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Esclainvillers

Esclainvillers est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Esclainvillers
Esclainvillers
Petit patrimoine.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Montdidier
Intercommunalité CC Avre Luce Noye
Maire
Mandat
Alain Surhomme
2020-2026
Code postal 80250
Code commune 80283
Démographie
Gentilé Esclainvillois
Population
municipale
164 hab. (2020 en diminution de 1,8 % par rapport à 2014)
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 41′ 26″ nord, 2° 23′ 43″ est
Altitude Min. 95 m
Max. 158 m
Superficie 5,58 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ailly-sur-Noye
Législatives 4e circonscription de la Somme
Localisation
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    Géographie

    Description

    Desservi par les routes départementales 188 et 4188, Esclainvillers est un village de plateau situé, par la route, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Montdidier et km d'Ailly-sur-Noye.

    Le sol est argilo-siliceux, assez peu perméable. Au lieu-dit les Vignes, le sous-sol est davantage sablonneux et calcaire[1]. Le territoire est marqué par les vallées de la Noye, de Saint-Aubin et d'Ainval[2].

    Un espace boisé couvre l'est du territoire communal, là où le relief est le plus accidenté[2].

    Fin XIXe siècle, l'eau est puisée dans une nappe phréatique située alors à 70 m de profondeur. Quatre mares complètaient les puits. On y tirait encore l'eau destinée à la fabrication du cidre[1].

    La commune s'est dotée d'une carte communale en 2011[2].

    En 2019, le village est desservi par les lignes d'autocars du réseau Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés (ligne no 41, Montdidier - Ailly-sur-Noye - Amiens)[3].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Esclainvillers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7] - [8].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,7 %), forêts (12,4 %), zones urbanisées (5,9 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    D'après les registres, Esclainvillers s'écrivait Esclemviller en 1105 ; Esclenviler en 1301 ; Esclinvilliers en 1567 ; Esclinviller en 1648 ; Esclainviller en 1657 ; Eclainviller en 1733 ; Esclainvillers en 1757 ; Eclinviller en 1778 ; Eclinvillers[11].

    Le nom du village pourrait venir du nom d’une femme germanique Ascila et du latin villare, ferme[12].

    Histoire

    Le village est cité dès 1105.

    Dès 1209, l'existence d'un prieuré est signalée. Les revenus sont donnés au seigneur de Folleville, en 1472, par Charles le Téméraire.

    Au XIIIe siècle, Adélaïde d'Esclainvillers vend une partie de sa terre à l'abbaye Saint-Faron de Meaux[1] qui a créé un prieuré sur le territoire du village.

    En 1505, Jean d'Esclainvillers possède en partie la seigneurie, l’autre partie appartenant à l'abbaye de Saint-Faron[12].

    La famille de Séricourt en devient propriétaire à son tour en 1583 et la garde pendant trois siècles[1]. En 1665, le village avait son école[1].

    Au XVIIe, le hameau de Saint-Martin et sa chapelle sont détruits.

    À la fin de l'Ancien Régime, la plupart des habitants filaient la laine, et, au XIXe siècle, l’industrie du bois disparaît. Il ne reste alors que peu de tourneurs. En hiver, les femmes confectionnaient des chaussons de lisière pour Paillart (0,80 à 1,25 F la journée)[12].

    La commune subit des destructions pendant la Première Guerre mondiale[13].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de la Somme.

    Elle fait partie depuis 1801 du canton d'Ailly-sur-Noye[14]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton est conservé et s'agrandit, passant de 22 à 54 communes.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la petite communauté de communes du Val de Noye, créée en 2001.

    Dans le cadre de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit notamment que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir normalement un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme la préfète dévoile en octobre 2015 son projet de schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI), qui prévoit la « des communautés de communes d’Avre Luce Moreuil et du Val de Noye », le nouvel ensemble de 22 440 habitants regroupant 49 communes[15] - [16]. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités[17] de la commission départementale de coopération intercommunale en janvier 2016[18], et, fin janvier, le tribunal administratif d'Amiens rejette la requête en référé de Jean-Claude Leclabart, ex-président de l’ex-communauté de communes du Val de Noye contestant, sur un fond de conflit de personnes[19] - [20] la légalité de l'arrêté de fusion des anciennes intercommunalités, qui arguait que les communes de l’ex-Val de Noye n’auraient pas été informées de l’étendue des compétences transférées, de la répartition des sièges entre elles et surtout, de la réalité de la situation financière de la CCALM[21] - [22].

    La communauté de communes Avre-Luce-Noye, à laquelle appartient désormais la commune, est ainsi créée le .

