AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Cipriano Reyes

Cipriano Reyes ( Lincoln, 1906 ― ibidem, 2001) Ă©tait un dirigeant syndical et homme politique argentin.

Cipriano Reyes
Illustration.
Cipriano Reyes vers 1970
Fonctions
Député de la Nation argentine
–
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lincoln (province de Buenos Aires)
Date de décÚs
Lieu de décÚs Ibidem
Nature du décÚs Naturelle
Nationalité Drapeau de l'Argentine Argentin
Parti politique Parti travailliste
Profession Ouvrier ; dirigeant syndical
RĂ©sidence Berisso ; La Plata

Ouvrier de l’industrie de la viande, il milita de trĂšs bonne heure dans le syndicalisme et fut dans les annĂ©es 1930 le cofondateur du tout premier syndicat dans ce secteur d’activitĂ©. Les grĂšves qu’il organisa Ă  ce titre lui valurent un premier sĂ©jour en prison. Fin 1943, ayant pris la tĂȘte du Syndicat autonome de l’industrie de la viande, nĂ© de la scission d’avec la FOIC dominĂ©e par les communistes, auxquels il ne cessera de s’opposer, il dĂ©clencha cette mĂȘme annĂ©e un mouvement de grĂšve, qui lui attira un nouvel emprisonnement.

AprĂšs le coup d’État de 1943 et l’ascension de PerĂłn Ă  la fin de cette mĂȘme annĂ©e, Reyes fit partie du groupe de syndicalistes qui conclut une alliance avec PerĂłn et Mercante, alliance qui jeta les bases du pĂ©ronisme. NĂ©anmoins, il lança en 1945 une grĂšve dans les entreprises frigorifiques, qui s’étira sur 96 jours et provoqua un dĂ©but de pĂ©nurie, mais dont le syndicat sortit victorieux. La mĂȘme annĂ©e, Reyes et ses camarades apporteront une contribution importante Ă  l’arrivĂ©e de PerĂłn Ă  la tĂȘte de l’État, d’abord en participant activement dans Buenos Aires Ă  la mobilisation ouvriĂšre du 17 octobre 1945 pour exiger la libĂ©ration de PerĂłn retenu captif par les militaires, ensuite par leur apport de voix aux Ă©lections de fĂ©vrier 1946. Sous le gouvernement pĂ©roniste, il rĂ©sista Ă  la tentative entreprise par le nouveau pouvoir de mettre au pas les syndicats (par absorption dans le mouvement pĂ©roniste et dans la CGT), et s’obstina Ă  garder indĂ©pendant le Parti travailliste par lui fondĂ© en 1946. Ne cessant de critiquer les dĂ©rives autoritaires du pĂ©ronisme, il se vit l’objet en 1948 d’une accusation (peu Ă©tayĂ©e) de vouloir fomenter un attentat contre PerĂłn et Evita, et fut condamnĂ© Ă  la prison, dont il ne sortit qu’en 1955, Ă  la faveur du coup d’État de septembre 1955 qui renversa PerĂłn.

Reyes fut une personnalitĂ© assez marginale et difficilement classable de l’histoire de l’Argentine au XXe siĂšcle. Son attitude intransigeante vis-Ă -vis du verticalisme pĂ©roniste et sa combattivitĂ© contre les milieux oligarchiques lui attirĂšrent l’inimitiĂ© non seulement de ces derniers, mais aussi de la gauche argentine, plus particuliĂšrement des syndicats communistes (proches de Spruille Braden), auxquels il se heurta frontalement, fustigeant en particulier leur inaptitude Ă  apprĂ©hender la rĂ©alitĂ© et la culture du monde du travail en Argentine[1]. La force politique qu’il mit sur pied, le Parti travailliste, Ă©tait un parti de masse moderne, conçu sur le moule europĂ©en, et capable en peu de mois, quoique sans fonds et sans presse, de faire efficacement barrage dans les urnes en 1945 aux partis conservateurs et au bradĂ©nisme, avant d’ĂȘtre finalement asphyxiĂ© par le pĂ©ronisme, que Reyes qualifiait de « Frankenstein politique »[1].

