AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Chemin de fer d'Épinac

Le chemin de fer d’Épinac figure au nombre des toutes premiĂšres voies ferrĂ©es construites en France. À vocation industrielle, il a Ă©tĂ© sollicitĂ© Ă  l'administration des Ponts et ChaussĂ©es par la SociĂ©tĂ© « Samuel Blum et fils »[note 1] pour relier les mines d’Épinac, en SaĂŽne-et-Loire, lui appartenant Ă  une gare d’eau sur le canal de Bourgogne Ă  Pont-d'Ouche, en CĂŽte d’Or.

Compagnie des houillĂšres
et du chemin de fer d’Épinac
[puis Société anonyme des houillÚres
et du chemin de fer d’Épinac]
Création 1829, 1850
Disparition 1946
Fondateur(s) Sté « Samuel Blum et fils »,
Deslyons de Noircarme

Forme juridique Société anonyme

Il s’agit de la derniĂšre concession de chemin de fer accordĂ©e sous la Restauration, aprĂšs celles de Saint-Étienne Ă  la Loire, de Saint-Étienne Ă  Lyon et d’AndrĂ©zieux Ă  Roanne. Comme ses prĂ©dĂ©cesseurs, ce chemin de fer est conçu pour le transport de la houille mais n’a pas connu le mĂȘme destin que les trois autres.

Elle Ă©tait en effet isolĂ©e, non reliĂ©e Ă  une ligne principale, et ses propriĂ©taires n’ont pas eu les moyens de leur ambition pour crĂ©er, Ă  partir de cette voie ferrĂ©e, un rĂ©seau concurrent Ă  celui de la Compagnie des chemins de fer de Paris Ă  Lyon et Ă  la MĂ©diterranĂ©e (PLM), Ă  laquelle elle Ă©chut aprĂšs que l’État eut rachetĂ© la concession.

De construction archaĂŻque, le PLM entreprit sa modernisation pour le seul transport de voyageurs et elle devint une portion de la Ligne de Dijon-Ville Ă  Épinac, Ă  une Ă©poque oĂč dĂ©jĂ  se posait l’avenir des lignes secondaires.

Elle connut ainsi le mĂȘme sort que nombre de lignes secondaires dans l’entre-deux guerres pour finalement disparaĂźtre Ă  l’exception d’une section de 7 km entre Bligny-sur-Ouche (dĂ©part) et Pont-d'Ouche exploitĂ©e depuis 1978 par le train touristique Ă  vapeur « Chemin de fer de la vallĂ©e de l'Ouche »[1].

Le contexte

Rappelant, dans une bien moindre mesure, l’histoire ferroviaire du bassin houiller stĂ©phanois, le gisement d’Épinac, fruit d’une histoire chaotique, se trouva mĂȘlĂ© Ă  un vaste projet ferroviaire irrĂ©aliste[note 2].

Contexte historique

DĂ©couvert au milieu du XVIIIe siĂšcle, le gisement d’Épinac est reconnu par un « sondeur », François Rozan, qui commence son exploitation Ă  RĂ©sille, prĂšs d’Épinac, aprĂšs autorisation donnĂ©e par l’intendant de Bourgogne en 1754. Cependant, le comte de Clermont-Tonnerre, seigneur d’Épinac, fit reconnaĂźtre ses droits sur le gisement par arrĂȘt du Conseil, le 28 janvier 1755, dĂ©possĂ©dant ainsi Rozan. Il fait appel Ă  l’ingĂ©nieur des mines Mathieu qui fait construire des fours Ă  chaux et Ă  brique pour consommer le charbon extrait de la mine, ainsi qu’une verrerie dont la production sert Ă  l’embouteillage des vins de la rĂ©gion. Mais l’affaire est mal conduite et est donnĂ©e Ă  bail aux frĂšres Mozer pour dix ans. Le comte de Clermont-Tonnerre ayant Ă©tĂ© dĂ©possĂ©dĂ© Ă  son tour lors de la RĂ©volution, la concession est attribuĂ©e pour 50 ans aux frĂšres Mozer par dĂ©cret le 25 thermidor an XIII (13 aoĂ»t 1805)[2]. La concession est devenue perpĂ©tuelle en vertu de la loi de 1810[3]. Faute de ressources suffisantes, ils cĂšdent l’exploitation Ă  Piotet, officier de santĂ©. Entre 1822 et 1825, l’exploitation est suspendue. En 1826, Piotet revend Ă  la sociĂ©tĂ© « Samuel Blum et fils » la concession et dĂ©pendances, la verrerie et ses dĂ©pendances ainsi que les biens meubles du chĂąteau. Le 20 novembre 1826 est crĂ©Ă©e la « SociĂ©tĂ© en commandite pour l’exploitation de la houillĂšre d’Épinac autrement dite de RĂ©sille commune d’Épinac »[note 3]. Par un additif de fĂ©vrier 1827, la StĂ© « Samuel Blum et fils » fait apport Ă  la sociĂ©tĂ© en commandite, de la verrerie d’Epinac et ses dĂ©pendances. La sociĂ©tĂ© est dissoute le 26 novembre 1827. Puis en aoĂ»t 1828, Jacob-Samuel et David-Samuel Blum, reprĂ©sentant la StĂ© « Samuel Blum et fils », crĂ©ent avec J. B. de Joannis[note 4] (parfois Ă©crit pas erreur JoannĂšs) une sociĂ©tĂ© en nom collectif « Blum frĂšres, Joannis et compagnie » pour la possession, l’exploitation et la mise en valeur des houillĂšres d’Epinac. Joannis dĂ©tient 1/8e de la sociĂ©tĂ©[4]. Mais leur association est dĂ©faite par sentence arbitrale du 3 novembre 1828 et dĂ©finitivement rompue par arrĂȘt de la Cour royale de Dijon le 16 janvier 1830[5]. DĂšs la fin de l’annĂ©e 1828, les dĂ©marches s’effectuent au seul nom de « Samuel Blum et fils ».

