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Famille du Buat

La famille du Buat est une famille de la noblesse française, d'ancienne extraction, originaire de Basse-Normandie. Elle a formé plusieurs branches, établies principalement dans l'Avranchin et dans le diocèse de Séez (département de l'Orne actuel).

Armoiries du Buat[1]

Étymologie

En latin de Buato (voir Buatum), ce mot d’origine celtique signifierait colline, montagne. En gallois-breton (Bwa), il signifierait arc, voĂ»te, passage couvert[2]. Il se pourrait aussi que le terme dĂ©signe une superficie en ancien et moyen français[3]. Le sens du mot "buat" n'est pas clair. Il semble avoir acquis plus tard le sens de "lavoir". Mais pour Albert Dauzat, "Buat" dĂ©riverait du francisque buka (ruisseau, lavoir) [4]. Buatum, employĂ© pour Buata, pourrait Ă©galement signifier un lieu souterrain (cave, crypte, caveau)[5].

La branche des seigneurs de Tréhéru (et peut-être d'autres), a attaché son nom en "Dubuat" pendant la période révolutionnaire, et a plus tard demandé un retour à la forme initiale du nom ("du Buat").

Histoire

Premier blason connu de la famille : d'azur Ă  la molette d'or

Les origines de la famille du Buat sont mal connues.

Les plus anciens membres retrouvés sont Raoul et Robert du Buat, vivants au temps de Guillaume le Conquérant, tous deux distingués dès cette époque[2].

Blason de Payen et de son fils Hugues du Buat. Escarboucle de huit rais d'or ornés de pommes au centre et de fleurs de lys aux pointes. Blason obtenu suite à la participation de Payen et d'Hugues à la troisième croisade. Ce blason figure dans la Salles des Croisades du Château de Versailles.

La famille du Buat s'est divisée en plusieurs branches[6].

La première division a lieu au XIIIe siècle entre les trois fils d'Hughes Ier du Buat :

  1. la branche des Buats (sic) (issue de Nicolas Ier, chevalier), éteinte. La dernière de la branche "des Buats", s'est mariée avec un cousin éloigné de la branche de Lorraine, à qui elle a apporté le comté de Brionne. La modification du nom en "des Buats" viendrait, selon Henri Le Court, du fait que cette branche ait acquis à un moment le château du Grand Buat et le fief du petit Buat, d'où le pluriel.
  2. la branche de Mortain (issue de Robert Ier), Ă©teinte.
  3. la branche du Perche (issue de Guillaume Ier), subsistante.

Issue de la branche du Perche, Jean du Buat, troisième fils de Jean II du Buat (XIVe siècle), envoyé commander en Anjou, fait souche et fonde les branches de la famille du Buat en Anjou et au Maine : du Buat de Barillé, de Brassé et de la Subrardière, de Teillay. Seule la branche du Buat (de Brassé et) de la Subrardière, appelée branche de la Subrardière, a subsisté jusqu'à la fin du XIXe siècle[7].

Une nouvelle division de la branche du Perche a lieu au début du XVIe siècle entre les fils de Guillaume III du Buat, seigneur du Buat, de Prépotin et de Montcollin :

  1. La branche aînée, issue de Jean III du Buat (deuxième fils, le premier ayant rejoint le premier ordre), qui donnera la branche des seigneurs de Saint-Denis. Le petit-fils de Jean III du Buat sera le dernier seigneur du Buat (vente des terres en 1565). Eteinte.
  2. La branche des seigneurs de Bazoches, issue de Jacques Ier du Buat, seigneur de Montcollin et de la Vallée, dont le fils, François Ier du Buat, chevalier, sera le premier seigneur et patron de Bazoches, seigneur des Hayes, Médavu, puis de Bresnard, baron de Migergon. Si la branche des seigneurs de Bazoches s'éteint avec Eustache-René du Buat, seigneur des Chapelles (mousquetaire, capitaine du régiment des cuirassiers du roi, vénérable de la loge militaire de l'Invincible Fraternité et député de l'Ancienne auprès du Grand Orient, 1746-1781), la branche cadette subsiste, celle des seigneurs de Tréhéru (issue de Jacques du Buat, second fils de Nicolas II du Buat, seigneur et patron de Bazoches, chevalier, baron de Migergon, 1612-1673)[8].
  3. La branche de la Ménarderie, issue de François Ier du Buat, quatrième fils de Guillaume III du Buat.


