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Courmangoux

Courmangoux est une commune française située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle se trouve sur la route du Revermont qui relie Treffort-Cuisiat à Coligny. Comme beaucoup de communes de cette contrée, son habitat est assez dispersé mais elle présente la particularité d'être répartie en trois villages principaux où gravitent également de nombreux hameaux : la commune Courmangoux, Roissiat, sa carrière et son sentier Mémoire de pierre et Chevignat. On peut aussi citer entre Courmangoux et Roissiat, les hameaux de la Teppe et de la Courbatière où a vécu plusieurs années l'écrivain Bernard Clavel.

Courmangoux
Courmangoux
Vue de la commune depuis le mont Myon.
Blason de Courmangoux
Blason
Courmangoux
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Ain
Arrondissement Bourg-en-Bresse
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse
Maire
Mandat
Mireille Mornay
2020-2026
Code postal 01370
Code commune 01127
DĂ©mographie
Gentilé Curtimengiens
Population
municipale
506 hab. (2020 en diminution de 0,39 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 34 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 19′ 55″ nord, 5° 22′ 11″ est
Altitude Min. 211 m
Max. 652 m
Superficie 14,82 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Bourg-en-Bresse
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Étienne-du-Bois
Législatives Première circonscription
Localisation
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Courmangoux
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Courmangoux
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Courmangoux
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Courmangoux
Liens
Site web courmangoux.fr

    Ses habitants s'appellent les Curtimengiens et les Curtimengiennes[1].

    GĂ©ographie

    Situation

    Localisation

    La commune de Courmangoux se situe dans le Revermont bressan. Elle est assez étendue, étant caractérisée par un habitat dispersé en plusieurs hameaux d'importance variable mais ne comptant pas plus d'un centaine d'habitants au maximum.

    C'est un village adossé à la montagne jurassienne qui s'ouvre à l'ouest sur la plaine de Bresse et le val de Saône (Mâcon est à une soixantaine de kilomètres), au nord sur le Revermont jurassien (Lons-le-Saunier est aussi situé à une soixantaine de kilomètres) et au sud sur Bourg-en-Bresse, la Dombes et la région lyonnaise.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat continental qui caractérise cette région s'est beaucoup adouci depuis un demi-siècle, il est ici dans cette partie qui longe la plaine de Bresse, moins rigoureux que dans les autres parties du Revermont.

    Voies de communication et transports

    La commune se situe au croisement de la route du Revermont venant de Treffort-Cuisiat qui rejoint l'ex-nationale 83 (la grand-route Bourg-en-Bresse-Lons-le-Saunier) quelques kilomètres plus loin à Moulin-des-Ponts sur la commune de Villemotier où se dirige vers le village de Coligny.

    À partir de Roissiat, une route passant par la commune Courmangoux permet aussi de rejoindre la nationale directement à Saint-Étienne-du-Bois pour se rendre à Bourg-en-Bresse. Elle sert aussi de point de départ pour les chemins de randonnées qui rejoignent la plaine de Bresse.

    Situation stratégique s'il en est, d'autant plus qu'entre les deux hameaux de Chevignat et de Roissiat, une route sinueuse conduit au sommet de la colline qui marque la limite entre les départements de l'Ain et du Jura pour aller ensuite rejoindre la vallée du Suran vers Montfleur.

    Urbanisme

    Typologie

    Courmangoux est une commune rurale[Note 1] - [2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3] - [4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourg-en-Bresse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (49,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (32,6 %), prairies (22,2 %), terres arables (21 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), zones urbanisées (3,7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Morphologie territoriale

    L'habitat de la commune est dispersé sur l'ensemble du territoire. Il est composé de trois principaux villages autour desquels existent de nombreux hameaux. La commune de Courmangoux regroupe la plus grande partie de la population, mais il existe également Roissiat avec sa carrière et son sentier Mémoire de pierre et Chevignat. D'autres hameaux notamment ceux de la Teppe et de la Courbatière entre Courmangoux et Roissiat, existent.

