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Julie Lavergne

Julie Lavergne, née Ozaneaux le à Paris et morte le à Paris (6e arrondissement), est une écrivaine française.

Julie Lavergne
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Cécile Joséphine Julie Ozaneaux
Pseudonymes
Julie Ozaneaux, Mme Julie O. Lavergne
Nationalité
Activité
Père
Conjoint

Biographie

Cécile Joséphine Julie Lavergne Ozaneaux est la fille de Catherine-Lucie Sproit[1] et de Georges Ozaneaux.

Elle épouse le à Paris le peintre Claudius Lavergne[2], avec lequel elle a neuf enfants. Le père Lacordaire célèbre le mariage religieux à l'église Saint-Louis-en-l'Île.

Elle écrivit de nombreux contes et nouvelles, évoquant souvent l'histoire et les paysages de sa Normandie. Ce fut une catholique fervente et monarchiste, amie de Louis Veuillot et d'Henri Lacordaire [3]. Son fils, Joseph, publia sa Correspondance après sa mort, en .

La correspondance de Julie Lavergne dĂ©voile une forte personnalitĂ©, doublĂ©e d'une vive sensibilitĂ© que les règles de biensĂ©ance inculquĂ©es ne parviennent pas Ă  masquer et Ă©touffer. Ces lettres dĂ©voilent aussi comment pouvait s'opĂ©rer l'intĂ©riorisation des règles de vie imposĂ©es aux femmes dans la sociĂ©tĂ© du XIXe siècle. Mais au-delĂ  de cette intĂ©riorisation, si parfaitement rĂ©ussie chez Julie Lavergne, cette correspondance trahit, plus qu'elle ne dit, la lancinante difficultĂ© d'ĂŞtre une femme prisonnière d'un rĂ´le assignĂ©. L'instruction soignĂ©e dont a bĂ©nĂ©ficiĂ© Julie Lavergne lui permit de se passionner pour la chose intellectuelle, de s'y rĂ©fugier dans les heures de terrible souffrance, et de mettre des mots sur ses douleurs autant que sur ses joies, ses contradictions intĂ©rieures et ses dĂ©chirures intimes. "Pendant les longues souffrances[....]je suis revenue Ă  ce qui avait Ă©tĂ© la passion de ma jeunesse: l'Ă©tude des monuments et des livres" Ă©crit-elle. Elle considèrera ses romans comme ses "enfants de papier". « Fille que je suis, qu'ai-je fait depuis dix-sept ans? Ă©crit-elle Ă  son père. Garçon, j'aurais Ă©tĂ© un savant; je serais parvenu, par mes talents, Ă  une position honorable; fille, j'ai Ă©miettĂ© mon temps aux petites occupations femelles », renonçant aux Ă©tudes qu'elle aimait et regrettant de ne jamais pouvoir signer ses Ĺ“uvres du nom de "Jules" (lettre Ă  son père, )[4]

Ouvrages

  • Les Neiges d'antan (1877)
  • Contes français (1848)
  • Une nuit pendant la Fronde (1876)
  • Fiordilino (1876)
  • L’HĂ´pital de Bruges (1878)
  • LĂ©gendes de Trianon, Versailles et Saint-Germain (1879), rĂ©Ă©ditĂ© aux Éditions Dismas en 1988.
  • La Flèche de Caudebec, chronique normande (1880)
  • Fleurs de France (1880)
  • LĂ©gendes de Fontainebleau (1880)
  • Les Jours de cristal (1882)
  • La Maison de porcelaine (1882)
  • Les Captifs de Jumièges (1883)
  • Le Pendule Ă  musique (1884)
  • La Rose thĂ© (1884)
  • Une jeune châtelaine au XVIIe siècle (1886)
  • Lydie Dartel (1886)
  • L'Arc-en-ciel (posth.)
  • L'hirondelle
  • Le Chevalier de TrĂ©lon et Les Stuarts en France
  • Chroniques normande (1905)

Références

  1. Joseph Lavergne, Madame Julie Lavergne : sa vie et son Ĺ“uvre, 1899
  2. Il existe un portrait de Julie Lavergne par son Ă©poux (en frontispice de LĂ©gendes de Trianon, Versailles et Saint-Germain et autres contes, Dismas, 1988).
  3. Julie Lavergne, LĂ©gendes de Trianon, Versailles et Saint-Germain et autres contes, Dismas, , p. 7.
  4. Danielle Donet-Vincent: « Julie Lavergne à travers sa correspondance : une femme dans son siècle », Lunes, n° 9, ).

Liens externes

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