Biographie

Jeunes années et débuts dans le syndicalisme

Fils d’un artiste de cirque uruguayen venu en Argentine pour travailler dans le cirque criollo des frĂšres PodestĂĄ, Cipriano Reyes grandit Ă  Buenos Aires aux cĂŽtĂ©s de ses sept frĂšres et sƓurs[2]. Sa mĂšre lui enseigna Ă  lire et lui communiqua le goĂ»t de l’histoire et de la poĂ©sie[3]. En 1921, Ă  l’ñge de 14 ans, il dĂ©mĂ©nagea avec ses parents pour la localitĂ© de ZĂĄrate, dans le nord de la province de Buenos Aires, et trouva Ă  s’employer comme ouvrier dans l’entreprise frigorifique Armour, oĂč il cofonda en 1923 le premier syndicat en date dans le secteur de la viande en Argentine ; son action dans ce syndicat de tendance syndicaliste rĂ©volutionnaire lui vaudra un sĂ©jour en prison[3].

Il s’installa ensuite Ă  Necochea, dans le sud de la province, puis, embauchĂ© comme ouvrier par l’entreprise frigorifique Anglo, s’établit au dĂ©but des annĂ©es 1940 dans la localitĂ© industrielle de Berisso. Il y renoua avec son militantisme syndical en adhĂ©rant Ă  un syndicat Ă  forte coloration communiste. Dans son autobiographie, Reyes indique que lorsqu’il entama son activitĂ© syndicale, les comitĂ©s syndicaux Ă©tait dominĂ©s par des anarchistes, des socialistes et des communistes ; Reyes lui-mĂȘme dĂ©finissait son idĂ©ologie comme un « socialisme non marxiste »[2].

Fin 1943, il prit la tĂȘte du Syndicat autonome de l’industrie de la viande (Sindicato AutĂłnomo de la Industria de la Carne), nĂ© de la scission d’avec la FĂ©dĂ©ration des ouvriers de l’industrie de la viande (FederaciĂłn de Obreros de la Carne, sigle FOIC), dirigĂ© jusque-lĂ  par le dirigeant communiste JosĂ© Peter, lequel avait Ă©tĂ© apprĂ©hendĂ© le 6 juin 1943 par la dictature militaire issue de la RĂ©volution de 1943, puis envoyĂ© Ă  la prison de NeuquĂ©n en mĂȘme temps que d’autres responsables syndicaux. Reyes entre-temps lança la grĂšve de 1943 et fut de nouveau emprisonnĂ©. En octobre, le gouvernement fit fermer les locaux de la FOIC, ordonna en fĂ©vrier la dissolution du syndicat, et en 1945 envoya Peter en exil Ă  Montevideo[4] - [3]. Cipriano passait pour le chef d’une bande de « nazi-fascistes » violents aux yeux de ses rivaux, dont les partis de gauche, mais au contraire pour un lutteur infatigable pour ses collĂšgues d’atelier. Les deux camps cependant reconnaissaient ses capacitĂ©s et son endurance, et son ascendant sur la communautĂ© ouvriĂšre de Berisso et d’Ensenada apparaĂźt incontestable : le syndicat autonome qu’il dirigeait avait fait de son secteur d’activitĂ© le secteur le plus actif et le plus dynamique d’Argentine[1].

Pendant la RĂ©volution de 43

Reyes lors d’un rassemblement (1955?).

Durant la RĂ©volution de 43, Reyes sera l’un des responsables syndicaux qui se joindront Ă  l’alliance conclue entre une fraction du mouvement ouvrier argentin (comprenant Ángel Borlenghi, Juan Atilio Bramuglia, JosĂ© Domenech, David Diskin, Alcides Montiel, Lucio Bonilla, Luis Gay, Modesto Orozo, RenĂ© Stordeur, Aurelio HernĂĄndez, Ángel Perelman, etc.) et un groupe de jeunes militaires emmenĂ© par les colonels Juan PerĂłn et Domingo Mercante ; cette alliance, qui prit corps au sein du secrĂ©tariat au Travail et Ă  la PrĂ©voyance, fut Ă  l’origine du pĂ©ronisme. À ce titre, Reyes eut Ă  affronter le dirigeant communiste JosĂ© Peter, parvenant finalement Ă  Ă©carter le courant communiste de la direction de la FOIC.