Autres tiges : du Buat du Bailleul, branche de Lorraine.

GĂ©ographie

Lieux d'implantation de la famille du Buat en Normandie

L'histoire de la famille du Buat a commencé au Grand Buat, dans la paroisse de Lignerolles, dans l'Orne, en Normandie.

La famille du Buat a été présente principalement en Normandie, en Bretagne, au Maine et en Anjou. À l'écart du principal foyer de peuplement de la famille, une branche s'est épanouie en Lorraine. D'autres membres sont mentionnés en Aquitaine (Castres, etc.). À partir du XVIIIe siècle, de nombreux membres de cette famille ont vécu en Eure-et-Loir, dans les Yvelines et à Paris. D'autres membres de cette famille ont également vécu hors de ces territoires : Martinique, Pondichéry (troupes coloniales).

Il y a également eu la présence d'une "Porte du Buat", détruite en 1780, à Provins. Selon Jean Mesqui, la première mention retrouvée de cette porte remonte à 1262 (cf Personnalités Guarnerius du Buat, templier), "mais le quartier de Provins qu'elle desservait portait le nom de "du buat" de façon bien plus ancienne.

Cartes branches normandes - Famille du Buat. Réalisé par Pierre Louis George du Buat ou Adhémar Barré de Saint-Venant[9]

Châteaux et demeures

Château du Grand Buat (paroisse de Lignerolles - Orne, aujourd'hui disparu, ce château avait "fossés, pont-levis et chapelles"), Château du Petit-Buat (Saint-Céronne), Château du Buat (l'Aigle, Orne), Château de la Subrardière (Ballots, à côté de Craon), Manoir de Buttenval (Tortizambert - Calvados), château de Nancay, etc[2].

Terres et fiefs nobles de la famille : "du Buat, du Grand-Buat, de Brassé, de la Subrardière, de Barillé, de Chantelou, de la Blandinière, du Teillay, de Ballots, de Chanteil, de la Hunaudière, de Maupertuis, de la Ragottière, de Cramaillé, de Saint-Gauld, etc."[10].

Il est également possible qu'il y ait / ait eu une présence en Angleterre :

  • Dans l'ouvrage "The Norman people and their existing descendants in the British dominions and the United States of America", il est fait mention de la prĂ©sence d'un "du Buat", en 1130 dans le Surrey. Cette prĂ©sence est sans doute liĂ©e Ă  l'invasion normande de l'Angleterre. Le nom aurait ensuite dĂ©rivĂ© en : Boat, voire Bowett.
  • Ă€ la suite de la fuite de nombreux aristocrates lors de la RĂ©volution française, notamment Jean du Buat (cf partie PersonnalitĂ©s).

Une présence est également probable au Québec : Selon Narcisse-Eutrope Dionne, le nom aurait existé au Québec, rapidement transformé en "Bouat" .

