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Francisque Poulbot

Francisque Poulbot, né à Saint-Denis le et mort à Paris le , est un affichiste, goguettier, dessinateur et illustrateur français.

Francisque Poulbot
Francisque Poulbot en 1913,
photographie de l'agence de presse Meurisse, Paris, BnF.
Naissance
Décès
(Ă  67 ans)
Paris
SĂ©pulture
Nom de naissance
Francisque Louis Gustave Poulbot
Nationalité
Activité
Distinction
Ĺ’uvres principales
les « Poulbots »
Vue de la sépulture.

Biographie

Né dans une famille d'enseignants — ses parents sont instituteurs —, Francisque Louis Gustave Poulbot est l'aîné de six enfants. Doué pour le dessin, il n'ose cependant pas se présenter à l'École des beaux-arts. À partir de 1900, ses dessins commencent à être publiés dans la presse. Il s'installe à Montmartre et épouse, en , Léona Ondernard, avant de partir pour le front ; il est réformé l'année suivante. Durant la Grande Guerre, il signe des affiches et des cartes postales patriotiques, ce qui lui vaudra, pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'occupation allemande, d'être assigné à résidence. Il illustre pourtant six cartes postales destinées aux fils et filles de légionnaires.

Très attaché à la vie montmartroise, Poulbot s'associe, en 1920-1921, à la création de la « République de Montmartre » avec ses amis Adolphe Willette, Jean-Louis Forain, Raoul Guérin et Maurice Neumont. Il est à leur côté membre de la goguette du Cornet. En 1923, pour venir en aide aux enfants nécessiteux de Montmartre, il ouvre Les P'tits Poulbots, un dispensaire rue Lepic, transformé en association loi de 1901 en 1939 et qui existe toujours[1].

Francisque Poulbot meurt dans sa maison au 13, avenue Junot à Montmartre[2] le . Il est inhumé au cimetière de Montmartre (9e division).

Famille

Francisque Poulbot Ă©pouse LĂ©ona Ondernard (1881-1958) en . Le couple reste sans enfant.

Lorsque la nièce de Francisque Poulbot, Paulette dite « Zozo » (1912-1985), fille de son frère Paul, perd sa mère alors qu'elle n'a pas trois ans, elle est probablement élevée par lui. Elle est souvent présentée comme sa fille adoptive. Elle épousera le dessinateur Jean Cheval, fils d'Adrien Cheval[3], un de ses amis (il y a par ailleurs eu des séries de cartes postales de Poulbot et de Cheval).

Les « poulbots »

Le néologisme « poulbot » a été créé en référence à ses nombreuses illustrations représentant des titis parisiens : les gamins des rues. Une illustration de Gavroche, le célèbre personnage du roman Les Misérables de Victor Hugo, en est le parfait exemple. Il est également à l'origine du couple de poupées fétiches de la Première Guerre mondiale Nénette et Rintintin.

Le hall d'entrée du 43 bis, rue Damrémont à Paris est orné d'un ensemble de faïences murales dessinées par Poulbot sur le thème de la vie des poulbots dans le Montmartre de 1910. Cet ensemble décorait l'accès d'un ancien bain-douches.

Dans les annĂ©es 1960 Ă  1980, le terme « poulbots Â» a dĂ©signĂ© les illustrations d'enfants parisiens aux grands yeux (dans la veine de Margaret Keane) peintes par Stanislas Pozar, artiste connu sous le pseudonyme de Michel Thomas (1937-2014).

Illustrations

Collections publiques

Expositions

  • La bibliothèque Forney et l'Association des amis de Francisque Poulbot ont organisĂ© du au l'exposition « Francisque Poulbot affichiste » Ă  Paris.
  • Ĺ’uvres de Francisque Poulbot
  • « — T’as rien eu ?… — Si, un petit frère », illustration pour l'album Poulbot - Les MaĂ®tres humoristes (1908).
    « — T’as rien eu ?… — Si, un petit frère », illustration pour l'album Poulbot - Les Maîtres humoristes (1908).
  • Pour que papa vienne en permission, s'il vous plaĂ®t, lithographie (1915).
    Pour que papa vienne en permission, s'il vous plaît, lithographie (1915).
  • 14 juillet 1916. JournĂ©e de Paris au profit des Ĺ“uvres de guerre de l'HĂ´tel de Ville, affiche (1916).
    . Journée de Paris au profit des œuvres de guerre de l'Hôtel de Ville, affiche (1916).
  • Emprunt national 1920. Souscrivez. Banque de Paris et des Pays-Bas, affiche (1920).
    Emprunt national 1920. Souscrivez. Banque de Paris et des Pays-Bas, affiche (1920).
  • La Cage aux rossignols, affiche (1944).
    La Cage aux rossignols, affiche (1944).

Hommages et postérité

Distinctions

Odonymie

En 1967, l'impasse Traînée, sur la butte Montmartre à Paris, prend le nom de rue Poulbot[6].

Notes et références

  1. Les P'tis Poulbots sur le site Annuaire Gralon.
  2. D'après la plaque commémorative sur la façade de sa maison.
  3. « Histoire de la Ferté alais - Léon et Jean CHEVAL par Philippe Autrive », sur lafertealais.com (consulté le ).
  4. Inventaire du fonds de cartes postales illustrées par Francisque Poulbot et conservé à La contemporaine (Nanterre).
  5. Base LĂ©onore.
  6. Rue Poulbot sur le site de la voirie de la Ville de Paris.

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Pierre Richard, Le Montmartre de Poulbot, Aix-en-Provence, Éditions Édisud, 1982. — 1re biographie entièrement consacrĂ©e Ă  Poulbot.
  • Jean-Jacques Yvorel, « De Delacroix Ă  Poulbot, l'image du gamin de Paris », Revue d’histoire de l’enfance « irrĂ©gulière », no 4, 2002 [lire en ligne].
  • Zozo Poulbot, Poulbot, mon père des gosses, Éditions Astrid, 1982.
  • Les Petits Poulbots : Poulbot 1875-1946, musĂ©e dĂ©partemental de l'Éducation de Saint-Ouen-l'AumĂ´ne, 1991.
  • François Robichon, Poulbot, le pire des gosses, Paris, HoĂ«beke, 1994.

Liens externes

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