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Daria Gamsaragan

Daria Gamsaragan (de son vrai nom Ardemis Dora Gamsaragan) est une artiste sculptrice et mĂ©dailliste nĂ©e Ă  Alexandrie (Égypte) le et dĂ©cĂ©dĂ©e dans le 14e arrondissement de Paris, Ă  son domicile Square Henri Delormel, le [1]. Elle est Ă©galement Ă©crivaine sous le pseudonyme d’Anne Sarag.

Daria Gamsaragan
Buste, autoportrait
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nom de naissance
ÔŽŐĄÖ€ŐžÖ‚Ő°Ő« ÔżŐĄŐŽŐœŐĄÖ€ŐĄŐŻŐĄŐ¶
Pseudonyme
Anne Sarag
Nationalités
française (à partir du )
Ă©gyptienne
Domicile
Paris (à partir des années 1920)
Formation
Activités
Famille
ParentĂšle
Tigran Kamsarakan (d)
Autres informations
MaĂźtres
Ô·ŐŹŐșŐ«Őœ ÔżŐ„ŐœŐĄÖ€ŐĄÖŐ”ŐĄŐ¶ (d), Antoine Bourdelle

Biographie

Daria Gamsaragan est nĂ©e dans une famille d’origine armĂ©nienne venue de Constantinople. Son grand-pĂšre, Katchadour Gamsaragan, a quittĂ© Erevan (ArmĂ©nie) dĂšs son plus jeune Ăąge pour s’installer Ă  Constantinople et chercher du travail[2]. HonnĂȘte et travailleur, il progresse rapidement dans le commerce du tabac, pour occuper une position de choix en Turquie, avant l’instauration de la RĂ©gie Ottomane des Tabacs. Il fonde un Ă©tablissement de tabac Ă  Izmir, qui devint une maison importante connue sous le nom de « L’embarcadĂšre des pins » en turc. Il fut ainsi un fournisseur officiel de tabac et cigares du Palais ImpĂ©rial, principalement au temps du sultan Mourad. AprĂšs la mort de Katchadour Gamsaragan, ses deux fils Armenak et Dikran quittent la Turquie et s’installent en Égypte en 1894 pour poursuivre dans la spĂ©cialitĂ© de leur pĂšre. Ils fondent une usine Ă  Zagazig. Par la suite, Dikran devient Ă©crivain et Armenak prospĂšre dans le nĂ©goce de tabac. Armenak Bey est une figure prĂ©pondĂ©rante au sein de la communautĂ© armĂ©nienne d’Égypte, participant gĂ©nĂ©reusement aux associations caritatives ; il est membre fondateur de l’Église Sainte Croix de Zagazig, mais il est Ă©galement donateur de la prestigieuse École Victoria College Ă  Alexandrie. Armenak Bey est aussi un collectionneur avisĂ© de cĂ©ramiques d’art islamique, d’antiquitĂ©s et de tapis.