Personnalités

  • Dans l'ouvrage "The Norman people and their existing descendants in the British dominions and the United States of America", il est fait mention de la prĂ©sence d'un "du Buat", en 1130 dans le Surrey[11]. Par ailleurs, le comte Robert de Mortain (demi-frère de Guillaume), et le comte Geoffroy II de Mortagne, comte du Perche, dont les membres de cette famille Ă©taient vassaux au XIIe siècle, y ont participĂ©.
  • Premiers membres de la famille, appartenant Ă  diverses branches dont l'origine est inconnue, dates de naissance et de mort inconnues :
    • Raoul du Buat, "se retrouve au catalogue des seigneurs distinguĂ©s du temps de Guillaume le ConquĂ©rant"; Robert du Buat, seigneur et chevalier connu en Normandie au temps de Guillaume le ConquĂ©rant (chevalier connu en 1066)[2] - [12].
    • Gervais du Buat, ayant concouru, vers 1150, sur l'appel de Rotrou III, comte du Perche, Ă  la fondation de l'abbaye de la Grande-Trappe, auquel ses descendants continueront Ă  apporter contribution au fil des siècles[2].
    • Payen du Buat (nĂ© en 1140) et son fils Hugues (XIIe siècle), dons Ă  l'abbaye de la Grande - Trappe en 1189. Ce sont les auteurs des branches connues de la famille du Buat[13]. Ils sont partis en croisade (Troisième croisade) aux cĂ´tĂ©s de Philippe II Auguste en 1190. Leur prĂ©sence est prouvĂ©e par l'emprunt qu'ils rĂ©alisèrent pour pouvoir partir. Leur blason figure dans la deuxième salle des croisades du château de Versailles[14]. Ils y apparaissent sous le nom de "Payen et Hugues de Buat", en raison d'une mauvaise traduction de la forme latine mĂ©diĂ©vale du nom "de Buato".
    • Tescelin du Buat : apparaĂ®t en 1180 dans les comptes de l'Echiquier de Normandie, et après l'expulsion des Anglais en 1203, jura fidĂ©litĂ© Ă  Philippe Auguste (1203 ou 1212) Ă  Tours, avec d'autres nobles du Cotentin[15] - [2] dont Raoul du Buat (qui rendit hommage au roi Henri II en 1173) ; Jean du Buat, fils de Tescelin, mort en 1218, prĂ©sent aux assises d'Avranches ; Rodolphe du Buat (Radulphus de Buato) fait partie des chevaliers du comtĂ© de Mortain ayant rendu hommage Ă  Philippe Auguste[16]. Adam du Buat, rendit hommage au roi Philippe-Auguste, après la fuite de Jean-sans-Terre en Angleterre, et la confiscation de son duchĂ© de Normandie au profit de la couronne française (1202)[17]. L'existence de nombreux chevaliers du Buat ayant rendu hommage au roi Philippe II Auguste ne peut que signifier que la famille Ă©tait dĂ©jĂ  dĂ©veloppĂ©e Ă  cette Ă©poque, en plusieurs branches.
  • Jean du Buat, mort Ă  la bataille d'Azincourt, durant la guerre de Cent ans[18]. Ses descendants continueront Ă  se battre contre les anglais au cĂ´tĂ© de Charles VII, et fuiront Ă  Angers après la destruction de leur manoir et de tous leurs biens. RuinĂ©s mais riches d'honneurs, ils s'allieront Ă  des familles puissantes.
  • Guarnerius du Buat (Garnerius de Buato, de Le Buat en Seine-et-Marne), fait vraisemblablement partie des premiers Templiers. Il figure dans l'Histoire et cartulaire des Templiers de Provins (il y est fait mention d'une promesse de don de la part de Garnerius de Buato) [19]. Selon l'historien FĂ©lix Bourquelot, ce document contient "les archives des actes remontant Ă  la première prĂ©sence des chevaliers du Temple en France, et des notions intĂ©ressantes sur leurs richesses et leur possessions au douzième et treizième siècle"[20]. Il y a, de plus, eu la prĂ©sence d'une "Porte du Buat", dĂ©truite en 1780, Ă  Provins[21].
  • Jean du Buat (Joanni de Buato), XIVe siècle : professeur des "deux lois", supposĂ©es civiles et ecclĂ©siastiques (droit canon et civil / commun)[22].
  • RenĂ© des Buats , conseiller clerc au Parlement de Rouen (1533-1555).
  • Philippe des Buats, receveur gĂ©nĂ©ral du roi Ă  Rouen (1561 - 1566).
  • Nicolas des Buats, seigneur de Bezion, capitaine du château de Toucques (il commande le château), chevalier des ordres du roi, notamment de l'ordre de Saint-Michel (1565-1587). A Ă©pousĂ© en 1564 la riche Marguerite de Dreux, descendante du comte de Dreux, fils puĂ®nĂ© du roi Louis VI Le Gros. La dernière de la branche "des Buats", s'est mariĂ©e avec un cousin Ă©loignĂ© de la branche de Lorraine, Ă  qui elle a apportĂ© le comtĂ© de Brionne.
