Eugène Mittelhauser
Eugène Désiré Antoine Mittelhausser, né le , décédé le est un général français, chef d'état-major de l'armée tchécoslovaque en 1920.
Eugène Désiré Antoine Mittelhausser | ||
Naissance | Tourcoing |
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Décès | 5e arrondissement de Paris |
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Origine | France | |
Allégeance | France Tchécoslovaquie |
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Grade | Général | |
Années de service | 1894 – 1940 | |
Commandement | 60e régiment d'infanterie 36e division d'infanterie chef de la mission militaire française en Tchécoslovaquie 1e D.I 29e D.I la XXe région militaire chef de la mission militaire française en Pologne chef de la mission militaire française aux Pays-Bas le théâtre d'opération d'Orient |
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Conflits | Première Guerre mondiale contre la République des conseils de Hongrie Seconde Guerre mondiale |
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Faits d'armes | bataille de Verdun | |
Distinctions |
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Autres fonctions | chef de l'état-major des forces tchécoslovaques | |
Jeunesse
Fils de Valentin, commissaire spécial et de Hortense Dehourne, il nait à Tourcoing le , fait des études à Lille puis il devient officier en 1894 après son diplôme de l'école de Saint-Cyr. Il fait une partie de sa carrière en Afrique du Nord parmi les Tirailleurs algériens, fait la campagne du Maroc.
Il fait partie de la mission française au Mexique lors de la Révolution mexicaine en 1910.
Première Guerre mondiale
Eugène Mittelhausser sert au 3e régiment de tirailleurs algériens puis comme commandant du 60e RI avec lequel il reçoit une grave blessure en septembre 1915 en Champagne qui le maintient éloigné du front pendant des mois. En mai 1917, il devient colonel commandant la 1re brigade d'infanterie marocaine pendant la bataille de Verdun. En avril 1918, il prend le commandement de la 36e DI. Il est blessé cinq fois pendant la guerre. En novembre 1918, après l'armistice, il est nommé à la tête de la 20e brigade d'infanterie.
Tchécoslovaquie
Après la fin de la Première Guerre mondiale, Eugène Mittelhausser est nommé chef d'état-major du général Pellé dans la mission française en Tchécoslovaquie ; il le remplace comme chef de la mission française et chef d'état-major de l'armée tchécoslovaque[2] le .
À ce poste, il participe à la tête des troupes tchécoslovaques conjointement aux troupes franco-roumaines de Berthelot et aux troupes franco-serbes de Franchet d'Espèrey entre mai et juillet 1919 à une lutte contre la République des conseils de Hongrie. C'est à cette occasion qu'il est fait commandeur de la Légion d'honneur.
Retour en France
En 1925, il est rappelé en France pour commander la 1re D.I puis la 29e D.I. Il est admis au Haut conseil de guerre le 17 septembre 1931 et fait grand-croix de la Légion d'honneur par le président de la République Albert Lebrun le 14 juillet 1937.
Seconde Guerre mondiale
Le , le général Mittelhausser est nommé, en remplacement du général Maxime Weygand, commandant du T.O.M.O (théâtre d'opération de la Méditerranée orientale) comprenant les forces françaises stationnées au Liban et en Syrie sous mandat français, le théâtre balkanique et collabore avec les forces du général Archibald Wavell. Les troupes françaises sont alors positionnées autour du canal de Suez et sur l'île de Chypre. Lors de l'armistice, il règle le retrait des troupes françaises qui pour les rapatrier et les concentrer sur le Liban et la Syrie. Il gère aussi le retour des brigades tchèques et polonaises combattant dans les Carpates ; la chose réglée, le théâtre d'opération est dissous et le général rentre en métropole en juillet 1940. Il sera l'un des plus fervents admirateurs de Philippe Pétain et témoignera lors du procès de Riom contre les ministres accusés de la défaite de 1940 en chargeant la République qu'il exécrait et en déchargeant l'armée de ses responsabilités.
Il décéda le dans le 5e arrondissement de Paris.
Distinctions
Hommages
Des rues portent son nom comme Ă Lauterbourg[3].