Daria est la plus jeune de la fratrie : seize ans la sĂ©parent de son frĂšre aĂźnĂ© et dix ans de l’autre frĂšre. Elle vit son enfance dans une maison familiale, Ă  Bulkeley, face Ă  la mer, entourĂ©e de l’immense affection de ses parents, une maison dont la « fraĂźcheur a le goĂ»t de la mangue glacĂ©e »[3]. Son univers est un jardin avec « un bassin oĂč des grenouilles bavardent sans cesse ». DĂšs son plus jeune Ăąge, elle reçoit une Ă©ducation conforme aux usages de l’époque dans les familles aisĂ©es ; sa nourrice est grecque, ses gouvernantes, anglaises ou françaises. Elle apprend Ă  s’exprimer dans ces trois langues avec beaucoup d’aisance qu’elle gardera toute sa vie. L’arabe, l’armĂ©nien et parfois le turc sont des langues qui lui sont aussi familiĂšres. Lorsqu’elle est encore enfant, sa famille voyage Ă  Beyrouth et Ă  Constantinople. Des souvenirs de ces voyages lui reviennent les images « d’hĂ©roĂŻsme et de libertĂ© » que son pĂšre lui a appris Ă  aimer et qui ont « exaltĂ© (sa) petite enfance ». Toute la famille sĂ©journe rĂ©guliĂšrement en Europe les mois d’étĂ©. Daria commence Ă  Ă©crire en français dĂšs ses 13 ans, des cahiers remplis de poĂ©sies et des nouvelles qu’elle a imaginĂ©es. InstallĂ©e plus tard au 15 rue Ross, Ă  Saba Pacha, dans la nouvelle rĂ©sidence familiale, la riche bibliothĂšque de ses parents est sa premiĂšre source de lectures passionnantes d’auteurs classiques français et anglais. Daria rĂ©ussit son baccalaurĂ©at en 1924, au LycĂ©e français d'Alexandrie. Les solides amitiĂ©s nĂ©es Ă  Alexandrie dans sa jeunesse avec les familles Aghion et JabĂšs sont restĂ©es vives malgrĂ© les annĂ©es et les bouleversements intervenus tout au long de leurs vies. AndrĂ©e Chedid est une amie trĂšs proche comme en tĂ©moignent leurs nombreux Ă©changes Ă©crits. La rencontre dans son adolescence avec des personnages devenus cĂ©lĂšbres tels que Morik Brin venu Ă  Alexandrie au dĂ©but des annĂ©es 20 est restĂ©e gravĂ©e dans son souvenir ; elle le dĂ©crit comme « antimilitariste » et « vibrant de foi socialiste ». PassĂ© son baccalaurĂ©at, Daria connaĂźt une pĂ©riode de flottement entre littĂ©rature et peinture. Mais la rencontre avec Joseph Constant et son Ă©pouse Ida, va rĂ©veiller en elle la vocation d’artiste sculpteur. Inscrite initialement au cours de peinture dans cet atelier informel, rue Nebi-Daniel, elle dĂ©couvre, un jour en dehors du cours, « une sorte de trĂ©pied sur lequel se trouvait quelque chose qui ressemblait Ă  une masse de boue ». La sentant trĂšs attirĂ©e par ce qu’elle venait de dĂ©couvrir, Constant l’encourage Ă  essayer et lui demande de « sculpter [la tĂȘte] par tous les profils » d’un homme qu’il alla lui-mĂȘme chercher dans la rue, devant l’immeuble. Une heure plus tard le travail Ă©tait fait ! Visiblement trĂšs satisfait du rĂ©sultat, Constant lui dit : « Écoute, tu es nĂ©e sculpteur. LĂąche tout et donne toi entiĂšrement Ă  la sculpture ». C’est une rĂ©vĂ©lation pour elle. Elle continue Ă  sculpter des visages dont elle capte Ă  chaque fois l’expression avec une ressemblance remarquable. Elle dĂ©cide alors, avec l’accord de ses parents, d’aller Ă  Paris apprendre la sculpture.

Paris, la Grande ChaumiĂšre

Elle se prĂ©sente Ă  l'AcadĂ©mie de la Grande ChaumiĂšre[4] sans autre formation prĂ©alable que les cours d’initiation de Constant. Les cours Ă  la Grande ChaumiĂšre Ă©taient libres. C’est Athanase Apartis qui l’accueille le premier jour et l’aide dans cet atelier rempli de jeunes sculpteurs dĂ©jĂ  bien avancĂ©s. La terre glaise et l’utilisation de l’armature Ă©taient inconnus pour Daria Gamsaragan ! Les premiers pas sont trĂšs dĂ©cevants, les sculptures s’effondrent. L’enseignement de la Grande ChaumiĂšre par Antoine Bourdelle n’était pas fait pour les dĂ©butants. Daria suit aussi les cours de dessin Ă  l’AcadĂ©mie Colarossi et l’enseignement d’AndrĂ© Lhote. Antoine Bourdelle « Ă©tait un ĂȘtre chaleureux, charmant. Il ne retouchait pas les sculptures. Il ne dĂ©courageait personne ». Souvent, « il faisait saisir [Ă  ses Ă©lĂšves] mieux qu’aucune leçon prĂ©cise
 le secret de la beautĂ© d’une Ɠuvre d’art »[5]. Daria suit les cours de la l’AcadĂ©mie de la Grande ChaumiĂšre de 1924 Ă  1927 dans le plus petit des deux ateliers avec Margaret Cossaceanu, Bella Raftopoulo, Alberto Giacometti, Germaine Richier, Jean de Marco, Pablo Curatella Manes, Otto BĂ€nninger et d’autres.

Elle y rencontre Imre Gyomai, Ă©crivain et journaliste, qui collabore alors Ă  la revue Montparnasse fondĂ©e par GĂ©o-Charles et Paul Husson. Imre a fui la rĂ©pression de MiklĂłs Horthy en Hongrie et a souffert en captivitĂ© dans les prisons sibĂ©riennes. Imre et Daria se marient Ă  Alexandrie en 1926. Ils habitent Ă  Paris, d’abord Villa Seurat, dans le 14e arrondissement, ensuite Villa Junot (actuellement Villa LĂ©andre) Ă  Montmartre, dans le 18e arrondissement, un pavillon fait de deux ateliers, l’un pour Imre et l’autre pour Daria. Ensemble, ils collaborent au numĂ©ro de la revue Montparnasse consacrĂ© au Salon des Tuileries en 1926[6] dans lequel Daria Gamsaragan expose aussi ses premiĂšres sculptures, Ă  cĂŽtĂ© d’autres Ă©lĂšves de Bourdelle. Daria participe de nouveau au Salon des Tuileries en 1928[7], 1932, et 1937.

