Criquetot-l'Esneval
Criquetot-l'Esneval est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Criquetot-l'Esneval | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Le Havre | ||||
Intercommunalité | Le Havre Seine Métropole | ||||
Maire Mandat |
Alain Fleuret 2020-2026 |
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Code postal | 76280 | ||||
Code commune | 76196 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Criquetotais | ||||
Population municipale |
2 563 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 190 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 38′ 40″ nord, 0° 16′ 01″ est | ||||
Altitude | Min. 94 m Max. 136 m |
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Superficie | 13,47 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Criquetot-l'Esneval (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Le Havre (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Octeville-sur-Mer | ||||
Législatives | Neuvième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
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Liens | |||||
Site web | https://www.criquetot-lesneval.net/ | ||||
Géographie
Commune de Seine-Maritime au nord-est du Havre, Criquetot-l'Esneval est située dans le pays de Caux.
- Carte de la commune.
- Entrée de l'agglomération.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Goderville », sur la commune de Goderville, mise en service en 1960[7] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 109,7 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 73 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Criquetot-l'Esneval est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Criquetot-l'Esneval, une unité urbaine monocommunale[17] de 2 567 habitants en 2017, constituant une ville isolée[18] - [19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,8 %), prairies (14,5 %), zones urbanisées (8,8 %), zones agricoles hétérogènes (2 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Criketot en 1195[24], Criketot le Vennesval en 1198, Criquetot l'Esneval en 1396 (Arch. S.-M. Tab. Rouen reg. 6 f. 219 v.)[25].
Il s'agit d'un type toponymique médiéval issu de l'ancien scandinave et composé des éléments kirkja « église »[24] (cf. anglais dialectal kirk et norvégien kirke) et topt, toft « emplacement, terrain »[24] (cf. scandinave moderne toft).
Homonymie avec Criquetot-le-Mauconduit, Criquetot-sur-Ouville et Criquetot-sur-Longueville[24], équivalents du nom commun féroïen kirkjutoft et islandais kirkjutótt et des noms de lieux anglais Kirketoftes, Cockerington, Lincolnshire, Kirketoftes XIIIe siècle et Kirketoftes, f.n., YWR. Kirketoftes, Kyrketoftes en 1365).
L'appellatif kirkja se retrouve également dans les nombreux Criquebeuf (en composition avec le norrois de l'est *bóð, variante de l'ouest búð « baraque, village ») et dans Yvecrique et la Crique[24].
Le déterminant complémentaire -L’Esneval se réfère à la famille seigneuriale du même nom[24]: les barons d’Esneval, dont le manoir se situait à Pavilly, au bord de l’Esne (Esne-val)[Note 8].
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de La Hauteur[26].
Histoire
Le bourg de Criquetot-l’Esneval se trouve au point de rencontre de routes d’importances diverses : chemin de grande communication no 139 de Lillebonne à Antifer, no 39 de Tancarville à Étretat, no 79 d’Octeville à Fécamp. Ces voies ont toutes et, en particulier la dernière citée, des origines fort anciennes. La voie romaine joignant Harfleur à Fécamp passait non loin du tumulus situé au centre du bourg et ce seul fait permet de supposer comment est né le village et comment il a grandi.
Origines : la présence de l’homme à Criquetot-l’Esneval remonte à la Préhistoire ; la trouvaille de haches en pierre polie entre le manoir de Mondeville et la ferme de l’Écluse, de haches en bronze dans cette même partie de la commune, indique d’une manière certaine le passage d’humains et, probablement, leur séjour sur le territoire. Récolte de souvenirs d’un passé fort ancien, au voisinage des sentiers gaulois, remplacés, bien plus tard, par les voies romaines citées plus haut[27].
La région où se trouve Criquetot était une zone de passage des échanges entre ce qui est l’Angleterre et le Sud de la Gaule, avec une industrie du bronze sur les rives de la Seine à Sandouville. L’étain venait par mer dans les ports d’Étretat et d’Yport, puis gagnait la Seine par portage au travers du plateau. Le village de Criquetot se trouvait bien près de l’un de ces sentiers et a pu être un lieu étape ou de refuge pour les marchands, et point de surveillance, vu l’altitude du lieu.
L’occupation romaine de la Gaule a laissé sa marque à Criquetot, dont le plus ancien monument, appelé « chasteau » est la motte de terre toujours visible dans le jardin de monsieur Golain, du journal de Criquetot. Cette butte de terre de construction artificielle constituait l’un des nombreux postes de surveillance militaire, destinés à protéger les voies de communication[27].
Criquetot est le centre de la baronnie jusqu’au XVIe siècle. Louis XI édifie le marché du village en 1476, Charles IX séjourne en 1563 au camp d’Azelonde, venant assiéger le Havre alors occupé par les Anglais. La région est un important foyer protestant durant le XVIe siècle. De 1606 à 1654, le patronage de Criquetot est aux mains de Claude de Prunelé. Maximilien Dastron est le dernier seigneur de Criquetot-l’Esneval, seul héritier des terres de ses aïeux, de 1762 à 1789, date à laquelle il dut partir à la Révolution, pour mourir à Rouen en 1806[27].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].
En 2020, la commune comptait 2 563 habitants[Note 9], en augmentation de 3,6 % par rapport à 2014 (Seine-Maritime : −0,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame de Criquetot-l'Esneval.
- Manoir de l'Écluse et colombier[36] - [37].
- Le manoir d'Alezonde ou Azelonde a été détruit[38].
- L'ancienne gare de Criquetot-l'Esneval.
- La motte féodale.
- L'ancienne gendarmerie impériale.
- Église Notre-Dame.
- Manoir de l'Écluse.
- L'ancienne gare.
- L'ancienne gendarmerie impériale.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les seigneurs d'Esneval, dans le Pays de Caux, ont traditionnellement porté le titre honorifique de vidame de Normandie.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Goderville - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Criquetot-l'Esneval et Goderville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Goderville - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Criquetot-l'Esneval et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Havre », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 64.
- Charles de Robillard de Beaurepaire et dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, t. 2, Paris, 1982-1984 (lire en ligne), p. 286.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Histoire de la commune, Patrimoine », sur criquetot-lesneval.net (consulté le ).
- « Un nouveau maire à ... », Carnet, Association départementale des maires 76 (consulté le ) : « Elu municipal à Criquetot-l'Esneval depuis 1977, Alain Fleuret a été élu maire en remplacement de Charles Spriet, qui avait récememment démissionné de sa fonction. ».
- Annuaire des Mairies de Seine Maritime (76)
- Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Alain Fleuret élu au premier tour : Les Criquetotais et Criquetotaises ont renouvelé leur confiance au maire sortant. », Le Côte d’Albâtre,‎ (lire en ligne).
- « Municipales 2020 : à Criquetot-l’Esneval, le maire sortant Alain Fleuret brigue un 4e mandat », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Alain Fleuret brigue un 4e mandat à la tête de la mairie de Criquetot et un 8e mandat en tant qu’élu. Maire depuis 2005, Alain Fleuret mène la liste « Continuons à dynamiser Criquetot » avec une équipe renouvelée ».
- « Criquetot-l'Esneval. Alain Fleuret maire pour la quatrième fois », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Manoir de l'Écluse », notice no PA00101122, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Serge Rouverand (préf. Philippe Manneville), Colombiers en Seine-Maritime, Darnétal, Petit à petit, , 130 p. (ISBN 2-914401-54-X), p. 57.
- « Manoir d'Alezonde », notice no PA00100612, base Mérimée, ministère français de la Culture.