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Famille du Breil de Pontbriand

La famille du Breil de Pontbriand est une famille subsistante de la noblesse française, d'extraction chevaleresque, originaire de Bretagne. Sa filiation est suivie depuis 1399, et elle fut titrée comte en 1650[1].

Famille du Breil de Pontbriand
Image illustrative de l’article Famille du Breil de Pontbriand
Armes

Blasonnement D'azur à un lion d'argent armé, lampassé, et couronné de gueules
Devise Parcere subjectis et debellare superbos
Branches de Landal
de Rays
de Chalonge
de Pontbriand
de La Caunelaye
de Marzan
Pays ou province d’origine Bretagne
Demeures Château de Clivoy
Château de Landal
Château de la Haie-Besnou
Château de Crévy
Château des Vaults
Charges Ambassadeur
Président au parlement de Bretagne
SĂ©nateur
Maires
Conseiller général
Fonctions militaires Général
Fonctions ecclésiastiques Évêque de Québec
Preuves de noblesse
RĂ©formation de la noblesse 1668 Ă  Rennes
Autres Comte de Pontbriand (1650)
ANF-1938

Origines

Il a existé, dans les différentes parties de la Bretagne ainsi qu'en Anjou, plusieurs familles du Breil, dont certaines portaient des armoiries proches qui pourraient les laisser penser apparentées[2]. Il est difficile de savoir auxquelles d'entre elles on doit éventuellement rattacher différents personnages de ce nom trouvés en Bretagne au cours du Moyen Âge.

Guillaume du Breil aurait été sénéchal de Bretagne en 1122. Rodolphe du Breil est cité avec ses fils dans des chartes de l'abbaye de La Vieuville du XIIe siècle. Mathieu du Breil, chevalier, est cité dans une charte de la même abbaye de 1177. Son fils, Guillaume du Breil, figure dans diverses chartes (de 1227 à 1235) de l'abbaye de Saint du Bois avec la qualification de sénéchal de Penthièvre. Il aurait été du nombre des officiers de Pierre de Dreux, duc de Bretagne, qui, en 1233, pénétrèrent par force dans la ville de Dol et y brulèrent les portes et les fenêtres du palais épiscopal. Plus tard, en 1249, il se croisa avec Pierre de Dreux en réparation de ses sévices[2].

Histoire

La filiation de la famille du Breil est prouvée et suivie depuis Roland du Breil, seigneur de Chalonge, marié avant 1399 à Olive du Chastel[3]. La famille du Breil fut maintenue noble en 1668 à Rennes.

Cette famille a formé de nombreuses branches : de Landal, de Rays, de Chalonge, de Pontbriand, de La Caunelaye, de Marzan[4].

La famille du Breil a fourni dans ses diverses branches des officiers généraux, des sénéchaux de Rennes, des présidents et des conseillers au Parlement de Bretagne, des chambellans et des pages des ducs de Bretagne, des gentilshommes ordinaires de la Chambre des Rois de France, quatorze chevaliers de Saint-Michel depuis 1562, un évêque de Québec, des conseillers d'États, des ambassadeurs, des députés, des sénateurs, des conseillers généraux, des maires, etc.

Personnalités

Branche de Chalonge

Branche de Rays

Port-Breton

Le plus tristement cĂ©lèbre personnage de la famille du Breil est Charles Bonaventure du Breil de Rays (1832-1893). Il est l'organisateur d'une grande expĂ©dition, connue sous le nom de Colonie libre de Nouvelle-France, destinĂ©e Ă  coloniser la terre sauvage de Port-Breton en OcĂ©anie, se prĂ©tendant "Charles Ier, roi d'OcĂ©anie". Environ 3 000 colons, allĂ©chĂ©s par une habile publicitĂ©, y ont laissĂ© leur fortune et pour beaucoup leur vie. Cette aventure a fait l'objet du roman d'Alphonse Daudet intitulĂ© Port-Tarascon.

Branche des Ormeaux

Branche de Landal

  • Olivier du Breil (1752- ), seigneur de Landal, officier d'infanterie, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis. Il fut signataire de la Protestation de la noblesse de Bretagne de 1788.

Autres branches

  • Olivier du Breil, seigneur de La Villemanouel, compagnon de Jacques Cartier, il mourut en 1542 durant un de ses voyages.
  • François du Breil (dĂ©cĂ©dĂ© en 1576), mestre de camp d'infanterie, chevalier du Saint-Esprit et de Saint-Michel, gouverneur de Saint-LĂ´.
  • Jean du Breil, dit le capitaine La Touche, marĂ©chal de camp.
  • Julien du Breil (mariĂ© en 1551), chevalier de Saint-Michel.

