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Classe Zara

La Classe Zara est une classe de croiseurs lourds italiens de la Regia Marina. Les quatre croiseurs de cette classe, le Zara, le Fiume, le Pola et le Gorizia, furent beaucoup utilisés durant la Seconde Guerre mondiale.

Classe Zara
Image illustrative de l'article Classe Zara
Plan du croiseur Zara
Caractéristiques techniques
Type Croiseur lourd
Longueur 182,8 m
MaĂ®tre-bau 20,6 m
DĂ©placement 11 870 t
Propulsion 8 chaudières, 2 turbines Parsons, 2 hélices
Vitesse 35 nœuds (64,8 km/h)
Autres caractéristiques
Équipage 31 officiers et 810 sous-officiers et autres
Histoire
A servi dans Regia Marina
PĂ©riode de service 1931-1944
Navires construits 4
Navires perdus 4

Unités

Histoire des croiseurs

Histoire du croiseur Zara

Le croiseur Zara en 1938.
Le croiseur Zara par Ernesto Burzagli.
Le Zara, le Fiume et le Pola dans le Golfe de Naples en 1938.

Le croiseur Zara est construit dans le Cantiere navale del Muggiano à La Spezia. Il est lancé le et il entre en service le .

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il fait partie de la Ire Division de Croiseurs de la Regia Marina en tant que navire-amirale de la Ire Équipe de la division ayant pour base la ville de Tarente. Le commandant du navire est alors l'amiral Pellegrino Matteucci.

Le Zara participe à la plupart des batailles de la marine italienne, dont la Bataille de Punta Stilo (le 9 juillet 1940), la Bataille de Gaudo (le 28 mars 1941) et enfin la Bataille du cap Matapan (le 29 mars 1941), qui sera la dernière bataille du croiseur. En effet, il sera coulé durant celle-ci tout comme deux autres navires de la Classe Zara : le Fiume et le Pola.

La perte du croiseur

Le croiseur Zara, commandé par l’amiral Carlo Cattaneo, aussi commandant de la Ire Division, est envoyé pour secourir son sister-ship, le Pola qui avait été touché par la torpille d’un Swordfish britannique et qui était immobilisé par manque d'énergie et de force motrice. Le Zara n'est pas le seul navire à venir en aide au Pola, en effet, son autre sister-ship, le Fiume, ainsi que la 4e Escadrille de destroyers composée de l’Oriani, de l’Alfieri, du Carducci et du Gioberti.

Une fois arrivĂ© dans la zone oĂą se trouvait la Pola, privĂ© de radar et donc dans l'impossibilitĂ© de voir les navires ennemis en raison de l'obscuritĂ© de la nuit qui Ă©tait tombĂ©e, le groupe de navires italiens envoyĂ©s Ă  la rescousse du Pola (avec les canons fermĂ©s par les bouchons prĂ©vus pour la navigation nocturne dans des eaux non-hostiles) sont torpillĂ©s par surprise Ă  une distance de milles marins par trois cuirassĂ©s britanniques : le HMS Barham (04), l'HMS Valiant (1914) et l'HMS Warspite (03). Le croiseur Zara, qui avançait en tĂŞte des navires italiens, fut le centre de plusieurs tirs de gros calibre. Il prit donc feu et se retrouva hors-service en moins de quatre minutes sans avoir la possibilitĂ© de s'Ă©loigner des navires britannique ou faire feu lui-mĂŞme. Le commandant du navire ordonna donc le sabordage, qui fut exĂ©cutĂ© par le colonel du GĂ©nie naval Domenico Bastianini. Pendant ce temps, le destroyer Jervis arriva Ă  proximitĂ© du Zara et lança quatre torpilles sur le croiseur. TouchĂ© par deux de celles-ci, le croiseur Zara explosa en faisant 782 morts, dont l'amiral Cattaneo (1883-1941) et le commandant du navire Luigi Corsi (1898-1941), sur les 1 098 hommes Ă  bord. Parmi les rescapĂ©s, 279 furent capturĂ©s par les Britanniques.

Histoire du croiseur Fiume

Le croiseur Fiume.
Le mat du Fiume en juillet 1934.
Lancement d'un hydravion en août 1935.

Le croiseur Fiume est construit Ă  partir d'avril 1929 dans les Cantieri Riuniti dell'Adriatico, Ă  Fiume, et entre en service en 1931.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il fait partie de la Ire Division de Croiseurs de la Regia Marina de la Ire Équipe de la division ayant pour base la ville de Tarente.

Le croiseur Fiume participe Ă  9 missions durant la guerre ainsi qu'Ă  la Bataille de Punta Stilo (le 9 juillet 1940), la Bataille de Cap Teulada et la Bataille de Gaudo (le 28 mars 1941)[1].