Contexte socio-Ă©conomique

Comme tout bassin houiller, la mine d’Épinac s’est trouvĂ©e confrontĂ©e Ă  la question de l’amĂ©lioration de ses dĂ©bouchĂ©s notamment par le transport Ă  moindre coĂ»t de sa production vers les sites de consommation (industrie sidĂ©rurgique et mĂ©tallurgique) pour faire face Ă  la concurrence. DĂ©jĂ , au XVIIIe siĂšcle, Mathieu avait envisagĂ© de rendre navigable l’Arroux et de relier la riviĂšre par un canal jusqu’à Dijon[note 5]. Blum (fils) qui Ă©tait en relation avec les saint-simoniens[note 6] et comme eux influencĂ© par diverses publications au lendemain de l’Empire[6] - [7], s’intĂ©resse Ă  la question des chemins de fer. À cet Ă©gard, Jacob-Samuel Blum Ă©crit deux opuscules relatifs Ă  une ligne joignant Le Havre Ă  Marseille[8] - [9]. Pour lui, le chemin de fer d’Épinac n’est qu’un maillon d’un projet plus vaste visant Ă  la constitution d’un rĂ©seau ferroviaire Ă  travers le pays[10]. L’ingĂ©nieur des mines Beaunier (1779-1835), qui construisait le chemin de fer de Saint-Étienne Ă  la Loire, avait Ă©tĂ© sollicitĂ© pour faire partie du conseil d’administration de la mine d’Épinac et avait acceptĂ©, pour le moins, de donner un avis sur un projet de chemin de fer[11].

Les origines de la ligne

Le 15 mars 1828, « Samuel Blum et fils » et Joannis dĂ©posent une premiĂšre demande de concession d’un chemin de fer d’Épinac Ă  Pont-d'Ouche auprĂšs de l’administration des Ponts & ChaussĂ©es, proposant un pĂ©age de 15 centimes par tonne au kilomĂštre[note 7]. Les Ponts & ChaussĂ©es qui ont lancĂ© un vaste plan de voies navigables au dĂ©but des annĂ©es 1820 (plan Becquey) ne pouvaient toutefois pas refuser de s’intĂ©resser Ă  un moyen de transport en plein essor en Angleterre et qui pouvait complĂ©ter opportunĂ©ment les rĂ©seaux fluviaux et canalisĂ©s.

Bien que deux directions soient envisagĂ©es, l’une pour rejoindre le canal de Bourgogne distant de 28 km d’Épinac, l’autre vers le canal du Centre distant de 20 km, c’est finalement la premiĂšre direction qui est privilĂ©giĂ©e car la seconde fait craindre une concurrence avec les houilles du Creusot et de Blanzy. Au surplus, le canal de Bourgogne permet des relations avec les entreprises mĂ©tallurgiques de la Seine et de l’Aube[13]. La double direction envisagĂ©e n’est pas sans rappeler la solution retenue pour dĂ©senclaver le bassin minier de Saint-Étienne tant vers la Loire (lignes Saint-Étienne-AndrĂ©zieux et AndrĂ©zieux-Roanne) que vers le RhĂŽne (ligne Saint-Étienne - Lyon).

L’examen du projet

Les procĂ©dures d’examen du projet dureront deux ans, de 1828 Ă  1830.

