Accueil🇫🇷Chercher

Esplanade Charles-de-Gaulle (Montpellier)

L’esplanade Charles-de-Gaulle ou esplanade de la Comédie est une place située dans le centre-ville de Montpellier. Elle voisine avec la place de la Comédie dont elle forme le prolongement.

Esplanade Charles-de-Gaulle
Image illustrative de l’article Esplanade Charles-de-Gaulle (Montpellier)
Situation
CoordonnĂ©es 43° 36′ 41″ nord, 3° 52′ 52″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
Ville Montpellier
Début Place de la Comédie
Fin Palais des congrès du Corum
Morphologie
Type esplanade
GĂ©olocalisation sur la carte : Montpellier
(Voir situation sur carte : Montpellier)
Esplanade Charles-de-Gaulle
GĂ©olocalisation sur la carte : HĂ©rault
(Voir situation sur carte : HĂ©rault)
Esplanade Charles-de-Gaulle
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Esplanade Charles-de-Gaulle

Origine du nom

Cet espace porte le nom de l'ancien président de la République française Charles de Gaulle (1890-1970).

Historique

L'histoire de l'esplanade est liée aux remparts de la ville. C'est après le siège de la ville, en 1622, où Louis XIII a ordonné au duc de Montmorency de canonner la rébellion protestante[1], qu'une première partie de la commune clôture ou des remparts est détruite afin de pouvoir tenir la ville sous le feu des pièces d'artilleries situées sur la citadelle[2].

Encore partiellement visible de nos jours, la géographie des lieux de l'époque est composée par un bastion nord, dit « bastion du Roy », installé à proximité du Corum actuel, était relié par un mur à la Porte du Pila Saint Gély et le bastion sud, dit « bastion de la Reyne », situé à proximité du « monument aux morts de toutes les guerres », était relié par un fossé large et profond à la Porte de Lattes[2], située a proximité de la station de tramway de la place de la Comédie actuelle. Les murs de la commune clôture ont été abattus et le fossé comblé, en 1679, donnant naissance à un chemin carrossable[2]. Ce dernier est utilisé comme terrain militaire qui servait pour les manœuvres des soldats basés dans la place forte voisine, la citadelle, devenue l'actuel lycée Joffre.

En 1723[3] et l'année suivante, le duc de Roquelaure, lieutenant du roi en Languedoc, fait nettoyer le terrain sauvage et y fait aménager une promenade[4] - [5]. Cette dernière s'étend entre la citadelle et la ville[3]. Les travaux sont conduits par l'ingénieur Dominique de Sénès[6]. Elle est baptisée la Roquelaure en honneur de son créateur[4] - [5]. Elle est complétée par le « Champ de Mars » en 1793[3]. Une colonne de la Liberté est érigée de 1791 à 1814.

En 1844 avec l'émergence des chemins de fer de l'Hérault reliant Montpellier à Nîmes, le creusement d'une tranchée est réalisé au pied des bastions ouest de la citadelle et le « Champ de Mars »[3].

Le jardin du Champ-de-Mars est vendu par l'armée à la Ville et transformé en esplanade en 1900. On y a aménagé des bassins, de nombreuses statues et un monument aux morts qui, à l'origine, était situé près de l'actuel Corum, opéra Berlioz et palais des congrès.

Situation et accès

Elle se trouve dans la continuité de la place de la Comédie. Elle est bordée de platanes, égayée par de nombreuses fontaines et comprend un parc boisé (le jardin du Champ-de-Mars)[7]. Elle constitue le parvis du lycée Joffre, installé depuis 1947 dans l'ancienne citadelle de Montpellier.

Elle est délimitée par les boulevards Sarrail et Bonne-Nouvelle, l'allée de la Citadelle et l'avenue Frédéric-Mistral.

