Hugo Gambini
Hugo Gambini (Buenos Aires, Argentine, 1934[1]-2019) est un journaliste et historien argentin.
Hugo Gambini | |
Naissance | Buenos Aires (Argentine) |
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Décès | Buenos Aires (Argentine) |
Nationalité | Argentine |
Profession | Journaliste, historien, biographe |
Spécialité | reportage, journalisme d'enquête, chronique |
Autres activités | historiographie, biographie, télévision, radio |
Récompenses | Orden del Toro Lisandro de la Torre (1972) ; prix de journalisme Mariano R. Castex (1977) ; croix d’argent Esquiú (1985) ; prix Konex de journalisme (1987) |
MĂ©dias actuels | |
Pays | Argentine |
Média | presse écrite, télévision, radio |
Fonction principale | rédacteur, chroniqueur, présentateur |
Historique | |
Presse Ă©crite | El Avisador Mercantil, CrĂłnica, CrĂtica, El Economista, Leoplán, Noticias Gráficas, La OpiniĂłn, Panorama, Primera Plana, Siete DĂas, Vea y Lea, La NaciĂłn, ClarĂn, El DĂa et Diario Popular |
Radio | Derecho a RĂ©plica |
Télévision | Interpelación, Polémica en el Bar |
Tour Ă tour reporter, chroniqueur et rĂ©dacteur, Hugo Gambini exerça le journalisme sous ses formes les plus variĂ©es, dont notamment la chronique quotidienne ou hebdomadaire, le reportage, le journalisme d'investigation et le billet d’opinion, et travailla pour le compte de journaux, d’agences de presse, de revues, de stations de radio et de chaĂ®nes de tĂ©lĂ©vision. Ses contributions parurent dans El Avisador Mercantil, CrĂłnica, CrĂtica, El Economista, Leoplán, Noticias Gráficas, La OpiniĂłn, Panorama, Primera Plana, Siete DĂas, et Vea y Lea, et il publia des articles signĂ©s dans les quotidiens La NaciĂłn, ClarĂn, El DĂa et Diario Popular. En 1973, il fonda la revue RedacciĂłn, qu’il dirigera ensuite pendant 30 ans. Il est d’autre part l’auteur de plusieurs ouvrages traitant du pĂ©ronisme, ainsi que d’une biographie de Frondizi et de Che Guevara.
DĂ©buts dans le journalisme
Il adhĂ©ra au Parti socialiste Ă l’âge de 18 ans et trouva Ă s’employer dans la CompañĂa Nobleza de Tabacos Ă Buenos Aires. En 1957, comme il consultait les archives du journal La Vanguardia, que dirigeait alors Alicia Moreau de Justo, dans les vieux locaux de la Maison du peuple portègne, saccagĂ©e et incendiĂ©e en 1953, un sien ami, journaliste audit journal, l’envoya au pied levĂ© interviewer le secrĂ©taire du syndicat des employĂ©s du tĂ©lĂ©phone, qui se trouvait alors engagĂ© dans un conflit social ; ainsi Hugo Gambini venait-il de faire ses dĂ©buts dans la presse. Après que David Tieffenberg eut pris la direction du journal, il le nomma rĂ©dacteur en chef en lui laissant toute latitude d’action.
Gambini travailla Ă©galement pour la revue Sagitario dirigĂ©e par Carlos Sánchez Viamonte. Gambini se souvient que celui-ci lui enseigna d’écrire « premier mandataire » au lieu de « chef de l’État », attendu qu’en effet le prĂ©sident ne faisait que remplir un mandat du peuple. Ensuite, Gambini partit rejoindre l’équipe du journal CrĂtica, jusqu’à sa fermeture en 1962.
Il prĂŞta sa plume Ă plusieurs revues argentines, telles que Leoplán et Vea y Lea, avant d’être embauchĂ© par le journal CrĂłnica, oĂą le directeur et propriĂ©taire HĂ©ctor Ricardo GarcĂa, se dĂ©sintĂ©ressant de la rubrique de politique internationale, en confia le soin Ă Gambini.
Années à Primera Plana
Sans renoncer à sa participation à Crónica, Gambini se joignit à l’équipe de rédaction de l’hebdomadaire Primera Plana, fondé (en 1962) et dirigé par Jacobo Timerman, lequel certain jour le manda dans son bureau et, soucieux de rectifier sa façon de travailler, lui dit : « Chez Crónica, écrivez pour Crónica, et ici, pour Primera Plana, parce que si vous faites l’inverse, on vous jettera à la porte des deux côtés ». Dans la salle de rédaction de cette revue, Gambini se trouvait du reste confronté à deux styles journalistiques opposés : celui de Luis González O’Donnell, consistant à exposer une théorie dans chaque article, à construire une hypothèse, puis, informations à l’appui, à la démontrer, et celui de Ramiro de Casasbellas, pour qui il n’y avait pas de théories mais des histoires, ce qui demandait plus d’imagination, et pour qui il fallait, dans chaque histoire, décrire les protagonistes, non les qualifier.