    Logement

    Le nombre total de logements dans la commune est de 233[8]. Parmi ces logements, 70,4 % sont des résidences principales, 23,2 % sont des résidences secondaires et 6,4 % sont des logements vacants. Ces logements sont pour une part de 98,8 % des maisons individuelles, aucun appartement et enfin seulement 1,2 % sont des logements d'un autre type. La part d'habitants propriétaires de leur logement est de 81,1 %[8]. Ce qui est supérieur à la moyenne nationale qui vaut 55,3 %. En conséquence, la part de locataires est de 15,9 % sur l'ensemble des logements qui est inversement inférieure à la moyenne nationale qui est de 39,8 %[8]. On peut noter également que 3 % des habitants de la commune sont des personnes logées gratuitement alors qu'au niveau de l'ensemble de la France le pourcentage est de 4,9 %. Toujours sur l'ensemble des logements de la commune, 0,6 % sont des studios, 11 % sont des logements de deux pièces, 19,5 % en ont trois, 29,3 % des logements disposent de quatre pièces, et 39,6 % des logements ont cinq pièces ou plus[8].

    Étymologie

    Panneau d'entrée.

    Courmangoux

    Pour Perrenot dans son ouvrage sur la toponymie burgonde, Courmangoux est un nom de lieu burgonde. « Cour » proviendrait du latin « cohortem » dont un sens est « domaine Â» et « mangoux » proviendrait de « Mangold », nom de personne germanique burgonde qui signifie « celui qui dirige la troupe Â», de « mang » : la troupe et « old » : gouverner. Courmangoux aurait donc le sens de domaine de Mangold. Explication de la plupart des spĂ©cialistes en toponymie. On trouve d’autres noms de lieu très proches : comme « Manigold Â» en Suisse, « Manegolt Â» Ă  Strasbourg, et surtout « Manigod Â» en Haute-Savoie dont la prononciation patoisante est « man’gou » très voisine de « mangoux » et dont l’origine est la mĂŞme.

    Selon une autre hypothèse, « Cor » provient de « Cortè Â» qui signifie « habitation Â», « mangon » Ă©tant une variante de « monacus Â» qui signifie « le moine Â». Courmangoux signifierait donc « L’habitation des moines Â» (hypothèse de l'abbĂ© Gringoz).

    Chevignat

    Le hameau de Chevignat a pour origine Chivisiacum, avĂ©rĂ© vers 962, qui veut dire « le domaine de Civisius Â», nom d’un patricien local.

    Le château de Chevignat a été habité par la famille Piquet. Georges Jules Piquet (13 janvier 1839 - 18 janvier 1923), gouverneur d'Indochine et Cochinchine, a habité le château durant sa retraite. Il a été un des maires de Courmangoux.

    Roissiat

    Le nom du hameau de Roissiat, dont « Rosiaco villa » est la plus ancienne mention du nom attestée en 937, a une origine également controversée :

    • Première hypothèse : Roissiat pourrait avoir le sens de domaine de Rosiacus. « Roiss » : provenant de « rosiaco » nom d’origine gallo romaine et « iacum » transformĂ© en « at » ayant le sens de domaine. Pour de nombreux spĂ©cialistes les noms se terminant en « iat », « at », « gnat »… correspondraient au nom du propriĂ©taire suivi du suffixe « iacum » ayant le sens de domaine. Dans le cas de Roissiat, l’hypothèse est renforcĂ©e par le terme de « villa » en 937 qui signifie domaine.
    • Seconde hypothèse : Roissiat selon AndrĂ© Game proviendrait de « rotaticum » pĂ©age prĂ©levĂ© sur les chariots lors du passage du col de Plain Champ. En effet, une route importante passait par Roissiat et franchissait par « Les Grandes Charrières » le col de Plain Champ en direction de la Franche-ComtĂ©. Il cite notamment « Rothazia » comme appellation ancienne de Roissiat, mais sans en donner la rĂ©fĂ©rence prĂ©cise ni la date. Cette hypothèse est sĂ©duisante malheureusement les preuves manquent.
    • Troisième hypothèse : Roissiat peut avoir pour origine le latin (mais aussi le germanique) « raus » : roseau et signifierait donc domaine des roseaux. Ce qui n’est pas impossible Ă©tant donnĂ© l’humiditĂ© du lieu. En outre au centre du hameau se trouvait l’étang (ou mare !) du Candi lieu-dit qui se traduit par source des roseaux. « Cano » en franco-provençal (l’origine est plus ancienne) signifie roseau et « di » est un terme gaulois signifiant source (en patois « douai »). Cette hypothèse est la plus vraisemblable.

    Histoire

    L'Antiquité romaine

    Pour rejoindre Lyon à Besançon, la voie romaine est tracée en flanc de montagne.

    Les charrettes payaient alors l'impôt du péage à Roissiat, qu'on nommera plus tard Le Rotaticum en 843 (cf. supra).

