, this, O warlike Erinn,
And thy anguished people;
For Flann is missing ... dead,
Thy noble, most valiant King.

Flann est remplacĂ© Ă  la tĂȘte du Clan CholmĂĄin et comme roi de Mide par son fils Conchobar, et comme roi de Tara par Niall GlĂșndub.

Image

Croix des Écritures, Clonmacnoise, commandĂ©e par Flann Sinna et Ă©rigĂ©e en 909–916.

Flann est servi par MĂĄel Mura Othna (mort en 887), « chef poĂšte de l’Irlande ». En 885, MĂĄel Mura compose le poĂšme de louange Flann for Érinn (Flann maĂźtre de l’Irlande), qui fait le parallĂšle entre Flann et son ancĂȘtre lĂ©gendaire O'Neill, TĂșathal Techtmar. Comme le note MĂĄire Herbert, MĂĄel Mura reprĂ©sente Tuathal comme un dirigeant du IXe siĂšcle, qui prend des otages Ă  des rois de moindre importance, qui les contraint Ă  obĂ©ir, et qui fonde sa royautĂ© sur l’Irlande par la force. Dans Flann maĂźtre de l’Irlande, le haut-roi possĂšde l’ascendant sur les fir Érenn (les hommes d’Irlande), et les conduit Ă  la guerre. Cela ne ressemble pas Ă  la façon dont est dĂ©crite par des sources anciennes la royautĂ© de Diarmait mac Cerbaill, un ancĂȘtre du VIe siĂšcle de Flann.

Un tĂ©moignage concret des prĂ©tentions de Flann subsiste sur les hautes croix Ă©rigĂ©es Ă  Clonmacnoise et Ă  Kinnitty sur les ordres de Flann. Elles nomment Flann et son pĂšre rĂ­ Érenn, « roi d’Irlande ». Au mĂȘme moment, l’oratoire de Clonmacnoise est reconstruit en pierres sur les ordres de Flann[26].

On attribue Ă  Flann la commande du plus ancien cumdach connu, celui du Livre de Durrow[27].

Sa famille

On sait que Flann Sinna s’est mariĂ© au moins trois fois, et on lui connaĂźt sept fils et trois filles. Son mariage avec Gormlaith, la fille de Flann mac Conaing, roi de Brega, un alliĂ© de poids de son beau-pĂšre, est probablement le premier. Les enfants connus de ce mariage sont Donnchadh Donn, plus tard roi de Mide et de Tara, et Gormlaith[28].

Gormlaith, la fille de Flann, devient le sujet de rĂ©cits littĂ©raires ultĂ©rieurs, qui lui attribuent le rĂŽle d’un personnage tragique. Elle est tout d’abord mariĂ©e Ă  Cormac mac CuilennĂĄin des EĂłganachta, qui, en tant qu’évĂȘque, avait fait vƓu de cĂ©libat. En 908, Ă  la mort de Cormac dans une bataille contre son propre pĂšre, elle est mariĂ©e Ă  Cerball mac MuirecĂĄin des UĂ­ DĂșnlainge, qui l’aurait soi-disant maltraitĂ©e. Cerball est un alliĂ© important de son pĂšre. AprĂšs la mort de Cerball, en 909, Gormlaith se marie avec son beau-frĂšre, Niall GlĂșndub, qui meurt en 919. AprĂšs la mort de Niall, les Annales de Clonmacnoise la font errer, abandonnĂ©e par les siens et rĂ©duite Ă  mendier de porte en porte, bien que l’on pense que ceci est une invention tardive plutĂŽt qu’une tradition basĂ©e sur des faits rĂ©els[29].

Le second mariage connu de Flann est son union avec Eithne, fille d’Áed Findliath, vers l’an 877. MĂĄel Ruanaid, le fils de Flan et d’Eithne, est tuĂ© en 901. Eithne est aussi mariĂ©e avec FlannĂĄcan, roi de Brega, avec lequel elle a un fils nommĂ© MĂĄel Mithig, sans que l’on sache clairement lequel de ces mariages Ă©tait le premier. Il est possible que Flann divorce d’avec Eithne, afin de se conformer Ă  la tradition de se marier avec la veuve de son prĂ©dĂ©cesseur, la belle-mĂšre d’Eithne. Eithne meurt nonne en 917[30].

Sa troisiĂšme femme, MĂĄel Muire, qui meurt en 913, est la fille du roi des Pictes, Kenneth Ier d'Écosse. Avec Flann, elle a un fils, Domnall, roi de Mide de 919 Ă  921, qui est tuĂ© en 921 par son demi-frĂšre Donnchad Donn, et une fille LĂ­gach (morte en 923), femme de MĂĄel Mithig mac FlannacĂĄin des SĂ­l nÁedo SlĂĄine, roi de Brega, (mort en 919)[28].