Le dĂ©but des annĂ©es 1930 est une Ă©poque trĂšs riche en rencontres avec des artistes et des Ă©crivains, dont certains Ă©taient aussi leurs voisins Ă  Montmartre : Maurice Utrillo, Berthe et H.P. Grassier, Francisque Poulbot, Tristan Tzara, et aussi Roger Vailland et Bernard Lecache, rencontrĂ©s Ă  La Boule Blanche, Ă  Montparnasse. L’amitiĂ© avec BrassaĂŻ date de cette Ă©poque et elle a durĂ© toute leur vie, ensuite avec Gilberte, son Ă©pouse, aussi.

Daria garde les liens avec son pays d’origine. Elle retourne rĂ©guliĂšrement pour y exposer ses Ɠuvres ; Ă  cette Ă©poque, Le Caire connaĂźt une nouvelle effervescence culturelle et ambitionne de devenir une scĂšne internationale[8]. Daria expose en 1930[9] au XĂšme Salon du Caire qui a un fort retentissement dans la presse Ă©gyptienne. À Alexandrie, elle expose avec le peintre S. Neroni au Cercle Italien[10], puis avec NersĂšs Bartau Ă  la Galerie MMM[11], ensuite en 1937, Ă  l’Exposition de l’Atelier et en mars 1938, seule, Ă  la Galerie MMM[12]. Cette pĂ©riode fut aussi celle des « amours compliquĂ©es » et des « nostalgies dĂ©chirantes ». Les nouvelles inquiĂ©tantes venant des Ă©crivains fuyant le stalinisme, les suicides et les disparitions derriĂšre le rideau de fer, ont fini par jeter un effroi dans le groupe trĂšs cosmopolite qui frĂ©quentait Montparnasse. Les grands malheurs qui vont suivre annoncent dĂ©jĂ  la fin d’une forme d’insouciance et de jeunesse des artistes[3]. Daria travaille sans relĂąche. Au Salon des Tuileries, en 1932, Gaston de Pawlowski[13] remarque « le joli groupe granite le Baiser ». En 1936 Daria expose avec le peintre Émile Lahner Ă  la Galerie Bonaparte, avec une introduction de J. M. Campagne[14]. Une sculpture reprĂ©sentant le buste de l’écrivaine SĂ©verine y est prĂ©sentĂ©e[15] destinĂ©e Ă  figurer dans un square de la capitale. En 1938, Daria Gamsaragan expose Ă  la Galerie contemporaine, rue de Seine[16]. En 1939, elle participe au Salon des Tuileries : les critiques d’art Jacques de Laprade[17], Louis Vauxcelles[18] ou Marius Leblond[19] tĂ©moignent de sa participation dans divers Ă©crits. L'artiste participe aussi au 4e Salon du groupement d’art contemporain en juin 1939[20] dont Louis Guillaume fait Ă©tat dans La Patrie Humaine.

L’aprùs-guerre

À l’automne 1939, dĂ©sormais sĂ©parĂ©e d’Imre, Daria Gamsaragan doit se rendre en Égypte pour raisons familiales. Lorsque la guerre Ă©clate, son retour en France s’avĂšre difficile. Elle habite un temps Ă  Toulon. Elle parvient Ă  exposer en avril 1940 aux Salons ; Charles Kunstler[21] et Édouard Sarradin[22] en tĂ©moignent. Puis, on ne trouve pas de trace des expositions de Daria avant 1946, avant le Salon d'automne, lorsque M. L. Sondaz[23] fait un long commentaire sur le Torse de marbre qui insuffle « le rythme admirable, voluptueux et rĂ©chauffant de la vie ».

Entretemps, Daria rencontre Georges E. Vallois dont elle devient la compagne durant plusieurs annĂ©es. Il occupe des postes de directeur au Franc-Tireur et Ă  LibĂ©ration. Elle Ă©volue alors dans le milieu de l’aprĂšs-guerre en cĂŽtoyant et en aidant d’anciens rĂ©sistants. Dans l’euphorie de la libĂ©ration, elle acquiert une grande maison Ă  La MicheliĂšre, prĂšs de Honfleur, oĂč les journalistes du Francs-Tireurs se rĂ©unissent quelques fois. Elle Ă©crit : « Sortis de la fange de la guerre
 nous portions nos idĂ©aux intacts, Ă  bout de bras, comme offrandes au monde nouveau »[3]. Mais, lorsque David Rousset en 1949, dĂ©nonce le monde concentrationnaire en URSS, Georges ne l’écoute pas. Daria, sans avoir un engagement politique, Ă©prouve un grand sentiment de rĂ©volte pour ne pas avoir rĂ©agi elle-mĂȘme, car elle n’était pas d’accord avec les « options » de Georges et elle estime avoir Ă©tĂ© « lĂąche » et s’ĂȘtre contentĂ©e de « faux semblants ». Elle noue dans cette pĂ©riode une amitiĂ© sincĂšre avec Yves Farge, qui dĂ©cĂšde accidentellement en 1953 et elle reste trĂšs liĂ©e Ă  son Ă©pouse surnommĂ©e « Fargette ».

