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Cleta Mitchell

Cleta B. Deatherage Mitchell ou Cleta Mitchell, ou Cleta Deatherage (nom de jeune fille) ou Cleta Draper (durant ses neuf ans de mariage avec Duane Draper) est une avocate, femme politique et activiste du parti conservateur américain (comme avocate de Donald Trump en 2011 et 2020 notamment)[1]. Elle est née le . Élue en 1976, Cleta Mitchell a siégé à la Chambre des représentants de l'Oklahoma (en) jusqu'en 1984, comme représentante du district 44 en tant que membre du Parti démocrate (États-Unis).

Cleta Mitchell
Illustration.
Cleta Mitchell
(par Gage Skidmore)
Fonctions
Ă©lue
–
(8 ans)
Successeur Carolyn Thompson Taylor
avocate
Biographie
Nom de naissance Cleta Deatherage
Date de naissance
Lieu de naissance Oklahoma City, Oklahoma (États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain (avant 1996), puis indépendante (en 1996), puis Parti républicain, de 1996 à nos jours.
Conjoint Duane Draper, de 1973 Ă  1982 (divorce)
puis Dale Mitchell, de 1984 Ă  nos jours.
Enfants Margaret
Diplômé de University of Oklahoma (BA, JD)
Profession Avocate
lobbyiste
Religion Catholicisme

En 1996, elle a changé de groupe politique et s'est inscrite comme républicaine[2]. Depuis, elle a travaillé comme avocate républicaine et militante conservatrice, défenseur du droit à posséder des armes à feu.

Peu après que le candidat dĂ©mocrate Joe Biden ait remportĂ© l'Ă©lection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine de 2020, avec deux autres avocats (Rudy Giuliani et Kurt Hilbert), Cleta Mitchell a directement aidĂ© Donald Trump dans ses efforts pour inverser les rĂ©sultats des Ă©lections, dont en faisant pression sur les responsables Ă©lectoraux de plusieurs Ă©tats-clĂ© pour qu'ils lui « trouvent Â» assez de voix pour qu'après un recompte des voix il puisse emporter les Ă©lections en invalidant la victoire de Joe Biden[2].
Après avoir participé à un appel téléphonique dans lequel Trump a semblé faire pression sur le secrétaire d'État de Géorgie Brad Raffensperger pour modifier les résultats des élections, Mitchell a démissionné en tant que partenaire chez Foley & Lardner[3] - [4].

Enfance, Ă©ducation

Cleta Mitchell est née sous le nom de Cleta B. Deatherage le à [Oklahoma City], en Oklahoma[5].

Elle a été scolarisée au Classen School of Advanced Studies.

En 1971, elle était l'un des cinq organisateurs originaux du Caucus politique des femmes de l'Oklahoma[6]. Elle a reçu son B.A. (avec mention très bien)[7] en 1973 et un J.D. en 1975, tous deux à l'Université de l'Oklahoma[8] - [9].

Famille

Elle Ă©pouse Duane Draper (procureur en Oklahomal), mais divorce après neuf ans de mariage (après qu'elle ait quittĂ© la Chambre des reprĂ©sentants de l'Oklahoma), invoquant une incompatibilitĂ© dans le couple, peut-ĂŞtre parce que Duane Draper Ă©tait homosexuel. En 1987, Ă©poque Ă  laquelle le sida faisait des ravages, Duane Draper a quittĂ© une bourse d’enseignement Ă  la John F. Kennedy School of Government de Harvard pour prendre la direction des programmes de lutte contre le sida au DĂ©partement de la santĂ© publique du Massachusetts. Il est mort en , Ă  l'âge de 43 ans du SIDA[10] - [11].
Selon Pam Spaulding (2011), ce conflit de couple pourrait expliquer son basculement de la gauche vers la droites et l'extrĂŞme droite (Elle deviendra l'un des avocats dĂ©fendant le Tea Party)[12] (elle a notamment reprĂ©sentĂ© et aidĂ© deux candidats rĂ©publicains du Tea Party : Sharron Angle du Nevada, et Joe Miller de l'Alaska)[1]. Le coming-out de son ex-mari pourrait aussi expliquer les attitudes et actions très homophobes de Cleta Mitchell qui ont Ă©tĂ© constantes dans les dĂ©cennies qui ont suivi (dĂ©fense du mariage traditionnel contre l'union des homosexuels, travail en tant que lobbyiste au service de l' National Organization for Marriage (NOM), attaques contre le GoProud, organisation d'une grève au conseil d'administration du Conservative Political Action Conference (l'Ă©vĂ©nement phare annuel de la droite amĂ©ricaine) car il avait autorisĂ© des membres du GoProud Ă  y assister...)[11] ; elle a Ă©tĂ© en 2013 prĂ©sentĂ©e par le journal The Atlantic comme l'« Ă©minence grise du mouvement anti-gay aux États-Unis Â»[13].

