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Claudius Lavergne

Claudius Lavergne né le à Lyon et mort le à Paris[1] est un peintre et critique d'art français.

Claudius Lavergne
Claudius Lavergne, Autoportrait, Paris, musée du Louvre.
Biographie
Naissance
Décès
(à 72 ans)
Paris
Nationalité
Activité
Conjoint
Enfants
Georges Claudius Lavergne (d)
Noël Lavergne (d)

Il est également peintre verrier et inspecteur des monuments historiques.

Biographie

Petit-fils du peintre d'histoire Claude Lavergne et fils du peintre héraldiste et d'équipagee Marin Lavergne (1796-1881), Claudius Lavergne a vu son enfance bercée par la peinture, l'histoire et un point — lui venant de sa mère Marie Thérèse Benoîte Chauve (1798-1817), morte en couches —, la religion. Il commence son éducation à la maison de l'ancienne Intendance près de l'église Saint-Martin d'Ainay. Il y est un excellent élève mais dès cette enfance, son plus grand plaisir est de peindre des paysages et des portraits d'autant plus qu'il recevait tous les conseils pour son art par ses parents. Il poursuit comme élève de l'École des beaux-arts de Lyon sous la direction de Claude Bonnefond (1796-1860).

Son père, veuf depuis 1817, se remarie avec Marie Marthe Cognis (1792-1833) avec laquelle il aura quatre enfants entre 1823 et 1829.

En 1834, son père l'envoie étudier la peinture auprès de Dominique Ingres, lequel devenant directeur de la villa Médicis, il le rejoint à Rome avec Hippolyte Flandrin. Lavergne expose régulièrement au Salon de 1838 à 1878. En 1838, il y expose un tableau religieux Notre Seigneur entouré d'enfants, acquis par les sœurs de Saint-Vincent-de-Paul d'Ainay, mais surtout il se fait connaître. Bon portraitiste, il fait la connaissance de l'abbé Charles-Éléonore Dufriche-Desgenettes (1778-1860), curé de la basilique Notre-Dame-des-Victoires de Paris, du révérend père Henri Lacordaire (1802-1861) et obtint une médaille de 3e classe au Salon de 1845. L'État lui achète divers tableaux. Le , il devient membre de la Société de Saint-Jean pour le développement de l'art chrétien, mais de retour en France pour cause de santé après le [2], il ne sera pas présent à Rome le pour l'intronisation de la Confrérie de Saint-Jean, dont il fut 2e prieur[3]. Il est membre des Fraternités laïques dominicaines.

Il épouse le à Paris la fille de Georges Ozaneaux, Julie, autrice de contes sous le nom de Julie Lavergne 1823-1886, avec laquelle il a neuf enfants. Le père Lacordaire célèbre le mariage religieux à l'église Saint-Louis-en-l'Île.

L'année 1853 le consacre en tant que peintre avec une peinture murale dans la tradition de Raphaël dans la chapelle Saint-Barthélémy dite Notre-Dame du Bon-Secours de Châtillon d'Azergues.

En 1856, Émilien de Nieuwerkerke (1811-1892) lui passe commande de 12 verrières représentant les douze apôtres pour la chapelle de l'hôpital Lariboisière, étant stipulé dans le contrat que l'auteur des cartons devra également être l'exécutant des verrières. Lavergne ouvre pour cela un atelier au 46, rue Madame[4]. L'ouvrage, qu'il signe Lavergne et Bion, est terminé en 1857.

Viollet-le-Duc l'appelle près de lui comme inspecteur archéologue, ce qui lui permet d'approfondir ses connaissances du vitrail. Il travaille, entre autres, avec les ateliers Lorrain de Chartres et entame une seconde carrière artistique.

Saint Pierre, Paris, chapelle de l'hôpital Lariboisière.

Il crée un atelier de peinture sur verre au 74, rue d'Assas à Paris[5] d'où sortirent de nombreux vitraux. Cet atelier continuera avec ses deux fils Georges Claudius et Noël, puis avec le fils du premier nommé André. Il est également jusqu'à sa mort, président du syndicat de la corporation des maîtres-verriers de France et critique d'art pour le journal L'Univers.

Il est également restaurateur de vitraux pour la chapelle royale du château de Versailles, de l'oratoire de Marie de Médicis au château de Blois, de l'église Saint-Léonard d'Alençon, ou encore des cathédrales de Senlis, de Noyon, de Rennes et de Verdun.

Il reçoit les insignes de commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand.

Claudius Lavergne meurt le à son domicile au 74, rue d'Assas à Paris[6] et est inhumé au cimetière Saint-Louis de Versailles.

Vitraux

Saint Louis (1863, détail), cathédrale Notre-Dame de Senlis.
Argentine
  • Buenos Aires, chapelle des sÅ“urs de Saint-Vincent-de-Paul.
Australie
  • Sydney, église Saint-Patrick.
Brésil
  • Itatiba, l'ancienne église de Nossa Senhora do Belém (Notre-Dame de Bethléem) - aujourd'hui, la Basilique. Des anciens vitraux du XIXe siècle, il n'y a actuellement que trois vitraux dans le frontispice.
Espagne
France
Italie
Suisse
Uruguay

Salons

Notes et références

  1. Archives de Parisacte de décès no 2399, vue 8 / 8.
  2. Correspondance du Père Lacordaire, lettre 40/21 du 22 janvier 1840, Lavergne, cosignataire.
  3. Michel Caffort, « Un français nazaréens Émile Signol Â», Revue de l'Art, no 74, 1986, pp. 47-54, note no 59.
  4. « Ensemble de 12 verrières. Chapelle de l'hôpital Lariboisière Â» sur inventaire.iledefrance.fr.
  5. Revue d'Archéologie moderne et d'Archéologie générale, No 7, Presses Paris Sorbonne, p. 86 (en ligne).
  6. Inventaire après décès de Claude dit Claudius Lavergne.
  7. Notice historique sur la chapelle de Notre-Dame-de-Grâce de Honfleur sur bmlisieux.com.
  8. Description et plan des verrières de l'église saint-André de l'Europe sur saint-andre-europe.org.
  9. [PDF] « Les vitraux de l'église Notre-Dame de l'Assomption de Verrières-le-Buisson Â» sur estevol.com/.
  10. « Pour la restauration des vitraux de la chapelle de Vrigne-aux-Bois Â» sur latribunedelart.com/.

Annexes

Bibliographie

  • Marie-Hélène Lavallée et Georges Vigne, Les élèves d'Ingres, Musée Ingres, 1999, p. 132.
  • Georges-Claudius Lavergne, Claudius Lavergne, peintre d'histoire et peintre verrier, élève d'Ingres et d'Orsel, Lyon 1815-Paris 1887, Paris, Éd. Bloud [lire en ligne].

Liens externes

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