Bossey
Bossey est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Bossey | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
DĂ©partement | Haute-Savoie | ||||
Arrondissement | Saint-Julien-en-Genevois | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Genevois | ||||
Maire Mandat |
Jean-Luc Pecorini 2020-2026 |
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Code postal | 74160 | ||||
Code commune | 74044 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
1 010 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 260 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
193 881 hab. (2020) | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 46° 09′ 09″ nord, 6° 09′ 36″ est | ||||
Altitude | Min. 430 m Max. 1 251 m |
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Superficie | 3,88 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Genève (SUI)-Annemasse (partie française) (banlieue) |
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Aire d'attraction | Genève (SUI)-Annemasse (partie française) (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Saint-Julien-en-Genevois | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-Savoie
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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GĂ©ographie
Localisation
Le village est situé à proximité de Saint-Julien-en-Genevois et de Genève.
Communes limitrophes
Étrembières | ||||
Troinex ( Suisse, GE) | N | Monnetier-Mornex | ||
O Bossey E | ||||
S | ||||
Collonges-sous-Salève | La Muraz |
Urbanisme
Typologie
Bossey est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Genève (SUI)-Annemasse (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 35 communes[4] et 193 881 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève (SUI)-Annemasse (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (44,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (46,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (19,4 %), terres arables (16,6 %), zones urbanisées (15,4 %), mines, décharges et chantiers (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
- Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
- Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Le nom est mentionné anciennement sous la forme Bossye au XIIe siècle[10].
Le toponyme dériverait d'un nom gallo-roman Bossiacum, « dérivant avec le suffixe -acum d'un gentilice comme Busius »[10].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Bossè, selon la graphie de Conflans[11].
Histoire
Le territoire de la commune accueille des vignes du Moyen Âge et jusqu'au début du XXe siècle. Le vin de Bossey est cité dans un document des comtes de Genève datant de 1178. La petite production de vin s'étendait sur quelques rares parcelles du côté de Savigny, Nyaux, La Perrousy et Murcier, en 1870, la vigne occupait une surface de 14 hectares. Le chemin de fer permit grâce aux vins du Midi de la France de suppléer à l'insuffisance de qualité et d'augmenter la teneur d'alcool par coupage. Le vignoble a disparu avec l'arrivée du phylloxera. Il ne restait plus qu'un hectare en 1929.
En 1780, la paroisse de Bossey est érigée par le roi de Sardaigne Victor-Amédée III, à laquelle sera annexée celle de Troinex[12].
Lors de l'occupation du duché de Savoie par les troupes révolutionnaires françaises, Bossey et Troinex s'associe pour créer une nouvelle commune en 1793[12]. La situation dure jusqu'au traité de Paris du où quelques communes sont cédées au canton de Genève, dont Troinex[12].
Lors de l'enquête faite par Mgr Rendu en 1845, le curé de Bossey fait observer que « Il est une chose, Monseigneur, qui influe sur la moralité des paroisses qui avoisinent la Suisse ; c'est la multiplicité des Fêtes en Savoie [...] Une partie de la population passe sur le territoire Suisse les jours de Fêtes pour y travailler ou pour y faire des emplettes, et les églises de nos paroisses restent avec peu de monde [...]. »[13].
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 3], dont 83 pour la commune[16]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et 23 avril 1860 où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[17].
Politique et administration
DĂ©mographie
Les habitants de la commune sont appelés les Bossaties et les Bossatis[12].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2020, la commune comptait 1 010 habitants[Note 4], en augmentation de 10,75 % par rapport Ă 2014 (Haute-Savoie : +6,65 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Pierre : l'église primitive est construite vers le XVe siècle, dans un style néogothique. L'église est devenue un temple protestant jusqu'en 1780. Elle est restaurée dans un style néogothique selon les plans de l'architecte John Gottret en 1867[22].
- Statue jeune Jean-Jacques Rousseau : Le 24 juin 2013, fut inaugurée au centre du village une sculpture en bronze du jeune Jean-Jacques Rousseau, s'élançant vers le Salève[23].
Espaces verts et fleurissement
En 2014, la commune obtient le niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris[24].
Personnalités liées à la commune
- Jean-Jacques Rousseau a passé deux ans, entre 1722 et 1724, chez le pasteur Lambercier, dans la commune de Bossey.
- Jean-Vincent Verdonnet (1923-2013), natif, poète français.
- Geneviève de Gaulle-Anthonioz (1920-2002), résistante française, puis militante des droits de l'homme et de la lutte contre la pauvreté, présidente d'ATD Quart Monde, nièce de Charles de Gaulle y est inhumée. En 2015, un cénotaphe a été élevé en son honneur au Panthéon par le Président de la République François Hollande.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Jacques Barrelet, « Bossey » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[14] - [15].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Genève (SUI)-Annemasse (partie française) », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Henry Suter, « Boisy », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le ).
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 15Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou..
- « Bossey », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
- Roger Devos et Charles Joisten, Mœurs et coutumes de la Savoie du Nord au XIXe siècle : L'enquête de Mgr Rendu, Pringy, Académie salésienne - Centre alpin et rhodanien d'ethnologie, , 502 p. (ISBN 978-2-901102-01-4, lire en ligne), p. 145.
- Luc Monnier, L'annexion de la Savoie Ă France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98.
- Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 163.
- Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 p. (lire en ligne), p. 35-36.
- Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (lire en ligne), p. 18.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Paroisse de Saints Pierre et Paul en Genevois, « Bossey - Histoire et curiosités », sur genevois.paroisse.net (consulté en ).
- STATUE JEAN JACQUES ROUSSEAU
- « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).