    Le Moyen Ă‚ge

    Vers l'an 463, la région est rattachée au royaume de Burgondie. Un cimetière datant probablement du VIe siècle d'une cinquantaine de tombes a été découvert sur la route entre La Courbatière et Courmangoux.

    Les moines de Saint-Vincent de Mâcon s’installèrent les premiers sur le territoire de la commune de Courmangoux puis vinrent ceux de Saint-Oyen de Saint-Claude dans le haut Jura, qui prirent la relève.

    Vers l'an 900, les Hongres, mercenaires du roi d'Italie, envahissent la région.

    En 925, Courmangoux devient possession des sires de Coligny.

    Dans un acte datĂ© de l’an 1184, l’empereur FrĂ©dĂ©ric Barberousse confirme le rattachement de l’église de « Cormangon » (ou « Courmangou Â», les auteurs ne sont pas tous d'accord) Ă  l’abbaye de Saint-Claude.

    Courmangoux devient dauphinoise en 1232 mais est très vite conquise par le comte de Bourgogne Robert II en 1285, annĂ©e oĂą la peste dĂ©cime plus du tiers de la population qui se montait Ă  l'Ă©poque Ă  quelque 1 100 habitants (alors qu'en 2017 la commune compte un peu moins de 500 habitants).

    Quatre ans plus tard, Courmangoux est vendue au comte de Savoie Amédée V,

    La guerre marque la vie de la commune à partir du XIVe siècle, puis pendant une grande partie du XVe siècle et même au-delà (cf. infra).

    Ainsi, en 1325, les Curtimengiens participent Ă  la sanglante bataille de Vary contre les Dauphinois.

    Puis au siècle suivant, en 1434, les trois principaux villages la commune, Courmangoux, Chevignat et Roissiat sont dévastés, la contrée ruinée et brûlée par les soldats du Bourbonnais.

    La Renaissance

    En 1559, par le second traité du Cateau-Cambrésis, le roi Henri II de France rétrocède la Bresse et le Revermont au duc de Savoie Emmanuel-Philibert dit Tête de Fer.

    En 1618, Roissiat et Chevignat sont incendiés, vengeance de la résistance comtoise des incursions en Franche-Comté des armées françaises.

    Par le traité de Lyon en 1601, sous le règne du roi Henri IV de France, le Revermont est rattaché définitivement au royaume de France et Courmangoux rattachée elle-même au mandement de Coligny-le-Neuf jusqu'à la Révolution française.

    La commune de Courmangoux, comme les autres communes de la Bresse, du Revermont, du Bugey et du pays de Gex, est rattachée à la France sous le règne d'Henri IV en 1601.

    Puis en 1634 débute la guerre dite de Dix ans au cours de laquelle la commune souffrit énormément des combats entre Français et Francs-Comtois[Note 3]. L'écrivain Bernard Clavel qui résida à Courmangoux, a raconté les péripéties de cette guerre dans une saga intitulée Les Colonnes du ciel qui compte 5 volumes (La Saison des loups, La Lumière du lac, La Femme de guerre, Marie Bon pain et Compagnons du Nouveau Monde), publiée de 1976 à 1981 chez Robert Laffont.

    « À Courmangoux, le vent s'arrête. De quatre à deux roues passent les charrettes. »

    L'Ă©poque contemporaine

    La guerre a aussi marqué la période récente puisqu'en 1944, les hameaux de Roissiat et Chevignat sont incendiés. La commune paie un lourd tribut à la Seconde Guerre mondiale[9].

    Le , lors d'une rafle allemande, une dizaine de jeunes gens du village qui participaient Ă  une fĂŞte de mariage sont envoyĂ©s en dĂ©portation ; un seul survivra[10]. Un odonyme local (« Rue du 16-Avril-1944 Â») rappelle cet Ă©vĂ©nement.

    Lors du repli des troupes allemandes, les villages de Roissiat et Chevignat sont incendiés. Le haut-Roissiat est pratiquement détruit. Il ne reste que quelques rares maisons en pierre rescapées de l'incendie qui a ravagé le haut du village.

    Les Allemands, furieux de l’intense activité de la Résistance dans ce secteur, en particulier celle de 1er bataillon de FTP du capitaine Cribeillet, et du soutien actif de la population, entreprennent cette opération qui finira en calamiteuse expédition de représailles.

