Collonges-sous-Salève
Collonges-sous-Salève est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de l'agglomération du Grand Genève.
Collonges-sous-Salève | |||||
Vue aérienne de Collonges-sous-Salève. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
DĂ©partement | Haute-Savoie | ||||
Arrondissement | Saint-Julien-en-Genevois | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Genevois | ||||
Maire Mandat |
Vincent Lecaque 2022-2026 |
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Code postal | 74160 | ||||
Code commune | 74082 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Collongeois | ||||
Population municipale |
3 973 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 648 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
193 881 hab. (2020) | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 46° 08′ 31″ nord, 6° 08′ 45″ est | ||||
Altitude | Min. 466 m Max. 1 301 m |
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Superficie | 6,13 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Genève (SUI)-Annemasse (partie française) (banlieue) |
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Aire d'attraction | Genève (SUI)-Annemasse (partie française) (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Saint-Julien-en-Genevois | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-Savoie
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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GĂ©ographie
La commune de Collonges-sous-Salève est située entre Saint-Julien-en-Genevois et Annemasse, au pied du Salève, à la frontière suisse avec La Croix-de-Rozon.
Urbanisme
Typologie
Collonges-sous-Salève est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Genève (SUI)-Annemasse (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 35 communes[4] et 193 881 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève (SUI)-Annemasse (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,9 %), zones urbanisées (35,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,3 %), terres arables (4,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), prairies (2,6 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
- Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
- Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Le nom de Collonges évoque « une exploitation rurale » datant probablement du Haut Moyen Âge vers le IVe ou le Ve siècle. Collonges a pour étymologie le bas latin colonica, désignant une terre concédée par le propriétaire à un colon[10], fermier attaché au sol, cependant de condition libre dans le droit féodal.
Des colonicæ sont apparues dès le VIIIe siècle.
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Kolonzhe (graphie de Conflans) ou Colonges (ORB)[11].
Histoire
La commune trouve ses racines dans une communauté d'Ancien Régime, elle-même héritée d’une paroisse attestée dès le XIIe siècle. La cura de Colonge est mentionnée vers 1344[12].
Entre 1597 et 1671, puis de 1803 à 1829, la paroisse de Collonges est une annexe d'Archamps[13]. Au cours de cette période, elles sont séparées[13].
En 1816, lors du traité de Turin, Collonges perd le hameau d'Evordes au profit de Compesières, plus tard Bardonnex. La frontière s'éloigne de la rivière la Drize (Drixe) pour que le domaine Lullin soit maintenu dans le canton de Genève. Un membre de cette famille patricienne fait partie du gouvernement de la Restauration[14].
Le 29 août 1859, le compositeur Giuseppe Verdi s'y maria avec l'ancienne prima donna Giuseppina Strepponi, dans l'église Notre-Dame de Genève[15].
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 3], dont 118 pour la commune[18] - [19]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et 23 avril 1860 où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[20].
Le , Archamps est détachée de Collonges[13].
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2020, la commune comptait 3 973 habitants[Note 4], en augmentation de 1,72 % par rapport Ă 2014 (Haute-Savoie : +6,65 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Le village accueille depuis 1921 le campus adventiste du Salève, un établissement privé d'enseignement supérieur de l'Église adventiste du septième jour. Ainsi qu'un ensemble scolaire public Charles Perrault (primaire et maternelle) et un ensemble scolaire privé Saint-Vincent (maternelles, primaires et lycée professionnel)
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin. Reconstruite entre 1850-51.
Personnalités liées à la commune
- Jean-François Vuarin (1769-1843), prêtre exilé à Genève en 1793, fondateur d'une institution catholique à Genève.
- Le , le compositeur italien Giuseppe Verdi et la cantatrice Giuseppina Strepponi se sont mariés en secret à l'église de Collonges-sous-Salève — alors possession du royaume de Sardaigne. Le mariage a été célébré par l'abbé Mermillod, curé de l'église Notre-Dame de Genève[25].
- Collonges-sous-Salève est la ville des ancêtres paternels du compositeur Maurice Ravel.
- Le sculpteur Charles Anthonioz (1877-1937) y vécut au début du XXe siècle. Il y conçut et fit édifier le monument aux morts, face à la mairie. Il est l'auteur d'un ouvrage richement documenté, illustré par lui-même : Maisons savoyardes, Librairie Dardel, Chambéry, 1932.
- Paul Tapponnier (1884-1970), juriste, clerc de notaire, agent immobilier, député en 1919, maire de 1934 à 1941, membre de plusieurs sociétés savantes, écrivain.
- Marius Jolivet (1906-1964), résistant, passeur, reconnu Juste parmi les nations, curé de la paroisse.
- Manuel Azaña, Président de la République espagnole, y séjourna en exil du 6 février 1939 au 4 décembre 1939 avec son épouse Dolores Rivas Cherif et leur neveu Enrique de Rivas. Une plaque lui rend hommage dans la commune[26].
HĂ©raldique
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Site de la mairie
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[16] - [17].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Genève (SUI)-Annemasse (partie française) », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979. p. 200 - 201.
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 16Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou..
- Henry Suter, « Collonges-sous-Salève », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté en ).
- « Collonges-sous-Salève », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
- « Exposition Genève et les Suisses », sur ge.ch.
- Pierre Milza, Giuseppe Verdi, Paris, Tempus, , 519 p., p. 286
- Luc Monnier, L'annexion de la Savoie Ă France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98.
- Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 163.
- Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 p. (lire en ligne), p. 42-43.
- Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 167.
- Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (lire en ligne), p. 18.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Pierre Milza, Verdi et son temps, Perrin, Paris, 2001, p. 286 (ISBN 2262016194).
- « Journal de Collonges »,