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Crevalcore

Crevalcore (CrevalcĂŽr en dialecte bolonais) est une commune de la ville mĂ©tropolitaine de Bologne dans la rĂ©gion Émilie-Romagne en Italie.

Crevalcore
Blason de Crevalcore
Armoiries
Drapeau de Crevalcore
Drapeau
Crevalcore
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
RĂ©gion Émilie-Romagne
Ville métropolitaine Bologne
Code postal 40014
Code ISTAT 037024
Code cadastral D166
Préfixe tel. 051
DĂ©mographie
Gentilé crevalcoresi
Population 13 686 hab. (31-12-2010[1])
DensitĂ© 134 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 43â€Č 00″ nord, 11° 09â€Č 00″ est
Altitude Min. 20 m
Max. 20 m
Superficie 10 200 ha = 102 km2
Divers
Saint patron San Silvestro
FĂȘte patronale 31 dĂ©cembre
Localisation
Localisation de Crevalcore
Localisation dans la ville métropolitaine de Bologne.
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Crevalcore
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Crevalcore
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Crevalcore
Liens
Site web Site officiel

    GĂ©ographie

    PlacĂ© Ă  20 mĂštres au-dessus du niveau de la mer, Crevalcore s’étend au milieu de la plaine du PĂŽ dont la fertilitĂ© est due Ă  son origine alluvionnaire (la valle Padusa), entre les fleuves Panaro, ses affluents et le Reno, et confins entre la province de ModĂšne et la province de Ferrare.
    La commune est sur la route nationale SS568 qui monte de Bologne (30 km) vers le Nord en passant par San Giovanni in Persiceto (9 km) et le long de la ligne de chemin de fer Bologne-VĂ©rone-Le Brenner.
    Grandes villes voisines :

    Histoire

    Toponyme

    Pour le nom de Crevalcore, plusieurs explications furent Ă©mises, mais la plus ancienne remonte au XVIe siĂšcle, celle de l’historien Carlo Sigonio : «Castrum alterum Crepacorium ad disrumpendum cor hostium munivere»[2], oĂč l’expression "castrum alterum" se rĂ©fĂšre Ă  la construction d’un second chĂąteau (celui de Crevalcore) par la commune de Bologne en 1226 et 1231, aprĂšs la destruction complĂšte du prĂ©cĂ©dent chĂąteau par les troupes de l’empereur FrĂ©dĂ©ric II du Saint-Empire en 1219.
    Une seconde explication Ă©tymologique semble plus fondĂ©e et se rĂ©fĂšre Ă  l’expression latine Crepa(tum)Corium, c’est-Ă -dire Ă©corce crevassĂ©e et qui ferait rĂ©fĂ©rence Ă  la zone en limite des marais qui, une fois l’eau retirĂ©e en pĂ©riode estivale, laisse apparaĂźtre un sol crevassĂ©.
    La premiĂšre mention portant le nom de Crevalcore figure sur un document de 1130 publiĂ© par l’écrivain Girolamo Tiraboschi oĂč il est question de casamentum unum juris Sancti Silvestri in castro Cravacuore[3].

    Bas Moyen Âge

    Le castrum construit le long du fleuve Panaro faisait partie du systÚme de défense byzantin, endommagé en 1219 au cours des guerres entreprises par Frédéric II, il fut reconstruit par Bologne en 1231, à 3 km plus au nord-ouest dans une position plus voisine du fleuve. Ce nouveau castrum (nommé "Crevalcore nuovo" sur une carte de 1231 du nouveau registre de la commune de Bologne)[4].
    En 1239, le chĂąteau fut de nouveau investi par les troupes de FrĂ©dĂ©ric II et incendiĂ©. AprĂšs sa reconstruction et pour faciliter sa liaison avec Bologne et l’envoi de renfort, de 1245 Ă  1250, le SĂ©nat de celle-ci fit construire la route directe de Borgo Panigale, San Giovanni in Persiceto Ă  Crevalcore. Au XIIIe siĂšcle, les fortifications et la garnison furent renforcĂ©es Ă  cause des luttes avec la Maison d'Este, installĂ©e Ă  ModĂšne en 1289. Le XIVe siĂšcle fut particuliĂšrement riche en luttes entre les familles Geremei et Lambertazzi, ou soit Ă  cause de l’occupation par les Visconti.