Les mĂšres d’Óengus (mort en 915), de Conchobar (roi de Mide de 916 Ă  919 ; mort dans une bataille contre les « Étrangers » avec son beau-frĂšre Niall GlĂșndub), d’Áed (rendu aveugle sur les ordres de Donnchad Donn en 919), et de Cerball nous sont inconnues, ainsi que celle de sa fille Muirgel (morte en 928), qui est probablement mariĂ©e Ă  un roi norvĂ©gien ou norvĂ©gien-gaĂ«l[28].

Bilan

La succession alternĂ©e des O'Neill du nord et du sud Ă  la royautĂ© de Tara va finalement disparaĂźtre Ă  l’époque de Brian Boru. Elle est dĂ©jĂ  soumise Ă  rude Ă©preuve avant mĂȘme l’avĂšnement de Flann Sinna. Deux branches des O'Neill, la branche nord des CenĂ©l Conaill et la branche sud des SĂ­l nÁedo SlĂĄine, sont dĂ©jĂ  exclues de la succession par les CenĂ©l nEĂłgain et les Clan CholmĂĄin. Beaucoup d’autres branches des O'Neill n’ont jamais partagĂ© la royautĂ©.

Quand MĂĄel Ruanaid, le fils de Flann, est tuĂ© en 901, sa notice nĂ©crologique dans les Annales d'Ulster indique : « MĂĄel Ruanaid, fils de Flann, fils de MĂĄel Sechnaill, hĂ©ritier dĂ©signĂ© de l’Irlande, fut tuĂ© par les Luigne. »[31] Les Annales d'Ulster proviennent des Chroniques d'Irlande, gardĂ©es Ă  Clonmacnoise, le propre monastĂšre de Flann, et peut-ĂȘtre compilĂ©es de son vivant[32].

La dĂ©signation de MĂĄel Ruanaid comme « hĂ©ritier dĂ©signĂ© de l’Irlande » a suggĂ©rĂ© Ă  certains que Flann projetait de conserver la royautĂ© dans sa famille, excluant les CenĂ©l nEĂłgain, comme l’avaient Ă©tĂ© auparavant les CenĂ©l Conaill et les SĂ­l nÁedo SlĂĄine. Le manque Ă©vident de loyautĂ© filiale chez les fils de Flann, Donnchad Donn ayant Ă©tĂ© deux fois en rĂ©bellion contre son pĂšre, peut avoir empĂȘchĂ© la rĂ©alisation d’un tel plan. NĂ©anmoins, Óengus est appelĂ© « hĂ©ritier dĂ©signĂ© de Temair (Tara) » dans sa notice nĂ©crologique de 915[33].

Benjamin Hudson suggĂšre que c’est seulement la campagne vigoureuse de Niall GlĂșndub en Ulster et au Connacht de 913 Ă  915, ainsi que la mort fortuite d’Óengus, qui fait que Niall est nommĂ© hĂ©ritier de Flann[34]. Alex Woolf suggĂšre que non seulement Flann a tentĂ© de monopoliser la succession Ă  l’intĂ©rieur de sa famille, mais aussi qu’il a failli fonder une royautĂ© nationale en Irlande, comparable Ă  celle crĂ©Ă©e en Angleterre par ses contemporains Alfred le Grand et Édouard l'Ancien Ă  partir de leur royaume du Wessex[35].

Les rois ultĂ©rieurs du Clan CholmĂĄin descendent de Flann, comme Conghalach Cnogba, dont l’arbre gĂ©nĂ©alogique officiel le fait membre des SĂ­l nÁedo SlĂĄine, et le premier de sa branche O'Neill Ă  devenir roi de Tara depuis deux siĂšcles. Mais Conghalach est aussi Ă©troitement liĂ© au Clan CholmĂĄin. Sa mĂšre est LĂ­gach, une fille de Flann, et sa grand-mĂšre paternelle, Eithne, est une des femmes de Flann[36].

Donnchad Donn, fils de Flann, Congalach Cnogba, son petit-fils, et Måel Sechnaill mac Domnaill, son arriÚre-petit-fils, ont tous été rois de Tara, Måel Sechnaill ayant été le dernier des hauts-rois traditionnels O'Neill.