Son second mari, avec lequel elle a eu une fille (Margaret)[14], est Dale Mitchell. Ce dernier a présidé[15] la Citizens National Bank & Trust Co.[16]. Il a été jugé coupable de fraude bancaire en 1992[17]. Son épouse a ensuite affirmé que cette condamnation était due à « une réglementation gouvernementale excessive »[17]. Le couple a aussi en 1986 fait l'objet d'un procès pour forclusion sur deux crédits hypothécaires (1,2 million de dollars), au tribunal de district du Comté d'Oklahoma[15].

Opinions de jeunesse

Étudiante, elle était partisanne du mouvement des droits des femmes et a fait campagne pour l'adoption de l'Equal Rights Amendment (qui n'est toujours pas adopté en 2020) et pour la reconnaissance légale - alors refusée en Oklahoma - de la contribution d'une femme au foyer à la valeur de la succession d'un couple marié. Elle considérait alors la sénatrice américaine Margaret Chase Smith du Maine comme son modèle[6].

Carrière politique et d'avocate

Chambre des représentants de l'Oklahoma

De 1976 à 1984, Cleta Mitchell a été membre de la Chambre des représentants de l'Oklahoma en tant que membre du Parti démocrate[5]. Durant son second mandat, elle a présidé le Comité des crédits et du budget de la Chambre[5] - [8] - [9]. Elle a siégé au comité exécutif de la Conférence nationale des législatures d'État[8] - [9]. Elle a joué un rôle majeur dans l'adoption d'un amendement sur l'égalité des droits en Oklahoma, avec le soutien d'Eleanor Smeal qui s'est déplacée en personne à la State House pour soutenir cet amendement qui a failli avoir un équivalent au niveau fédéral, finalement bloqué par la conservatrice Phyllis Schlafly[13].

En 1981, elle est personnalité invitée (fellow) chargée d'enseignement à l'Institut de politique (Harvard Institute of Politics) de la Harvard Kennedy School (l'école d'administration publique de l'université Harvard)[13] - [14].

Premières années d'avocate

Elle exercice en droit privĂ© Ă  Oklahoma City, spĂ©cialisĂ©e des les affaires de litiges et en droit administratif (jusqu'en 1991)[7]. Au dĂ©but des annĂ©es 1990 a est co-conseillère des requĂ©rants (dont l'ancien procureur gĂ©nĂ©ral amĂ©ricain Griffin Bell) dans l'affaire de l'affaire U.S. Term Limits, Inc. versus Thornton portĂ©e devant la Cour suprĂŞme des États-Unis (affaire dans laquelle la Cour suprĂŞme a statuĂ© (en 1995) que, selon la Constitution fĂ©dĂ©rale, les États amĂ©ricains ne peuvent pas imposer des qualifications aux membres potentiels du Congrès amĂ©ricain plus strictes que celles spĂ©cifiĂ©es dans la Constitution. Cette dĂ©cision a invalidĂ© les dispositions de limite de mandat du Congrès dans 23 Ă‰tats. Les parties en prĂ©sence Ă©taient notamment l'US Term Limits (ou USTL, un groupe de dĂ©fense sans but lucratif et non partisane, crĂ©Ă© en 1992, dĂ©diĂ© Ă  l'adoption de limites aux mandats d'Ă©lus des États-Unis, quel que soit leur niveau de gouvernement) et le politicien de l'Arkansas Ray Thornton, entre autres)[18].

