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Famille de Ribeaupierre

La famille de Ribeaupierre (en allemand : von Rappoltstein) était une famille de la noblesse féodale d'Alsace. Sa filiation remonte à Egenolphe d'Urslingen (en allemand : Egenolf von Urslingen), qui vers 1162 reçut de l'évêque de Bâle la seigneurie de Ribeaupierre à Ribeauvillé dont les descendants prendront le nom. Certaines sources semblent indiquer que cette famille s'est éteinte en 1673[1], mais on en trouve des traces dans l'histoire après qu'elle a fui pour la Suisse[2].

Famille de Ribeaupierre
Image illustrative de l’article Famille de Ribeaupierre
Armes de la famille de Ribeaupierre

Blasonnement D'argent Ă  trois Ă©cussons de gueules
Période XIe – XVIIe siècle
Pays ou province d’origine Alsace
Fiefs tenus Ribeaupierre
Demeures Ribeaupierre, Saint-Ulrich, Girsberg.

Histoire

Origine

Il existait une première famille de seigneurs de Ribeaupierre qui s'éteignit en 1162. À l'extinction de cette famille, l'évêque de Bâle donna la seigneurie de Ribeaupierre à Egenolphe d'Urslingen, ministériel de l'empereur Frédéric Barberousse. Il sera le fondateur de la seconde famille du nom de Ribeaupierre (von Rappoltstein en allemand) [3].

La famille de Ribeaupierre, pour certains, s'éteignit au XVIIe siècle dans les maisons des comtes de Waldeck et des comtes palatins de Birkenfeld[4], mais il semblerait d'une branche de la famille ait survécu d'abord en Suisse, pour repartir vers la France et la Russie[5].

Le dernier du nom fut le comte Jean-Jacques de Ribeaupierre mort sans postérité masculine en 1673[6].

On trouve une généalogie de la famille de Ribeaupierre dans les Mémoires de la Société d'Archéologie Lorraine et du Musée Historique Lorrain[7].