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    Guilbert Mangot
    1989 2001 Pierre Lamané
    mars 2001 En cours
    (au 17 juillet 2020)
    Alain Surhomme LFI Vice-président de la CC Avre-Luce-Noye (2017 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[23]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

    En 2020, la commune comptait 164 habitants[Note 3], en diminution de 1,8 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    251267274274289304302338333
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    299321274289261262234219207
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    226223208182183168163164143
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    117117117114125130128137144
    2014 2019 2020 - - - - - -
    167166164------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    En 2011, la commune fait partie d’un regroupement pédagogique intercommunal réunissant 9 communes. Aucun niveau d’enseignement n’est dispensé à Esclainvillers. La maternelle se situe à Quiry-le-Sec et Coullemelle ; les classes élémentaires à Grivesnes et Sourdon. Les collégiens se rendent à Ailly-sur-Noye, Montdidier et Moreuil et les lycéens vers Montdidier et Amiens. La communauté de communes gère la compétence pour les transports scolaires[2].

    Associations

    La commune compte cinq associations en 2011[2] :

    • le Comité des fêtes ;
    • la société de chasse ;
    • l'amicale de chasse ;
    • le Judo Club Picpus ;
    • le Taekwondo.

    Équipements sportifs

    La commune est équipée d’un terrain de football, d'un terrain de pétanque et d'un dojo pour la pratique du judo dans la salle multifonctions[2].

    Un itinéraire balisé de promenade traverse le village : le Val-de-Noye[2].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Faron[27], avec un chÅ“ur du XVIe siècle à trois pans. Sa porte est conçue en anse de panier. La nef à collatéral est jouxtée d'une tour carrée à flèche aiguë. Elle renferme une chaire de 1737 et des fonts baptismaux en pierre ainsi qu'une statue du XVIIe siècle[28] et un bras-reliquaire du XIVe ou du XVe siècle[29] - [30] de saint Fiacre, patron des jardiniers.
    • À proximité de l'église, se trouve un porche Renaissance en brique et pierre.
    • L'église Saint-Fiacre.
      L'église Saint-Fiacre.
    • Le monument aux morts.
      Le monument aux morts.
    • Calvaire près de l'église.
      Calvaire près de l'église.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M. Lambre, fin XIXe siècle, archives départementales de la Somme, Amiens Lire la notice en ligne, sur le site des archives départementales.
    2. Lire en ligne le rapport de présentation de la carte communale.
    3. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 337 (lire en ligne sur DicoTopo) .
    12. Émile Lhomme de Rouvrel, « Découvrez quelques éléments du passé de nos villages », Les Échos - Le journal du District du Val de Noye, no 6,‎ , p. 4-5 (lire en ligne).
    13. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    16. Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, « Haute-Somme : La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents : La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne).
    17. Carlos Da Silva, « Intercommunalité - Moreuil accepte l’idée de fusionner avec le Val de Noye, mais veut voir plus grand : Les élus de la CCALM (Communauté de communes Avre, Luce et Moreuil) ont validé le projet de fusion avec Ailly-sur-Noye, mais veulent aussi étudier l’idée d’un rapprochement plus élargi, avec notamment Montdidier et Roye », Le Courrier picard, édition du Santerre,‎ (lire en ligne).
    18. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région,‎ (lire en ligne).
    19. Cécile Latinovic, « Fusion entre l’Avre, Luce et Moreuil et le Val de Noye: la hache de guerre est déterrée : Les pics de Pierre Boulanger à l’encontre de son homologue du Val de Noye n’ont pas manqué, jeudi 29 septembre », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne) « Il a ensuite tapé plus fort sur Jean-Claude Leclabart, à qui il reproche « d’être à l’origine d’articles de presse dans lesquels il nous critique » estime-t-il. « Je ne supporterai jamais la présidence qui est de l’autre côté », martèle le président d’Avre, Luce et Moreuil, faisant référence, une fois de plus, à Jean-Claude Leclabart ».
    20. Delphine Richard, « Fusion Avre, Luce et Moreuil avec Val de Noye: « J’ai déposé un recours contre l’État », affirme Jean-Claude Leclabart », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne) « Jean-Claude Leclabart, le président du Val de Noye, ne briguera pas la présidence de la CCALN. Il s’en explique et attaque ouvertement Pierre Boulange ».
    21. David Vandevoorde, « Les dettes de l’Avre-Luce-Moreuil au cœur des débats au tribunal », Le Courrier picard, région d'Amiens,‎ (lire en ligne).
    22. David Vandevoorde, « La fusion n’est pas suspendue mais… : La justice a rejeté la requête de l’ex-Val de Noye. D’autres suivent et le nouveau territoire,la communauté de communes Avre-Luce-Noye (CCALN), patine. », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne).
    23. « Esclainvillers 80250 », Résultats aux municipales 2020, sur https://www.lemonde.fr/ (consulté le ).
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    27. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Eglise d'Esclainvillers (Canton d'Ailly-sur-Noye), d'après nature, 1875 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    28. « Statue : Saint-Fiacre », notice no PM80000580, base Palissy, ministère français de la Culture.
    29. « >Bras-reliquaire : saint Fiacre », notice no PM80002196, base Palissy, ministère français de la Culture.
    30. « >Bras-reliquaire : saint Fiacre », notice no PM80001633, base Palissy, ministère français de la Culture.
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