En 1945, il mena un dur mouvement de grĂšve qui se prolongea sur 96 jours, impliqua des actes de sabotage contre les expĂ©ditions de viande vers l’Europe, et apporta la faim et les pĂ©nuries Ă  la population ouvriĂšre de Berisso ; si elle aboutit Ă  la victoire des grĂ©vistes, elle donna lieu aussi Ă  des persĂ©cutions et Ă  des brimades policiĂšres. Des comitĂ©s parallĂšles se substituĂšrent Ă  la direction syndicale persĂ©cutĂ©e (plus particuliĂšrement en les personnes de Reyes et de son frĂšre), parfois clandestinement, dans les bois du littoral ou sur des Ăźlots. Les rĂ©sultats obtenus Ă  Berisso eurent une rĂ©percussion au niveau national, oĂč les changements Ă©conomiques avaient Ă©tĂ© rĂ©clamĂ©s en vain par la classe ouvriĂšre depuis des dĂ©cennies. Des collĂšgues syndicalistes de Reyes, tels qu’HipĂłlito Pintos, furent dĂ©pĂȘchĂ©s pour organiser des grĂšves dans des lieux aussi Ă©loignĂ©s que RĂ­o Gallegos, Puerto Deseado et Puerto San JuliĂĄn. Les entreprises frigorifiques, qui subissaient de fortes pertes, faisaient pression sur le gouvernement, et les grands Ă©leveurs s’alarmaient de la cessation de l’exportation de la viande. L’oligarchie locale s’inquiĂ©tait de la croissante capacitĂ© d’action d’une fraction ouvriĂšre agissant en dehors de la CGT et de syndicats plus prĂ©visibles[1].

Reyes prit part Ă  la mobilisation ouvriĂšre historique du 17 octobre 1945, dite Jour de la LoyautĂ©, grĂące Ă  laquelle fut obtenue la remise en libertĂ© de PerĂłn, retenu prisonnier au lendemain d’une rĂ©volution de palais survenue quelques jours auparavant[3]. Si Reyes s’est attribuĂ© le beau rĂŽle dans cet Ă©vĂ©nement, l’histoire officielle diffusĂ©e par le pĂ©ronisme ne mentionnait pas son nom, et prĂ©fĂ©rait mettre en valeur le rĂŽle d’Eva PerĂłn, version que Reyes aura plus tard la hardiesse, en plein pĂ©ronisme, de remettre en question[2].

Sous le péronisme

Reyes prononçant un discours (probablement 1955).

AussitĂŽt aprĂšs les Ă©vĂ©nements d’octobre 1945, Cipriano Reyes, Luis Gay et d’autres responsables syndicaux fondĂšrent le Parti travailliste d’Argentine dans le but d’appuyer la candidature de Juan PerĂłn Ă  l’élection prĂ©sidentielle convoquĂ©e par le gouvernement militaire pour le 24 fĂ©vrier 1946 ; l’apport de voix du Parti travailliste fut un des Ă©lĂ©ments dĂ©cisifs dans la victoire de PerĂłn. Reyes, quant Ă  lui, rĂ©ussit Ă  se faire Ă©lire dĂ©putĂ© national pour la province de Buenos Aires.

Le 23 mai 1946, au lendemain des Ă©lections et dix jours avant l’investiture de PerĂłn comme prĂ©sident de la Nation, celui-ci annonça, par le biais d’un message diffusĂ© sur toutes les stations de radio du pays le 23 mai 1946, que la dissolution du Parti travailliste, de l’UCR Junta Renovadora et des Centres civiques indĂ©pendants avait Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e, et qu’ils seraient remplacĂ©s par un nouveau parti, le Movimiento Nacional Justicialista, dont PerĂłn lui-mĂȘme devait quelques jours plus tard se faire le titulaire. Si les radicaux acceptĂšrent cette dĂ©cision, Reyes en revanche s’y opposa et, se confrontant Ă  PerĂłn, prĂ©tendit maintenir son parti. Il notera : « En 46, on s’en prit Ă  mon syndicat. PerĂłn voulait que tous les comitĂ©s syndicaux dĂ©pendent de la CGT, et nous autres ne l’avons pas acceptĂ©[3] - [2]. »