Changement de groupe politique et de centres d'intérêt

Après avoir Ă©tĂ© dĂ©mocrate libĂ©rale durant 10 ans, dans un État « rouge Â», et après avoir plusieurs fois postulĂ© sans succès au poste de lieutenant-gouverneur de l'Oklahoma en 1986[13], elle dit vouloir quitter la politique, au motif que selon elle, les politiciens sont essentiellement dĂ©connectĂ©s des gens qu'ils reprĂ©sentent[14]. Elle s'attache alors Ă  limiter le pouvoir du pouvoir politique et judiciaire, en limitant nombre de mandats que les titulaires pouvaient occuper[14]. Pour ce faire, en 1991, elle emmĂ©nage Ă  Washington, D.C et y devient militante pour une limitation lĂ©gale des mandats qu'un titulaire de certaines charges exĂ©cutives, lĂ©gislatives et judiciaires peut remplir. Cette annĂ©e-lĂ , elle est nommĂ©e directrice exĂ©cutive du Term Limits Legal Institute[13].

En 1996, elle réentre en politique, mais changeant d'affiliation politique : de démocrate elle se déclare indépendante, puis s'inscrit au parti républicain[2] - [13] - [19].

Ă€ partir du dĂ©but des annĂ©es 2000, elle devient Ă©pisodiquement commentatrice Ă  la tĂ©lĂ©vision nationale, et rĂ©dige des chroniques pour de nombreux journaux. Elle a organisĂ© plus d'une douzaines de sĂ©minaires sur l'Ă©thique[7]. Elle est nommĂ©e conseillère pour le « projet de droit Ă©lectoral Â» de l'American Law Institute intitulĂ© « Principes de la loi Ă©lectorale : règlement des diffĂ©rends (Principles of Election Law: Dispute Resolution) Â»[7].

Elle a été appelée a témoigner de nombreuses fois devant le Congrès des États-Unis, à propos de la loi électorale, du financement des campagnes électorales et des lois sur le lobbying et l'éthique.

Responsabilités, réseautage

Elle a fait partie d'organisations et réseaux où elle croisait d'autres lobbyistes, juristes et personnalité du monde politique (membres du Sénat et du Congrès, gouverneurs...), financier et économique dont (d'après le NNDB) :

