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Cuiry-lès-Chaudardes

Cuiry-lès-Chaudardes est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Cuiry-lès-Chaudardes
Cuiry-lès-Chaudardes
L'église.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Laon
Intercommunalité Communauté de communes du Chemin des Dames
Maire
Mandat
Tony Bridier
2020-2026
Code postal 02160
Code commune 02250
Démographie
Gentilé Cuiryen(ne)s
Population
municipale
72 hab. (2020 en augmentation de 1,41 % par rapport à 2014)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 23′ 13″ nord, 3° 46′ 14″ est
Altitude Min. 46 m
Max. 160 m
Superficie 5,15 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Reims
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villeneuve-sur-Aisne
Législatives Première circonscription
Localisation
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Cuiry-lès-Chaudardes
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Cuiry-lès-Chaudardes
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Cuiry-lès-Chaudardes

    Géographie

    Cartographies de la commune
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    Localisation

    Rose des vents Beaurieux Beaurieux Rose des vents
    Beaurieux N Chaudardes
    O Cuiry-lès-Chaudardes E
    S
    Maizy Concevreux

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 716 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Martigny-Courpierre », sur la commune de Martigny-Courpierre, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 744,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 61 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Cuiry-lès-Chaudardes est une commune rurale[Note 6] - [14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15] - [16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17] - [18].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (80,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,6 %), zones agricoles hétérogènes (20,4 %), forêts (19,2 %), mines, décharges et chantiers (6,6 %), eaux continentales[Note 8] (0,2 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Histoire

    Néolithique

    La fouille exhaustive a permis de mieux connaître les premiers agriculteurs sédentaires du Nord de la France. Sur le territoire de la commune ont été mis au jour les vestiges d'un village néolithique daté de 6 000 ans. Ce village fut construit par des agriculteurs sédentaires venant d'Europe centrale (culture rubanée du Bassin parisien). Les fouilles archéologiques se sont étendues sur une superficie de 6 ha. Le village pouvait regrouper entre 60 et 90 personnes environ[21]. Les fouilles ont permis de mettre au jour 33 maisons construites durant une centaine d'années. Ces maisons étaient initialement élevées en torchis, avec toit en double pente, en roseaux et en chaume. De forme rectangulaire ou légèrement trapézoïdale, elles comportent cinq rangées de poteaux subdivisant l'espace en trois travées. Leur largeur varie de 5 à 8 m, et leur longueur de 8 à 37 m. Les entrées sont systématiquement orientées à l'est. Une de ces maisons a servi de modèle à une reconstitution visible au Parc de Samara dans la Somme. L'étude archéozoologique a établi que les 57 000 ossements d'animaux exhumés, sont issus majoritairement du cheptel domestique (bovins, moutons et porcs), mais on trouve également des ossements d'animaux chassés (cerf, chevreuil, aurochs, sanglier et castor)[22]. Des artefacts lithiques en silex et en quartzite (armatures de faucilles, pointes de flèches, etc.) ont été trouvés, ainsi que plus de 50 000 tessons de céramique.

    Une occupation datant de la Culture de Michelsberg (entre 4300 à 3700 avant notre ère) a été relevée, elle s'étend sur une surface un peu plus restreinte. Des fosses cylindriques, associées à des trous de poteaux.

    Âge du bronze

    Deux monuments funéraires circulaires sont datés de l'âge du bronze ancien.

    Âge du fer

    Un habitat de la Civilisation de Hallstatt et un établissement de La Tène finale et une ferme gauloise du début de l'époque romaine ont été mises au jour. Une sépulture monumentale gauloise contenait 9 vases, 9 perles de collier en verre et un dépôt de porc et d'oiseau. Une amphore semble avoir été déposée sur la sépulture.

    • Maison néolithique, reconstitution à Asnapio.
      Maison néolithique, reconstitution à Asnapio.
    • Four dans la maison néolithique, reconstitu-tion.
      Four dans la maison néolithique, reconstitu-
      tion.

    Une de ces maisons a été reconstituée au parc archéologique Asnapio de Villeneuve-d'Ascq d'après les fouilles de Cuiry-lès-Chaudardes.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Cuiry-lès-Chaudardes est membre de la communauté de communes du Chemin des Dames, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Craonne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[23].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Laon, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[24]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Villeneuve-sur-Aisne pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[24], et de la première circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[25].

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants de la commune étant inférieur à 100, le nombre de membres du conseil municipal est de 7[26].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988 ? Jacques Gallois
    mars 2001 mai 2020 Jean-Guy Noha DVD Agriculteur
    Réélu pour le mandat 2014-2020[27] - [28]
    mai 2020 En cours
    (au 12 juillet 2020)
    Tony Bridier

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].

    En 2020, la commune comptait 72 habitants[Note 9], en augmentation de 1,41 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    86931059292133125139134
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1291161131241211101219289
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1088589706669524465
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    424128263542778275
    2017 2020 - - - - - - -
    7672-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Église Saint-Gervais-et-Saint-Protais, du XIIe siècle, classée MH depuis 1922.

    • Monument aux morts.
      Monument aux morts.
    • Croix de chemin.
      Croix de chemin.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    7. « Station Météo-France Martigny-Courpierre - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Cuiry-lès-Chaudardes et Martigny-Courpierre », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Martigny-Courpierre - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Cuiry-lès-Chaudardes et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    15. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Blaise Pichon, L'Aisne, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, coll. « Carte archéologique de la Gaule » (no 02), (ISBN 2-87754-081-2), p. 217-218.
    22. Lamys Hachem. Le site néolithique de Cuiry-lès-Chaudardes – I. De l'analyse de la faune à la structuration sociale permanente, Internationale Archäologie 120, 2011
    23. « communauté de communes du Chemin des Dames - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    24. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Cuiry-lès-Chaudardes », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    25. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    26. art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
    27. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    28. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.

    Liens externes

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