  • François du Buat (15??-1692), fils de Jacques du Buat, chevalier de l'ordre du roi, fondateur de la branche des seigneurs de Bazoches, seigneur des Hayes, MĂ©davu, puis de Bresnard, baron de Migergon. Homme d'arme en 1573, il devient marĂ©chal de camp et gentilhomme de la chambre du roi Henri IV. Il accompagna Henri IV dans toutes ses guerres.
  • Nicolas Ier du Buat (1588 - 1628), fils de François du Buat, chevalier de l'Ordre du roi (certainement de l'Ordre de Saint-Michel car "chevalier de l'Ordre du roi"), seigneur et patron de Bazoches, baron du Buat, de Migergon et du Lac, Gentilhomme Ă  la chambre du roi Louis XIII. TuĂ© en 1628 au siège de La Rochelle.
  • Jean du Buat, chevalier, seigneur de Guarnetot. Il fut gentilhomme de la chambre de Madame la duchesse d'OrlĂ©ans (Marie de Bourbon - Monpensier) en 1626, puis Lieutenant de la VĂ©nĂ©rie de Gaston de France en 1627[10].
  • Charles du Buat, servait en 1636 dans la Compagnie des Ordonnances du cardinal de Richelieu[10].
  • Louis du Buat, garde corps du roi Louis XIV, tuĂ© en 1691 au combat de Louze[10]. Le 18 septembre 1691, «toute la maison du Roi contribue Ă  la prise de Mons: elle se signale au combat de Leuze, oĂą 22 escadrons français battent 72 escadrons ennemis. La maison du roi y eut 271 hommes tuĂ©s et 308 blessĂ©s.» La prise de Mons est une opĂ©ration militaire importante de la guerre de la Ligue d’Augsbourg[23].
  • Pierre Louis George du Buat (1734-1809), ingĂ©nieur hydraulicien français. Il a Ă©tĂ© colonel du GĂ©nie, Brigadier Lieutenant du roi, Chevalier de Saint-Louis
  • Louis-Gabriel Du Buat-Nançay, nĂ© près de Livarot le et mort Ă  Nançay le 18 septembre 1787, diplomate, ministre de France Ă  Dresde et Ă  Ratisbonne, dramaturge, historien et Ă©crivain politique français. Ses principaux Ă©crits sont : Les Origines, ou l’Ancien gouvernement de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, etc., La Haye, 1757, 4 vol. in- 12; 1789, 3 vol. in-8° ; Histoire ancienne des peuples de l’Europe, Paris, Suard et Arnaud, 1772, 12 vol. in-12 ; les ÉlĂ©ments de la politique en 1773, 6 vol. in-8° ; les Maximes du gouvernement monarchique, 4 vol. in-8°, 1778 (contre le livre de Mey, Maultrot, Aubry). En 1785, la Lettre d’un anti-philosophe de province aux philosophes de la capitale.
  • Louis Jean (Marie) du Buat, nĂ© en 1772, entrĂ© dans l'ordre de Malte en 1775 (distinction dans l'ordre : militaire). Servant d'armes[24]. Etant dans l'Ă®le de Malte lors de l'expĂ©dition d'Egypte, il suivit le gĂ©nĂ©ral Bonaparte, et, Ă  son retour en France, Ă©pousa la fille de Charles, marquis de Compiègne et eut quatre filles[10].
  • AndrĂ©-Augustin du Buat, pris part Ă  l'expĂ©dition de Quiberon (opĂ©ration militaire contre-rĂ©volutionnaire) et y laissera la vie.
    Blason branches du Perche et de Mortain : Écartelé : au 1 et 4 d'azur à huit rais d'escarboucles pommetés et fleurdelisés d'or, au 2 et 3 d'azur aux trois bandes d'or. Couronne de Marquis. L'écartèlement a eu lieu à une date inconnue, à la suite d'une alliance, ou pour signifier qu'il s'agissait de la branche cadette.
  • Eustache-RenĂ©, marquis du Buat (1746-1781), dernier de la branche des seigneurs de Bazoches, seigneur des Chapelles, mousquetaire, capitaine du rĂ©giment des cuirassiers du roi. Il est Ă©galement franc-maçon (loge de Castres), vĂ©nĂ©rable de la loge militaire de l'Invincible FraternitĂ©, grades de « MaĂ®tre Parfait, les trois d’Élus et de Grand Écossais » et dĂ©putĂ© de l'Ancienne auprès du Grand Orient [25].
  • Antoine-Nicolas VII du Buat (27/04/1736 - 30/08/1782), Ec, seigneur de TrĂ©hĂ©ru, marquis du Buat Ă  la mort de son cousin Eustache-RenĂ© (dernier de la branche aĂ®nĂ©e des seigneurs de Bazoches) en 1781. Probablement capitaine des grenadiers royaux et chevalier de Saint-Louis[10].