  • l'ARMPAC 5ou Americans for a Republican Majority)[20]. Ce groupe Ă©tait un comitĂ© de lobbying et d'action politique formĂ© par l'ancien chef de la majoritĂ© rĂ©publicaine Ă  la Chambre des reprĂ©sentants, Tom DeLay et dirigĂ© par Karl Gallant. En 2006 (Le ), l'ARMPAC s'est finalement auto-dissous après un accord avec la Commission Ă©lectorale fĂ©dĂ©rale et une amende de 115 000 $ pour diverses violations de la loi. Ses documents de rĂ©siliation officielle datent du [21].
  • America's Foundation[22]
  • Bush-Cheney '04 (organisation basĂ©e Ă  Arlington, VA)[23]
  • DeMint for Senate Committee[24]
  • ComitĂ© d'Elizabeth Dole qui a soutenu sa campagne pour le sĂ©nat en 2002 et en 2008[25].
  • Forbes 2000[26] (ComitĂ© de campagne prĂ©sidentiel de Steve Forbes, qui n'a rien Ă  voir avec le classement des bĂ©nĂ©fices des entreprises Ă©tabli par le magazine Forbes en 2000)
  • National Rifle Association of America[27]. Cleta Mitchell a reprĂ©sentĂ© la NRA durant des annĂ©es. Elle a Ă©tĂ© l'un des conseillers juridiques de la NRA dans l'affaire de la Cour suprĂŞme concernant la loi fĂ©dĂ©rale de 2002 sur les soupçons de financement russes de la campagne Ă©lectorale (elle figurait elle-mĂŞme sur une liste divulguĂ©e des personnes soupçonnĂ©es par les enquĂŞteurs du Congrès d'avoir fait un travail juridique pour le compte de la NRA qui aurait eu des inquiĂ©tudes quant Ă  ses liens avec la Russie et quant Ă  une possible implication dans la canalisation de fonds russes vers des actions visant Ă  aider Donald Trump Ă  gagner les Ă©lections de 2016[28]. Les dĂ©mocrates de la Commission du renseignement de la Chambre des reprĂ©sentants des États-Unis voulaient l'interroger, ainsi que les satineurs dĂ©mocrates de la commission homologue au SĂ©nat, qui souhaitaient en savoir plus sur les relations entre la NRA ou ses alliĂ©s et certains oligarques russes ou hommes politiques tel que Aleksandr Torshin (Ă©galement dĂ©fenseur en Russie du droit pour tous Ă  porter une arme).
  • Lynde and Harry Bradley Foundation[7], une fondation (ayant plus de 800 millions de dollars d'actifs) visant Ă  favoriser les politiques publiques soutenant l'« exceptionnalisme amĂ©ricain »[29] - [30] ;
  • Republican National Lawyers Association (en)(en) (membre du conseil d'administration de cette association crĂ©e en 1985)[31] ;
  • ComitĂ© de soutien Ă  la campagne de rĂ©Ă©lection au SĂ©nat de Rick Santorum en 2006 (avec de nombreux Businessmen)[32]
  • ComitĂ© de soutien Ă  Tom DeLay, surnommĂ© The hammer (le Marteau) par ses partisans, chef de la majoritĂ© rĂ©publicaine entre 2003 Ă  2005 puis inculpĂ© (le ) de conspiration criminelle pour collecte de fonds illĂ©gale et utilisation frauduleuse de donations d'entreprises russes et amĂ©ricaine, puis (le ) rĂ©inculpĂ© pour conspiration en vue de blanchiment d'argent[33].
  • TheVanguard.Org General Counsel, petit groupe d'action politique crĂ©Ă© comme Vanguard PAC oĂą l'on trouve notamment Gil Amelio (ancien CEO d'Apple en 1996-1997) et Alan Sears (CEO et fondateur de l' Alliance Defense Fund, rebaptisĂ© depuis Alliance Defending Freedom ou ADF)[34].
  • Barreau des avocats de l'Oklahoma (1976)[35]
  • Barrreau du District of Columbia (1992)[36]
  • Barreau de la Cour suprĂŞme des États-Unis (1988)[37]
  • Association des juristes rĂ©publicains des États-Unis (Republican National Lawyers), dont elle est en 2020 prĂ©sidente[7] ;
  • Fondation de l'American Conservative Union (American Conservative Union Foundation), dont elle est en 2020 prĂ©sidente[7] ;
  • Chi Omega Sorority, la plus grande association de femmes Ă©tudiantes et anciennes Ă©lèves d'universitĂ©, rĂ©unies par cooptation aux États-Unis (environ 355 000 membres)[38].