Les Centres travaillistes de tout le pays Ă©taient en faveur du maintien de l’autonomie du parti et ne voulurent reconnaĂźtre comme leurs autoritĂ©s que le ComitĂ© national prĂ©sidĂ© par Luis Gay et le ComitĂ© provincial prĂ©sidĂ© par Cipriano Reyes. Sans pour autant ĂȘtre opposĂ©s Ă  PerĂłn, les travaillistes n’admettaient pas de se voir privĂ©s des pratiques dĂ©mocratiques et autonomes de leur parti.

Les 29 et 30 mai 1946 se tint la QuatriĂšme ConfĂ©rence nationale oĂč, au terme d’intenses dĂ©bats, le ComitĂ© directeur central dĂ©missionna afin qu’un CongrĂšs national pĂ»t dĂ©cider de la destinĂ©e finale du parti. L’on approuva alors l’unification avec les autres groupements politiques concernĂ©s, Ă  la condition toutefois que fĂ»t accordĂ©e aux travaillistes une reprĂ©sentation en proportion de son importance politique et numĂ©rique ; cependant, le 17 juin de la mĂȘme annĂ©e un communiquĂ© de presse de PerĂłn dĂ©clara la dissolution dĂ©finitive du parti.

Le fait que Reyes continua nĂ©anmoins pendant encore deux ans d’occuper son strapontin Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s, en dĂ©pit de ce que son parti eĂ»t Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© illĂ©gal, et qu’il ne cessa de dĂ©noncer l’autoritarisme du gouvernement pĂ©roniste, l’accusant de trahison, s’explique par l’important appui dont il bĂ©nĂ©ficiait dans les usines. PerĂłn tenta de l’amadouer en lui offrant la prĂ©sidence de la Chambre, mais Reyes dĂ©clina cette offre (« je ne sers pas Ă  agiter la clochette », dira-t-il). Le 17 octobre 1946, narguant la premiĂšre cĂ©lĂ©bration officielle du Jour de la LoyautĂ© sur la place de Mai, son groupe rĂ©calcitrant prĂ©fĂ©ra fĂȘter la JournĂ©e du Peuple, Ă  La Plata et sur la place du CongrĂšs de Buenos Aires, au motif qu’aucun des « personnages » qui sur les balcons de la Casa Rosada s’octroyaient le mĂ©rite de la journĂ©e du 17 octobre 1945 n’avait en rĂ©alitĂ© jouĂ© le moindre rĂŽle dans la gestation de celle-ci, car tous en effet s’étaient tenus cachĂ©s ce jour-lĂ , voire, comme dans le cas de PerĂłn lui-mĂȘme (tĂ©moin les lettres qu’il Ă©crivit Ă  Evita et Ă  Mercante, oĂč il exposait son dĂ©sir de se retirer de la politique), avaient Ă©tĂ© assaillis de doutes jusqu’à la derniĂšre minute[1].

Le 4 juillet 1947, Reyes, qui venait de quitter son domicile, fut victime d’un attentat, lors duquel le taxi dans lequel il se dĂ©plaçait fut mitraillĂ© ; le chauffeur Ignacio FontĂĄn pĂ©rit dans l’attentat et Reyes lui-mĂȘme fut griĂšvement blessĂ© Ă  la jambe[2].

Les 24 et 25 septembre 1948, le gouvernement pĂ©roniste affirma qu’un groupe sous le commandement de Reyes « avait jurĂ© de tuer PerĂłn » et projetait de commettre un attentat contre lui et son Ă©pouse, le 12 octobre Ă  la sortie du thĂ©Ăątre ColĂłn ; Reyes, son frĂšre HĂ©ctor et plusieurs de ses camarades travaillistes furent inopinĂ©ment apprĂ©hendĂ©s et torturĂ©s Ă  la gĂ©gĂšne, selon ce que lui-mĂȘme en rapporta ultĂ©rieurement, puis condamnĂ©s Ă  des peines d’emprisonnement[5] - [3] - [1].