Pour ses grandes enquĂŞtes, la revue s’employait Ă collecter, par les soins de plusieurs chroniqueurs, toutes sortes de donnĂ©es, qui Ă©taient assemblĂ©es ensuite par un rĂ©dacteur de première qualitĂ©, tel que Tomás Eloy MartĂnez , Ernesto Schoo ou Norberto Firpo.
À Primera Plana, Gambini fut ainsi chargé de recueillir des témoignages pour les besoins d’une section intitulée Historia del Peronismo ; cette besogne lui fut facilitée par la circonstance que des ministres et fonctionnaires, évincés par Juan Perón, et donc remontés contre celui-ci, parlaient librement tant de ses politiques que de certains faits non connus du public, et que Perón niait. Cela suscita une profusion de lettres de lecteurs, qui corrigeaient les données tout en ajoutant de nouveaux témoignages, qui venaient étoffer encore la section. Ce matériau permettra à Gambini quelques années plus tard d’écrire les deux premiers tomes de son Historia del Peronismo.
Cependant, le coup d’État militaire dénommé Révolution argentine entraîna la fermeture de la revue le .
Contributions à d’autres organes de presse
Après Primera Plana, Gambini travailla pour Panorama et Siete DĂas, et fit un bref passage par le quotidien La OpiniĂłn, oĂą il vit, dĂ©clara-t-il, « une gĂ©nĂ©ration de jeunes gens talentueux… plus intĂ©ressĂ©s Ă faire la rĂ©volution sociale qu’à faire du journalisme ».
Gambini apparut également à la radio et à la télévision, où son expérience dans la fréquentation des hommes politiques lui permit d’interroger ministres ou jeunes militants avec une égale aisance. Il collabora à l’émission Matinata à Radio El Mundo et à Derecho a Réplica sur Canal 9.
En 1976, dans la foulée du nouveau coup d’État militaire, dénommé Processus de réorganisation nationale, Gambini fut porté sur la liste des journalistes interdits par le nouveau gouvernement et par là contraint de se retirer de la presse[2].
En 1982, il dirigea l’ouvrage CrĂłnica Documental de las Malvinas (litt. Chronique documentaire des Malouines), puis l’annĂ©e suivante, grâce au prĂŞt qui lui fut consenti par un ami, fonda la revue RedacciĂłn, qui se maintiendra pendant 30 ans et pour laquelle Ă©criront JosĂ© Luis Romero, Jorge GarcĂa Venturini, Ezequiel Gallo, Kive Staiff, Osiris Troiani, Rodolfo Pandolfi, Enrique Pezzoni, Oscar Troncoso, Jorge Aráoz BadĂ, Armando Alonso Piñeiro, HĂ©ctor Grossi, AnalĂa Roffo et Pablo Mendelevich, parmi d’autres. Gambini aime Ă rappeler comment sa revue annonça la victoire de RaĂşl AlfonsĂn, alors que tous donnaient ĂŤtalo Luder vainqueur.
Le prĂ©sident AlfonsĂn le nomma Ă la tĂŞte de l’agence de presse nationale argentine TĂ©lam, mais Gambini n’occupera ce poste que durant quatre mois, et s’en alla ensuite prĂ©senter l’émission de tĂ©lĂ©vision InterpelaciĂłn, oĂą ministres, sĂ©nateurs et dĂ©putĂ©s Ă©taient invitĂ©s Ă venir s’exprimer, et ce jusqu’à ce qu’il en fut Ă©cartĂ© sous la prĂ©sidence de Carlos Menem et qu’il vint alors Ă collaborer Ă PolĂ©mica en el Bar, Ă©mission humoristique et de satire sociale crĂ©Ă©e par Gerardo Sofovich, diffusĂ©e pour la première fois en 1964 et ressuscitĂ©e, après une Ă©clipse, en 1989. Gambini se retrouva finalement Ă rĂ©diger des billets dans La NaciĂłn.
Livres et distinctions
En 1968, Gambini fit paraître El Che Guevara, qui fut un succès de librairie et valut à son auteur de remporter le prix Planeta de la meilleure biographie. En 1999 parut son Historia del Peronismo. El poder total (1943-1951), suivi en 2001 du deuxième tome, La obsecuencia (1952-1955). En 2006, il publia la biographie Arturo Frondizi. El estadista acorralado et le troisième tome de son histoire du péronisme, Historia del Peronismo. La violencia (1955-1982).
Il fut récompensé de l’Ordre del Toro Lisandro de la Torre (1972), du prix de journalisme Mariano R. Castex (1977), de la croix d’argent Esquiú (1985) et du prix Konex de Communication et Journalisme (1987)[3]. En 2007, il fut reçu membre de l’Académie nationale de journalisme, où il alla occuper le fauteuil de José Varas.
Hugo Gambini apparaît dans une séquence du film ...(Puntos suspensivos) de 1970[4].
Liens externes
- (es) « Hugo Gambini », Academia Nacional de Periodismo (consulté le )
Notes et références
- Hugo Gambini Acceso 18-10-2014
- Les listes noires de la dictature, consulté le 18 octobre 2014.
- Hugo Gambini. Acceso18-10-2014
- http://www.cinenacional.com/persona/hugo-gambini ... (Puntos suspensivos)Inédita(1970)], consulté le 18 octobre 2014.