    La commune de Courmangoux est particulièrement touchĂ©e puisque ses deux principaux hameaux, Chevignat et Roissiat, sont largement dĂ©truits le . Les habitants s’enfuient ou sont expulsĂ©s de leurs fermes, les animaux meurent brĂ»lĂ©s dans leurs Ă©tables. De ce gigantesque autodafĂ©, la lueur des incendies se voit loin dans la Bresse : c’est ce qu’on appellera « Le Grand BrĂ»le Â». Ă€ Courmangoux, le bilan immobilier est affligeant : 67 habitations dĂ©truites, ravagĂ©es par le feu ; en tout, dans les 5 villages concernĂ©s, 278 bâtiments seront brĂ»lĂ©s[11] - [12]. En outre, un odonyme local (« rue du 18-Juillet-1944 Â») rappelle ces Ă©vĂ©nements.

    Le site-monument, fait de rectangles de pierre entremĂŞlĂ©s qui symbolisent des poutres carbonisĂ©es s’écroulant sur les maisons, s’élève dĂ©sormais sur le point gĂ©ographique des villages incendiĂ©s, bien visible depuis la route de la corniche du Revermont, comme un rappel du mĂ©morable « Juillet rouge Â» et des violences de la guerre.

    Ces deux calamitĂ©s, guerre et violence, que Bernard Clavel a inlassablement combattues durant toute sa vie et dont les paroles de paix, juste sur la colline d’en face, le long du chemin « MĂ©moire de pierre Â», sont Ă  jamais gravĂ©es dans la pierre et font contrepoint.

    L'Après-Guerre et le XXIe siècle

    Malgré le déclin des activités traditionnelles, la commune connaît un nouvel essor avec la création du sentier Mémoire de pierre en 1989 et plus récemment en 2009, avec la création de la bibliothèque Bernard Clavel. Sur le sentier Mémoire de pierre, onze pierres couchées et une pierre levée rappellent les disparus et le survivant.

    InaugurĂ© le , le site de mĂ©moire « Le Grand BrĂ»le Â», situĂ© entre Chevignat et Roissiat, renvoie Ă  la terrible journĂ©e du oĂą une colonne de l’armĂ©e allemande rafle, pille et brĂ»le les villages du Revermont entre Coligny et Treffort : Cuisiat, Pressiat, les hameaux de Roissiat et de Chevignat, Verjon[13] (cf. supra)

    Politique et administration

    La mairie.

    DĂ©coupage territorial

    La commune de Courmangoux est membre de la communauté d'agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bourg-en-Bresse. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[14].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Bourg-en-Bresse, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[15]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Étienne-du-Bois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[15], et de la première circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[16].

    Administration municipale

    Budget 2010.

    Tendances politiques

    Comme beaucoup de petites communes rurales, la tâche essentielle de l'équipe municipale est d'abord d'améliorer la vie de ses habitants et de ménager les investissements nécessaires au maintien et à l'amélioration des infrastructures du village.

    Administration municipale

    La politique suivie par les différents conseils municipaux qui se sont succédé s'est surtout orientée vers l'action locale et l'activation de la vie sociale de la commune. Depuis quelques années, l'accent est mis sur l'action communale et sur le regroupement des forces intercommunales :

    • au niveau communal : traçage et entretien des chemins de randonnĂ©e, de l'Ă©tang de Chevignat, gestion de la brocante annuelle, sculptures du chemin MĂ©moire de pierre Ă  Roissiat...

    La bibliothèque Bernard-Clavel est une initiative communale (elle dispose de 3 500 livres et revues dont environ 800 proviennent de la bibliothèque de Lecturel). De nombreuses animations sont rĂ©alisĂ©es par les bĂ©nĂ©voles de la bibliothèque : OpĂ©ration Premières Pages, journĂ©e portes-ouvertes pour les enfants ou les adultes, rencontre avec des Ă©crivains, yoga de saison avec lecture de textes...

    • au niveau du canton : dĂ©finition et mise en place d'une politique culturelle, et d'une politique d'amĂ©nagement du territoire (dĂ©chèterie de Treffort, plan-d'eau de Cuisiat-Treffort, syndicat d'initiative et tourisme Ă  Saint-Étienne du Bois...).