AprĂšs cette longue pĂ©riode de dĂ©tresse morale, elle renouvelle son style et affirme encore plus son talent. DĂšs 1950[24] ses Ɠuvres apparaissent « infiniment personnelles, vigoureuses et d'un grand Ă©quilibre plastique », Ă©crit RenĂ© Barotte[25]. Le Salut Ă  la Paix, Le lotus, sculpture en bois d’une « fougue expressionniste » (AndrĂ© Warnod)[26] et Ève aux bras levĂ©s, sculptĂ©e en bois Ă©galement, et surtout L’homme nu, sont exposĂ©s Ă  la galerie La BoĂ©tie, exposition organisĂ©e par Jean Bouret, prĂ©facĂ©e par Maximilien Gauthier. L’homme nu, ce personnage grandeur nature, au corps maigre aux bras immenses, qui semble en Ă©tat de priĂšre, Ă©voque les souffrances endurĂ©es par des milliers d’hommes dans les camps de torture et d’extermination, mais aussi la volontĂ© dĂ©libĂ©rĂ©e de l’artiste de tout ramener Ă  l’harmonie. Cette exposition est longuement commentĂ©e dans la presse et reprĂ©sente un tournant important dans la crĂ©ation de l’artiste.

La relation de Daria avec Georges se dĂ©grade. « Vu trop de gens, le bruit des paroles m’a rendu sourde, je me suis dissoute au milieu de toutes ces rencontres, de ces contacts » Ă©crit-elle. « Vivre de longues pĂ©riodes avec ce dĂ©sespoir au fond de soi » est son cri de dĂ©tresse. « Terreur de ne plus pouvoir travailler, d’avoir perdu le fil. Le travail c’est ma drogue ».

L’artiste se ressaisit. Elle se reconstruit et se libĂšre grĂące l’écriture et Ă  la sculpture. Elle revient Ă  la source. Elle Ă©crit Ă  nouveau ; c’est un roman inspirĂ© de sa propre expĂ©rience, au titre Ă©trange, Voyage avec une ombre chez Calmann-LĂ©vy, 1957[27] sous le pseudonyme d’Anne Sarag. Ce livre parle de solitude et d’incomprĂ©hension dans un couple. « La morale du livre est assez sombre
 et pourtant ce livre est animĂ© d’un grand amour de la vie et sa couleur poĂ©tique mĂ©rite d’ĂȘtre signalĂ©e » (Yves Gandon[28]). Ce livre rencontre un beau succĂšs auprĂšs des lecteurs et des commentateurs dans la presse. Dans la sculpture, Daria retrouve ses premiĂšres rĂ©vĂ©lations, son premier maĂźtre « qui [lui] a donnĂ© la connaissance, la rĂ©vĂ©lation de l’univers des formes, de la pierre vivante, [son] plus vieil ami » c’est l’art Ă©gyptien, qu’elle a dĂ©couvert Ă  l’ñge de douze ou treize ans[3]. Depuis Alexandrie, elle avait remontĂ© le Nil en felouque, accompagnĂ©e d’un membre de sa famille, menĂ©s par un batelier de confiance, jusqu’à Abydos, pour flĂąner dans « les colonnades presque intactes du temple ». Elle se souvient : « nous Ă©tions rentrĂ©s dans le royaume des mythes ». En 1958, elle expose Ă  la galerie Badinier[29] un ensemble de vingt et une sculptures sur le thĂšme Bestiaires et hiĂ©roglyphes, prĂ©sentĂ© par Waldemar George. Se trouvent en particulier des statues dĂ©nommĂ©es Spectre, Orante, Vampire, RhĂ©teur, Prisonnier, Ange, Christ, Cri, LĂ©mure, DĂ©mon, Gnome, Harpie, ChimĂšre, Dictateur, Astronaute ainsi que les bustes de Roger Vailland, Sacha PitoĂ«ff, Charles Estienne et Jean Follain. Les critiques sont unanimes pour saluer son travail.

« Le Christ a un Ă©mouvant masque de douleur, mais son corps dĂ©charnĂ© se tend en arc comme pour s’évader de la matiĂšre et accĂ©der au spirituel. L’art de Daria Gamsaragan est tout en pensĂ©e, une spiritualitĂ© d’une haute envolĂ©e y domine. Elle s’est penchĂ©e sur les problĂšmes de la condition humaine sur les misĂšres morales et physiques, morales surtout, sur cette dualitĂ© de l’ñme oĂč l’ange et le dĂ©mon se cĂŽtoient » (D. Antranikian[30]).