L’opportunitĂ© du projet

SollicitĂ© par l’administration des Ponts & ChaussĂ©es, l’ingĂ©nieur EugĂšne Berthot[note 8], d’Autun, rend le 15 avril 1828 un rapport favorable quant Ă  l’utilitĂ© de la ligne en raison du dĂ©veloppement de la mine par les nouveaux dĂ©bouchĂ©s crĂ©Ă©s par elle, l’accroissement consĂ©cutif du trafic sur le canal de Bourgogne et l’amĂ©lioration des activitĂ©s commerciales et industrielles par l’arrivĂ©e de matiĂšres premiĂšres en plus grandes quantitĂ©s. Cet avis est rendu d’autant plus favorablement que Berthot est chargĂ© par les Blum d’étudier le tracĂ© de la voie. Cet avis est suivi par l’ingĂ©nieur en chef Lessan devant le Conseil gĂ©nĂ©ral des Ponts & ChaussĂ©es qui dĂ©cide, le 15 juillet 1828, d’autoriser les prĂ©fets Ă  procĂ©der aux enquĂȘtes locales. Le Conseil retient Ă©galement, la possibilitĂ© de prolonger la ligne vers le canal du Centre[note 9]. Enfin le Conseil d’État sollicitĂ© rend son avis dans les derniers mois de l’annĂ©e 1828.

Les enquĂȘtes locales

Le 2 janvier 1829, Becquey adresse aux prĂ©fets de SaĂŽne-et-Loire et de la CĂŽte d’Or[note 10] les instructions pour mener ces enquĂȘtes et rĂ©unir la commission locale chargĂ©e d’entendre les dolĂ©ances. Il invite parallĂšlement Blum Ă  remettre un avant-projet complet accompagnĂ© des plans parcellaires des propriĂ©tĂ©s Ă  acquĂ©rir. Ces plans seront remis le 11 avril. Le projet de la voie ferrĂ©e suscite l’hostilitĂ© des populations au motif que son utilitĂ© n’est pas dĂ©montrĂ©e dans la mesure oĂč la ligne ne sert que les intĂ©rĂȘts de la mine d’Épinac, le gisement ne suffira pas Ă  alimenter le trafic projetĂ©, les routes permettent suffisamment le transport de la houille extraite et le tracĂ© en fond de vallĂ©e sacrifie les meilleures terres. Le 30 mai 1829, est rĂ©unie la commission locale comprenant en son sein l’ingĂ©nieur ordinaire des ponts Henry Darcy qui, ultĂ©rieurement, marquera l’histoire ferroviaire de Dijon[note 11]. La commission est d’avis de ne rien changer ni au tracĂ© ni aux plans, recommandant seulement une meilleure indemnisation d’expropriation. Le prĂ©fet de la CĂŽte d’Or, partagĂ© entre l’hostilitĂ© de la population et l’avis favorable de la commission dĂ©cide de sursoir son avis en attendant celui du prĂ©fet de SaĂŽne-et-Loire oĂč est implantĂ©e la mine d’Épinac, mais finalement il rend un avis favorable en suivant celui identique de son collĂšgue.

La dĂ©claration d’utilitĂ© publique

Carte du chemin de fer d'Epinac (circa 1830)[3].

Le Conseil gĂ©nĂ©ral des ponts et chaussĂ©es, rĂ©uni le 7 novembre 1829, doit examiner Ă  la fois deux questions ; celle du tracĂ© et celle de l’utilitĂ© publique.

La premiĂšre est renvoyĂ©e dans l’attente de recevoir les profils en long et en travers de la voie. La seconde soulĂšve le problĂšme de confier Ă  une initiative privĂ©e (la Compagnie des houillĂšres) le droit exorbitant d’expropriation (porter atteinte au droit inaliĂ©nable de propriĂ©tĂ©) dans le seul intĂ©rĂȘt de servir une entreprise particuliĂšre (le transport de la houille de la mine au canal). Pour cela il faut que la nation tire un avantage trĂšs Ă©levĂ© Ă  renoncer Ă  un pouvoir intrinsĂšque de la puissance publique. Cette exception ne peut se justifier que si la houille d’Épinac est d’une qualitĂ© exceptionnelle et en quantitĂ© durablement suffisante pour approvisionner le commerce. Mais pour en juger, il convient de saisir le Conseil gĂ©nĂ©ral des mines. Pour rendre son avis, il prend connaissance du rapport rĂ©digĂ© Ă  la demande de Blum par l’aspirant ingĂ©nieur Michel Chevalier[note 12] (adepte de la doctrine saint-simonienne et qui connut par la suite un parcours professionnel et politique de premier plan) et contrĂŽlĂ© par l’ingĂ©nieur Payen ainsi que par l’ingĂ©nieur De RoziĂšre, chef de la circonscription miniĂšre dont relĂšve Épinac. Leurs rapports sont Ă©tudiĂ©s en dĂ©cembre 1829[2]. Tous trois estiment, Ă  des variantes prĂšs quant Ă  l’étendue du gisement et Ă  sa rĂ©serve ainsi que sur l’abaissement du prix de la houille engendrĂ© par un coĂ»t de transport rĂ©duit, que l’exploitation accrue de mine d’Épinac par l’effet du chemin de fer et du canal de Bourgogne aura des effets trĂšs favorables sur les nombreuses usines de la CĂŽte d’Or, de la Haute-Marne, du Doubs et du Haut-Rhin dont l’ensemble constitue la plus importante zone mĂ©tallurgique du pays. GrĂące Ă  la voie ferrĂ©e les dĂ©bouchĂ©s des mines d’Épinac seront considĂ©rablement Ă©tendus, pour le plus grand bien des industries[note 13] - [note 14]. Le Conseil des Mines se dĂ©clare donc favorable Ă  l’utilitĂ© publique.