Les voies de circulation sur l'esplanade sont :

  • AllĂ©e Paul-Boulet, du nom de Paul Boulet (1894-1982), professeur Ă  la facultĂ© de mĂ©decine de Montpellier, maire de Montpellier et dĂ©putĂ© de l'HĂ©rault ;
  • AllĂ©e Jean de Lattre-de-Tassigny ;
  • AllĂ©e de JĂ©rusalem ;
  • AllĂ©e des Potiers ;
  • AllĂ©e Missak-Manouchian (1906-1944), inaugurĂ©e le 11 mai 2007[8] ;
  • Esplanade AndrĂ©-Pallies (1916-2006) ;
  • AllĂ©e des DĂ©portĂ©s ;
  • Passerelle Auguste-Comte ;
  • Passerelle de la Citadelle.

Voisine du Palais des congrès du Corum, trois voies permettent un accès piétonnier :

  • AllĂ©e des RĂ©publicains-espagnols ;
  • AllĂ©e du Saint-Esprit (sur le toit de l'Ă©difice), en rĂ©fĂ©rence Ă  la chapelle de l'ordre du Saint-Esprit et Ă  l'ancienne porte du Saint-Esprit (dite aussi de Montferrand) mises au jour par les travaux de mise en place de la 1re ligne de tramway ;
  • AllĂ©e Michel-Austasie (sur le toit de l'Ă©difice), du nom de l'assistant de l'architecte Claude Vasconi.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Le jardin du Champ de Mars

Ouvert au public depuis 1900, le parc d'une superficie de 35 000 m2 fut amĂ©nagĂ© par l'architecte paysagiste de la fin du XIXe siècle, Édouard AndrĂ© (1840-1911) Ă©galement concepteur du parc Montsouris et du parc des Buttes-Chaumont Ă  Paris. AllĂ©es curvilignes, pièce d'eau centrale, cascade prouvent la conception classique de ce jardin. On y retrouve l'atmosphère du dĂ©but du siècle oĂą le jardin a pour fonction essentielle la promenade et la dĂ©couverte des Ă©lĂ©ments qui composent le parc : prĂ©sence d'eau, vĂ©gĂ©tations recherchĂ©es. Depuis plusieurs annĂ©es, la ville de Montpellier a consenti un effort important pour la bonne conservation de ce parc. Une aire de jeu sur le thème de la musique a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en 2008.

Sur la pelouse de l'Esplanade Charles-de-Gaulle

Arbres remarquables : plaqueminier (dospyros lotus), marronnier rouge (aesculus × carnea), podocarpus (podocarpus macrophyllus), palmier nain (chamaerops humilis), arbre aux 40 écus (ginkgo biloba), palmier bleu (erythea arnata), érable negundo (acer negundo), sterculia à feuilles de platane (sterculae platanifolia), sterculia à feuilles d'érable (sterculea acerblia), chêne à feuilles de châtaignier (quercus castaneaefola), chêne écarlate (quercus coccinea), marronnier d'Inde (aesculus hippocastanum), chêne chevelu (quercus cerris), magnolia grandifloria, grenadier (punica granatum), chêne d'Espagne (quercus hispanica lucombeana), noisetier de Byzance (corylus colurna), cèdre de l'Himalaya (cedrus deodara), cèdre de l'Atlas (cedrus atlantica), calocedrus (calocedrus decurens), platane (platanus × hispanicus).