L’aprùs-1955

Reyes fut remis en libertĂ© en 1955, au bout de sept d’ans d’incarcĂ©ration, Ă  la faveur d’une mesure d’amnistie Ă  la suite du coup d’État de septembre, prĂ©lude au rĂ©gime dictatorial de la RĂ©volution libĂ©ratrice. En 1957, il s’efforça de rĂ©organiser le Parti travailliste, sur une position opposĂ©e Ă  la dictature militaire et favorable au rĂ©tablissement de la Constitution de 1949 adoptĂ©e sous le gouvernement pĂ©roniste. Cependant, dans un contexte d’extrĂȘme polarisation politique entre pĂ©ronistes et antipĂ©ronistes, son positionnement, plus nuancĂ©, tombait hors de saison. Jusqu’à la fin de ses jours, il se tint au cĂŽtĂ© d’un Parti travailliste dĂ©sormais en lĂ©thargie, qui ne rĂ©ussit plus Ă  gagner le moindre scrutin[2].

ƒuvres

  • (es) ÂżQuĂ© es el laborismo? : ExposiciĂłn de las ideas que forman la base ideolĂłgica, Buenos Aires, Ediciones R.A., .
  • (es) Mi sermĂłn de la llanura, Buenos Aires, Ramos Americana Editora, .
  • (es) Yo hice el 17 de octubre, Buenos Aires, Centro Editor de AmĂ©rica Latina, .
  • (es) La farsa del peronismo, Buenos Aires, Sudamericana/Planeta, , 187 p. (ISBN 950-37-0262-3).

Sources

Bibliographie

  • (es) Julio Godio, Historia del movimiento obrero argentino (1870-2000), vol. II, Buenos Aires, Corregidor, .
  • (es) Luis Gay, El Partido Laborista en Argentina, Buenos Aires, Editorial Biblos, .

Liens externes

  • Sucesos Argentinos: “Voces coincidentes, paroles de Cipriano Reyes aprĂšs le renversement de PerĂłn, Ă©mission Prisma, Archives historiques de RTA (vers 1955).
  • (es) « MuriĂł Cipriano Reyes, testigo de casi un siglo de historia argentina », ClarĂ­n, Buenos Aires,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ) (annonce de la mort de Reyes)
  • (es) Luis Bruschtein, « Contra la corriente », PĂĄgina 12, Buenos Aires,‎ (lire en ligne)
  • (es) Ariel Kocik, « Cipriano Reyes, el primero en denunciar a PerĂłn », Extramuros. Movimientos sociales y pensamiento crĂ­tico, SecretarĂ­a de ExtensiĂłn Universitaria – UNQ, no V,‎ ii (lire en ligne, consultĂ© le )

Notes et références

  1. (es) Ariel Kocik, « Cipriano Reyes, el primero en denunciar a PerĂłn », Extramuros. Movimientos sociales y pensamiento crĂ­tico, SecretarĂ­a de ExtensiĂłn Universitaria – UNQ, no V,‎ ii (lire en ligne, consultĂ© le )
  2. (es) Luis Bruschtein, « Contra la corriente », PĂĄgina 12, Buenos Aires,‎ (lire en ligne)
  3. (es) « MuriĂł Cipriano Reyes, testigo de casi un siglo de historia argentina », ClarĂ­n, Buenos Aires,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  4. (es) Horacio Tarcus (directeur), Diccionario biogråfico de la izquierda argentina : de los anarquistas a la "nueva izquierda", 1870-1976, Buenos Aires, Emecé Editores S.A., , 736 p. (ISBN 978-950-04-2914-6), p. 505-506
  5. Hugo Gambini, Historia del peronismo : El poder total, 1943-1951, vol. I, Editorial Planeta Argentina S.A.,,lieu=Buenos Aires, , 869 p. (ISBN 950-49-0227-8), p. 219-220
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.