Principales personnalités

  • Egenolphe d'Urslingen[3]. Fondateur de la lignĂ©e dont les descendants prirent le nom de Ribeaupierre. Une lĂ©gende lui prĂŞte une ascendance italienne : il descendrait d'un nommĂ© Ursini de Spolète, qui vĂ©cut au VIIIe siècle.
  • Egenolphe II de Ribeaupierre, fils du prĂ©cĂ©dent, constructeur du château de Saint-Ulrich. Chevalier croisĂ©, d’après l’archiviste J.J. Luck, il prit probablement part Ă  la quatrième croisade. Ă€ son retour des croisades il fit construire une chapelle Ă  Dusenbach et y dĂ©posa une statue de la Vierge, enlevĂ©e en 1204 au siège de Constantinople[8].
  • Anselme II de Ribeaupierre, Il prit le parti d'Albert d'Autriche contre l'empereur Adolphe de Nassau et alla concourir en 1293 Ă  la dĂ©fense de Colmar contre l’empereur Ă©lu. Fait prisonnier, ses biens furent saisis et il fut Ă©crouĂ© au château d'Achalm en Souabe dont il ne sortit qu'en 1296. Il entra alors en possession de Guemar et fit rĂ©tablir en 1298 le château qui fut brĂ»lĂ© la mĂŞme annĂ©e[9]. Lors de sa captivitĂ© il avait promis de construire une chapelle Ă  Dusenbach en cas de dĂ©livrance. Il exauça ce vĹ“u et devint aussi l’un des principaux bienfaiteurs de Saint-Jean d'Unterlinden Ă  Colmar. S’étant rĂ©conciliĂ© avec les Habsbourg il reçoit le château du Koenigsbourg, puis en 1314 le village d’Heiteren. Il meurt vers 1314.
  • Henri II de Ribeaupierre[10], , frère du prĂ©cĂ©dent. Il Ă©tait en contestation pour l’hĂ©ritage paternel, quand son frère Anselme l’expulsa de RibeauvillĂ©, ce qui le poussa Ă  se ranger du cĂ´tĂ© de l’empereur et de lui prĂŞter main-forte pour reprendre la ville de Colmar dont son aĂ®nĂ© Ă©tait l’un des dĂ©fenseurs en 1293. Il reçut de l’empereur une partie des terres confisquĂ©es Ă  son frère. Il fonda en 1297, le couvent des Augustins de RibeauvillĂ©[11]. Il mourut en 1313.
  • Sophie de Ribeaupierre, Abbesse d'Andlau[12]
  • Jean IV de Ribeaupierre, il embrassa la cause de Louis de Bavière contre FrĂ©dĂ©ric le Bel dans leur rivalitĂ© pour la couronne impĂ©riale. Son fils ayant Ă©tĂ© l'auteur du pillage des abbayes de Senones et de Moyenmoutier et de la mort d'un l'abbĂ©, le duc de Lorraine donna ordre de le ramener mort ou vif. Jean de Ribeaupierre se jeta alors au pied du duc pour obtenir le pardon pour son fils, le duc touchĂ© rĂ©voqua la sentence de mort et condamna Jean Ă  faire amende honorable, tĂŞte nue, en chemise et une torche Ă  la main, Ă  donner Ă  l’abbaye dix soudĂ©es de terre et Ă  faire un pèlerinage Ă  Saint-Thomas de CantorbĂ©ry. Il mourut en 1373.
  • Brunon de Ribeaupierre[13], nĂ© au château de Girsberg vers 1348. Il accompagna le duc de Bourgogne Ă  Paris et prit du service dans l’armĂ©e prĂŞte Ă  envahir l’Angleterre. De retour en Alsace, Brunon fit prisonnier un chevalier anglais nommĂ© Harleston qu'il emprisonna dans le château du Haut-Rappoltstein. Le captif accepta de payer une rançon mais Brunon ne relâcha pas son prisonnier. Le roi d’Angleterre Richard II s’interposa et adressa des lettres Ă  la ville de Strasbourg, au pape et Ă  l’empereur. Rien n’y fit. Strasbourg ayant Ă©tĂ© sommĂ© en 1389, de se prĂ©senter devant le conseil aulique et ayant Ă©tĂ© mis au ban de l’empire, Brunon, effrayĂ©, mit son captif en libertĂ© mais en se vengeant sur les Strasbourgeois en reprenant la ville de RibeauvillĂ©, qu’il leur avait engagĂ©e pour dettes et entra dans une