Croix des Quatre Contrées

La signification du nom de l'Homme mort, à l'occasion d'un meurtre qui y aura été commis il est aussi sous celui des Quatre Contrées parce que quatre paroisses s'y joignent[5].

Matériellement, il s'agit d'une très grande croix en granit. Son tronc (son fût) est de section octogonale. Cette croix latine repose sur un socle de maçonnerie à pans rectangulaires surmonté d'un entablement de schiste bleu.

Le socle, est mangé de lichens gris sur lesquels des inscriptions en grosses capitales dorées indiquent une date d'érection (1850) et le nom des communes selon l'orientation de chaque côté: Marsac, Vay, Le Gâvre, Guenouvri : Guémené est mentionné mal orthographiée.

De nombreuses découvertes archéologiques attestent d'une occupation millénaire. Une présence humaine est avérée dès le Néolithique par des mégalithiques.

Le site est occupé depuis des temps très lointains par les pèlerins de Saint-Jacques venant de Rennes, de Saint-Malo, voire d’Angleterre. La forêt du Gâvre avait appartenu à Gilles Rais maréchal de France et passait pour être le centre de la sorcellerie en Bretagne. Un banquet servi par des singes sur une pierre druidique en forme de table. Et un bouc noir ayant adressé un discours satanique qui s'enivre de vin dans une orgie avec des chants obscènes et les imprécations. (Les adeptes étaient dépouillés des peaủx de bêtes qui déguisaient les sexes.) L'éveque de Nantes ordonna à l'abbé des Carmes d'aller sur le lieu maudit des Quatre Voies dans la forêt du Gävre et d'exorciser le pays. Les scènes cessèrent au Gâvre mais continuèrent dans la forêt de Quintin[6] - [7] - [8] - [9] - [10] - [11] - [12] - [13] - [14].

C’est un circuit populaire pour la randonnée, la course à pied et la cueillette de champignons. Les observateurs de l'Office national des forêts ont enregistré des pointes de fréquentation allant jusqu'à 4 000 personnes par jour. Le départ du sentier se fait à la Croix-des-Quatre-Contrées (Intersection des quatre communes de Vay, du Gâvre, de Guémené et de Marsac), le circuit s’enfonce au cœur de la forêt, avant de regagner le parking, via le lieu-dit le Mémoire, où, sur le chemin, on peut observer des vestiges de pierres mégalithiques[15] - [16] - [17].

La limite communale se superpose à cet axe sur un peu plus de 5 km :

• 1,4 km du carrefour de l’Emion au carrefour de l’Anglechais ;
• 3,8 km entre le Pont du Prince (comme le nomme Bizeul) ou carrefour de la Genestrie (le pont a été remplacé par une canalisation, au croisement de l’axe sud-nord et du ruisseau affluent du Perche qui coule en contrebas du manoir de la Genestrie ; le nom « Pont du Prince » n'est pas connu par ailleurs) et le carrefour avec la D 2, un peu avant le lieudit « La Gabie » (commune de Vay).

Si on admet qu’au moment de la création de la franchise du Gâvre (vers 1225), il ne s’agissait pas d’une route de 3^e ou 4^e catégorie comme actuellement, mais d’une partie de l’axe reliant Nantes à Rennes (époque gallo-romaine), la circulation devait avoir été suffisante pour préserver l’ancienne « voie romaine » d’une reprise par la végétation, même après la fin de l’Empire. Notamment parce qu’à partir du Xème siècle, elle était parcourue par les pèlerins[10] - [11].