Branche du Breil de Pontbriand

  • Jean du Breil, seigneur de Pontbriand et du Pin, commissaire du ban et de l'arrière-ban de la noblesse du diocèse de Saint-Malo en 1587, puis marĂ©chal de camp, assiĂ©gĂ© pendant 21 jours par les ligueurs en 1590 dans son château de Pontbriand, paroisse de Pleurtuit.
  • RenĂ© du Breil (1575-1664), seigneur de Pontbriand en Pleurtuit (Ille-et-Vilaine), capitaine gĂ©nĂ©ral garde-cĂ´te de la capitainerie de Pontbriand, homme d'armes de la compagnie du duc de VendĂ´me, gouverneur de Bretagne, en 1611. Il est chevalier de l'Ordre de Saint-Michel en 1635 et crĂ©Ă© comte de Pontbriand en [5].
  • Tanneguy du Breil (1612-1667), comte de Pontbriand, capitaine au rĂ©giment Royal-vaisseaux en 1632, capitaine d'une compagnie de cent hommes de pied, sous le duc d'Epernon, en 1636. Il prend part au combat naval livrĂ© contre les Espagnols, devant GĂŞnes. En 1642, il est capitaine gĂ©nĂ©ral garde-cĂ´te de la capitainerie de Pontbriand. En 1654, il arme deux frĂ©gates Ă  ses frais, pour le service du roi. Il est nommĂ© chevalier de Saint-Michel en 1640. Il est nommĂ© en fin de carrière, maitre d'hĂ´tel du roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, conseiller d'État, puis grand PrĂ©vĂ´t de Bretagne en 1658.
Toussaint du Breil de Pontbriand (1840), Saint-Lormel, manoir de la Ville-Robert.

Situation contemporaine

La famille du Breil de Pontbriand a été admise à l'ANF en 1938[6]. Elle comptait 91 porteurs masculins vivants en 2007 selon Régis Valette[1], ce qui la place parmi les familles subsistantes les plus nombreuses de la noblesse française.

Elle compte aujourd'hui plusieurs officiers dans l'armée française, dont deux généraux : François-Xavier du Breil de Pontbriand et Guillaume du Breil de Pontbriand.

Alliances

Les principales alliances de la famille du Breil de Pontbriand sont : de Guemedeuc, Bernard de Monterfil, de Saint-Gilles, du Plessis de Grenédan (1769), Picquet du Boisguy, de Bonchamps, de Seré, Guillotou de Kerever, de La Forest de Lesnouën (1835), Le Mintier de Léhélec (1899), de Poulpiquet du Halgouët (1905), Collin de La Bellière, de Moncuit de Boiscuillé, Chicoyneau de Lavalette du Coëtlosquet (1923), de Quatrebarbes (1946), de Noblet d'Anglure, Bazin de Jessey (1973), de Bauffremont (1998), de Marin de Montmarin, etc.

Seigneuries

La famille du Breil a possédé de nombreuses seigneuries, parmi lesquelles : Le Bois de La Roche, Binio, Chalonge, Rays (érigée en comté par lettres patentes de 1680), Villebonne, La Villemanouel, La Caunelaye, Landal, Pontbriand (érigée en châtellenie en 1598, puis en comté en 1650), Marzan, Les Ormeaux (érigée en baronnie en 1575), La Puselinais, Plumaugat, Ville-Julienne, Le Pinet, Gouillon, Saint-Buc, etc.[2].

Armes du Breil de Pontbriand
Différences entre dessin et blasonnement : le lion n'est pas couronné. .

Armoiries

  • Armes : ÉcartelĂ© : aux 1 et 4, d'azur Ă  un lion d'argent armĂ©, lampassĂ©, et couronnĂ© de gueules (qui est du Breil) ; aux 2 et 3, d'azur Ă  un pont de trois arches d'argent maçonnĂ© de sable (qui est de Pontbriand)[2]
  • Supports : deux aigles
  • Cimier : une tĂŞte d'aigle
  • Devise principale : Parcere subjectis et debellare superbos
  • Autre devise : Spes Mea Deus

Notes et références

  1. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, éd. Robert Laffont, 2007, p.51
  2. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles française anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle (lire en ligne)
  3. Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, vol. 2
  4. Guy Le Borgne, Armorial de Bretagne, chez Pierre Garnier, Rennes, 1681, p.33 « DU BREIL, Seigneurs de Raix Mallerie prez Dinan, C. Plesseix de raix et Plesseix-Balisson, Chalonge-Treveron, Ponbriand, La Gaudinaye & autres, d'azur au lion d'argent : cette famille a produit tant en France qu'en cette Province plusieurs grands et insignes personnages de valeur et de grand scavoir, ainsi qu'il conste par leur Généalogie amplement décrite en l'Histoire Généalogique du Père du Paz »
  5. Henri Frotier de La Messelière, Filiations bretonnes, Prudhomme, Saint-Brieuc, 1912, tome I, p.384-402.
  6. Annuaire de l'ANF, Albédia, Aurillac, 2017, p 30

Voir aussi

Articles connexes

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