Pour Roger Vailland, qui suit son Ɠuvre depuis ses dĂ©buts, « La chrysalide devient papillon. L’Ɠuvre se situe au lieu mĂȘme des mĂ©tamorphoses, c’est le dĂ©nouement et la renaissance. Ce corps d’homme qui s’allonge, ce buste qui se creuse, ces mains qui tournent autour pour devenir griffes, ce bras oĂč s’ébauche l’aile, ces visages qui hĂ©sitent entre l’oiseau, le chien et le batracien. La mĂ©tamorphose n’est jamais complĂštement achevĂ©e. Notre sculpteur la surprend en son point de crise, au moment oĂč est en train de s’opĂ©rer le changement qualitatif. La recherche et les rĂ©ussites de Daria Gamsaragan la situent au cƓur de problĂšmes de l’art d’aujourd’hui. LĂ  oĂč les monstres du Guernica de Picasso se rencontrent avec les statuettes contre sort des sorciers de Bali, les oiseaux de Constantin BrĂąncuși avec les pharaons-oiseaux des tombes de Louxor. NĂ©e en Égypte et nous formant Ă  son tour Ă  la lumiĂšre des mĂ©tamorphoses, Daria Gamsaragan est Ă©minemment de son siĂšcle. Son Ɠuvre en portera tĂ©moignage bien au-delĂ  du siĂšcle »[31]. Pour Suzanne Normand, qui s’entretient avec elle sur Radio Luxembourg le 12 mars 1958, « Son Ă©volution procĂšde d’une exigence intĂ©rieure »[32]. Pour Georges Boudaille, « MĂȘme un ange Ă©garĂ© parmi les dĂ©mons exhale quelque chose d’inquiĂ©tant »[33].

La Monnaie de Paris, la sculpture, le dessin, les Ă©crits

Au dĂ©but des annĂ©es 1960, Daria s’installe Square Henri-Delormel Ă  Paris, dans le 14e arrondissement, au dernier Ă©tage, dans un duplex dont la mezzanine devient son atelier. Dans cet appartement-atelier baignĂ© de lumiĂšre, une verriĂšre sert de toiture et la vue sur les toits de Paris Ă  l’arriĂšre est imprenable. C’est une renaissance. Sa production s’enrichit de nouveaux thĂšmes et se diversifie par son style et ses sujets. C’est une artiste Ă©panouie.

Daria participe Ă  plusieurs expositions collectives Ă  thĂšme, comme le « Club International FĂ©minin d’Art Moderne » en 1960[34], « La sculpture contemporaine » au MusĂ©e de la Maison de la Culture au Havre, en 1962[35], l’« Histoire du Buste XXĂšme siĂšcle auprĂšs de Bourdelle » au MusĂ©e Bourdelle en 1964, avec les bustes de Jean Follain[36], Charles Estienne, Sacha PitoĂ«ff, Roger Vailland et d'autres, au Salon d’automne en 1965[37]au musĂ©e Rodin pour la « 2e Biennale Internationale de la Sculpture Contemporaine Formes humaines » en 1966[38]. LĂ , elle expose la statue en marbre LĂ©da remarquĂ©e par Barnett D. Conlan[39]. Ensuite en 1969, elle participe Ă  l’exposition de « L’association Toros Roslin » rĂ©unissant, Ă  la Fondation Calouste-Gulbenkian, des artistes armĂ©niens travaillant en France[40].

Elle crée aussi en 1966 un impressionnant monument à la sépulture des intellectuels arméniens au CimetiÚre parisien de Bagneux (Hauts de Seine).

À partir de 1967 et jusqu’en 1982, l’artiste travaille pour la Monnaie de Paris et crĂ©e une quinzaine de mĂ©dailles pour commĂ©morer des personnages illustres, Ă©crivains, philosophes, journalistes rĂ©sistants
 dont la carriĂšre est le reflet des changements qui ont bouleversĂ© le monde d’aujourd’hui : Han Suyin, Ă©crivain et mĂ©decin d'origine chinoise et belge, Vercors, illustrateur et Ă©crivain français, actif pendant la RĂ©sistance, Pierre Reverdy, poĂšte associĂ© au courant surrĂ©aliste, Ilya Ehrenbourg, Ă©crivain et journaliste russe et soviĂ©tique et tant d’autres. Daria a su leur donner un visage, un profil, un portait
 qui nous touche par sa finesse sur l’avers des mĂ©dailles, alors que le revers est tout un travail de recherche pour leur rendre hommage par une citation, une illustration de leur Ɠuvre ou une reprĂ©sentation symbolique. Elle a Ă©galement crĂ©Ă© une mĂ©daille qui se porte comme un bijou pour le signe du Zodiaque, le Capricorne, une mĂ©daille pour se souhaiter la Bonne annĂ©e et une mĂ©daille sur le thĂšme de NĂ©fertiti ou l’Hymne au soleil. Un exemplaire de cette derniĂšre a Ă©tĂ© offerte par la Fondation Louise Weiss au prĂ©sident d’Égypte Anouar el-Sadate en 1980 pour sa contribution Ă  « l’avancement des sciences de la paix et Ă  l’amĂ©lioration des relations humaines »[41].

