Bourcia
Bourcia est une ancienne commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Bourcia | |
Ăglise Saint-Gengulphe. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
DĂ©partement | Jura |
Arrondissement | Lons-le-Saunier |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Michel Bouquerod 2017-2020 |
Code postal | 39320 |
Code commune | 39069 |
DĂ©mographie | |
Population | 117 hab. (2015 ) |
Densité | 11 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 46° 21âČ 16âł nord, 5° 24âČ 32âł est |
Altitude | Min. 348 m Max. 770 m |
Superficie | 11,13 km2 |
Ălections | |
DĂ©partementales | Saint-Amour |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Val Suran |
Localisation | |
Le , elle fusionne avec Saint-Julien, Louvenne et Villechantria pour former la commune nouvelle de Val Suran.
GĂ©ographie
à la lisiÚre sud de la Franche-Comté, la commune est bordée sur trois cÎtés par le département de l'Ain. Le signal de Nivigne se situe dans la commune, à cheval avec celle de Pouillat située dans l'Ain.
Val-d'Ăpy (Val-d'Ăpy) Salavre (Ain) |
La Balme-d'Ăpy (Val-d'Ăpy) | Villechantria (Val Suran) Broissia Montfleur |
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Courmangoux (Ain) Pressiat (Val-Revermont) (Ain) |
N | |||
O Bourcia E | ||||
S | ||||
Treffort-Cuisiat (Val-Revermont) | Chavannes-sur-Suran (Nivigne et Suran) (Ain) |
Pouillat (Ain) |
Histoire
Période celte et mérovingienne
Bourcia est nommé dans les chartes Borciacum, Borciacus, Borcye, Borcia, Boorcia, Bourcya, B urc az ; Dancia, Danciacum, Danitiacum ; Civria, Sivriacum, Syvryaz, Syvrya, Sivria, Cyvria.
La prĂ©sence de la race gauloise dans le val dâEpy, est attestĂ©e par de nombreux tĂ©moignages que nous rappellerons dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale Ă lâarticle Epy. La domination romaine a laissĂ© de profondes empreintes dans cette contrĂ©e. On a dĂ©couvert, il y a quelques annĂ©es, Ă Civria, dans le climat dit aux Noyes-Greffes, dix-huit tombeaux en maçonnerie recouverts de laves, renfermant des squelettes placĂ©s selon la maniĂšre antique. A Bourcia, prĂšs de lâĂ©glise, on ne saurait creuser le sol Ă six pieds de profondeur, sans rencontrer dâanciens pavĂ©s dâappartements. Il est peu de lieux du reste dans la province, dont le nom figure dans des chartes plus anciennes que ceux qui nous occupent.
Par un diplĂŽme du 21 septembre 855, lâempereur Lothaire confirma Ă lâabbaye de Saint-Oyen-de-Joux, la possession du village de Dancia, Danciacum. En 901, Louis, fils de Boson, roi de Bourgogne, donna Ă lâarchevĂȘque de Lyon, Bourcia. AlbĂ©rie de Narbonne, comte de MĂącon, donna, en 930, Ă lâĂ©glise Saint-Vincent de cette ville, Civria, Sivriacum.
Seigneurie de Bourcia
Ce fief Ă©tait mouvant de la baronnie de Montfleur. Il fut infĂ©odĂ© Ă une famille de Bresse du nom de Chambu. En 1386, Louis de Chambu, chevalier, en fit hommage Ă Jean de Chalon, sire de ChĂątelbelin. En 1422, un de ses descendants renouvela le mĂȘme devoir. Le 1er juillet 1500 ; Nicolas et Antoine de Chambu, frĂšres, prĂȘtĂšrent serment de fidĂ©litĂ© au prince dâOrange. En 1518, Pierre de Civria, Ă©cuyer, acheta moitiĂ© de cette seigneurie dâEtiennette de Chambu, Ă©pouse dâAndrĂ© de GroslĂ©e. Il acquit lâautre moitiĂ© en 1525, de Claudine de Chambu, Ă©pouse de François Richardon, Ă©cuyer. A Pierre de Civria succĂšda Claude, son fils, Ă©cuyer, puis chevalier, qui vivait en 1569. Gaspard de Civria, fils de Claude, possĂ©dait ce fief en 1584.
Il le vendit en 1600 Ă Jean-Baptiste Livet, Ă©cuyer, qui le transmit Ă Jean-Baptiste et Christophe Livet, ses fils. La ruine de ces derniers amena la vente de leurs biens. En 1679, Gaspard de Melet, Ă©cuyer, seigneur de Marigny, sâen rendit adjudicataire par dĂ©cret. Le 6 dĂ©cembre de la mĂȘme annĂ©e, M.Melet cĂ©da cette acquisition Ă François de Branges de Saint-Amour, et Ă Claudine Vuillemenot, son Ă©pouse. La postĂ©ritĂ© de M. de Branges a possĂ©dĂ© cette terre jusquâau moment de la rĂ©volution de 1789.
