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Empire du Djolof

Le Djolof (ou Jolof) était un empire situé dans l'actuel Sénégal qui d'après la tradition fut fondé par Ndiadiane Ndiaye, premier bourba (buur-ba = roi) djolof.

Empire du Djolof

1350–1549

Description de cette image, également commentée ci-après
États de l'Empire Djolof

Entités précédentes :

Ndiadiane Ndiaye est élu comme chef de ce qui allait devenir le royaume du Oualo, au nord-ouest de l'actuel Sénégal, dans la région du fleuve Sénégal. De là, il réunit toutes les populations d'ethnie wolof pour fonder cet empire au XIIIe siècle. C'est le clan des N'diaye qui dirigea l'empire. Ce patronyme wolof existe toujours aujourd'hui. Les habitants du Djolof sont appelés les Djolof-Djolof.

Histoire

Carte des peuplades du Sénégal de l'abbé Boilat (1853)

L'empire du Djolof englobait les États du Cayor, Baol, Waalo, Sine, Saloum, le Tekrour Fouta-Toro, le Niani et le Bambouk. Toutes ces régions correspondent à l'espace sénégambien et englobaient également une partie de la Mauritanie actuelle.

C'est entre la fin du XIIe siècle et début du XIIIe siècle qu'il fut bâti, par le clan Ndiaye. La construction de cet État est l'aboutissement du regroupement des wolofs, En effet à cette époque en cette région du Djolof, vivaient divers peuples, Wolofs, Peuls, Sérères, Soninkés, Maures. Cet ensemble sous la houlette de Ndiadiane Ndiaye fonderont l'État du Djolof. Le pays Laf comprend toutes les régions du Waalo, Cayor, Djolof, Baol. Le mot Laf signifiant -la Rive-, Walaf.

Après avoir rayonné et englobé la presque totalité du nord et du centre de la Sénégambie, l'empire s'effondra en 1549, avec la mort du dernier empereur du Djolof, Lélé Fouli Fak Ndiaye, qui fut tué lors de la bataille de Danki, qui se déroula près de Diourbel, dans l'ancienne région du Baol. Il fut tué par Amari Ngoné Sobel Fall, le fils du chef de la région du Cayor de l'époque Déthié Fou Ndiogou Fall, qui allait devenir le premier damel (roi) du Cayor après un conflit dû à une offense que lui avait fait subir Lélé Fouli Fak, ce dernier voulant sanctionner la non participation du Cayor aux impôts annuels. Parmi les premières causes de la chute de l'empire, il y a également la conquête du Royaume du Namandirou vassal du Djolof, par le conquérant Denianke Koli Tenguella .

À partir de là, les autres États allaient, tour à tour, prendre leur indépendance jusqu'à réduire le grand empire du Djolof aux dimensions d'une royauté dans la partie centrale du pays. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les colons français annexèrent progressivement tous les royaumes du Sénégal. Le Djolof fut le dernier royaume annexé avec le dernier bourba djolof, Alboury Ndiaye, sous l'impulsion de Louis Faidherbe.

Le Royaume du Fouta-Toro, ancien vassal du Djolof, a pu récupérer ses terres prises par le Djolof grâce au personnage Koli Tenguella, ceci pendant que les autres royaumes prenaient leur indépendance tour à tour. Le Djolof a également après son éclatement dû faire face au djihad toucouleur, surtout pendant le XIXe siècle notamment avec le marabout Toucouleur venant du Saloum à Nioro du Rip, Maba Diakhou Bâ, l'un des descendants de Koli Tenguella, et aussi l'un des disciples de Omar Foutihou Tall, avec Ahmadou Cheikhou, un marabout toroodo du Fouta-Toro, qui réussit à imposer sa domination au Djolof pendant quatre ans, sans compter les raids des Maures. Le royaume a aussi été très souvent au cours des siècles en conflit avec le Cayor. En dernier le Djolof dut longtemps lutter contre les colons français qui réussiront à annexer le Djolof pendant les années 1890. Le dernier bourba, Alboury Ndiaye, a été au même titre que Lat Dior l'un des plus grands rois et résistants contre la colonisation au Sénégal.

Religions

Au Djolof cohabitaient les musulmans et ceux appartenant à la tradition tiédo/ceddo, religion d'origine des Wolofs. L'islam pénétra très tôt au Djolof dès le début de sa création, avec les marabouts mandingues / soninkés, toucouleurs (peuls) et maures venus s'installer au Djolof. Le Djolof est encore aujourd'hui le haut-lieu de la confrérie musulmane Qadiriyya, où elle est largement majoritaire, qui est en fait la plus ancienne confrérie de l'Afrique de l'Ouest pour ne pas dire du monde musulman. Le village de Ndogandou prés de la ville de Dahra, centre économique du Djolof, abrite la plus ancienne communauté de "ahloul bayti" (litt. descendants du prophète Mahomet). Par la suite, El hadj Malick Sy et Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, parachèveront le processus d'islamisation du Djolof, à la fin du XIXe siècle. Leur tâche a été grandement facilitée par le zèle prosélyte de leurs délégués. En tout état de cause, il en fut comme avec le colonialisme. Les premiers adhérents au nouveau système ou dogme furent les individus ou groupes défavorisés par l'ordre social précédant.

