Environnement en Syrie
L'environnement en Syrie est l'environnement de la Syrie, un pays situé à l'extrémité orientale de la mer Méditerranée. Outre son littoral, le pays possÚde une plaine cÎtiÚre, des chaßnes de montagnes à l'ouest, une steppe semi-aride au centre occupant la majeure partie du pays et une zone désertique à l'est. Chacune de ces zones a ses propres animaux et plantes caractéristiques.
Biodiversité
Climat
La Syrie dispose d'un climat tempéré composé de quatre saisons. La température moyenne estivale atteint les 32 °C et la température moyenne hivernale atteint les 10 °C. Au printemps et à l'automne la moyenne des températures est de 22 °C.
L'ouest du pays connaĂźt un climat de type mĂ©diterranĂ©en, alors que le reste du pays est soumis Ă des variations de tempĂ©rature extrĂȘmes et une sĂ©cheresse de plus en plus accentuĂ©e, au fur et Ă mesure qu'on se dirige vers l'est.
Flore
Environ 3 100 espĂšces de plantes Ă fleurs ont Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©es en Syrie, ainsi que 112 gymnospermes[1]. Le pays peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un carrefour entre diffĂ©rentes zones de vĂ©gĂ©tation et la flore montre des influences de trois continents: lâEurope, lâAsie et lâAfrique.
Les périodes glaciaires ont repoussé les espÚces paléarctiques plus au sud, et lorsque le climat s'est amélioré, certaines espÚces se sont accrochées dans les régions montagneuses de Turquie, de Syrie et du Liban. Les vents d'ouest dominants entraßnent des précipitations plus importantes prÚs de la cÎte et la végétation du cÎté ouest des chaßnes de montagnes cÎtiÚres est différente de celle du cÎté est, qui diffÚre encore des chaßnes de montagnes intérieures et encore des plantes résistantes à la sécheresse qui poussent sur le plateau oriental[2].
Dans l'ouest du pays, les hivers doux et humides et les Ă©tĂ©s chauds et secs offrent des conditions idĂ©ales pour les forĂȘts de conifĂšres, de sclĂ©rophylles et de feuillus de la MĂ©diterranĂ©e orientale (en), qui comprennent des chĂȘnes verts, des pins d'Alep et d'autres conifĂšres. L oĂč les arbres ont Ă©tĂ© enlevĂ©s pour le bois, prĂ©domine les broussailles sclĂ©rophylles, comme les maquis et garrigues dans les zones calcaires[3]. Au dĂ©but du XXe siĂšcle, les forĂȘts couvraient environ un tiers du pays, mais cent ans plus tard, elles Ă©taient rĂ©duites Ă environ 3%[1]. La couverture forestiĂšre restante se situe principalement dans la chaĂźne de montagnes cĂŽtiĂšre syrienne et se compose dâarbres Ă©pineux et Ă feuilles brillantes tels que le buis commun, le Myrte, le genĂȘt, le pistachier tĂ©rĂ©binthe, lâarbousier et lâolivier sauvage[3].
Faune
- Pour les oiseaux voir la page Wikipédia en anglais.
- Pour les mammifÚres voir la page Wikipédia en anglais.
La Syrie possÚde une faune diverse avec 125 espÚces de mammifÚres, 394 d'oiseaux, 127 de reptiles, 16 d'amphibiens et 157 espÚces de poissons d'eau douce recensés dans le pays[1]. Les activités humaines ont affecté la biodiversité de la faune.
Impacts sur les milieux naturels
Impacts de la guerre
Depuis 2011, la guerre civile a tuĂ© prĂšs de 350 000 personnes, en a exilĂ© des dizaines de millions, a dĂ©truit les infrastructures et les habitations. La rĂ©pression orchestrĂ©e par le rĂ©gime de Bachar al-Assad, accusĂ© de crime contre l'humanitĂ©, empĂȘche toujours le retour de plus d'un tiers de la population[4].