ligue secrète contre la puissante citĂ©. En , Brunon emprisonne des Juifs soupçonnĂ©s d’avoir empoisonnĂ© un puits dans la rĂ©gion. En , le prĂ©fet impĂ©rial lança une campagne contre Strasbourg, « ce nid rĂ©publicain de bourgeois insolents ». Brunon se rangea sous sa bannière. Eckbolsheim et Hausbergen furent livrĂ©s aux flammes. Des pourparlers furent entamĂ©s Ă  Eschau. Brunon demanda 20 000 florins de dommages, le prĂ©fet impĂ©rial en demanda 100 000. De nouvelles confĂ©rences, ouvertes Ă  Nuremberg, aboutirent Ă  une convention, le et le ban de l’empire fut levĂ©. Les Strasbourgeois s’attaquèrent ensuite Ă  Brunon qui ne dut son salut qu’à l’intervention du duc LĂ©opold III. Par un rescrit impĂ©rial du , Wesceleslas mit un terme au long et interminable litige entre les belligĂ©rants, et les partis furent renvoyĂ©s devant l’archevĂŞque de Mayence. CriblĂ© de dettes - il Ă©tait dĂ©biteur de 90 000 florins - Brunon allait subir une prise de corps, quand il mourut la mĂŞme annĂ©e, le au château du Haut-Ribeaupierre.
  • Maximin de Ribeaupierre[14], fils du prĂ©cĂ©dent. Échanson de la cour du duc de Bourgogne en 1399. Le duc d’Autriche lui confia en 1406 l’administration des provinces antĂ©rieures de l’Autriche. L’empereur Sigismond le nomma landvogt d’Alsace. C’est en cette qualitĂ© qu’il reprĂ©senta le duc d'Autriche au concile de Constance. En 1421 il alla avec le contingent de troupes alsaciennes en BohĂŞme. Lorsque s’ouvrit le concile de Bâle, il fut nommĂ© par Sigismond avoyer de la haute assemblĂ©e avec pouvoirs illimitĂ©s. Une querelle Ă©tant survenue en 1422, entre Guillaume de Girsberg un autre seigneur alsacien et Maximin, celui-ci attaqua son voisin, s’empara du manoir et tua le seigneur de Girberg, ce qui permit aux Ribeaupierre de reprendre le château de Stein qui leur avait Ă©tĂ© confisquĂ© en 1303[15]. Il dĂ©cĂ©da Ă  RibeauvillĂ© en 1456 et fut enterrĂ© dans l’église de l’hĂ´pital. Par suite de ces guerres, il s’était tellement endettĂ©, qu’à sa mort, il Ă©tait dĂ©crĂ©tĂ© de prise de corps, comme l’avait Ă©tĂ© son père, et il laissa un passif de 73 000 fl.
  • Guillaume Ier de Ribeaupierre[16], fils du prĂ©cĂ©dent. Il fut placĂ© par les Archiducs, en 1476 Ă  la tĂŞte de l’administration des possessions autrichiennes sur le Rhin. Il obtint en 1481 de l’empereur FrĂ©dĂ©ric III, le droit de chasse pour toute l’Alsace. En 1465, Guillaume entra, avec un contingent de deux cents hommes d’armes, dans la ligue contre le roi de France, Louis XI. Il ne prit aucune part active, comme prĂ©fet d’Alsace, aux dĂ©mĂŞlĂ©s qui surgirent après cette Ă©poque, entre les Suisses, les villes libres de province, le duc de Lorraine et l’Empire, pour repousser les attaques de Charles le TĂ©mĂ©raire. Il eut l’honneur de tenir sur les fonts de baptĂŞme Anne, fille du duc RenĂ©. En 1496, il accompagna l’empereur Maximilien Ier, Ă  son couronnement Ă  Rome. Il mourut en 1507.
  • Maximin II de Ribeaupierre[17], Chambellan de Charles le TĂ©mĂ©raire, qu’il combattit plus tard en amenant 500 chevaux au duc de Lorraine. Il se signala Ă  la bataille de Nancy en 1477. Il fit des voyages de dĂ©votion Ă  Saint-Jacques-de-Compostelle et Ă  Rome, et se rendit en 1483 en Terre Sainte sur le tombeau du Christ. Ă€ son retour en Alsace, il fit construire Ă  Dusenbach des chapelles qui furent visitĂ©es par de nombreux fidèles. Il constitua des revenus considĂ©rables aux diffĂ©rentes chapelles et les fit desservir par deux prĂŞtres rĂ©sidents, auxquels il adjoignit deux frères assistants. Il mourut le , âgĂ© de 80 ans, sans postĂ©ritĂ©, n’ayant pas Ă©tĂ© mariĂ©.