Ethnies et langues

Du point de vue ethnique, au Djolof, deux ethnies étaient majoritaires, les wolofs et les peuls. Les Wolofs du Djolof portent les noms Ndiaye, Niang, Ndao, Dieng. Les peuls vivent disséminés autour des gros villages qui abritent les points d'eau. Il y a au Djolof une très ancienne cohabitation entre Peuls et Sérères. Le Djolof était considéré par ces groupes d'éleveurs comme la terre par excellence des pâturages de l'hivernage et le Saloum comme celle des pâturages de la sécheresse. Cette conception prévaut de nos jours et explique le caractère ténu des frontières entre les deux terroirs.

De ce point de vue, l'hypothèse du peuplement du djolof à partir du Sud se trouve accréditée.

On remarquera que les différentes langues ont été phagocytées par le wolof et le pulaar, les deux langues prédominantes.Tous les patronymes du nord et du centre du Senegal se retrouvent au Djolof auxquels s'ajoutent d'autres qui lui sont propres comme Lekor, Fleur, Thiebane, Thiongane, Mangane, Coundoul, Lakh, etc. En tout état de cause, le Djolof, carrefour multiethnique et pluriculturel, est bien le noyau de l'actuel Sénégal.

Aujourd'hui, du point de vue linguistique, le wolof du Djolof est influencé par le dialecte pulaar, de la même manière que le sérère du Sine et du Saloum est teinté de sérère et le wolof de la presqu'île du Cap-Vert d'accents lébous.

Des Mandingues, grands commerçants, y vivaient aussi, surtout soce (malinke) et sarakhollé, ainsi que des familles familles maures (babou, sadi, diakhoumpa...) qui pratiquaient, comme au Cayor, l'élevage équin. Ils étaient de grands vendeurs de chevaux et de grands maroquiniers.

Organisation sociale

L'Empire du Djolof est habité et dirigé par l'ethnie wolof. Les Wolofs ont régné sur ce royaume. C'est un peuple très hiérarchisé, elle est divisée en castes, chacune ayant un rôle bien défini. La Société Wolof est divisée en Guerr, en Gnégno, et en Jaam.

Dans la classe des Gueer, on distingue:

Les GARMI :Au sommet de cette classe de Gueer se trouve les Garmi. Ceux sont les nobles, c'est la classe aristocratique. Ils sont les seuls légitimes à la royauté. Au pays Wolof, les Garmi sont les familles de patronyme NDIAYE, DIOP, FALL, NDOYE, MBENGUE, DIAGNE, DIOR etc. Toutefois, au Djolof le roi devait impérativement porté le patronyme NDIAYE. Le Bourba était le roi et ses reines sont les Linguères.

LES JAAMBUUR: C'est la classe des hommes libres, ils sont souvent de riches commerçants, les sérignes ou marabouts d'origine étrangère ( Toucouleurs de noms Kane, Tall, Sy ou Soninké de noms Sylla, Dramé, Sakho ou Mandingue de noms Keita, Sidibé, Traoré ouou Sérère de noms Faye, Diouf, Sène ou Peulh de noms Ba, Ka, Diallo, Sow). il faut toutefois savoir que ces familles ont été wolofisé et se déclarent aujourd'hui dans l'ethnie Wolof. Les Jaambuurs ont le plus souvent des champs et des talibés ou disciples qui apprennent le Coran. C'est une classe très respectée par les Garmi à cause de leurs connaissances mystiques ou religieuses. C'est dans la classe des Jaambuurs qu'est sortie plus tard les guides religieux et les familles religieuses après le déclin des royaumes causées par la colonisation. Les Jaambuurs avaient des liens de mariages avec les garmis. Ils participaient à l'administration de l'empire en ayant des postes de Conseillers de l'empereur, d'oracles ou de la protection mystique de la famille royale. En général les jaambuur, que l'on définissait comme les "jaam" de "buur" étaient placés sous l'autorité et la protection exclusive du roi. Ils formaient la masse paysanne et le gros du peuple.

LES BADOOLA : C'est une classe d'hommes libres mais très pauvres. Ils subissent durement les caprices des Garmi et des Jaambuur. La pauvreté a entamé gravement leur fierté d'homme libre ou de Gueer. En résumé, ceux sont des gueer sans fierté à cause de la pauvreté. Cet état de Pauvreté est d'autant plus difficile parce qu'ils n'ont pas le droit de quémander ou de demander un service à cause de leur rang social de Gueer. Aujourd'hui, le terme Badoola est très péjoratif chez les Wolofs, il est considéré comme une insulte. Le terme a évolué vers une autre signification.