Industries
L'industrie reprĂ©sentait en l'an 2000 : 20 % de la population active et 10 % du PNB, et 34 % du BIP en 2009[5]. L'industrie est en grande partie contrĂŽlĂ©e par l'Ătat (60 % du PNB et 80 % des investissements lourds).
Les principaux secteurs industriels sont l'agro-alimentaire, la construction et le BTP, le raffinage du pétrole, la métallurgie, l'industrie automobile et l'industrie de produits électroniques. Le secteur artisanal syrien était aussi important dans l'artisanat du cuir, du textile et des tapis.
Agriculture, pĂȘche et chasse
L'agriculture représentait en l'an 2000 : 25 % de la population active et 30 % du PNB, et 19 % du PIB en 2009[5]. Les céréales, les arbres fruitiers et la culture du coton, occupent plus de 50 % de la surface agricole. Le pays est notamment un important producteur de blé, de coton et de betterave à sucre[6]. Une grande partie, prÚs de 70 %, de la surface arable du pays n'est pas irriguée[7].
Tourisme
Longtemps négligés, notamment lié à l'instabilité politique régionale, la relative fermeture économique du pays et l'image peu valorisée du pays en Occident, le tourisme s'est fortement développé dans les années 2000. Le nombre de touriste est passé d'environ 6 millions en 2006 à 9,5 millions en 2010[8]. Ces touristes venant en majorité de pays arabes, avec également de nombreux touristes turcs et iraniens[8]. Les revenus touristiques représentaient 12 % du PIB en 2010[8].
La Syrie a annoncĂ© en octobre 2022 le lancement de vingt-cinq projets touristiques dans l'espoir d'attirer touristes et investisseurs. MalgrĂ© un coup d'arrĂȘt causĂ© par la PandĂ©mie de Covid-19, les voyageurs dans ce pays encore en guerre civile sont de plus en plus nombreux depuis sa rĂ©ouverture au tourisme en 2018[4].
Transports
En 1997, le pays avait un cumul de 41 540 km de routes et 2 423 km de voies ferrées.
Ănergies
Fin 2022, la Syrie est paralysĂ©e par les pĂ©nuries de carburants, entrainant un accĂšs limitĂ© Ă l'Ă©lectricitĂ© et il est devenu quasi impossible de se procurer de lâessence pour les vĂ©hicules[9].
Avant le dĂ©clenchement de la guerre (en 2011), la Syrie exportait une partie de ses rĂ©serves, estimĂ©es Ă 2,5 milliards de barils de pĂ©trole. La plupart des gisements dâhydrocarbures se trouvent dans des zones qui Ă©chappent - en 2022 - au contrĂŽle de Damas, dans lâest du pays, administrĂ© par les forces kurdes. Les approvisionnements depuis cette rĂ©gion sont erratiques. La production dans les gisements du centre du pays, sous contrĂŽle du rĂ©gime, ne satisfait quâun dixiĂšme de la demande, estimĂ©e Ă 200 000 barils par jour. La majeure partie du pĂ©trole est importĂ©e dâIran[9].
Ressources miniĂšres
Les principales ressources miniĂšres du pays sont les phosphates avec une production en 1997 de 2 175 000 tonnes (dixiĂšme rang mondial), le marbre et le gypse avec une production de 183 000 tonnes, le sel avec une production de 72 000 tonnes, le lignite et l'asphalte avec une production de 82 000 tonnes.
La pollution de l'eau
- Traitement des eaux usées : 10 stations d'évaporation sont censées traiter 1 400 m3 par jour à travers le pays dans les années à venir. Quatre sont en fonctionnement aujourd'hui.
Impacts de l'urbanisation
Il y a 14 grandes villes et chaque grande ville est une rĂ©gion. L'essentiel de la population se concentre surtout Ă l'ouest et comporte jusqu'Ă 160 h/km2 dans les provinces cĂŽtiĂšres, oĂč se trouvent toutes les grandes villes. Les principales villes du pays incluent Damas dans le Sud-Ouest, Alep dans le Nord, et Homs. Les autres villes importantes sont situĂ©es pour la plupart sur la cĂŽte.