  • Guillaume II de Ribeaupierre[18], fils de Guillaume Ier, nĂ© Ă  RibeauvillĂ© en 1464. ConsidĂ©rĂ© comme un des plus redoutables mais aussi comme un des plus sĂ©vères capitaines de l'Ă©poque[19], il obtint la faveur des empereurs Maximilien Ier, Charles Quint et Ferdinand, qu’il reprĂ©senta plusieurs fois dans les diètes de l’Empire, notamment Ă  Worms (1521) et Ă  Augsbourg (1530). Maximilien qui le qualifiait du titre de « très cher cousin », l’éleva Ă  la dignitĂ© de conseiller intime et de marĂ©chal de sa cour, lui confia le port de la bannière de l’Empire et le fit chevalier de la Toison d'or. Guillaume donna des preuves de grandes connaissances militaires au siège de Padoue en 1509. Plus tard, il est nommĂ© landvogt d’Alsace, et reçoit de l’empereur Charles Quint, en rĂ©compense de sa bravoure, l’éperon d’or de la chevalerie. Guillaume II suivit l’empereur en Italie dans sa campagne contre les VĂ©nitiens. Au siège de Mantoue en 1517, il monta le premier sur la brèche. Il resta fidèle Ă  la religion catholique. Il se couvrit de gloire dans plusieurs campagnes contre les Turcs en Hongrie. Il mourut en 1547, Ă  l’âge de 83 ans. Il n'eut pas d'enfants de son mariage en 1490 avec Marguerite de Deux-Ponts.
  • Egenolphe III de Ribeaupierre[20], nĂ© Ă  RibeauvillĂ© en 1527, il succĂ©da Ă  peine âgĂ© de vingt ans Ă  son grand-père Guillaume II, dans les nombreuses seigneuries appartenant Ă  sa famille. Il perdit de bonne heure son père Ulric IX et sa mère Anne-Alexandrine de Furstenberg l'orienta vers le luthĂ©ranisme. Il commença Ă  Ă©tablir des ministres Ă©vangĂ©liques dans quelques-uns de ses villages. Il fit ensuite rĂ©former Sainte-Marie-aux-Mines, ce qui lui valut une rĂ©primande de l’empereur par lettres datĂ©es de Prague du . « Nous apprenons, y Ă©tait-il dit, par la chambre d’Ensisheim et par notre bailli, le comte Philippe d’Eberstein que tu permets Ă  des gens de diffĂ©rentes sectes, tels qu’anabaptistes, calvinistes, etc. de sĂ©journer dans des pays soumis Ă  notre souveraine autoritĂ©. …Nous savons aussi que tu as osĂ© rĂ©former dans diverses Ă©glises, contrairement Ă  la foi que tu nous dois et aux dispositions de la confession d’Augsbourg… Nous t’ordonnons en consĂ©quence, si tu veux Ă©viter une mesure plus sĂ©vère d’abolir les sectes et les prĂ©dicants, et de remettre toutes choses sur l’ancien pied. » . Ă€ la suite de cette lettre, Egenolphe rĂ©tablit les fonts baptismaux et le tabernacle. L’empereur et la rĂ©gence s’étant dĂ©clarĂ©s satisfaits, il cessa de mĂ©nager les apparences et fonda une paroisse protestante dans la chapelle de la cour. Cependant, ses efforts pour pousser ses sujets Ă  l’adoption de la RĂ©forme avortèrent presque tous, Ă©tant obligĂ© de garder toujours certains mĂ©nagements vis-Ă -vis du chef de l’Empire[21]. Il mourut en 1585. D’après un sceau de 1567, ses armes Ă©taient : Ă©cartelĂ© : au Ier et 4e d’argent Ă  trois tĂŞtes d’aigles arrachĂ©es de sable, couronnĂ©es et becquetĂ©es d’or ; aux 2e et 3e de sable Ă  un lion d’or couronnĂ© de mĂŞme, lampassĂ© et armĂ© de gueules ; sur le tout d’argent Ă  trois Ă©cussons de gueules, avec la lĂ©gende : S. Egenolph, Herr von Rappolstein, Hohennack und Geroldseck.