La carriĂšre d’écrivaine de Daria se prolonge aussi avec un nouveau roman L’anneau de feu paru en 1965 aux Éditeurs Français RĂ©unis. La critique littĂ©raire accueille avec « beaucoup d’attention et de sympathie »[42] la sortie de ce nouveau roman, en faisant aussi le lien avec la vie de l’artiste. « Ce roman Ă©mouvant et curieux, Ă  la fois Ă©vocation et confidence, peint des franges de l’histoire et des nations oĂč tant d’ĂȘtres dĂ©racinĂ©s cherchent « l’anneau de feu » »[43]. Membre pendant de nombreuses annĂ©es du PEN club, Daria participe au congrĂšs annuel en 1967, lorsque le Pen-club est prĂ©sidĂ© par Arthur Miller et le congrĂšs se tient pour la premiĂšre fois en Afrique, en CĂŽte d’Ivoire. Les principaux thĂšmes sont centrĂ©s sur « l'analyse du mythe comme source d'inspiration dans les domaines de la littĂ©rature et des arts ». La politique n’est pas absente de ces dĂ©bats, qui portent aussi sur la dĂ©fense des Ă©crivains emprisonnĂ©s dans diffĂ©rents pays[44].

Daria expose seule en 1970 Ă  la Librairie Marthe Nochy (Librairie de Seine) des sculptures et des dessins ; « on dĂ©couvre toute une collection de petits bronzes pleins de chaleur, traversĂ©s d’un souffle lyrique lequel s’épanouit dans telle Licorne bondissante, comme dans tel PĂ©gase privĂ© d’ailes superflues ou s’approfondit notamment en deux sĂ©ries divergentes et complĂ©mentaires sur les thĂšmes du Couple et CrucifiĂ© »[45]. Pour Jeanine Warnod, ce sont « les petites sculptures Ă©lancĂ©es, femmes-flammes, oiseaux, figurines, parfois avec l’esprit de Giacometti, avec cet Ă©lan mystique qui caractĂ©rise l’Ɠuvre de cette femme sculpteur »[46]. Enfin, pour Le nouvel observateur, « dans ses sculptures, comme dans ses dessins, cette artiste interprĂšte la rĂ©alitĂ© avec une vivacitĂ© nerveuse, intense, qui allonge, lamine, convulse les formes. 
 Son art atteste une forte et attachante personnalitĂ© »[47].

Au dĂ©but des annĂ©es 1970, Daria travaille sur deux projets en relation avec la joaillerie[48] : d’une part une commande de Cartier Ă  GenĂšve pour une sĂ©rie reprĂ©sentant les douze signes du Zodiaque. La sĂ©rie devait ĂȘtre Ă©ditĂ©e par le cĂ©lĂšbre joaillier. Ce sont des petits bronzes dorĂ©s Ă©blouissants, pleins de fraĂźcheur et aux caractĂšres affirmĂ©s qui sont rĂ©alisĂ©s. En mĂȘme temps elle a rencontrĂ© Coco Chanel qui lui demande de crĂ©er des croix, comme bijoux pour ses collections : « N’était-ce pas formidable l’emballement de Chanel pour mes croix et quelle confiance cela m’a donnĂ© et cela m’a tirĂ©e d’affaires Ă  un moment oĂč j’étais si dĂ©couragĂ©e par le manque d’argent », Ă©crit Daria dans ses cahiers. Mais le dĂ©cĂšs de la crĂ©atrice de mode le 10 janvier 1971 met un terme Ă  leur collaboration.

À la fin de l’annĂ©e 1972, pendant plus d’un mois, Daria fait un voyage de dĂ©couverte du Mexique invitĂ©e par un ami amĂ©ricain, entre novembre 1972 et janvier 1973. Elle passe le nouvel an au Mexique. Elle raconte dans un journal de voyage, destinĂ© Ă  devenir un projet de livre, les dĂ©couvertes de cette civilisation ancienne dont elle dĂ©crit les monuments et des statues avec l’Ɠil de l’artiste et analyse toutes les subtilitĂ©s de ses reprĂ©sentations. Elle est totalement fascinĂ©e par ce voyage[49].

Le mensuel Armenia consacre son numĂ©ro d’avril 1977 Ă  la commĂ©moration du « 1er massacre du XXĂšme siĂšcle ». En couverture, les CrucifiĂ©s de Daria et ensuite une longue interview rĂ©alisĂ©e par Henri HĂ©raut, au domicile de Daria. Celui-ci fait une longue description de ses rĂ©alisations et rappelle les ouvrages oĂč elle est citĂ©e, et les musĂ©es oĂč sont exposĂ©es ses Ɠuvres. Il dĂ©clare Ă  propos de ses derniĂšres sculptures « elle a su ajouter Ă  ses figurines, un lyrisme, un sens du mouvement (voir son admirable ChevauchĂ©e) que ne possĂ©dait pas Giacometti
 Chez Daria Gamsaragan, tout vibre
 tout est signe de vie intense »[50].