Depuis le dĂ©but de la guerre en 2011, de larges zones urbaines ont Ă©tĂ© dĂ©truites, non pas de façon homogĂšne, mais selon une gĂ©ographie politique. L'objectif du rĂ©gime Ă©tait avant tout d'atteindre les zones tenues Ă un moment ou Ă un autre par les groupes armĂ©s de lâopposition, et y supprimer toute possibilitĂ© de vie, en visant Ă coup de bombes-barils les tissus rĂ©sidentiels ainsi que les hĂŽpitaux, les boulangeries, les marchĂ©s alimentaires, sans prĂ©server les trĂ©sors patrimoniaux du pays[10].
Les reconstructions prĂ©vues ou en cours (en 2022) participent Ă cette Ă©radication de la sociĂ©tĂ© urbaine dâavant-guerre. Ă Alep, par exemple, le rĂ©gime a refusĂ© le programme de rĂ©habilitation proposĂ© par lâONU. Ce nâest que dans les quartiers situĂ©s Ă lâouest de la ville qui, durant le conflit, Ă©taient restĂ©s sous le contrĂŽle du rĂ©gime, que les travaux dâentretien et de restauration des centres mĂ©dicaux et des services ont pu ĂȘtre effectuĂ©s. Les biens immobiliers des habitants des quartiers informels qui sâĂ©taient soulevĂ©s contre le rĂ©gime ont Ă©tĂ© confisquĂ©s, au prĂ©texte de lâabsence de titres de propriĂ©tĂ© officiels. Les maisons doivent ĂȘtre remplacĂ©es par des gratte-ciels Ă©tincelants (tout en contribuant au blanchiment d'argent)[10].
L'exposition aux risques
Catastrophes naturelles
La Syrie est exposĂ©e Ă de multiples alĂ©as naturels : sĂ©ismes, inondations et intempĂ©ries, tempĂȘtes, incendies, glissements de terrain...
SĂ©ismes
- Le séisme de 1138 à Alep a été l'un des tremblements de terre les plus meurtriers de l'histoire, avec prÚs de 230 0000 morts. Un autre séisme majeur avait eu lieu le 29 novembre 533 à Alep (130 000 victimes).
- Le 6 février 2023, à 4h17, le séisme de 2023 en Turquie et Syrie entraine le décÚs de plus de 40 000 personnes (bilan provisoire)[11].
Politique environnementale en Syrie
Notes et références
Notes
Références
- (en) GEF Country Portfolio Evaluation : Syria (1994â2008), GEF Evaluation Office (ISBN 978-1-933992-24-2, lire en ligne)
- (en) G. E. Post, Flora of Syria, Palestine, and Sinai, Đ ĐžĐżĐŸĐ» ĐлаŃŃĐžĐș,â , 639 p. (ISBN 978-5-87410-965-3, lire en ligne)
- (en) Wolfgang Gockel et Helga Bruns, Syria - Lebanon, Hunter Publishing, Inc, , 254 p. (ISBN 978-3-88618-105-6, lire en ligne)
- Marion Fontaine, « En Syrie, l'essor controversé du tourisme », sur geo.fr, (consulté le ).
- Que reste-t-il de l'Ă©conomie syrienne ?, La Tribune, 13 janvier 2013
- Zakaria Taha 2016, p. 89.
- Zakaria Taha 2016, p. 90.
- Zakaria Taha 2016, p. 93.
- HélÚne Sallon, « La Syrie paralysée par les pénuries de carburants », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Sonia Dayan-Herzbrun, « Syrie : le choix de la destruction », sur en-attendant-nadeau.fr, (consulté le ).
- Le Monde avec AFP, « Tremblement de terre en Turquie et en Syrie, en direct : plus de 1 500 victimes dénombrées, selon un bilan provisoire », sur lemonde.fr, (consulté le ).