    Liste des maires

    Liste de l'ensemble des maires qui se sont succédé à la mairie de la commune :

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1995 2008 GĂ©rard Guret RĂ©Ă©lu en 2001
    2008 En cours Mireille Mornay SE Employée - réélue en 2014
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Courmangoux fait partie des communes ayant reçu l’étoile verte espérantiste, distinction remise aux maires de communes recensant des locuteurs de la langue construite espéranto.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

    En 2020, la commune comptait 506 habitants[Note 4], en diminution de 0,39 % par rapport Ă  2014 (Ain : +5,07 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0031 0501 0481 0601 000975926919886
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    828838783783796766736680641
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    680675639554551536510448389
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    395354296310327360461490507
    2018 2020 - - - - - - -
    508506-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee Ă  partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La géographie de la commune explique son économie :

    • ses terres agricoles en contrebas vers la plaine de Bresse ont permis de dĂ©velopper une agriculture basĂ©e sur les cĂ©rĂ©ales, surtout le blĂ© et le maĂŻs[Note 5].
    • sa montagne avec une pierre de bonne qualitĂ© a permis l'exploitation d'une carrière toujours en activitĂ©. La vigne qui s'Ă©levait sur les coteaux dominant le village n'est plus aujourd'hui qu'un souvenir et la fĂŞte des vendanges cĂ©lĂ©brĂ©e le deuxième dimanche d'octobre est devenue une brocante rĂ©putĂ©e qui se dĂ©roule le 15 aoĂ»t.

    C'est aussi un village en expansion qui a réussi à enrayer son déclin démographique grâce à son dynamisme[Note 6].

    Revenus de la population et fiscalité

    Selon l'enquĂŞte de l'INSEE en 1999[21], les revenus moyens par mĂ©nage sont de l'ordre de 13 938 euros par an, alors que la moyenne nationale est de 15 027 euros par an. Il n'y a pas de redevables de l'impĂ´t de solidaritĂ© sur la fortune (ISF) Ă  Courmangoux.

    Emploi

    En 1999, la population de Courmangoux se répartissait à 43,1 % d'actifs, ce qui est légèrement inférieur au 45,2 % d'actifs de la moyenne nationale, 28,9 % de retraités, un chiffre supérieur au 18,2 % national. On dénombrait également 17,8 % de jeunes scolarisés et 10,3 % d'autres personnes sans activité.

    Le taux d'activité de la population des 20 à 59 ans de Courmangoux était de 87 %, avec un taux de chômage de 12,3 %, donc légèrement inférieur à la moyenne nationale de 12,9 % de chômeurs.

    Répartition des emplois par domaine d'activité

    Agriculteurs Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres, professions intellectuelles Professions intermédiaires Employés Ouvriers
    Courmangoux 7,3 % 7,3 % 7,3 % 26,8 % 24,4 % 26,8 %
    Moyenne nationale 2,4 % 6,4 % 12,1 % 22,1 % 29,9 % 27,1 %
    Sources des données : INSEE[21]

    Entreprises de l'agglomération

    On dénombre, en 2004[22], seize entreprises dont la majorité sont des entreprises de construction et des commerces.

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Saint-Oyen et cure.
    • L'Ă©glise Saint-Oyen est un monument du dĂ©but du XVIe siècle avec ses fenĂŞtres Ă  l'architecture gothique qui a Ă©tĂ© plusieurs fois restaurĂ© et son clocher reconstruit en 1823 après sa destruction pendant la RĂ©volution et un beau retable dans la chapelle Nord. L'intĂ©rieur comprend quelques pièces intĂ©ressantes parmi lesquelles une ouverture biaise vers le chĹ“ur, un christ et une vierge Ă  l'enfant en bois du XVIIIe siècle et un beau retable dans la chapelle Nord. La pièce maĂ®tresse est un repositoire en pierre datant de la fin du XVe siècle.
    • Chapelle Saint-SĂ©bastien : dans le hameau de Chevignat, on peut admirer une petite chapelle restaurĂ©e.
    • Gibet du Col de plain Champ

    Événements

    • Chaque annĂ©e est organisĂ© un concert de jazz Ă  Roissiat au mois d’aoĂ»t avec le saxophoniste Louis Sclavis.
    • Maisons anciennes dans le bas de Roissiat.
      Maisons anciennes dans le bas de Roissiat.
    • La place de Roissiat.
      La place de Roissiat.
    • Brocante Ă  Roissiat.
      Brocante Ă  Roissiat.
    • Brocante Ă  Roissiat.
      Brocante Ă  Roissiat.
    • Le haut de Roissiat en automne.
      Le haut de Roissiat en automne.
    • Le haut de Roissiat en automne.
      Le haut de Roissiat en automne.
    • Le haut de Roissiat en automne.
      Le haut de Roissiat en automne.
    • Le haut de Roissiat en automne.
      Le haut de Roissiat en automne.