Fort de cet avis, le Conseil gĂ©nĂ©ral des Ponts & ChaussĂ©es rend, le , un avis favorable Ă  la dĂ©claration d'utilitĂ© publique, d’autant qu’il avait reçu entretemps les plans et profils demandĂ©s.

ModalitĂ© d’attribution de la concession

Deux modalitĂ©s s’offraient Ă  l’administration ; soit une concession directe avec soumission, soit une adjudication avec un cahier des charges. Le projet ne pouvant intĂ©resser que la Compagnie d’Épinac, la concession directe n’était pas de nature Ă  provoquer des abus (la mĂȘme solution avait Ă©tĂ© retenue pour le chemin de fer de Saint-Étienne Ă  la Loire). Par suite, la concession Ă  perpĂ©tuitĂ© est attribuĂ©e Ă  « Samuel Blum et fils » par ordonnance royale du roi Charles X en date du [14] - [15] - [16]. La construction de la ligne est Ă  la charge du concessionnaire sans prĂȘt, subvention ou garantie d’intĂ©rĂȘt. L’administration se rĂ©serve un droit de regard sur la construction et l’exploitation.

La construction

La ligne ne fut pas construite par la Compagnie des houillĂšres et du chemin de fer d’Épinac, mais par Jacob-Samuel Blum lui-mĂȘme[note 15] Ă  l’issue d’une transaction particuliĂšre.

La Compagnie des houillùres et du chemin de fer d’Épinac

Jeton de présence de la Cie des houillÚres et du chemin de fer d'Epinac[17].

DĂšs le 21 aoĂ»t 1829[18], les Blum, contre la somme de 800 000 F, vendent Ă  Deslyons de Noircarme[19], propriĂ©taire et industriel verrier Ă  Saint-Omer, les mines et les terres d’Épinac avec les droits Ă  la concession du chemin de fer en cours d’examen. Par la suite, tous deux s’engagent Ă  former une sociĂ©tĂ©, Ă  savoir la « Compagnie des houillĂšres et du chemin de fer d’Épinac »[note 16], au capital de 6 MF (soit 600 actions de 10 000 F[note 17]) dans laquelle Deslyons de Noircarme apporte les biens et droits qu’il a reçu des Blum, une somme de 600 000 F au titre du fonds de roulement et l’engagement Ă  la construction du chemin de fer[note 18]. En contrepartie, Deslyons de Noircarme reçoit la presque totalitĂ© des actions de la sociĂ©tĂ© constituĂ©e le 5 octobre 1829. Toutefois, dĂšs le 9 dĂ©cembre 1830, un dĂ©nommĂ© Bocquet[note 19] se substitue Ă  Deslyons de Noircarme dans toutes ses obligations. Jacob-Samuel Blum prenait Ă  forfait la construction de la ligne moyennant la somme de 1 450 000 F pour l’achat des terrains et la construction elle-mĂȘme. Blum opĂšre ainsi pour le compte de la Compagnie.

Par la suite, parmi les actionnaires de la Compagnie des houillĂšres et du chemin de fer d’Épinac, on trouve le banquier d’origine suĂ©doise Jonas Hagerman, rĂ©sidant Ă  Paris, qui ne fut pas Ă©tranger, comme nombre d’acteurs de la Haute banque Ă  l’époque, Ă  l’histoire des chemins de fer. En effet, propriĂ©taire, avec Mignon, des terrains de Tivoli Ă  Paris, il amĂ©nagea le quartier de l’Europe[20] oĂč s’installa le premier dĂ©barcadĂšre du Paris-Saint Germain, et il fut l’un des financiers du Paris-OrlĂ©ans. C’est Ă  sa mort, en 1839, que les intĂ©rĂȘts reprĂ©sentĂ©s au conseil d’administration du Paris-OrlĂ©ans changĂšrent de main au profit du groupe dirigĂ© par Bartholony et au dĂ©triment de Lecomte, l’initiateur de la ligne[21]. Hagerman Ă©tait Ă©galement actionnaire du canal de Bourgogne. Les milieux d'affaires chĂąlonnais ou dijonnais sont absents du capital de la compagnie.