Durant la Bataille du cap Matapan, le 28 mars 1941, il est envoyĂ©, ainsi que les autres navires de la Ire Division de Croiseurs pour secourir son sister-ship, le Pola, qui avait Ă©tĂ© touchĂ© par la torpille d’un Swordfish britannique et qui Ă©tait immobilisĂ© par manque d'Ă©nergie et de force motrice. Les croiseurs italiens furent retrouvĂ©s par des cuirassĂ©s britanniques : le HMS Barham (04), l'HMS Valiant (1914) et l'HMS Warspite (03), qui ouvrirent le feu sur les unitĂ©s italiennes. Le Fiume est alors individualisĂ© par le projecteur du destroyer Greyhound et il est donc dĂ©vastĂ© par plusieurs tirs de calibre 381 mm. Le croiseur prend alors feu et se retourne sur le cĂ´tĂ© droit pour finalement chavirer et couler au fond de la mer.

Parmi les unitĂ©s italiennes qui furent perdues durant la bataille, le Fiume fut celle qui perdit le plus d'Ă©quipages avec 813 morts, dont le capitaine de vaisseau Giorgio Giorgis[2] (qui fut par la suite dĂ©corĂ© de la MĂ©daille d'or Ă  la Valeur Militaire), pour 1 104 hommes.

En août 1952, sur une plage à proximité de Cagliari, en Sardaigne, fut retrouvé une bouteille contenant un message d'un des hommes disparus à bord du croiseur Fiume :

« Regia Nave Fiume - Vi prego, Signore, di informare la mia cara madre che io muoio per la Patria. marinaio Chirico Francesco da Futani, Salerno. Grazie Signore - Italia! »

Soit :

« Navire Royal Fiume - Je vous prie, monsieur, d'informer ma chère mère que je meurs pour la Patrie. marin Chirico Francesco de Futani, Salerne. Merci Monsieur - Italie ! »

La mère du marin fut donc informée et son fils reçut la Médaille de bronze à la Valeur Militaire.

Étymologie

Le nom du croiseur, Fiume, dérivait de celui de la ville de Fiume (actuelle Rijeka) où il avait été construit. C'est pour cette raison que la devise du navire, Sic indeficienter virtus, dérivait de celle présente sur les emblèmes de Fiume depuis 1659 : Indeficienter[3].

Histoire du croiseur Gorizia

Le Gorizia était un croiseur lourd de classe Zara mis en service dans la Regia Marina dans les années 1930. Nommé en l'honneur de la ville italienne de Gorizia, il est mis sur cale au chantier Odero-Terni-Orlandi de Livourne (Toscane) le , il est lancé le et admis au service actif le .

Dans les annĂ©es 1930, le navire participe Ă  de nombreuses revues navales. En 1934, il part en croisière en Afrique orientale, puis deux ans plus tard en Allemagne au cours des Jeux Olympiques d'Ă©tĂ© de 1936. Il participe Ă  la guerre civile espagnole; Ă©vacue les ressortissants italiens en aoĂ»t 1936, et subit une violente explosion dans un rĂ©servoir de gaz lors de son retour vers l'Italie. Le navire soutient l'invasion italienne de l'Albanie en 1939.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le Gorizia participe Ă  de nombreuses missions d'attaques de convois britanniques en MĂ©diterranĂ©e. En juillet 1940, il participe Ă  la bataille de Punta Stilo, Ă  la bataille du cap Teulada en novembre et Ă  la Première et Deuxième bataille de Syrte en 1941 et 1942. Gravement endommagĂ© Ă  l'ancrage lors d'un raid aĂ©rien en avril 1943, le navire alors en rĂ©paration lors de la capitulation italienne est saisie par l'Allemagne, qui finissent par le saborder en 1944. L'Ă©pave est dĂ©mantelĂ©e en 1947.

Histoire du croiseur Pola

Le Pola était un croiseur lourd de classe Zara mis en service dans la Regia Marina dans les années 1930. Nommé en l'honneur de la ville italienne de Pola (aujourd'hui Pula, en Croatie), il est mis sur cale au chantier Odero-Terni-Orlando de Livourne (Toscane) le , il est lancé le et admis au service actif le .

Il fut navire amiral du 2e Escadron de la 1re Division puis opĂ©ra dans la 3e Division, oĂą il participa Ă  de nombreuses missions d'attaques de convois britanniques en MĂ©diterranĂ©e pendant la Seconde Guerre mondiale. En juillet 1940, il participa Ă  la bataille de Punta Stilo, Ă  la bataille du cap Teulada en novembre et Ă  la bataille du cap Matapan en mars 1941. Lors de cette bataille, il fut coulĂ© avec ses sister-ships Fiume et Zara dans la nuit du par trois cuirassĂ©s britanniques.

Références

  1. Le Fiume sur le site de la Marine Militaire italienne.
  2. Liste des victimes : Giorgio Giorgis.
  3. I motti delle navi italiane, Rome, Office historique de la Marine italienne, , p. 42.

Source de la traduction

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