Dans la classe des Gnégno ou hommes de caste, cette classe est divisée par corps de métier, au sommet des Gnégno on trouve:

LES TEUGG OU TEGG: Ceux sont les forgerons. Ils maîtrisent l'art du métal, ce sont eux qui fabriquaient les armes pour la guerre. Les tegg sont aussi des bijoutiers et leurs femmes sont potières.

LES LAOBES : Ceux sont des artisans du bois aux origines peuls, bien qu'un grand nombre de gnegno soient d'origine peuls. Les experts de la séduction et ils vendent les perles, les encens, la lingerie féminine de séduction.

LES RABB: Ceux sont les tisserands. Ils sont les tisseuses des habits traditionnels Wolofs.

LES WOUDES: Ceux sont les spécialistes du cuir. Ils couvrent les talismans et les gris gris octroyés par les marabouts.

GUEWEULS: Ceux sont les griots.C'est une caste qui occupent une place très importante, ce sont les historiens, les musiciens, chanteurs, généalogistes, conteurs. La plupart des familles GUEER ou hommes libres sont liées à des familles guéweuls ou griottes, qui étaient chargés de glorifier leurs nobles et de chanter leur généalogie entre autres; en retour ces familles nobles devaient protection et assistance à leurs griots. Ils sont les libres dépositaires de la tradition orale et sont réputés pour leur connaissance des lignées familiales (relations de parenté) et de l'histoire du terroir.

Dans la classe Jaam, on distingue:

En bas de l'échelle sociale, on retrouve les captifs, jaam en wolof, chaque famille noble ou Gueer comme castée ou Gnégno possédait des Jaam ou esclaves si elle en avait les moyens. Ils portaient le patronyme de la famille qui les tient en servage à laquelle ils sont très attachés. Il y avait trois catégories de captifs: - Les Jaami juddu sont ceux nés dans la propriété familiale, c'étaient les servants domestiques. - Les captifs du roi ou Jaami Buur avaient eux, un statut très particulier, car le chef des captifs, le farba kaba, lui-même captif du roi, faisait partie de l'assemblée des notables du royaume qui élisent le nouveau roi. C'est parmi les captifs du roi que l'on recrutait les guerriers du royaume, les tiédos. Très courageux, ils forment la plus grande partie des soldats. Nous noterons aussi qu'il pouvait s'agir de mercenaires. Au demeurant, le terme ceddo / tiédo d'obédience peule signifie « celui qui est venu passer la sècheresse » et renvoie donc à la notion d' "étranger" dans toutes les contrées habitées par les Peuls. - Les Jaami Sayoor étaient les prisonniers de guerre, ou captifs de traite destinés exclusivement à la vente. Toutefois, aujourd'hui la société Wolof a abolit l'esclavage depuis longtemps mais la dualité entre Gueer et Gueweul c'est à dire homme libre et griot persiste encore et empoisonne le plus souvent les demandes en mariage.

Les Jaam, toutes catégories confondues, possédaient tous un terrain propre où ils vivaient, élevaient leurs familles et cultivaient, mais ils restaient sous l'autorité de la famille qu'ils servaient.

L'ethnie wolof pratiquait une endogamie très forte, et les mariages avaient lieu exclusivement au sein d'une même caste et catégorie sociale.

La société djolofienne est marquée par plusieurs conflits. Conflits entre sédentaires (wolof agriculteurs) et nomades (pasteurs peuls), conflits confrériques dus à l'expansionnisme agricole mouride... conflits politiques, enfin, qui épousent malheureusement des contours ethniques.

En ce qui concerne l'organisation territoriale, le Djolof était divisé en lamanats, tous dirigés par un lamane. Ces lamanats étaient plus ou moins divisés en communes, et le chef de tous les lamanes était le kangame, qui fait partie des notables qui élisent le nouveau roi.

La capitale de l'empire du Djolof était à l'origine de la ville de Thieng, puis après l'éclatement de l'empire, la capitale a été transférée à Yang-Yang. Dans chaque lamanat étaient construits des tatas, forteresses, sorte de miradors, à but essentiellement militaire. D'un point de vue économique, l'empire du Djolof vivait du commerce transsaharien. L'une des causes de son éclatement est aussi due au fait que les royaumes côtiers et vassaux du Djolof, le Cayor, le Waalo, le Baol, le Sine et le Saloum, en bénéficiant du commerce transatlantique, plus rentable, ont pu devenir plus puissants économiquement, et donc se libérer de l'emprise du Djolof avec plus de facilité.