  • Robert III François - FĂ©lix du Buat (1775-1801), Ec, marquis Ă  la mort de son père en 1782, dernier seigneur fĂ©odal de TrĂ©hĂ©ru, chef de bataillon de l'armĂ©e catholique et royale (armĂ©es royales de l'Ouest durant la RĂ©volution). Il fut le page du duc de Penthièvre.
  • François Jean, et son frère RenĂ©-François, fils de Louis-Marie-Jacques du Buat et de François de la Penaye : blessĂ©s lors dans les armĂ©es de CondĂ© et de l'Ouest (lutte anti-rĂ©volutionnaire), ils furent faits en 1845 capitaines et chevaliers de Saint-Louis. Leur frère cadet a Ă©tĂ© tuĂ© durant la Terreur[2].
  • Marie-Madeleine du Buat, Ă©migrĂ©e radiĂ©e (il y en a certainement eu beaucoup d'autres dans la famille), morte Ă  Mortagne en l'an III. Source : http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/pdf/sm/PV9ind1.pdf "Lors de la RĂ©volution Française, de très nombreuses personnes se retrouvent montrĂ©es du doigt comme Ă©tant la source de tous les maux du pays. Ils seraient environ 150 000 nobles, prĂŞtres ou roturiers, Ă  ĂŞtre considĂ©rĂ©s comme des traĂ®tres Ă  la Patrie et Ă  avoir fui le pays dès 1789 pour la Suisse, l’Angleterre, l’Allemagne, l’Italie, la Russie ou encore les colonies amĂ©ricaines. 32 000 sont inscrits comme Ă©migrĂ©s sur des listes et par consĂ©quent condamnĂ©s Ă  mort s’ils reviennent, et tous leurs biens sont saisis. Après la fin de la Terreur et du règne de Robespierre, la plupart des Ă©migrĂ©s sont autorisĂ©s Ă  rentrer chez eux. Ils vont alors demander Ă  ĂŞtre radiĂ©s de ces listes"[26].
  • Louis Charles Marie du Buat (05/06/1765), chevalier, seigneur de la Subrardière. Page de S. A. le Prince de CondĂ© en mai 1778, puis Lieutenant au rĂ©giment de Bourbon (infanterie) en 1782. Après avoir Ă©migrĂ© en 1790, il servit au rĂ©giment de la Châtre, puis dans les hussards autrichiens commandĂ©s par le Baron de Vincent, oĂą il obtint le grade de Capitaine et la dĂ©coration du MĂ©rite militaire (mĂ©daille d’or). RentrĂ© en France en 1802, il Ă©pousa Marie-RenĂ©e de Valleaux et eut un fils, Charles.
  • François-Marie Dubuat, particule et nom attachĂ© par sĂ©curitĂ© (1752-1807)[27]. Conseiller au prĂ©sidial de Meaux, il est dĂ©putĂ© supplĂ©ant du tiers Ă©tat aux États gĂ©nĂ©raux de 1789 pour le bailliage de Meaux, et fut admis Ă  siĂ©ger le 14 mai 1790.
  • SĂ©zille du Buat (Jean-Thomas), trĂ©sorier de France, Noyon, incarcĂ©rĂ© en 1784, durant la RĂ©volution, au château de Chantilly[28].
  • Jean (George) du Buat (fin du XVIIIe siècle), proche d'Armand Tuffin de La RouĂ«rie, membre de l'Association bretonne (comitĂ© de Saint-Malo). Fils de Jean, fils de Gilles III du Buat (tabellion, nĂ© en 1610), il avait des occupation commerciales Ă  Saint-Malo[2]. Il a pris part Ă  la conspiration du marquis de la Rouerie, annonciatrice des dĂ©buts de la Chouannerie[29]. Selon l'historien Donald Sutherland, « après la dĂ©fection du comitĂ© de Saint-Malo et la dĂ©couverte des conspirateurs, l’Association continua Ă  se dissoudre. PrĂ©sageant du dĂ©sastre, La RouĂ«rie transmit tous ses documents Ă  Jean du Buat[30]. » L’importance des documents confiĂ©s Ă  Jean du Buat montre la confiance qu’il lui accordait et leur proximitĂ© : pouvoir d’autoritĂ© reçu d’Artois, sa commission donnĂ©e par les Princes, sa correspondance avec Calonne, les listes des membres de l'Association. Il a ensuite fuit, ruinĂ©, en Angleterre avec d'autres aristocrates pour Ă©viter la guillotine.
  • Victor du Buat (XIXe siècle), le protĂ©gĂ© de Saint-Venant
  • Charles Armand Constant du Buat (1857-1930), Ec, marquis. Initialement changeur, il s'associa avec ses deux beaux-frères pour fonder la banque Lary frères & du Buat Ă  la suite de son mariage avec Caroline Anastasie Lary. Cette banque, par suite de mauvaises affaires et voulant rester honnĂŞte, a ruinĂ© la famille. Il se souvient que dans sa jeunesse il avait frĂ©quentĂ© NapolĂ©on lll et son fils Louis-NapolĂ©on par l'intermĂ©diaire de sa mère Anastasie Fauveau, mariĂ©e Ă  Charles du Buat et de sa grand-mère Louise Elisabeth Anastasie Rivière qui l'emmenait avec elles. Son nom a Ă©tĂ© relevĂ© par son arrière-petit-fils, Ă©vitant la disparition de la famille.