Jusqu'au dĂ©but de janvier 2021, Mitchell est l'une des associĂ©s du bureau de Washington du cabinet Foley & Lardner (gros cabinet de plus de 1 000 avocats, aussi dĂ©nommĂ© Foley & Lardner LLP ou plus simplement « Foley Â», spĂ©cialisĂ© dans les questions de propriĂ©tĂ© intellectuelle, droit des affaires, litiges et rĂ©glementation, avec comme clients notables : le rĂ©gime de Nicolas Maduro au Venezuela[39], l'Ă©quipementier automobile Johnson Controls, CVS Pharmacy[12] (la plus grande chaĂ®ne de pharmacies des États-Unis, en nombre d'emplacements (plus de 9 600 en 2016) et en termes de recettes d'ordonnances[40] - [41]), Harley-Davidson, Major League Baseball[42], Acciona et Donald Trump[12])[8] - [9]. Selon The Atlantic (2013), Mitchell y dĂ©fend des Ă©lus dĂ©mocrates parmi les plus connus tels Marco Rubio, Jim DeMint, Kelly Ayotte, Jim Inhofe et Pat Toomey[13]. Elle est notamment conseillère juridique du ComitĂ© sĂ©natorial rĂ©publicain national (en) (National Republican Senatorial Committee), du ComitĂ© national rĂ©publicain du Congrès (en) (National Republican Congressional Committee, chargĂ© d'assister techniquement, et financièrement l'Ă©lection des candidats rĂ©publicains Ă  la Chambre, dont en rĂ©unissant des contributions financières nĂ©cessaires aux candidats et aux organisations du Parti rĂ©publicain, ainsi que de soutenir diverses activitĂ©s de renforcement du Parti) et de la puissante Association nationale des fusils, dont Cleta Mitchell a aussi Ă©tĂ© un temps membre du Conseil d'administration[10] - [8]. En , sa fiche de prĂ©sentation sur le site de Foley dit d'elle qu'avec « avec plus de 30 ans d'expĂ©rience dans le droit, la politique et les politiques publiques, Mme Mitchell conseille les entreprises, les organisations Ă  but non lucratif et Ă  but non lucratif, les candidats, les campagnes et les particuliers sur la loi sur le financement des campagnes Ă©lectorales, la loi Ă©lectorale et les questions de conformitĂ© liĂ©es au lobbying, Ă©thique et divulgation financière », ajoutant qu'elle « pratique devant la Commission Ă©lectorale fĂ©dĂ©rale, les comitĂ©s d'Ă©thique de la Chambre et du SĂ©nat des États-Unis et des organismes et organismes d'application de la loi similaires aux États et locaux », qu'elle a « une large expĂ©rience de la loi fĂ©dĂ©rale sur le lobbying et l'Ă©thique promulguĂ©e par le Congrès en 2007, ayant enseignĂ© plus d'une douzaine de sĂ©minaires sur le sujet depuis son adoption »[7].

Elle a représenté divers grands élus : la sénatrice Elizabeth Dole (R-NC), le sénateur Jim Inhofe (R-OK), le sénateur David Vitter (R-LA), le sénateur Gordon Smith (R-OR), le sénateur Jim DeMint (R-SC), le sénateur Roy Blunt (R-MO), le sénateur Marco Rubio (R-FL), le sénateur Pat Toomey (R-PA), le sénateur Kelly Ayotte (R-NH) et le représentant Tom Cole (R-OK)[1] - [9].

Elle est ou a été membre du conseil d'administration de nombreuses organisations conservatrices, dont :

  • la Fondation Bradley[43] ;
  • la National Rifle Association of America (NRA) (qu'elle a aussi dĂ©fendu en Ă©tant avocate), l'American Conservative Union Foundation[44] -
  • l'Association nationale rĂ©publicaine des avocats dont elle est l'une des anciennes prĂ©sidentes[8] - [9].
  • l'Union conservatrice amĂ©ricaine (ACU), oĂą Mitchell a jouĂ© un rĂ´le majeur dans les efforts visant Ă  expulser GOProud (un groupe rĂ©publicain de dĂ©fense des droits des homosexuels) de la Conservative Political Action Conference (CPAC), une importante convention annuelle de droite organisĂ©e. par l'ACU[13].

Sous l'administration Trump, elle a représenté un large éventail de conservateurs ayant joué un rôle clé dont Scott Pruitt nommé à la tête de l’Agence de protection de l'environnement des États-Unis par Donald Trump pour l'empêcher de fonctionner (avant de devoir démissionner).