  • Eberhard de Ribeaupierre[22], nĂ© en 1570, il avait quinze ans Ă  la mort de son père. PlacĂ© sous tutelle de son oncle maternel, le comte d’Erbach et du comte de Furstenberg, il fit ses premières Ă©tudes Ă  Strasbourg et frĂ©quenta plus tard l’universitĂ© de Tubingue. L’archiduc Ferdinand fit enjoindre par la rĂ©gence d’Ensisheim au Landrichter de Sainte-Marie-aux-Mines de suspendre le service Ă©vangĂ©lique et de fermer les deux Ă©glises d’Auf-der-Matten et d’EchĂ©ry. Eberhard fit rouvrir les Ă©glises Ă©vangĂ©liques et calvinistes de Sainte-Marie-aux-Mines et accorda une Ă©gale protection aux deux confessions dissidentes. Pendant de longues annĂ©es, il fut l’homme de confiance des Habsbourg en Alsace. Dans les annĂ©es 1599 et 1601, il remplit des missions diplomatiques auprès de plusieurs princes de l’Empire au nom de Rodolphe II et en 1604 l’archiduc Maximilien le charge d’apaiser les troubles qui avaient Ă©clatĂ© dans le Haut-Rhin. Cependant ayant essayĂ©, en 1613 de loger contrairement Ă  la dĂ©fense du sĂ©nat un protestant dans une maison lui appartenant Kaysersberg, le magistrat de cette ville obtint de l’empereur Mathias des lettres qui firent Ă©chouer les prĂ©tentions du comte. En 1619 il fut dĂ©putĂ© en ambassade par Ferdinand II auprès de la ville de Strasbourg et il se rendit, en 1625 avec le mĂŞme titre, Ă  la cour de Lorraine. Comme soldat, il s’était distinguĂ© dans la guerre des Pays-Bas dans les armĂ©es impĂ©riales et avait vaillamment combattu contre les Turcs. Il mourut le .
  • Jean-Jacques de Ribeaupierre[22], fils de Eberhard, nĂ© Ă  RibeauvillĂ© en 1598, il reçut une Ă©ducation très poussĂ©e. Pour ses Ă©tudes et ses voyages, la ville de RibeauvillĂ© lui octroya une subside extraordinaire en 1614, renouvelĂ© pour trois ans en 1617 et pour cinq ans en 1620. Pendant la guerre de Trente Ans, le roi Louis XIII, par lettres patentes du , prit RibeauvillĂ© sous sa protection, ordonna Ă  tous gouverneurs et chefs de troupes français et Ă©trangers de tout grade de traiter favorablement le sieur de Ribeaupierre, dĂ©fendit très expressĂ©ment de faire loger aucune troupe dans cette ville ou d’y prendre ou enlever n’importe quoi. Personnage bien vu en cour, Jean-Jacques fut de mĂŞme en faveur auprès de Louis XIV. Estimant que l’Allemagne Ă©tait hors d’état de protĂ©ger l’Alsace contre l’envahissement et la conquĂŞte du roi Louis XIV, il fut l’un des premiers nobles de la province Ă  se soumettre Ă  la suzerainetĂ© de la France. Il en avait Ă©tĂ© rĂ©compensĂ© par de nombreuses faveurs et par des privilèges dont il s’est empressĂ© de faire profiter ses sujets protestants. De lĂ  rĂ©sulta pour eux une position favorable Ă  celle des autres habitants de l’Alsace. Jean Jacques Ă©pousa Anne-Claude, fille d'Otton-Louis comte palatin du Rhin, dont il eut plusieurs enfants qui moururent dans leur enfance, Ă  l’exception de deux filles : Anne-DorothĂ©e morte cĂ©libataire en 1725, et Catherine-Agathe morte en 1683 qui Ă©pousa en 1667 Christian II de Birkenfeld-Bischweiler comte palatin de Deux-Ponts-Birkenfeld[23] - [4]. Après cinq siècles d’existence, la lignĂ©e des Ribeaupierre s’éteignit avec son dĂ©cès le , en son château de RibeauvillĂ©, Ă  l’âge de 75 ans. Le , Louis XIV, se rendant Ă  Brisach, s’arrĂŞta Ă  RibeauvillĂ© et y passa la nuit au château oĂą le corps du comte dĂ©funt se trouvait encore[24].

