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Eichhoffen

Eichhoffen [aiʃofən] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Eichhoffen
Eichhoffen
Entrée du village d'Eichhoffen.
Blason de Eichhoffen
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Sélestat-Erstein
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Barr
Maire
Mandat
Évelyne Lavigne
2020-2026
Code postal 67140
Code commune 67120
Démographie
Gentilé Eichhoffenois [1]
Population
municipale
526 hab. (2020 en diminution de 6,07 % par rapport à 2014)
Densité 229 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 23′ 04″ nord, 7° 26′ 33″ est
Altitude Min. 192 m
Max. 278 m
Superficie 2,3 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Andlau
(banlieue)
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Obernai
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Eichhoffen
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Eichhoffen
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Eichhoffen

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Géographie

    À une altitude de 230 à 260 mètres, le coteau du Moenchberg se situe à l'ouest d'Eichhoffen, à la sortie d'Andlau, et forme un vallon abrité sur son versant sud, bénéficiant d'un environnement sec et chaud. La texture des sols, principalement argilo-limoneux, est fine. Cette terre de prédilection pour le riesling, produisant un vin au fruité élégant et au corps charpenté, est cultivée depuis l'époque romaine. Le village fait partie du canton d'Obernai et de l'arrondissement de Sélestat-Erstein, non loin de la ville d'Andlau, sur la route reliant Barr à Villé.

    Communes limitrophes d’Eichhoffen
    Mittelbergheim
    Andlau Eichhoffen Saint-Pierre
    Itterswiller Epfig

    Cours d'eau

    Toponymie

    • Eichhohe, 1097 ;
    • Eichoffe ;
    • Hichalt ;
    • Euchalden ;
    • Euchoffen ;
    • Eichoffen.

    Urbanisme

    Typologie

    Eichhoffen est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Andlau, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[5] et 2 916 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8] - [9].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (76,3 %), zones urbanisées (19,2 %), prairies (3,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Histoire

    Eichhoffen dans le Saint-Empire romain germanique : 980-1648

    Sous les dynasties ottoniennes (de Henri Ier à Henri II) et saliennes (de Conrad II à Henri V), l'Alsace connaît un véritable renouveau, notamment grâce à sa position stratégique sur les routes rhénanes et alpines. Elle reste divisée en deux comtés (Nordgau et Sundgau). La famille de Habsburg/Habsbourg, originaire d'Ottmarsheim, comtes de Sundgau, est progressivement éclipsée par les comtes de Dabo/Dagsburg-Eguisheim, maîtres du Nordgau, et dont sera issu le futur pape Léon IX, comte Brunon d'Eguisheim-Dagsburg (1048-1054) lors de l'apogée de cette famille. Les empereurs s'appuient sur les évêques qu'ils nomment, pour régner efficacement.

    Eichhoffen fut à cette époque (986) un domaine appartenant au comte Hugo IV, fils de Hugo III de Dabo/Dagsburg-Eguisheim, père du pape Léon IX[12]. Son frère Eberhard III dirige l’achèvement des travaux du monastère familial d'Altorf.

    En 1052, la chapelle Saint-Jean-Baptiste est consacrée par le pape Léon IX.

    Albert I, fils de Hugo V et neveu du pape Léon IX, cède (donation) le domaine d'Eichhoffen (Eichhoffe) au monastère d'Altdorf dans un document adressé à l'évêque Otto de Strasbourg daté du 13 juillet 1097[13].

    En 1227, Eichhoffen devient la propriété de l’évêque de Strasbourg à la suite de l'extinction de la lignée des comtes de Dabo/Dagsburg-Eguisheim.

    Naissance de Mathias Ringmann en 1482[14] à Eichhoffen ; il décède en 1511 à Sélestat.

    À la fin du XIXe siècle, il existe à Eichoffen un moulin, une tuilerie, une huilerie, une teinturerie et une imprimerie sur étoffes. Le territoire produit des vins assez estimés.

    En 1569, la chapelle Saint-Jean-Baptiste est agrandie.

    1603 : extension du village par la construction de maisons à colombages.

    Maison à colombages de 1723 transformée en cave viticole.