Le tracé

La ligne dĂ©bute au puits du Curier (cote 340) Ă  peu de distance du bourg d’Épinac[22]. Elle franchit la limite du dĂ©partement de la CĂŽte d’Or, remonte la vallĂ©e du Molinot, traverse la route nationale 6 prĂšs d’Ivry-en-Montagne, et atteint le faĂźte de Cussy-la-Colonne (cote 493). Elle passe ensuite non loin de la colonne romaine puis, en face de Montceau-et-Écharnant, descend vers la vallĂ©e de l’Ouche en passant par Écutigny, Vic-des-PrĂ©s et Bligny-sur-Ouche (cote 353). Enfin aprĂšs avoir passĂ© Thorey-sur-Ouche, elle rejoint Pont-d'Ouche (cote 335) oĂč sera construite une gare d’eau sur le canal de Bourgogne.

La ligne est Ă  voie unique, avec des « croisiĂšres » (terminologie de l’époque pour dĂ©signer des Ă©vitements)[23] de 120 m de long tous les 4 000 mĂštres. Les courbes sont nombreuses mais jamais infĂ©rieures Ă  300 m. La voie, Ă  Ă©cartement standard (pour autant qu’à l’époque cette notion fut partagĂ©e par tous les constructeurs[24]), est constituĂ©e de rails en fer laminĂ© d’un poids de 13 kg/m posĂ©s sur des dĂ©s en pierre au moyen de coussinets. La plateforme est large de 4 m. Le profil en long dĂ©note le caractĂšre primitif de la ligne Ă  l’instar de celles entre Saint-Étienne et la Loire. ComposĂ©e de trois sections (Épinac-Ivry, Ivry-Montceau, Montceau-Pont-d'Ouche), le profil comporte deux plans inclinĂ©s ; orientĂ© vers Épinac, le premier est situĂ© avant Ivry sur une distance de 350 m pour une pente de 12 ‰, le second orientĂ© vers Pont-d'Ouche est situĂ© Ă  Montceau sur une distance de 800 m pour une pente de 4,5 ‰[25] - [26]. Le premier plan inclinĂ© est alimentĂ© par une machine Ă  vapeur stationnaire d’une puissance de 20 cv. Le second plan inclinĂ© est automoteur[27] ; les wagons chargĂ©s descendant font remonter les wagons vides.

Les travaux

Les travaux de construction sont dirigĂ©s par Berthot, ingĂ©nieur des Ponts & ChaussĂ©es, Bonnet, ingĂ©nieur civil, ainsi que par Fantet et Bodson ingĂ©nieurs des mines d’Épinac. Selon l’acte de concession de 1830, ils devaient ĂȘtre terminĂ©s au plus tard trois ans aprĂšs, soit le 7 avril 1833. Ils dĂ©butent en juin 1830 sur la section Épinac-Ivry, mais prennent du retard. DĂ©but 1832, les travaux sont rĂ©alisĂ©s d’Épinac Ă  Yvry, de mĂȘme que la machine Ă  vapeur pour actionner le plan inclinĂ© d'Yvry est installĂ©e[12]. En avril 1832, Ă©voquant les consĂ©quences nĂ©fastes de la RĂ©volution de 1830 et alors que la voie atteint tout juste la route nationale 6, Blum demande la prorogation du dĂ©lai jusqu’au 7 avril 1835. Legrand, qui avait succĂ©dĂ© Ă  Becquey Ă  la tĂȘte des Ponts & ChaussĂ©es, voulut s'entourer d’avis qui rendirent compte que Blum ne se pressait guĂšre d’indemniser les propriĂ©taires expropriĂ©s ni de payer les entrepreneurs de travaux[note 20]. Le Conseil gĂ©nĂ©ral des Ponts & ChaussĂ©es, peu attentif aux rĂ©criminations d’ordre privĂ© contre Blum, estime cependant, dans sa sĂ©ance du 23 fĂ©vrier 1833, ne pas devoir accorder cette prorogation au-delĂ  de 1835. Finalement la ligne est achevĂ©e en 1835 mais compte tenu d’éboulements provoquĂ©s par des inondations et les gelĂ©es, la ligne n’est vĂ©ritablement praticable dans son entier qu’en novembre 1836.

La réception de la ligne

À la fin des travaux, la Compagnie d’Épinac demande aux Ponts & ChaussĂ©es d’organiser la rĂ©ception de la ligne, c'est-Ă -dire de vĂ©rifier si la construction rĂ©pond Ă  toutes les dispositions des clauses de soumission annexĂ©es Ă  l’ordonnance relative Ă  la concession. Blum proteste de cette exigence, arguant que les textes de 1830 ne la justifiaient pas. Les Ponts & ChaussĂ©es, s’appuyant sur les dispositions de l’article 13 des clauses de soumission, procĂšdent Ă  la reconnaissance et Ă  la rĂ©ception de la ligne, sollicitant l’avis de l’ingĂ©nieur en chef Hurel et de l’ingĂ©nieur ordinaire Henry Darcy. Leur rapport datĂ© du est dĂ©favorable au regard de nĂ©gligences dans certains travaux pour l’écoulement des eaux et le franchissement des routes. Un dĂ©lai supplĂ©mentaire est accordĂ© pour remĂ©dier Ă  ces dĂ©sordres. Ce n’est qu’en juin 1837, que Hurel estime satisfaisant les travaux rĂ©alisĂ©s permettant au Conseil gĂ©nĂ©ral des Ponts & chaussĂ©es d’homologuer la ligne, le . Le prix de revient de la ligne fut d’environ 58 000 F par kilomĂštre.