Ces dernières annĂ©es, elle a aussi Ă©tĂ© lobbyste et avocate de groupes conservateurs du Tea Party qui ont accusĂ© l'I.R.S. de les cibler Ă  tort. Mitchell a Ă©tĂ© l'un des principaux critiques de l'IRS ; accusant l'agence de cibler les groupes de Tea Party, allant jusqu'Ă  demander l'abolition de l'IRS[45] - [46], Elle a tĂ©moignĂ© devant le Congrès en 2014, affirmant que « le commissaire de l'IRS a menti au Congrès Â»[46]. Les enquĂŞtes menĂ©es par le Congrès et les agences fĂ©dĂ©rales ont conclu plus tard qu'il n'y avait aucune preuve que l'IRS ciblait les groupes conservateurs[45].

Mitchell a représenté Donald Trump en 2011, le défendant contre les accusations selon lesquelles il avait violé les lois électorales fédérales dans une campagne exploratoire pour le président[47].

En 2013, le magazine conservateur Newsmax a nommĂ© Cleta Mitchell comme l'une des 25 femmes les plus influentes du Parti rĂ©publicain (GOP)[48].

Durant l'activitĂ© de l'administration Obama, elle a, selon le NY Times, acquis une rĂ©putation de « tueur Ă  gages Â» en luttant vigoureusement contre les actions de l'IRS envers les organisations Ă  but non lucratif associĂ©es au Tea Party[49] - [2].

Sous l'administration Trump, Mitchell Ă©tait le fiduciaire du « fonds de dĂ©fense juridique Â» de l'administrateur de l'EPA Scott Pruitt. En tant que fiduciaire de ce fonds, elle a demandĂ© des dons au fonds par des personnes qui avaient des intĂ©rĂŞts avant l'EPA[50].
En 2019, elle a représenté l'organisation à but non lucratif de l'ancien stratège en chef du président Trump, Steve Bannon : Citizens of the American Republic[46], Steve Bannon, qui, à Manhattan, a été mis en examen par les procureurs fédéraux, dans le cadre d'une vaste enquête visant à déterminer s'il a fraudé des donateurs, rappelle le NY Times[2].
Lors de l'enquête sur l'affaire de la Russie, Cleta Mitchell a publiquement attaqué dans les médias l'avocat spécial, Robert S. Mueller III, demandant pourquoi son équipe n'examinait pas plutôt Hillary Clinton.

Positions et attitude durant la pandémie de COVID-19

Elle a renforcĂ© sa rĂ©putation de « tueur Ă  gages Â» dans ses avis, actions et comportements contre les mesures de confinement et contre les mesures barrières Ă©lĂ©mentaires comme le port du masque[49]. Elle a Ă©tĂ© l'une des critiques les plus virulentes des mesures de restrictions Ă©tatiques et locales mises en place contre la pandĂ©mie en soutenant les groupes religieux qui s'y sont opposĂ©s en 2020 alors que l'Ă©pidĂ©mie explosait dans le pays[2].

Fin , elle a fait partie des convives de l'un des événements qui a conduit à l'épidémie de COVID-19 de la Maison-Blanche : Donald Trump fêtait dans la roseraie de la Maison-Blanche la nomination d'Amy Coney Barrett à la Cour suprême ; C. Mitchell n'y portait pas de masque et n'a pas maintenu la distanciation physique recommandée. Cette fête a été présentée par Fauci comme ce qu'il ne faudrait pas faire, et elle est effectivement devenue un foyer important de diffusion du COVID-19. De nombreux participants, dont plusieurs vus avec C Mitchell, ont été testés positifs pour le COVID-19 peu après[51].
Quelques jours plus tard, bien qu'ayant Ă©tĂ© exposĂ©e au COVID-19, Mitchell a assistĂ© Ă  un autre Ă©vĂ©nement public (confĂ©rence FreedomWorks du week-end Ă  Washington) oĂą elle a Ă©tĂ© une oratrice-clĂ©[51]. Ă€ nouveau, elle n'a pas portĂ© de masque ni respectĂ© la distanciation recommandĂ©e, en violation des directives des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, qui stipulent que les personnes exposĂ©es au COVID-19 devrait s'auto-isoler pendant 14 jours pour Ă©viter d'infecter les autres. Cleta Mitchell a dĂ©clarĂ© au Huffington Post qu'elle pensait qu'elle portait un masque lors de la confĂ©rence, sauf durant son discours et en mangeant, mais une vidĂ©o de la rĂ©ception, la montre sans masque, près d'autres participants (Ă©galement sans masque)[51]. Elle a suggĂ©rĂ© que si le prĂ©sident peut avoir la COVID-19, alors tout le monde le peut[51].