Alliances

De nombreux mariages ont été réalisés au fil des siècles.

Par ordre chronologique pour la branche des seigneurs de Tréhéru : Ducs de Normandie selon M. Boudin (historien), Familles de Feings (Fabinna, XIIIe siècle); des Près de Pratis (Colette, dame de Montcollin, XIVème) ; de Craon (Iolande, XIVe siècle) ; de Martigny (Catherine, 1452) ; du Chesnay (Madeleine, XVIe siècle); de la Tour (Marie, 1534); d'Aubray (Lucrèce, XVIème) ; de Grongneaux (Renée, XVIIème) ; Le Normand (Geneviève, XVIIème) ; du Chesnay (Marie, XVIIème) ; de Gogué (Barbe, XVIIème) ; du Bosc (Marie Catherine, XVIIIème); de Gastel (Marie-Françoise, XVIIIème); Langer (Marie Charlotte Joséphine, parents André-Charles de Gueffe et Louis-Barbe de Saint-Denis, issue d'un frère de Jeanne d'Arc - famille Le Cornu - selon Henri Le Court - preuves non trouvées, XVIIIème) ; Fauveau (Anastasie, XIXème) ; Lary (Caroline Anastasie, XIXème)[2].

Selon le Nobiliaire de Normandie : "de Rosmadec, de Coëtquen, de Montmorency, de Budes, de Sévigné, de Quatreveaux, de Madaillan en Bretagne, du Vergier, de Saint-Aignan, de Barillé, de Nepveu, de Mondamer, de Charnacé, de la Touche, de Baraton, du Bois-Joullain, de Mauvielle, de Bois-Hébert, de Champagné, de Birague, d’AUbert, de la Corbière de Blavet, du Mortier, Lenfant, de Valleaux, d’Anthenaise, de Perrien, de Chabot, de Tessé, d’Adde etc."[10].

Bibliographie

  • François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois (1699-1783). Dictionnaire de la noblesse : contenant les gĂ©nĂ©alogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, tome 3, 1863-1876, lire en ligne
  • Buat (du), Jean II. Armateur Ă  Saint-Malo Ă  la fin du XVIIIe siècle, travaux sur la gĂ©nĂ©alogie de la famille du Buat.
  • Buat (du), Kimberley. AgrĂ©gĂ©e de gĂ©ographie, professeur d'Histoire-GĂ©ographie.
  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables Ă  la fin du XIXe siècle, 1907, lire en ligne
  • Charles Robert (abbĂ©), Maison Du Buat... au Maine et en Anjou, 1886, lire en ligne
  • Halbert Odile, Travaux sur l'Ĺ“uvre de l'abbĂ© R. Charles'. Lien : http://www.odile-halbert.com/Famille/DuBuat_Charles.pdf
  • Le Court Henri, GĂ©nĂ©alogie des branches normandes et percheronnes de la maison Du Buat, seigneurs, barons, comtes et marquis Du Buat, dressĂ©e sur documents authentiques, 1885 (dĂ©pĂ´t 1900). https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5565109g.texteImage
  • AdhĂ©mar BarrĂ© de Saint-Venant, Notice sur Louis-Gabriel Du Buat-Nançay
  • AdhĂ©mar BarrĂ© de Saint-Venant, Notice sur la vie et les ouvrages de Pierre-Louis-Georges, comte Du Buat, colonel du gĂ©nie... auteur des "Principes d'hydraulique", 1866, Lien : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6348113g.texteImage
  • Toinon Pierre Louis, GĂ©nĂ©alogie de la famille du Buat, Lien : https://gw.geneanet.org/ptu