Édifices et services

  • Le lycĂ©e Joffre, ancien grand lycĂ©e impĂ©rial, datant de 1804 ;
  • L'office de tourisme de Montpellier ;
  • Espace Dominique-Bagouet : salle d'exposition dĂ©diĂ©e aux artistes rĂ©gionaux des XIXe et XXe siècles ;
  • Le Pavillon populaire : cet Ă©difice rĂ©alisĂ© en 1891 a accueilli successivement le cercle de l'association des Ă©tudiants, une bibliothèque, un hĂ´pital militaire pendant la guerre, les associations montpelliĂ©raines. Aujourd'hui lieu d'exposition consacrĂ© Ă  l'art photographique, il servit d'annexe au musĂ©e Fabre ;
  • Le kiosque Bosc : En 1926, le compositeur Auguste Bosc dĂ©cide de faire construire un kiosque Ă  musique sur l'esplanade de la ComĂ©die[9]. Une façon de remercier sa ville natale de lui avoir offert une bourse pour Ă©tudier la musique au Conservatoire de musique de Paris. L'Ă©difice est inaugurĂ© le Ă  l'occasion d'un concert dirigĂ© par le compositeur lui-mĂŞme[9]. Il s'agit du premier ouvrage en bĂ©ton armĂ© Ă  Montpellier rĂ©alisĂ© par l'architecte Élie-Marcel Bernard[10] - [11]. Il est labellisĂ© « Patrimoine du XXe siècle », le [9] ;
  • Le musĂ©e Fabre : principal musĂ©e d'art de Montpellier, ouvert au public en 1828, il a le statut de musĂ©e de France, au sens de la loi no 2002-5 du ;
  • La Maison des relations internationales (hĂ´tel de Sully) : elle abrite la Direction des relations internationales de la ville de Montpellier, la Maison de l'Europe de Montpellier, accueille le consul honoraire de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d'Allemagne, le vice-consulat honoraire d'Italie et le consul honoraire du Royaume des Pays-Bas ;
  • Le Corum : le palais des congrès a Ă©tĂ© construit au bout de l'Esplanade par l'architecte Claude Vasconi ;
  • Le Centre Rabelais : ancien cinĂ©matographe PathĂ© crĂ©Ă© en 1907, rachetĂ© par la ville, le centre fait office de salle polyvalente (100 places, 70 m²) et dispose d'une salle de projection d'une capacitĂ© de 400 places assises pour une surface de 550 m2.
Façade du Centre Rabelais, ancien cinéma Pathé de Montpellier.

Commerces

Quatre kiosques sur l'esplanade sont occupés par des brasseries. L'esplanade a aussi son manège et un fleuriste.

Monuments et sculptures

Panneau visible près de l'office de tourisme.
  • Le monument aux morts de toutes les guerres[12] : Le , le conseil municipal de la ville dĂ©cide d’élever un monument, l’édifice est inaugurĂ© le , en plein cĹ“ur du jardin de l’Esplanade. Conçu dans un style corinthien, traitĂ© Ă  l’antique, en forme d’hĂ©micycle par l’architecte Jean-Claude FĂ©vrier[13], le monument porte sur la corniche l'inscription « Montpellier Ă  ses enfants morts pour la France » et sur toute la longueur, l'Ă©numĂ©ration des noms des principales batailles de la Grande Guerre : « Noyon, Vervins, Aisne, Rozelieures, Orient, Champagne, La Somme, Verdun, La Marne, L’Yser, Argonne, Alsace, Dardanelles, Coucy-le-Château, Syrie, Hartmann ». Les mots « Honneur » et « Patrie » sont gravĂ©s sur les piliers extĂ©rieurs[14] ;
  • Monument aux morts « Aux soldats de l'ombre » : une urne contient des cendres humaines et de terre mĂŞlĂ©es recueillies dans les fosses communes du camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau le 23 juin 1993[15] ;
  • Charles de Gaulle, buste en bronze par Hugues Malbreil, inaugurĂ© en dĂ©cembre 2008[16] ;
  • AllĂ©gories d'Allan McCollum : cinq sculptures polychromes reproduisant des statues du XVIIIe siècle du château Bonnier de la Mosson Ă  Montpellier. Ĺ’uvres inaugurĂ©es le 1er juillet 2000 pour la crĂ©ation de la 1re ligne du tramway. Peintes chacune de couleurs diffĂ©rentes[17] ;
  • Marsyas, 1904, statue par Jacques Louis Robert Villeneuve ;
  • Arbre Palestine - la Paix par le droit JournĂ©e de la terre (mars 2008) ;
  • Jean Jaurès, sculpture ;
  • La Prairie, statue par Horace Daillion (1911) ;
  • Le Vent, 1991, sculpture par Baldini ;
  • Sculpture « En souvenir des 800 000 viticulteurs » rassemblĂ©s ici le 9 juin 1907 autour de Marcellin Albert et d'Ernest Ferroul pour sauver les viticulteurs. Inauguration le 2 septembre 2008.