Les souverains du Djolof (Buur-ba Jolof)

  • Ndiadiane Ndiaye (1350-1370)
  • Sare Ndiaye (1370-1390)
  • NDiklam Sare Ndiaye (1390-1420)
  • Tioukouli NDiklam Ndiaye (1420-1440)
  • Leeyti Tioukouli Ndiaye (1440-1450)
  • Ndièlene Mbey Leeyti Ndiaye (1450-1465)
  • Birahim Ndieme Eter Ndiaye (1465-1481)
  • Tase Daagulen Ndiaye (1481-1488)
  • Birahim Kuran Kan Ndiaye (1488-1492)
  • Boukaar Biye Sungoule Ndiaye (1492-1527)
  • Birayma Ndieme Kumba Ndiaye (1527-1543)
  • LeelĂ© Fouli Fak Ndiaye (1543-1549)
  • Al Bouri Penda Ndiaye (1549-1566)
  • Laat-Samba Ndiaye (1566-1597)
  • Gireun Bouri Dyelen Ndiaye (1597-1605)
  • Birahim Penda Ndiaye (1605-1649)
  • Birahim Mba Ndiaye (1649-1670)
  • Bakar Penda Ndiaye (1670-1711)
  • Baakane Tam Gane Ndiaye (1711-1721)
  • Al Bouri Diakher Ndiaye (1721-1740)
  • Birayamb Ndiaye (1740-1748)
  • Birawa Keme Ndiaye (1748-1750)
  • Laat Kodou Ndiaye (1750-1755)
  • Baka Tam Bouri Niabou Ndiaye (1755-1763)
  • Mba Kompass Ndiaye (1763-1800)
  • Mba Bouri Niabou Ndiaye(1800-1818)
  • Birayamb Koumba Gueye Ndiaye (1818-1838)
  • Al Bouri Tam Ndiaye (1838-1845)
  • Baka Kodou Ndiaye (1845-1847)
  • Birayamb Arame Ndiaye (1847-1849)
  • Birahima Penda Ndiaye (1849)
  • Mbanyi Paate Ndiaye (1849)
  • Lat-Kodou Ndiaye (1849)

(vacance temporaire du pouvoir)

  • Birayamb Madjiguène Ndiaye (1850-1855)
  • Al Bouri Peya Ndiaye (1855-1856)
  • Baakane Tam Yaago Ndiaye (1856-1858)
  • Taanor Dieng(1858-1863)
  • Baakane Tam Khaari Ndiaye (1863-1871)
  • Amadou Cheikhou Bâ(1871-1875)
  • Alboury Ndiaye (1875-1890)
  • Samba Laobe Penda Ndiaye (1890-1895)

Notes et références

    Voir aussi

    Bibliographie

    • (en) Eunice A. Charles, A History of the Kingdom of Jolof (Senegal), 1800-1890, Boston, 1973, 280 p. (Thèse)
    • (en) Eunice A. Charles, Precolonial Senegal: the Jolof Kingdom 1800 to 1890, Boston, African Studies Center : XII-163 p. African Research Studies, no 12. (Thèse Ă©ditĂ©e en 1977)
    • (en) Victoria Coifman-Bomba, History of the Wolof State of Jolof until 1860 including comparative data from the Wolof State of Walo, Madison, University of Wisconsin, 1969, 395 p. (Thèse)
    • Jean Boulègue, Le Grand Jolof (XIIIe-XVIe siècle), Paris, Façades, 1987, 207 p. tome 1 : Les anciens royaumes wolof (SĂ©nĂ©gal) (Thèse d’État publiĂ©e en partie)
    • Patrice Mingou, Le Jolof de 1870 Ă  1895, Dakar, UniversitĂ© de Dakar, 1977, 111 p. (MĂ©moire de MaĂ®trise)
    • Bara Ndiaye, Le Jolof : de la scission de Keur Lat Samba Ă  l’occupation française (1759-1890) ; mutations sociales, Ă©conomiques et politiques, Dakar, UniversitĂ© Cheikh Anta Diop, 1996, 394 p. (Thèse)
    • Samba Lampsar Sall, Njajaan Njaay. Les mythes de fondation de l’Empire du Djolof, Dakar, UniversitĂ© de Dakar, 1982, 157 p. (MĂ©moire de MaĂ®trise)
    • Mbaye Thiam, Le Djolof et Bouna Ndiaye, Dakar, UniversitĂ© de Dakar, 1976, 110 p. (MĂ©moire de MaĂ®trise)
    • Mbaye Thiam, La chefferie traditionnelle wolof face Ă  la colonisation : les exemples du Jolof et du Kajoor, 1900-1945, Dakar, UniversitĂ© de Dakar, 1986, 387 p. (Thèse de 3e cycle)

    Articles connexes

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