    Héraldique

    Blason d'Eichhoffen

    Les armes d'Eichhoffen se blasonnent ainsi :
    « D'or aux trois glands de chêne de sinople, les tiges feuillées appointées mouvant d'une terrasse du même. »[15].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1935 1971 Alfred Kieffer Sénateur maire
    1971 2001 Armand Wirth Maire honoraire 2001
    2001 2008 Pierre Esslinger
    mars 2008 2014 Pierre Esslinger[16]
    2014 En cours
    (au 31 mai 2020)
    Évelyne Lavigne [17]
    Réélue pour le mandat 2020-2026
    Les données manquantes sont à compléter.

    Fiscalité

    Taxes en pourcentage de la valeur locative cadastrale.
    Année 2006 2007 2008 2009 2010
    Taxe foncière sur le bâti 7,72 % 7,87 % 7,97 % 7,97 % 8,21 %
    Taxe foncière sur le non-bâti 21,50 % 21,93 % 22,34 % 22,34 % 23,01 %
    Taxe d'habitation 6,75 % 6,89 % 7,02 % 7,02 % 7,23 %
    Taxe professionnelle 7,15 % 7,15 % 7,15 % 7,15 % 7,15 %

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

    En 2020, la commune comptait 526 habitants[Note 3], en diminution de 6,07 % par rapport à 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    343377393472472502437444439
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    397396418417423422394360343
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    354361361343328326314323315
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    303358460419393410499511558
    2017 2020 - - - - - - -
    527526-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Chapelle Saint-Jean-Baptiste.
    Église paroissiale Saint-André d'Eichhoffen.

    Chapelle Saint-Jean-Baptiste

    À côté de la mairie se trouve la chapelle Saint Jean-Baptiste qui aurait été consacrée par le pape Léon IX (Bruno d'Eguisheim 1002-1054) en personne, à la mémoire de la Vierge et de saint Jean en 1052. Cette petite chapelle a été reconstruite en 1569 par l'abbé d'Altorf. Il ne reste aujourd'hui que trois fenêtres géminées à ogive et une porte d'un faible intérêt. Depuis l'époque de sa reconstruction, cette chapelle a toujours été une propriété particulière. Avant 1789, elle n'était ouverte au culte que pendant le temps où l'abbé résidait dans sa maison de campagne. En 1845, on a trouvé dans une maison attenante à la chapelle, un haut relief taillé dans un seul bloc de bois de chêne et représentant la mort de la Vierge. Cette sculpture est passé entre les mains d'un certain Alphonse Chuquet de Strasbourg. À côte de la chapelle se trouve le kloesterle, cour domaniale (Dinghof) qui remonte à 1353. On y remarque une cave voûtée avec des piliers qui proviendraient de la chapelle de l'ancien prieuré d'Ittenwiller à Saint-Pierre. La chapelle a été classée dans l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 27 février 1936.

    Église Saint-André

    Pendant quelque temps, Eichoffen fait partie de la paroisse d'Andlau et cela jusqu'au milieu du XIXe siècle. Par la suite, pour éviter des déplacements fastidieux, le village fait construire sa propre église paroissiale, dédiée à saint André sur les conseils de l'architecte strasbourgeois Jehu. L'église abrite une Vierge à l'enfant dorée et argentée de la seconde moitié du XVIIIe siècle.

    Personnalités liées à la commune

    Grammatica Figurata (Mathias Ringmann, 1509).
    • L'humaniste Mathias Ringmann, membre du Gymnase vosgien et auteur de la Grammatica Figurata, est né à Eichhoffen en 1482. Ci-contre, les armes d'Eichhoffen (feuilles de chêne et glands) apparaissent sur l'écusson de droite dans cette gravure reproduite dans la Grammatica Figurata.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Le nom des habitants du 67 - Bas-Rhin - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 d'Andlau », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Dictionnaire historique de J. Clauss de 1895 page 305
    13. Document imprimé chez Schopflin Alsatia diplomatica 1, page 178 Registre original à Strasbourg, AD BR, H 1 : ... per manum comitis Adelberti N°355 page 296
    14. D'autres sources disent qu'il est né à Reichsfeld ou Pairis (Orbey)]
    15. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    16. [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
    17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.

    Bibliographie

    • Marcel Krieg, « Deux chapiteaux romans à Itterswiller et à Eichhoffen Â», in Annuaire de la Société d'histoire et d'archéologie de Dambach-la-Ville, Barr, Obernai, 2002, no 36, p. 51-56

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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