Après le décès de Jean-Jacques de Ribeaupierre en 1673, sa fille Catherine-Agathe apporta à son époux Christian II de Birkenfeld, comte palatin et duc des Deux-Ponts, la suzeraineté sur le domaine des Ribeaupierre avec l'accord de Louis XIV.

Châteaux

Il subsiste en Alsace à Ribeauvillé trois châteaux en ruine ayant appartenu aux Ribeaupierre :

  • Le château du Haut-Ribeaupierre. Ce château appartient d’abord Ă  l’évĂŞchĂ© de Bâle, puis il passe aux Ribeaupierre Ă  partir du XIIIe siècle. Après la guerre de trente ans le château tombera progressivement en ruine.
  • Le château de Grand-Ribeaupierre. DonnĂ© en fief Ă  Egenolphe d’Urslingen, il fut habitĂ© par les seigneurs de Ribeaupierre jusqu'au XVe siècle
  • Le château du Girsberg. PossĂ©dĂ© par la famille de Ribeaupierre au XVe siècle, il est abandonnĂ© au XVIe siècle et tomba alors en ruine.
  • Vue partielle du mur d’enceinte du Haut-Ribeaupierre cernĂ© par la vĂ©gĂ©tation
    Vue partielle du mur d’enceinte du Haut-Ribeaupierre cerné par la végétation
  • Château de Grand-Ribeaupierre vue depuis le Girsberg
    Château de Grand-Ribeaupierre vue depuis le Girsberg
  • Le château ruinĂ© du Girsberg et le village de RibeauvillĂ©
    Le château ruiné du Girsberg et le village de Ribeauvillé

Armes

"D'argent Ă  trois Ă©cussons de gueules."

Notes et références

  1. Intermédiaire des Chercheurs et curieux, Volumes 10 à 11, 1878, page 723
  2. Dubois, Fréd.-Th., Lettres de noblesse et lettres d'armoiries concédées à des Vaudois, Archives héraldiques suisses (lire en ligne)
  3. Actes du Congrès national des sociétés savantes, archéologie militaire Bibliothèque nationale, 1978, page 71
  4. Frédéric Piton "Promenades en Alsace : monographies historiques, archéologiques et statistiques : Ribeauvillé et ses environs", 1856, page 53.
  5. Société d'Archéologie Lorraine, Mémoires de la Société d'Archéologie Lorraine et du Musée Historique Lorrain, na, (lire en ligne)
  6. Intermédiaire des Chercheurs et curieux, Volumes 10 à 11, 1878, page 723
  7. Mémoires de la Société d'Archéologie Lorraine et du Musée Historique Lorrain, volume 23, 1873, page 317 : Généalogie de la famille de Ribaupierre.
  8. "Revue de l'art chrétien" 1893, page 268.
  9. Philippe André Grandidier, François Walter "Vues pittoresques de l'Alsace", Librairie Académique, 1785, page 76
  10. Mémoires de la Société d'Archéologie Lorraine et du Musée Historique Lorrain, volume 23, 1873, page 318 à 319.
  11. Théodore-François-Xavier Hunkler "Histoire des Saints d'Alsace"1837, page 109.
  12. Alfred Baudrillart: Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques], Bd. 2. Alcaini-Aneurin, Paris 1914, col. 1575.
  13. Mémoires de la Société d'Archéologie Lorraine et du Musée Historique Lorrain, volume 23, 1873, page 320 à 321.
  14. Mémoires de la Société d'Archéologie Lorraine et du Musée Historique Lorrain, volume 23, 1873, page 322 à 323.
  15. Jacques Baquol, L'Alsace ancienne et moderne, 1849, page 255
  16. Mémoires de la Société d'Archéologie Lorraine et du Musée Historique Lorrain, volume 23, 1873, page 324.
  17. Mémoires de la Société d'Archéologie Lorraine et du Musée Historique Lorrain, volume 23, 1873, page 325.
  18. Mémoires de la Société d'Archéologie Lorraine et du Musée Historique Lorrain, volume 23, 1873, page 327.
  19. "Revue d'Alsace" 1834 page 340
  20. Mémoires de la Société d'Archéologie Lorraine et du Musée Historique Lorrain, volume 23, 1873, page 327 à 328.
  21. Philippe André Grandidier "Nouvelles œuvres inédites de Grandidier" H. Hüffel, 1897, page 285.
  22. Mémoires de la Société d'Archéologie Lorraine et du Musée Historique Lorrain, volume 23, 1873, page 328.
  23. Jacques Baquol L'Alsace ancienne et moderne, 1849, page 255.
  24. MĂ©moires de Mademoiselle de Montpensier, Ă©dit, Paris, 1858 in-12, IV, 340,

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

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