Avec la rĂ©ception de la ligne, l’histoire de la ligne d’Épinac s’émancipe de celle des Blum, son initiateur.

Entre le dĂ©pĂŽt de la demande de concession et l’ouverture officielle de la ligne, prĂšs de dix ans se sont Ă©coulĂ©s (1828-1837).

L’exploitation

À l’exception des plans inclinĂ©s, la traction est, Ă  l’origine, animale. Par contrat avec les exploitants agricoles aux alentours d’un secteur dĂ©terminĂ©, des chevaux ou des bƓufs tiraient les convois quand les travaux agricoles n’étaient pas urgents. Parfois mĂȘme la gravitĂ© suffisait de Cussy Ă  Ivry ou du bas Montceau Ă  Bligny, sous la sauvegarde des prĂ©posĂ©s aux freins. Il fallut Ă©galement remplacer les dĂ©s en pierre qui assuraient mal l’écartement uniforme des rails.

C’est Ă  l’occasion de la transformation de la Compagnie en « SociĂ©tĂ© anonyme des houillĂšres et du chemin de fer d’Épinac », en 1850, que l’emploi de locomotive Ă  vapeur est dĂ©cidĂ©. Il est Ă  noter que l’on retrouve dans le nouvel actionnariat (assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des 3 aoĂ»t et 26 novembre 1850), les hĂ©ritiers Hagerman (hoirie de Jonas Hagreman) et, parmi les membres du conseil d’administration, l’un de ses gendres, Renouard de BussiĂšre[28].

Les premiĂšres locomotives sont mises en service entre Épinac et le plan inclinĂ© d’Ivry, vers le milieu de l’annĂ©e 1855. Cependant, Ă  la suite de tracasseries des riverains au regard de l’imperfection de la clĂŽture de la ligne et d’un accident mortel Ă  un passage Ă  niveau Ă  Ivry, l’administration oblige la sociĂ©tĂ© Ă  prĂ©senter des plans complets des amĂ©nagements Ă  rĂ©aliser. Elle accroissait ainsi son contrĂŽle sur la ligne, tant sur l’exploitation que sur la traction. Ce n’est que le que l’administration autorise la traction par locomotive entre le puits Curier et le premier plan inclinĂ©, puis entre ce premier plan inclinĂ© et le second. Pour la derniĂšre section, de Montceau Ă  Pont-d'Ouche, les nĂ©gociations pour l’emploi de locomotives Ă  vapeur dĂ©butent en 1859 pour ĂȘtre autorisĂ©es le .

Les deux premiÚres locomotives sont commandées au Grand Hornu, en Belgique, et livrées en 1855. Elles portaient les noms « Arroux » et « Ouche ». Un second lot de quatre locomotives est commandé à André Koechlin & Cie à Mulhouse et livrées successivement en 1856 et 1859. Elles portent les noms « Doubs », « SaÎne », « Yonne » et « Adrée ».

Cinq ans ont ainsi Ă©tĂ© nĂ©cessaires pour l’utilisation de locomotives Ă  vapeur Ă  la traction des convois sur les diffĂ©rentes sections de la ligne (1855-1860).

Peu aprÚs sa transformation en société anonyme, une réglementation est édictée en 1858 : un rÚglement général, applicable à tout le personnel des mines et de la voie ferrée, six rÚglements particuliers, dont un spécifique à la voie ferrée.

Le trafic

Exclusivement industriel, le chemin de fer ne transporte que le charbon et le coke des mines d’Épinac Ă  la gare d’eau de Pont-d'Ouche. Le tonnage transportĂ© qui est passĂ© de 500 tonnes Ă  1 750 tonnes entre 1830 et 1835, s’élĂšve rapidement par la suite : 53 000 T en 1837, 76 000 T en 1845, 160 000 T en 1860[note 21]. Le succĂšs semble donc au rendez-vous. D’autant que les prĂ©visions de Blum et Chevalier se rĂ©alisent puisque la houille se dirige tant vers Montbard et les usines du ChĂątillonnais que vers Dijon et les rĂ©gions de l’est[note 22]. La voie ferrĂ©e sert Ă©galement la verrerie en transportant le sable depuis Pont-d'Ouche. Mais il n’y a quasiment pas de transport de produits agricoles et encore moins de service voyageur (gare, horaire), mĂȘme si la sociĂ©tĂ© laisse monter gratuitement dans les wagons les habitants le long de la ligne. Seul le service postal est assurĂ©.