L’Union gĂ©nĂ©rale armĂ©nienne de bienfaisance (UGAB) organise en novembre 1982, Ă  New York, en collaboration avec la Galerie Gorky Ă  Paris (Galerie Basmadjian)[51] une exposition collective d’artistes d’origine armĂ©nienne vivant en France ou ailleurs. Parmi les participants, Ă  part Daria, Jean Carzou, Assadour, Jansem, Arto Tchakmaktchian, Jean Kazandjian
 Un grand nombre de statues de Daria y sont prĂ©sentĂ©es, plus d’une dizaine, surtout ses derniĂšres productions.

En 1984, une rĂ©trospective de son Ɠuvre est exposĂ©e Ă  la Galerie Sculptures, rue Visconti Ă  Paris, qui est l’occasion de dĂ©rouler tout le cheminement de cette artiste dans son Ɠuvre « riche en mĂ©tamorphoses » comme le souligne AndrĂ©e Chedid dans la prĂ©sentation. De nombreux articles saluent cet Ă©vĂšnement. Pour l’artiste, le cheval poisson est le symbole de cette exposition : Daria le prĂ©sente ainsi : « il lui a fallu des siĂšcles des millĂ©naires pour trouver la clef de mes songes, hanter mes nuits et jaillir enfin des flots parĂ© de sa criniĂšre du Grand Vent ». Mais il y a aussi les bronzes du Silence, des Danseurs, du Couple, des Lianes, des Guerriers du vent, de L’oiseau des cavernes, du Vol du Sagittaire et tant de figures chargĂ©es de siĂšcles et de lĂ©gendes, sculpture du lyrisme hantĂ©e par les ĂȘtres mythiques
[52].

Daria Gamsaragan meurt le 1er mars 1986 dans son sommeil Ă  son domicile parisien.

Le nom de famille Gamsaragan s’écrit Ă©galement Kamsarakan. Le premier est prononcĂ© en armĂ©nien occidental (essentiellement la diaspora occidentale et proche-orientale) et le second en armĂ©nien oriental (RĂ©publique d'ArmĂ©nie, GĂ©orgie, Russie, Iran)[53]. C’est le nom d’une famille noble armĂ©nienne qui a jouĂ© un rĂŽle important dans l’histoire de l’ArmĂ©nie.

Expositions

  • Juin 1926 : Salon des Tuileries, Paris
  • Mai 1928 : Salon des Tuileries, Paris
  • 1929 : Daria Gamsaragan et NersĂšs Bartau, Galerie MMM Le Caire
  • Janvier 1930 : S.Neroni et Daria Gamsaragan', Cercle italien d’Alexandrie
  • Janvier 1930 : 10e Salon du Palais des Beaux-Arts, Le Caire
  • Mai 1932 : Salon des Tuileries, Paris
  • Janvier 1934 : Exposition des portraits contemporains, Galerie de Paris