Le scandale des pressions électorales et menaces de Donald Trump sur l'État de Géorgie

Le Daily Beast note que jusqu'alors Mitchell avait « menĂ© son travail juridique pour Trump et son Ă©quipe presque entièrement Ă  l'abri des regards publics, choisissant plutĂ´t d'apparaĂ®tre sporadiquement dans des mĂ©dias favorables Ă  Trump » (FoxNews par exemple, oĂą sur le plateau de l'Ă©mission America's Newsroom, elle a laissĂ© une journaliste (Sandra Smith) sans voix en affirmant « Souvenez-vous, ce n'est pas parce que CNN ou mĂŞme Fox News dit que quelqu'un est prĂ©sident que cela en fait un prĂ©sident »[52] ; elle se prĂ©sentait alors comme une « bĂ©nĂ©vole Â» de la campagne Trump. Mais elle se serait impliquĂ©e dans la campagne depuis « environ deux mois ».

Sa forte implication a été révélée par la publication de l'enregistrement de la réunion téléphonique du . Les parties en présence était Donald Trump, son chef de cabinet et des juristes, et d'autre part les représentants de l'État de Géorgie.
Le chef de cabinet de Donald Trump (Mark Meadows qui était aux côtés de son président a expliqué au début de l'appel, que Cleta Mitchell était incluse dans La Réunion téléphonique, car bien qu'elle « ne soit pas l'avocat officiel », elle « a été impliquée » dans les manœuvres juridiques de la campagne pour tenter de renverser la victoire électorale de Joe Biden dans l'État de Géorgie. D'après le Milwaukee Journal Sentinel, c'était la première mention officielle du rôle que cette avocate a joué dans les efforts continus de Trump pour inverser les résultats des élections nationales de novembre[49]. Ensuite, dans le cours de la conversation « Mme Mitchell est intervenue à plusieurs reprises pour aider M. Trump, montrant un niveau d'implication intime dans ses efforts alors qu'ils faisaient des déclarations sans fondement sur l'élection et pressaient les responsables géorgiens de transmettre des données électorales ». Selon le NY Times, Cleta Mitchell conseillait alors le président Trump depuis plusieurs semaines[12].

Dès le lendemain de la publication de l'enregistrement audio de cette rĂ©union du , le Cabinet Foley & Lardner s'est distancĂ© de son avocate. un communiquĂ© du directeur de la communication de Foley a fait savoir que sa sociĂ©tĂ© Ă©tait « prĂ©occupĂ©e Â» par la participation de Cleta Mitchell Ă  la confĂ©rence tĂ©lĂ©phonique du et qu'il « s'efforçait de mieux comprendre son implication Â»[49] ; le cabinet y rappelle qu'il ne reprĂ©sente « aucun parti cherchant Ă  contester les rĂ©sultats de l'Ă©lection prĂ©sidentielle Â»[49] et que ses avocats devaient s'abstenir de reprĂ©senter ou de conseiller qui que ce soit lors de l'Ă©lection ; ajoutant que le rĂ´le de Cleta Mitchell au sein de l'Ă©quipe juridique de M. Trump Ă©tait en cours d'examen[2]. En outre, Mme Mitchell n'a pas rĂ©pondu au courriel de son employeur lui demandant des explications[2].