Le déclin

Au tournant des annĂ©es 1860, la prospĂ©ritĂ© des houillĂšres de la rĂ©gion laisse augurer les plus grands espoirs bien que la question des dĂ©bouchĂ©s, et donc des transports, soit toujours d’actualitĂ© compte tenu de l’accroissement de la production.

Les ambitions irréalistes

Les houillĂšres d’Épinac voient dans l’extension du rĂ©seau local de la Compagnie PLM, formĂ©e en 1857, un concurrent redoutable. En 1862, cette derniĂšre construit une ligne de Chagny Ă  Moulins et envisage de construire, contre une subvention de 8 MF de l’État, une ligne de Chagny Ă  Nevers par Santenay, Nolay, Épinac, Autun et Étang-sur-Arroux.

Carte des chemins de fer de l'Autunois[29]

Face Ă  cette concurrence, la SociĂ©tĂ© des houillĂšres d’Épinac pense pouvoir adjoindre Ă  son programme industriel minier un vaste programme ferroviaire et commercial. À cette fin, elle conçoit, avec l’appui de capitaux britanniques[note 23] et pour le mĂȘme montant de subvention, une « SociĂ©tĂ© des chemins de fer de l’Autunois » qui reprend Ă  son compte le chemin de fer d’Épinac en le prolongeant jusqu’à Velars (25 km) oĂč il se raccorderait Ă  la ligne Paris-Lyon et sollicite la construction de la ligne Santenay-Etang. Le , une demande en ce sens est dĂ©posĂ©e auprĂšs du ministre des Travaux publics faisant valoir les mĂȘmes arguments Ă©conomiques de dĂ©veloppement que ceux dĂ©veloppĂ©s en 1828-1829.

Devant le peu d’empressement du ministre, la sociĂ©tĂ© complĂšte son projet, en janvier 1863, par une troisiĂšme ligne d’Épinac Ă  Semur et Montbard. La sociĂ©tĂ© envisage de la sorte un vĂ©ritable rĂ©seau Ă  l’intĂ©rieur du territoire du PLM. Ces projets soulĂšvent l’enthousiasme des populations locales. Consciente du danger, la Compagnie PLM intervient auprĂšs du gouvernement et se fait attribuer la ligne Santenay - Étang avec une subvention rĂ©duite Ă  5 MF (loi du 23 avril 1863). Cette dĂ©cision marque la fin des ambitions du projet ferroviaire de la SociĂ©tĂ© des chemins de fer de l’Autunois.

Cependant, la SociĂ©tĂ© des houillĂšres d’Épinac ne renonce pas Ă  son ambition mais la rĂ©duit, en juin 1863, au seul prolongement jusqu’à Velars, Ă  ses frais et sans garantie de l’État, tout en s’engageant Ă  moderniser la ligne primitive pour en faire une vĂ©ritable voie ferrĂ©e moderne. Le gouvernement voulant, sans doute, tenir la balance Ă©gale entre le PLM et sociĂ©tĂ© d’Épinac ordonne de soumettre Ă  enquĂȘte cette proposition. La commission d’enquĂȘte rend un avis favorable qui n’est pas suivi par le ministre des Travaux publics, Armand BĂ©hic, hostile Ă  ce projet en raison de la concurrence de la ligne de Dijon Ă  Chagny dĂ©jĂ  construite et de la faiblesse des populations desservies. Ce n’est que grĂące Ă  l’entremise du marĂ©chal Mac Mahon, propriĂ©taire du chĂąteau de Sully prĂšs d’Épinac et ardent dĂ©fenseur des industries de la rĂ©gion, qu’un dĂ©cret impĂ©rial du autorise le prolongement, la rectification de la ligne primitive et le raccordement de la ligne Santenay-Étang Ă  Épinac ; l’ensemble formant une seule et mĂȘme concession. Enfin, Ă©lĂ©ment important, la SociĂ©tĂ© des houillĂšres est dispensĂ©e du versement d’une caution en contrepartie de l’abandon du caractĂšre perpĂ©tuel de la concession originelle de 1830, ramenĂ©e Ă  99 ans[30]. Le , l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de la SociĂ©tĂ© des houillĂšres donne son accord aux textes annexĂ©s au dĂ©cret du 1er aoĂ»t (convention et cahier des charges).

Malheureusement, cette ultime victoire fut le « chant du cygne » du chemin de fer d’Épinac.