    Renaissance

    Les Pepoli (famille) en cĂ©dant le domaine de Bologne aux Visconti, s’étaient rĂ©servĂ©s les chĂąteaux de Persiceto et Crevalcore, mais Giovanni da Oleggio, qui gouvernait au nom de l’archevĂȘque Jean Visconti, emprisonna Jacopo Pepoli et s’empara des deux chĂąteaux.
    DĂ©cidĂ© Ă  rĂ©cupĂ©rer Bologne, dont Oleggio s’était proclamĂ© seigneur en 1359 aprĂšs la mort de l’archevĂȘque, BarnabĂ© Visconti, et son armĂ©e, prit Crevalcore ; Bologne fut pendant ce temps cĂ©dĂ© au pape et son lĂ©gat, le cardinal Egidio Albornoz, s’était attribuĂ© celui de Persiceto.

    La menace des Visconti se rĂ©activa en 1385, aprĂšs l’accĂšs au pouvoir de dopo l'ascesa al potere di Jean GalĂ©as Visconti : Crevalcore fut le thĂ©Ăątre d’importants faits d’armes en 1390, entre les armĂ©es du duc Alberico da Barbiano, commandant des troupes bolonaises.
    En 1403, dĂ©but une pĂ©riode de 8 annĂ©es de paix sous la domination des Este. Mais, aprĂšs le renvoi du lĂ©gat pontifical en 1411, les luttes recommencĂšrent entre les familles Bentivoglio et Canetoli. La pĂ©riode qui suivit sous la domination des Bentiviglio, le territoire connut une nouvelle pĂ©riode de calme qui permit la revalorisation des terres marĂ©cageuses par des travaux hydrauliques d’assainissement.

    Temps modernes

    Avec la crĂ©ation de la RĂ©publique cisalpine le pays fut inclus dans le dĂ©partement de la haute Padusa avec Cento comme chef-lieu. Le territoire connu un nouvel essor Ă©conomique, social et culturel (Ă©coles publiques, thĂ©Ăątre communal, mairie). Alors que de nombreuses familles Ă©migrĂšrent vers les AmĂ©riques, s’ouvrirent sur le territoire des coopĂ©ratives ouvriĂšres, les mutuelles santĂ© entre artisans et ouvriers, les syndicats et les luttes ouvriĂšres.

    XXe siĂšcle

    Durant les années 60, les hommes de la commune ont été invités à participer à l'étude épidémiologique Seven Countries Study dont le but était de mieux connaitre les facteurs de risque associés aux maladies cardiovasculaires. Certains ont été suivis pendant plus de 50 ans aprÚs inclusion dans l'étude[5] - [6] - [7].

    SĂ©isme de 2012

    Crevalcore fut touchĂ© par les sĂ©ismes de 2012 en Émilie-Romagne qui ont provoquĂ© des effondrements dans le Castello dei Ronchi et dans d’autres Ă©difices historiques.

    Économie

    Crevalcore a une Ă©conomie avant tout basĂ©e sur l’agriculture, avec la prĂ©sence toutefois d’établissements industriels dans la zone Beni Comunali. À noter la patata di Bologna, produit rĂ©gional.

    Monuments et lieux d’intĂ©rĂȘt

    L’église de San Silvestro
    • le campanile gothique de la vieille Ă©glise, de 1421-1424.
    • le Palazzo comunal, 1867-68.
    • la Porte Bologne de 1820-24 et la Porte ModĂšne de 1696 et complĂštĂ©e en 1724-25.
    • l’ Oratoire de la PietĂ  de 1530 environ.
    • l’ Ă©glise de la Santa Croce 1768-1972.
    • le thĂ©Ăątre comunal inaugurĂ© en 1881.
    • la villa Caprara au hameau de Ronchi.