Publication

En 1999, elle publie « The Rise of America’s Two National Pastimes : Baseball and the Law », édité par la University of Michigan Law Review[7].

RĂ©compenses

Dans sa jeunesse, elle a reçu plusieurs prix pour ses réalisations en tant que jeune politicienne. * En 1979, elle est nommée l'une des dix jeunes femmes exceptionnelles en Amérique par le magazine Redbook[14] ;

  • En 1981, elle est sĂ©lectionnĂ©e comme fellow du Harvard's Institute of Politics[14] ;
  • au dĂ©but des annĂ©es 2010, elle est nommĂ©e par des pairs comme AV PreeminentTM (meilleure performance au système d'Ă©valuation par les pairs de Martindale-Hubbell. Ceci lui a valu d'ĂŞtre Ă©galement sĂ©lectionnĂ©e par des pairs en 2010, 2011 puis 2012 pour faire partie de la liste Ă©ditĂ©e des meilleurs avocats d'AmĂ©rique (pour son travail en droit administratif et rĂ©glementaire[7] ;
  • Elle a Ă©tĂ© nommĂ©e Top Lawyer Ă  Washington D.C. par le Washingtonian pour son travail en droit politique et de campagne Ă©lectorale, pour lequel est elle aussi « cotĂ©e Â» dans Chambers USA: America's Leading Business Lawyers (Ă©ditions 2010 et 2011)[7].

Notes et références

  1. (en-US) Elizabeth Williamson, « Riding Shotgun on Campaign Trail », sur Wall Street Journal, (ISSN 0099-9660, consulté le )
  2. (en-US) Michael S. Schmidt et Kenneth P. Vogel, « Trump Lawyer on Call Is a Conservative Firebrand Aiding His Push to Overturn Election », sur The New York Times, (ISSN 0362-4331, consulté le )
  3. (en-US) Michael Kranish, « Cleta Mitchell, who advised Trump on Saturday phone call, resigns from law firm », sur Washington Post (ISSN 0190-8286, consulté le )
  4. Katelyn Polantz & Caroline Kelly et CNN, « Attorney who assisted Trump on call with Georgia officials resigns from law firm », sur cnn.com (consulté le )
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  6. (en) « Full Transcript », sur dc.library.okstate.edu, (consulté le )
  7. Fiche biographique, consultée le 2021-01-08 sur le site internet du Cabinet Foley, employeur de Cleta Mitchell
  8. « Cleta Mitchell », sur web.archive.org, (consulté le )
  9. « Republican National Lawyers Association », sur web.archive.org, (consulté le )
  10. « Cleta Mitchell », sur web.archive.org, (consulté le )
  11. (en-US) « NOM taps Teabagger attorney Cleta Mitchell to lobby for Minnesota marriage amendment », sur Shadowproof, (consulté le )
  12. (en-US) Michael S. Schmidt et Kenneth P. Vogel, « Trump Lawyer on Call Is a Conservative Firebrand Aiding His Push to Overturn Election », sur The New York Times, (ISSN 0362-4331, consulté le )
  13. (en) Jonathan Krohn, « Meet Cleta Mitchell, the Conservative Movement's Anti-Gay Eminence Grise », sur The Atlantic, (consulté le )
  14. « Mitchell, Cleta Deatherage », sur okhistory.org (consulté le )
  15. (en-US) « $1.2 Million Foreclosure Lawsuit Filed Against Cleta, Dale Mitchell », sur Oklahoman.com, (consulté le )
  16. « Citizens National Bank & Trust Co., Oklahoma City, Oklahoma », sur www.usbanklocations.com (consulté le )
  17. (en-US) Michael Kranish et Tom Hamburger, « Cleta Mitchell, a key figure in president’s phone call, was an early backer of Trump’s election fraud claims », sur Washington Post (ISSN 0190-8286, consulté le )
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Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

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