Manifestations

MĂ©morables d'antan
Actuelles
  • Depuis 1986, la ComĂ©die du livre a lieu durant trois journĂ©es au mois de mai de chaque annĂ©e. Elle est organisĂ©e sous l'Ă©gide de la mĂ©tropole Montpellier MĂ©diterranĂ©e MĂ©tropole[19] ;
  • Les estivales : crĂ©Ă©e en 2001, cette manifestation qui se dĂ©roule pendant deux mois (de juillet Ă  septembre) prĂ©sente une cinquantaine de stands d'artisans d'art et des stands festifs et culturels (restauration, produits du terroir, dĂ©gustation de vins, bouquinistes…) ;
  • les hivernales : marchĂ© de NoĂ«l inaugurĂ© en 2008 sur le modèle des estivales.

Source et références

Références
  1. GĂ©rard Cholvy (dir.) ((compte-rendu)), Histoire de Montpellier, Toulouse, Privat, coll. « Univers de la France et des pays francophones », , pl., 438, 23 cm (ISBN 978-2-7089-4728-3, prĂ©sentation en ligne, lire en ligne), p. 120 (consultĂ© le 9 dĂ©cembre 2018)
  2. « La petite histoire des grands boulevards de Montpellier », publié le 12 juin 2016 par Thierry Arcaix, sur le site La Marseillaise (consulté le 9 décembre 2018)
  3. « Citadelle », notice no PA00103530, base Mérimée, ministère français de la Culture (consulté le 11 décembre 2018)
  4. « De l'Esplanade de la Citadelle et la Roquelaure à l'Esplanade Charles de Gaulle de Montpellier », publié le 27 août 2010 par Doris Kneller, sur le site Les gens de Montpellier (consulté le 11 décembre 2018)
  5. Note sur la Société languedocienne de géographie, p. 291.
  6. René-Nicolas Dufriche Desgenettes, Éloges des Académiciens de Montpellier : pour servir à l'histoire des sciences dans le XVIIIe siècle, Paris, Imp. de Bossange et Masson, , 322 p., In-8° (OCLC 797002695, BNF 30330980, présentation en ligne, lire en ligne), p. 112 (consulté le 12 décembre 2018)
  7. L'Esplanade Charles-de-Gaulle, publié sur le site montpellier.fr (consulté le 9 décembre 2018)
  8. Allée Missak Manouchian, publié en 2011 sur le site acam-france.org (consulté le 9 décembre 2018)
  9. « Kiosque Bosc », notice no EA34000004, base Mérimée, ministère français de la Culture (consulté le 9 décembre 2018)
  10. « Montpellier : le kiosque Bosc labellisé Patrimoine du XXe siècle », publié le sur le site du Midi-Libre (consulté le 9 décembre 2018)
  11. [PDF] Biographie d'Élie Marcel Bernard (Montpellier 1894-1981), page 1/1, publié le sur le site du ministère de la Culture (consulté le 9 décembre 2018)
  12. Le monument aux morts de toutes les guerres à Montpellier, publié sur le site du petit-patrimoine.com (consulté le 9 décembre 2018)
  13. [PDF] Montpellier Magazine no 32, page 1/1, publié le sur le site de Montpellier Méditerranée Métropole (consulté le 9 décembre 2018)
  14. Le Monument aux morts de toutes les guerres de Montpellier, publié le sur le site cimetieresdemontpellier.wordpress.com (consulté le 9 décembre 2018)
  15. Aux soldats de l'ombre à Montpellier, publié sur le site du petit-patrimoine.com (consulté le 11 décembre 2018)
  16. Buste de Charles de Gaulle à Montpellier, publié sur le site du petit-patrimoine.com (consulté le 9 décembre 2018)
  17. Recouvertes de peinture argentée par un vandale de 2006 à 2010. L'artiste s'était ému qu'elles ne soient pas restaurées (« Mc Callum united color », in Direct Montpellier plus, jeudi 4 février 2010, no 864, p. 2).
  18. Histoire : Rétrospective 1946 et 1947, publié le par Mamasse, sur le site boulistenaute.com (consulté le 9 décembre 2018)
  19. Site officiel de la manifestation : comediedulivre.fr (consulté le 9 décembre 2018)
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.