Notes et références

  1. Henry Le Court, Généalogie des branches normandes et percheronnes de la maison Du Buat, seigneurs, barons, comtes et marquis Du Buat, dressée sur documents authentiques, (lire en ligne)
  2. Adhémar-Jean-Claude Barré de Saint-Venant, Notice sur la vie et les ouvrages de Pierre-Louis-Georges, comte Du Buat, colonel du génie... auteur des "Principes d'hydraulique".., (lire en ligne).
  3. « Le Buat — Wikimanche », sur www.wikimanche.fr (consulté le )
  4. E. E. N. et Albert Dauzat, « Dictionnaire étymologique des noms de famille et prénoms de France », Books Abroad, vol. 26, no 1,‎ , p. 52 (ISSN 0006-7431, DOI 10.2307/40090776, lire en ligne, consulté le )
  5. Robert Favreau, Jean Michaud, Bernadette Mora et Edmond-René Labande, Pyrénées-Orientales, vol. 11, CNRS Editions, (lire en ligne)
  6. François Alexandre Aubert de La Chenaye Des Bois et Jacques Badier, Dictionnaire de la noblesse : contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, vol. 3, (lire en ligne)
  7. Robert Charles, La Maison Du Buat... au Maine et en Anjou, (lire en ligne)
  8. Michel Taillefer, « Les francs-maçons tarnais au XVIIIe siècle », dans Études sur la sociabilitĂ© Ă  Toulouse et dans le Midi toulousain de l’Ancien RĂ©gime Ă  la RĂ©volution, Presses universitaires du Midi, coll. « MĂ©ridiennes », (ISBN 978-2-8107-0929-8, lire en ligne), p. 179–189
  9. Adhémar Barré de Saint-Venant, Notice sur la vie et les ouvrages de Pierre-Louis-Georges, comte du Buat, colonel du génie... auteur des "Principes d'hydraulique", 1866, lire en ligne
  10. Nobiliaire de Normandie, publié par une société de généalogistes, avec le concours des principales familles nobles de la province, sous la direction de E. de Magny: 2 parties in 1 vol, Aug. Aubry, (lire en ligne)
  11. « The norman people and their existing descendants in the British Dominions and the United States of America », Notes and Queries, vol. s5-I, no 16,‎ , p. 319–319 (ISSN 1471-6941 et 0029-3970, DOI 10.1093/nq/s5-i.16.319b, lire en ligne, consulté le )
  12. Gabriel (1575?-1660) Auteur du texte Du Moulin, Histoire générale de Normandie, contenant les choses mémorables advenues depuis les premières courses des Normands païens, tant en France qu'aux autres pays... jusques à la réunion de la Normandie à la couronne de France, par M. Gabriel Du Moulin,..., (lire en ligne)
  13. « Généalogie de Robert du BUAT, BUATUM. ( La Maison du BUAT- 1030)(H). », sur Geneanet (consulté le )
  14. A. Borel d'Hauterive, « MUSÉE DE VERSAILLES: NOTICE SUR LES CINQ SALLES DES CROISADES ET SUR LES PERSONNAGES DONT LES NOMS ET LES ARMES Y FIGURENT », Annuaire historique pour l'année ..., vol. 9,‎ , p. 127–195 (ISSN 0399-1342, lire en ligne, consulté le )
  15. Georges DODEMAN, « LE BUAT Isigny le Buat », sur Histoire Isigny le Buat (consulté le )
  16. Société académique du Cotentin (archéologie, belles-lettres, sciences et beaux-arts) Coutances, Mémoires ..., (lire en ligne)
  17. Marc Antoine René de Voyer Argenson (marquis de Paulmy d') et Contaht d'Orville André Guillaume, Mélanges tirés d'une grade bibliothèque ...: De la lecture des livren françois, Moutard, (lire en ligne)
  18. « armorial des chevaliers français tombés à Azincourt », sur calameo.com (consulté le )
  19. Templars Commendary of Provins et Victor Carrière, Histoire et cartulaire des Templiers de Provins: avec une introduction sur les débuts du Temple en France, Laffitte Reprints, (lire en ligne)
  20. Félix Bourquelot, « Notice sur le cartulaire des Templiers de Provins (XIIe et XIIIe siècle). », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 19, no 1,‎ , p. 171–190 (DOI 10.3406/bec.1858.445569, lire en ligne, consulté le )
  21. Christophe Opoix, Histoire et description de Provins, Raynal, (lire en ligne)
  22. Catholic Church Pope (1316-1334 : John XXII), Jean XXII (1316-1334); Lettres communes analysées d'Après les registres dits d'Avignon et du Vatican, A. Fontemoing, (lire en ligne)
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