Emmanuel-Marie-Maximilien de CroĂż-Solre
Emmanuel-Marie-Maximilien de Croÿ, prince de Solre est un militaire et homme politique français né le à Paris et mort le au château de Rœulx (Belgique)[1] - [2].
Emmanuel-Marie-Maximilien de CroĂż-Solre | |
Portrait du prince de Solre au début du 19e siècle. | |
Fonctions | |
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Membre de la Chambre des Pairs | |
– (2 ans, 9 mois et 10 jours) Pairie héréditaire |
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Prédécesseur | Pairie créée |
Successeur | Exclusion de la chambre |
Député français | |
– (6 ans, 11 mois et 22 jours) |
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Élection | 14 novembre 1820 |
RĂ©Ă©lection | 6 mars 1824 |
Circonscription | Somme |
Groupe politique | Ultraroyaliste |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Pierre François du Maisniel de Liercourt |
Biographie | |
Titre complet | Prince de Solre |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris |
Date de décès | (à 79 ans) |
Lieu de décès | Château de Rœulx ,Le Rœulx |
Nationalité | français |
Parti politique | Ultraroyaliste |
Père | Anne-Emmanuel de Croÿ |
Mère | Auguste de Salm-Kyrbourg |
Conjoint | Adélaïde de Croÿ d'Havré |
Enfants | 3 enfants |
Famille | Famille de CroĂż |
Profession | homme politique, militaire |
Distinctions | Grand d'Espagne Officier de l'Ordre de la légion d'honneur Ordre du Saint-Esprit Ordre royal et militaire de Saint-Louis |
Religion | Catholicisme |
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Biographie
Gendre du duc de Croÿ-d'Havré, Emmanuel de Croÿ était le possesseur des biens de sa maison dans les Pays-Bas[3]. Il se disait « prince de Solre sans titres et par usurpation[4] ».
Ami du baron de Trannoy[5]et nommé chevalier de l'ordre de Saint-Louis le [3], et, « tout dévoué à la cause des Bourbons[1] », il fut commissaire du roi pendant les Cent-Jours.
« Son dévouement, dit un biographe, égala les dangers qu'il eut à courir[1]. »
Créé maréchal-de-camp le [3], il a commandé pour le roi le département de la Somme, depuis 1815 jusqu'en 1819.
Le , il fut élu député par le collège de département de la Somme, avec 235 voix sur 308 votants ; la même circonscription lui renouvela son mandat, le ; il vota constamment avec le côté droit de l'Assemblée. Le sort le désigna pour assister au sacre de Charles X.
Officier de la Légion d'honneur depuis le [6], le prince de Croÿ-Solre fut promu lieutenant-général le . La même année, il fut nommé capitaine de la première compagnie des Gardes du corps du roi[7]. Il entra, le , à la Chambre des pairs (sans majorat[8]), où il continua de soutenir le gouvernement jusqu'à la révolution de Juillet 1830, qui le rendit à la vie privée (il avait été expulsé de la chambre haute comme ayant été nommé par le roi déchu[9]).
À la suite des évènements de juillet-, il accompagna le roi Charles X jusqu'aux quais de Cherbourg, défilant dans la ville à la tête de sa compagnie, avec son chapeau à plume blanche, sa cocarde blanche et son cordon bleu malgré l'hostilité de la population[9].
RĂ©capitulatifs
DĂ©corations
Armoiries
Écartelé : au 1 et 4, contr’écartelé: d’argent à trois fasces de gueules (Croy) et d’argent à trois doloires de gueules (Renty); au 2, d’Albret (écartelé de France et de gueules plain) sur le tout de Bretagne (d’hermine plain); au 3 écartelé d’or au lion de sable (Flandres) et losangé d’or et de gueules (Craon). Sur le tout écartelé de Croy et de Renty.[8]
Ascendance et postérité
Fils cadet d'Anne-Emmanuel de Croÿ, 8e duc de Croÿ, prince de Solre et d'Auguste Friederike zu Salm-Kyrburg (1747 - 1822), Emmanuel-Marie-Maximilien avait deux frères :
- Auguste-Louis-Philippe-Emmanuel (Paris, 3 décembre 1765 - château de l'Hermitage, 19 octobre 1822), 9e duc de Croÿ, seigneur de Dülmen, prince de l'Empire et grand d'Espagne, pair de France (1814), marié à deux reprises, dont postérité ;
- Gustave-Maximilien-Juste (château de l'Hermitage, – Rouen,), évêque de Strasbourg (1817-1823), archevêque de Rouen (1824-1844), cardinal (1825).
Il épousa, le 12 avril 1788[10], sa cousine la princesse Adélaïde de Croÿ (1768 - 1846), fille de Joseph-Anne-Maximilien de Croÿ d'Havré (1744 - 1839), duc d'Havré, dont il eut trois enfants[11] :
- Anne-Louise-Constance (Condé-sur-l'Escaut, 9 août 1789[12] - château du Rœulx, 2 décembre 1869), mariée le 3 septembre 1810 à son cousin Fernand-Victor-Philippe de Croÿ (1791 -1865), fils d'Auguste-Louis Philippe-Emmanuel, dont postérité ;
- Adolphe-Joseph-Frédéric-Emmanuel (23 août 1790 - 7 mai 1803) ;
- Victor-Emmanuel-Gabriel (château du Rœulx, 2 avril 1794 - ?).
Notes et références
- Robert & Cougny 1890, p. 227.
- D'autres sources indiquent le château du Rœulx en Belgique. Voir Château des Princes de Croÿ
- Courcelles 1826, p. 230.
- Sarrut & Bourg 1840, p. 420.
- Petit tableau se trouvant au château du Rœulx où l'on voit les deux officiers ensemble, Trannoy étant encore casqué
- « Cote LH/636/33 », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Courcelles 1826, p. 231.
- Velde 2005, p. Lay peers.
- Pinoteau 1983, p. 72.
- Roglo 2012.
- Croy family #2.
- Acte de baptême du 3 septembre 1789 de Anne, Louise, Constance de Croÿ - Archives départementales du Nord en ligne - Condé-sur-l'Escaut (B 1668-1789 ; vue 900/915) - Née à Condé, le 9 août 1789, et baptisée en l'église collégiale de Notre Dame, à Condé, le 3 septembre 1789...
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- « Emmanuel de Croÿ », sur roglo.eu (consulté le )
- (en) François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur www.heraldica.org, (consulté le )
- (en) « Croy Family », #2, sur genealogy.euweb.cz (consulté le )
- « Cote LH/636/33 », base Léonore, ministère français de la Culture
- « Emmanuel de Croÿ-Solre », sur decroyhavre.over-blog.com (consulté le )
- André Decloitre, « Emmanuel de Croÿ-Solre », sur gw1.geneanet.org (consulté le )
Bibliographie
- « Emmanuel-Maximilien, prince de Croy-Solre », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. VI, , 310 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 230-231 ;
- « Croÿ-Solre (Emmanuel-Marie-Maximilien, prince de) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, t. II, Edgar Bourloton, , 570 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 227 [texte sur Sycomore] ;
- Germain Sarrut et Edme Théodore Bourg, Biographie des hommes du jour, Krabbe, , 467 p. (lire en ligne), p. 420 ;
- Hervé Pinoteau, État de l'ordre du Saint-Esprit en 1830 : et la Survivance des ordres du Roi, Nouvelles Éditions latines, , 165 p. (lire en ligne), p. 72 ;