8.     Avril 1935, Palais Tigrane,  XVĂšme Salon du Caire

9.     Avril 1936 Galerie Bonaparte, Daria Gamsaragan et Emile Lahner, Paris

10.  Mai 1936, Salon des Tuileries, Paris

11.  Juin 1936, Gueux et vagabonds, Editions RenĂ© Debresse 38 Rue de l’UniversitĂ©, Paris

12.  Juillet 1937, Salon des Tuileries, Paris

13.  Novembre 1937, Expositions Internationale des Arts et Techniques, Paris

14.  DĂ©cembre 1937, Salon de l’Atelier, Alexandrie

15.  Janvier 1938, Exposition Internationale de la Galerie Contemporaine, 36 Rue de Seine, Paris

16.  Mai 1939, Le premier salon des sculpteurs contemporains

17.  Juin 1939, Salon des Tuileries, Paris

18.  Mars 1938, Galerie MMM Le Caire

19.  Juin 1938, XXIĂšme exposition internationale d’art, Biennale de Venise

20.  Mai 1939, Salons

21.  Juin 1939, 4Ăšme Salon du groupement d’art contemporain, Paris

22.  Juin 1939, Salon des Tuileries, Paris

23.  Avril 1940, Salons

24.  Octobre 1946, Salon d’Automne, Paris

25.  Mai 1949, Exposition de la Paix au Cirque d’Hiver, Paris

26.  DĂ©cembre 1950, Galerie la BoĂ©tie, Paris

27.  Mars 1950, Exposition au Caire

28.   Juillet 1954, 4eme exposition de peinture et sculpture, SociĂ©tĂ© des Beaux-arts de Thonon les Bains, Haute Savoie

29.  Juillet 1955, Salon « Comparaisons », Paris

30.  Mars 1958, Galerie Simone Badinier, Paris

31.  Juillet 1958, Sculptures contemporaines, MusĂ©e Rodin, Paris

32.  Octobre 1958, VIII salon d’art sacrĂ© au MusĂ©e des beaux-arts de la ville de Paris

33.  Mars 1959, A l’atelier, MusĂ©e d’art moderne du Caire

34.  Avril 1960, Club International FĂ©minin, MusĂ©e d’Art Moderne, Paris

35.  Juin 1962, MusĂ©e-Maison de la culture, Le Havre, Seine-Maritime

36.  Mai 1964, Histoire du Buste XXĂšme siĂšcle auprĂšs de Bourdelle, MusĂ©e Bourdelle, Paris

37.  Octobre 1965, Salon d’Automne, Paris

38.  Mai 1966, « 2eme Biennale Internationale de la sculpture contemporaine Formes humaines », MusĂ©e Rodin, Paris

39.  DĂ©cembre 1966, 1er Festival de sculpture contemporaine, ChĂąteau de Saint Ouen, Seine-Saint Denis

40.  Mai 1969, Fondation Gulbenkian, Paris

41.  Mai 1970, Librairie Marthe Nochy, Paris

42.  Juillet 1978, Sculptures Ă  Saint Nadeau chez le maire Éric Chabrerie, Charente Maritime

43.  Novembre 1978, Muzeum Sztuki Medalierskiej, Varsovie

44.  Octobre 1979, SociĂ©tĂ© des Amis de l’Art, Garden City, Le Caire

45.  Avril 1980, MusĂ©e des Beaux-Arts de la Ville de Paris

46.  FĂ©vrier 1982, La France et l’Egypte dans l’art de la mĂ©daille, Le Caire

47.  Novembre 1982, AGBU Art Expo, New Jersey, EU

48.  Octobre 1984, Galerie Sculptures, Paris

49.  Novembre 1984, Bronzes et dessins, Galerie Sculptures, Paris

50.  Mai 1985, Exposition Internationale du Petit Bronze MusĂ©e Bourdelle, Paris

Bibliographie

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  • E. BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs... Nouvelle Ă©dition refondue, revue et corrigĂ©e, Paris, Librairie GrĂŒnd, 1976, tome 4, "Dughet-Gillet", 728 p., (ISBN 2-7000-0152-4).
  • Anne RiviĂšre, Dictionnaire des sculptrices, Paris, Mare & Martin, 2017, 599 p. (ISBN 979-10-92054-57-6).
  • Thierry Roche, Dictionnaire des sculpteurs des annĂ©es 1920-1930, Lyon, Beau Fixe, 2007, 448 p. (ISBN 978-2-910616-12-0).
  • Pierre Sanchez, Dictionnaire du salon des Tuileries, rĂ©pertoire des exposants et listes des Ɠuvres prĂ©sentĂ©es, 1923-1962, Dijon, L’Échelle de Jacob, 2007, 2 vol. (ISBN 978-2-913224-72-8)

Références

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  3. Anne Sarag, La riviÚre verte, récit autobiographique, non publié, 3 Février 1984, 310 p.
  4. Daria Gamsaragan a été identifiée à ce jour sur au moins deux photographies de groupe dans l'atelier de Bourdelle à la Grande ChaumiÚre prises par André KertÚsz vers 1925-1928 et conservées au musée Bourdelle à Paris (MBPV 3667; MBPH2334)
  5. Une lettre de Daria Gamsaragan à Antoine Bourdelle est conservée au musée Bourdelle à Paris, voir http://parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-bourdelle/archives/lettre-autographe-signee-de-daria-gamsaragan-a-antoine-bourdelle-1er#infos-principales
  6. « Salon des Tuileries », Montparnasse, mensuel, n°47, juin 1926.
  7. Paul Teurens, « Salon des Tuileries », Art et DĂ©coration, 1928 ; « Salon des Tuileries », L’ami du peuple, mai 1928 ; « Salon des Tuileries », Le journal de dĂ©bats, mai 1928.
  8. Nadia Radwan, Les modernes d’Égypte : Une renaissance transnationale des Beaux-Arts et des Arts appliquĂ©s. Bern: Peter Lang AG, Internationaler Verlag der Wissenschaften. https://www.peterlang.com/view/product/80013, 2017.
  9. Morik Brin, « XĂšme Salon du Caire », Le Journal du Caire, 2 janvier 1930 ; AndrĂ© Chevalier, « De la couleur et des formes autour d’une tasse de thĂ© », La rĂ©forme, 27 janvier 1930 ; « La Bourse Ă©gyptienne, Promenade au Salon du Caire », 3 janvier 1930
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  52. Nicole Duault, « En attendant la foire d’art contemporain », France Soir, 6 octobre 1984. « RĂ©trospective Daria Gamsaragan, Galerie Sculptures, 25 Septembre-13 Octobre 1984 », Expo News, 24 septembre 1984, Le quotidien de Paris, 3 octobre 1984
  53. Claude Mutafian, 2021

Liens externes

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