Le seigneur avait la justice haute, moyenne et basse, avec le pouvoir dâinstituer tous officiers pour lâexercer. Il avait la banalitĂ© du four, du moulin, des battoirs et des forĂȘts, le droit de ban-vin et de langues de bĆufs. Il percevait des cens Ă Bourcia, la BoissiĂšre, Civria, la Balme-dEpy, la Serra, Dancia, Chevigna, Pressia et Montfleur. Les habitants Ă©taient tenus de rĂ©colter les foins du prĂ© de Pressia et de les conduire au chĂąteau.
En 1619, M. Livet assigna ses sujets Ă reconnaĂźtre ses droits fĂ©odaux. On exigea la production de ses titres. On savait que la prise du chĂąteau par les armĂ©es dâHenri IV, en 1595, avaient causĂ© la perte de tous les anciens terriers. AprĂšs de longues discussions, les parties intĂ©ressĂ©es nommĂšrent pour arbitre Cleriadus de Coligny, baron de Cressia. Par une sentence du 31 octobre de la mĂȘme annĂ©e, M. de Coligny reconnut que les habitants de Bourcia et de la BoissiĂšre Ă©taient usagĂ©s de la forĂȘt de Montmyon, quâils pouvaient accenser leurs communaux sans la licence de leur seigneur, quâils nâĂ©taient point soumis Ă la mainmorte. Toutes les autres prĂ©tentions de M. Livet furent accueillies.
Seigneurie de Civria
Le village de Civria Ă©tait divisĂ© en deux parties situĂ©es, lâune au nord dans le comtĂ© de Bourgogne, et lâautre au sud, dans la Bresse. Un ancien chemin, remontant probablement Ă lâĂ©poque romaine, servait de limite. La partie comprise dans le comtĂ© de Bourgogne faisait partie du marquisat dâAndelot, et se composait de douze maisons en 1756.
La partie de Bresse formait une seigneurie en moyenne et basse justice, relevant du chùteau de Montfleur. Elle fut possédée pendant plusieurs siÚcles par une branche cadette de la maison de Coligny, qui prit le nom de Civria. Le 23 janvier 1390, Pierre de Civria fit hommage de son fief à Jean de Chalon, sire de Chùtelbelin et de Montfleur. Etienne de Civria, son fils, lui succéda et transmit ses biens à Jean et Louis de Civria, ses enfants.
Le fief de Civria Ă©tait possĂ©dĂ© en 1569 par Philibert de Pra, qui lâavait recueilli dans la succession de Philiberte de Civria, sa mĂšre. Philibert de Pra, chevalier, Ă©tait commissaire-gĂ©nĂ©ral des vivres au comtĂ© de Bourgogne pendant la guerre de 1595. Il avait Ă©pousĂ© Marie de Balay. Sa fortune sâĂ©tant dĂ©rangĂ©e, ses biens furent vendus par dĂ©cret et adjugĂ©s en 1600, Ă M. Livet, seigneur de Bourcia. La seigneurie de Civria fut revendue par dĂ©cret sur M. Livet, en 1679. Elle fut adjugĂ©e Ă Gaspard de Melet, Ă©cuyer, qui la remit peu de jours aprĂšs Ă François de Branges, seigneur de Bourcia. Elle resta entre les mains des hĂ©ritiers de M. de Branges jusquâen 1790.
Politique et administration
DĂ©mographie
Principales familles habitants Ă Civria : Bouvard, Tournier, Romand / Genevieve, Brun.
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Ă partir du , les populations lĂ©gales des communes sont publiĂ©es annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose dĂ©sormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une pĂ©riode de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[2]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[3] - [Note 1].
En 2015, la commune comptait 117 habitants, en augmentation de 1,74 % par rapport Ă 2010 (Jura : â0,23 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Lieux et monuments
- Ăglise Saint-Gengulphe ;
- Chapelle ;
- Chapelle Saint-LĂ©ger, au hameau de Civria ;
- Croix de cimetiĂšre (XVIe siĂšcle), au hameau de Civria, inscrite au titre des monuments historiques depuis 1977[6] ;
- Lavoirs (3) et fontaines (6) ;
- Vestige des remparts et du donjon médiéval de la forteresse de Bourcia.
- Chapelle Saint-LĂ©ger de Civria.
- Croix du cimetiĂšre de Civria.
- Lavoir de Civria.
- Fontaine de Civria.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Sources
Notes et références
Notes
- Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de nâafficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă 1999, que les populations correspondant Ă une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par lâInsee pour l'ensemble des communes.
Références
- Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consulté le 2 mai 2010
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 .
- « Croix de Civria (XVIe s) », notice no PA39000019, base Mérimée, ministÚre français de la Culture