Articles connexes

Notes et références

  1. D'aprùs Ó Corráin, Ireland, Wales, Man, the Hebrides, p. 96 ; Downham, Viking Kings, p. XXI, figure 1 ; Duffy, Atlas, pp. 24–25.
  2. Ó Cróinín, Early Medieval Ireland, pp. 233–238 ; Ó Corráin, Ireland, Wales, Man, the Hebrides, pp. 83–88, 93–94.
  3. Ó Cróinín, Early Medieval Ireland, p. 238.
  4. Downham, Viking Kings, p. 13, table 4.
  5. Ó Cróinín, Early Medieval Ireland, pp. 238, 244–247 ; Downham, Viking Kings, pp. 11–14, 274, 276 ; Ó Corráin, Ireland, Wales, Man, the Hebrides, pp. 88–89 ; Charles-Edwards, Early Christian Ireland, pp. 596–597 ; Byrne, Irish Kings, pp. 262–263.
  6. Pierre Joannon, Histoire de l’Irlande et des Irlandais, p. 29, Perrin, Paris, 2006, (ISBN 2-286-02018-3).
  7. Ó Cróinín, Early Medieval Ireland, pp. 250–251 ; Downham, Viking Kings, pp. 12–16 ; Ó Corráin, Ireland, Wales, Man, the Hebrides, p. 90 ; Charles-Edwards, Early Christian Ireland, pp. 596–597 ; Byrne, Irish Kings, pp. 262–263.
  8. Ó Cróinín, Early Medieval Ireland, pp. 251–255 ; Downham, Viking Kings, pp. 17–23, 137–145, 238–241, 246, 258–259 ; Ó Corráin, Ireland, Wales, Man, the Hebrides, p. 90 ; Woolf, Pictland to Alba, pp. 106–116.
  9. Byrne, Irish Kings, p. 91. Catherine Karkov remarque que cette scĂšne peut aussi bien reprĂ©senter l’abbĂ© ColmĂĄn et Flann lors de la fondation de la nouvelle Ă©glise de Clonmacnoise ; Catherine E. Karkov, « The Bewcastle Cross: Some iconographic problems » dans The Insular Tradition, Catherine E. Karkov, Michael Ryan, Robert T. Farrell, New York, SUNY Press, 1997 (ISBN 0-7914-3455-9) p. 24.
  10. Herbert, p. 63 ; Charles-Edwards, pp. 596–598.
  11. Pour la vie de Feidlimid, voir Byrne, pp. 208–229 ; comme notĂ© par Ó CrĂłinĂ­n, p. 246–247, Giraud de Barri considĂšre apparemment que Feidlimid fut roi d’Irlande. Le prĂ©cĂ©dent roi de Tara, ne venant pas de la famille O'Neill, fut Congal CĂĄech du DĂĄl nAraidi ; voir Charles-Edwards, pp. 494ff. Le suivant fut Brian Boru.
  12. Herbert, p. 64 ; Annales d’Ulster, s.a. 858.
  13. Herbert, pp. 63–64.
  14. Herbert, p. 64 ; Annales d'Ulster, s.a. 862.5 ; mais voir aussi Byrne, p. 266, qui s’interroge sur la signification de la terminologie utilisĂ©e dans les notices nĂ©crologiques ultĂ©rieures des rois de Tara.
  15. Pour le rùgne d’Áed Findliath, voir Byrne, pp. 265–266.
  16. Annales d’Ulster, s.a. 877.
  17. Woolf, View, p. 92.
  18. Annales d'Ulster, s.a. 882.
  19. Ó CorrĂĄin, numĂ©ros de page manquants.
  20. CitĂ© par Ó CrĂłinĂ­n, pp. 246–247.
  21. Annales d'Ulster, s.a. 888 ; Woolf, View, p. 93.
  22. Annales d'Ulster, s.a. 889.
  23. Annales d’Ulster, s.a. 893.
  24. Annales d’Ulster, s.a. 898, s.a. 902.
  25. Hudson, Prophecy of BerchĂĄn, p. 77.
  26. Herbert, p. 64.
  27. Ó Cróinín, pp. 83–84.
  28. Doherty, Flann Sinna.
  29. Byrne, pp. 163–164 ; Johnston.
  30. Woolf. View, p. 93.
  31. Annales d'Ulster, s.a. 901.1.
  32. Woolf, View, p. 90.
  33. Annales d’Ulster, s.a. 915.
  34. Hudson, pp. 149–150.
  35. Woolf, View, p. 90, notant également que les rois de Wessex faisaient face à de semblables défis de la part de branches dépossédées de la dynastie des Cerdicing.
  36. Byrne, pp. 281–282 ; Woolf, Pictish matriliny, p. 151.

Sources

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Flann Sinna » (voir la liste des auteurs), Ă©dition du .
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