    Administration

    Les maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    14 juin 2004 En cours Valeria Rimondi Centro-Sinistra
    Les données manquantes sont à compléter.

    Hameaux

    Caselle, Bolognina, Sammartini, Palata Pepoli, Galeazza, Bevilacqua

    Communes limitrophes

    Camposanto (7 km), Cento (11 km), Finale Emilia (17 km), Nonantola (11 km), Ravarino (4 km), San Giovanni in Persiceto (9 km), Sant'Agata Bolognese (6 km)

    Population

    Évolution de la population en janvier de chaque annĂ©e

    1861 1901 1921 1951 1961 1971 1981 1991 2001
    9 94411 40812 88314 34613 19112 02511 78311 51111 894
    2011 - - - - - - - -
    13 686--------

    Ethnies et minorités étrangÚres

    Selon les donnĂ©es de l’Institut national de statistique (ISTAT) au 1er janvier 2011 la population Ă©trangĂšre rĂ©sidente et dĂ©clarĂ©e Ă©tait de 2 100 personnes, soit 15,3 % de la population rĂ©sidente.

    Les nationalités majoritairement représentatives étaient :

    Pos.PaysPopulation
    1Drapeau du Maroc Maroc716
    2Drapeau du Pakistan Pakistan334
    3Drapeau de la Roumanie Roumanie295
    3Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine Chine144
    5Drapeau de la Tunisie Tunisie125
    6Drapeau de la Moldavie Moldavie85
    7Drapeau de l'Albanie Albanie49
    8Drapeau de la Serbie Serbie48
    9Drapeau de la Pologne Pologne45
    10Drapeau de la Turquie Turquie33

    Personnalités liées à Crevalcore

    Notes et références

    1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
    2. Carlo Sigonio, De rebus bononiensibus, Francfurti 1604, I. 5.
    3. Girolamo Tiraboschi, Storia dell'Augusta Badia di S. Silvestro di Nonantola, Modena 1784, T l, p. 249
    4. Registro nuovo del Comune di Bologna, ms. presso l'Arch. di Stato di Bologna, c. 200
    5. (en-US) « The Seven Countries Study - The first epidemiological nutrition study, since 1958 », sur Seven Countries Study | The first study to relate diet with cardiovascular disease. (consulté le )
    6. (en) Xavier Humbert, Sophie Fedrizzi, Joachim Alexandre et Alessandro Menotti, « Impact of Sex on Office White Coat Effect Tail: Investigating Two Italian Residential Cohorts », Scientific Reports, vol. 9, no 1,‎ , p. 17237 (ISSN 2045-2322, DOI 10.1038/s41598-019-53109-1, lire en ligne, consultĂ© le )
    7. (en) Alessandro Menotti, Paolo Emilio Puddu, Giuseppe Maiani et Giovina Catasta, « Age at death as a useful indicator of healthy aging at population level: a 50-year follow-up of the Italian Rural Areas of the Seven Countries Study », Aging Clinical and Experimental Research, vol. 30, no 8,‎ , p. 901–911 (ISSN 1720-8319, DOI 10.1007/s40520-017-0874-9, lire en ligne, consultĂ© le )

    Annexes

    Bibliographie

    • Paolo Cassoli, "Crevalcore" in: Bologna e i comuni della provincia. Dal Santerno al Panaro a cura di Cesare Bianchi, Vol. I pp. 323–334
    • AA. VV., Crevalcore: percorsi storici, a cura di Magda Abbati, BO, Costa Editore, 2001
    • Rassegna storica crevalcorese, periodico di storia locale dell'Istituzione dei servizi culturali "Paolo Borsellino"
    • AA. VV., "Piccola e grande storia dell'Ospedale Barberini", a cura di Magda Abbati, Crevalcore, 2010

    Articles connexes

    Liens externes

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