    Personnalités liées à la commune

    • L'Ă©crivain Bernard Clavel[23], natif de Lons-le-Saunier est revenu s'installer près de sa rĂ©gion d'origine, Ă  la Courbatière, un hameau de la commune de Courmangoux.
    • L'Ă©crivain Roger Vailland, prix Goncourt 1957 pour son roman La Loi, qui a longtemps vĂ©cu Ă  Meillonnas, a puisĂ© pour ses deux derniers romans dans les noms des villages de la route du Revermont pour les noms de ses personnages :
      • Jasseron et Jeanne Treffort, personnages de La FĂŞte,
      • le père Verjon et FrĂ©dĂ©rique Courmangoux personnages de La Truite. Courmangoux est en effet le nom de jeune fille de l'hĂ©roĂŻne de son dernier roman, celle qu'on surnomme la Truite qui, comme Bernard Clavel, est nĂ©e Ă  Lons-le-Saunier.
    • Charles Revel : nĂ© en 1603, avocat au PrĂ©sidial de Bourg-en-Bresse. Il a Ă©crit un TraitĂ© des usages des pays de Bresse, Bugey, Valromay et Gex.
    • Vincent Vuillot : nĂ© en 1796, chanoine de Belley et directeur du grand sĂ©minaire.
    • Georges Jules Piquet : nĂ© en 1836, gouverneur de la Cochinchine en 1887, de l'Inde française en 1888 puis gouverneur gĂ©nĂ©ral de l'Indochine. DĂ©cĂ©dĂ© Ă  Chevignat en 1923.

    HĂ©raldique

    Le blason de Courmangoux, conçu par Pierre Chaix en 1996, s’inspire de l’histoire de la commune. L’aigle d’argent rappelle les sires de Coligny et la crosse épiscopale le diocèse de Saint-Claude.

    Armes de Courmangoux

    La commune de Courmangoux porte :

    Coupé emmanché de trois pièces du second : au premier de gueules à l'aigle d'argent, membrée, becquée et couronnée d'azur, armée et lampassée d'or, au second d'azur à la crosse épiscopale d'or issant d'un croissant d'argent soutenu de trois besants du même ordonnés 2 et 1[24].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Cette guerre constitue en fait un épisode de la guerre de trente ans qui a semé la désolation dans une grande partie des états allemands et dans la Franche-Comté alors possession des Habsbourg. Les habitants de cette région vont alors vivre un des épisodes les plus durs de leur histoire et subir famines et épidémies.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    5. Un exode important se produit lors de la quasi-disparition du vignoble détruit par le phylloxéra entre 1880 et 1890.
    6. Courmangoux comptait 1 060 habitants en 1821 pour descendre Ă  296 habitants dans les annĂ©es 1970 et remonter actuellement aux environs de 480 habitants.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Gentilé, sur habitants.fr
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. Données INSEE compulsées par Linternaute - Logement à Courmangoux.
    9. Voir JĂ©rĂ´me Dupasquier, Salavre, Verjon, Chevignat, Roissiat... Juillet rouge en Revermont, Ă©ditions Musnier-Gilbert, 2004
    10. Marie-Ange Gaillard, « Courmangoux : les 70 ans de la rafle de Roissiat célébrés dans l'émotion », sur voixdelain.fr, (consulté le )
    11. « Le grand Brûle », sur memoiredepierre.fr (consulté le )
    12. Michel Gaillard, « Grand Brûle », sur courmangoux.fr le site officiel de la commune de Courmangoux (consulté le )
    13. « Le Grand Brûle de juillet 1944 », sur bresse-revermont.fr (consulté le ).
    14. « communauté d'agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    15. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Courmangoux », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    16. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    21. Données démographiques d'après l'INSEE compulsées par linternaute.
    22. Entreprises, sur linternaute.com
    23. Le Progrès La bibliothèque.
    24. « Armes de Courmangoux »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur labanquedublason2.com.

    Voir aussi

    Article connexe

    Bibliographie

    • AndrĂ© Game, Notice sur la commune de Courmangoux, Association touristique du Revermont
    • Pierre Piquet, La grotte des Bornets, Revue Rhodania
    • Michel Gaillard Les lieux-dits de Courmangoux 2012
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