La déchéance

Les projets de 1864 sont partiellement rĂ©alisĂ©s. Le raccordement avec le PLM Ă  Épinac est rapidement exĂ©cutĂ© en 1868. En 1869, le plan inclinĂ© de Montceau est supprimĂ© sans toutefois que la nouvelle voie corresponde en tous points aux prescriptions techniques requises. C’est la raison pour laquelle les Ponts & ChaussĂ©es refusent le projet, en 1873, de suppression du second plan inclinĂ© Ă  Ivry. Par contre, le prolongement vers Velars ne fut jamais sĂ©rieusement engagĂ©. La SociĂ©tĂ© des houillĂšres comprend trĂšs vite qu’elle ne dispose pas de l’assise financiĂšre nĂ©cessaire Ă  ces travaux sans remettre en question le dĂ©veloppement industriel des mines[31].

Au surplus, les traitĂ©s de libre-Ă©change ont pour effet de rendre plus vulnĂ©rables les rĂ©gions consommatrices de la houille d’Épinac, contrecarrant les espoirs initiaux tels que pressentis par Blum ; les forges du ChĂątillonnais et du Jura disparaissent les unes aprĂšs les autres. La sociĂ©tĂ© se rendant compte de son erreur ne fait qu’éluder ses obligations jusqu’à demander l’annulation de la concession de 1864 s’agissant du prolongement Ă  Velars. La commission d’enquĂȘte rĂ©unie en 1873 Ă  la demande des Ponts & ChaussĂ©es, est d’avis de repousser la demande de la SociĂ©tĂ© qui demande en retour de prolonger le dĂ©lai de rĂ©alisation de huit Ă  dix ans. Devant l’inertie de la SociĂ©tĂ© et l’impatience des populations, l’administration consent un dĂ©lai supplĂ©mentaire de trois ans (dĂ©cret du 8 juillet 1874) qui ne change rien cependant dans l’attitude de la SociĂ©tĂ©. Finalement l’administration dĂ©cide, en juin 1877, de dĂ©possĂ©der la SociĂ©tĂ© de tous ses droits relatifs au chemin de fer (la ligne initiale, le prolongement et le raccordement). Toutefois, en contrepartie de son renoncement Ă  la concession perpĂ©tuelle initiale et de l’intĂ©rĂȘt de la ligne pour le ministĂšre de la Guerre, l’État rachĂšte, le , les parties utilisables du chemin de fer Épinac-Pont-d'Ouche pour la somme de 406 500 F.

sous le PLM et la SNCF

Enfin, L’État confie (loi du ) la rectification de la ligne et son prolongement Ă  Velars Ă  la Compagnie du PLM. MalgrĂ© tout, le profil de la ligne reste trĂšs prononcĂ©, avec des rampes de 22 ‰ entre Épinac et Cussy. L’ouverture de la ligne en totalitĂ© intervient le et n’assure qu’un service voyageur, le trafic minier est dirigĂ© vers Chagny et Dijon.

Le service voyageur est supprimĂ© en fĂ©vrier 1939. La section entre Épinac et Cussy est fermĂ©e dĂ©finitivement en 1942, puis en 1968 celle de Cussy Ă  Velars.

L’épilogue

L’histoire du chemin de fer d’Épinac est l’exemple de la conception utopiste par un industriel, Blum[32], d’un rĂ©seau ferroviaire Ă  l’échelle du pays[33] tel qu’ont pu le concevoir, comme lui, certains visionnaires de l’époque, non avertis des contraintes que ce nouveau moyen de transport exigeait. La construction rudimentaire et imparfaite de ce chemin de fer industriel, tardivement modernisĂ© en partie, ne lui a jamais donnĂ© le caractĂšre d’une ligne d’intĂ©rĂȘt local, et encore moins d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, qui aurait pu lui permettre d’envisager un avenir Ă  la hauteur des espĂ©rances de son initiateur.

Toutefois, malgrĂ© son archaĂŻsme et Ă  l'instar des premiers chemins de fer de l'Ă©poque tel celui de Saint-Étienne Ă  la Loire, ce chemin de fer a permis le dĂ©veloppement du bassin houiller d'Épinac.

La situation de la CĂŽte-d’Or Ă  l’époque de la construction du chemin de fer d’Épinac lui autorisait les plus grands espoirs que l’avenir cependant n’a pas confirmĂ©, car les usines dissĂ©minĂ©es dans la rĂ©gion du ChĂątillonnais ou de Dijon Ă©taient trop Ă©loignĂ©es du canal de Bourgogne pour pouvoir lui offrir les dĂ©bouchĂ©s espĂ©rĂ©s. Elles Ă©taient surtout un type d’entreprises trop petites pour pouvoir lutter avec les grandes rĂ©gions mĂ©tallurgiques qui se dĂ©veloppĂšrent au nord et au nord-est. Le chemin de fer d’Épinac n’a pas sauvĂ© la mĂ©tallurgie de Bourgogne et la houille d’Épinac trouva d’autres dĂ©bouchĂ©s que ceux initialement envisagĂ©s.

Souvenir

le train touristique de la vallée de l'Ouche.

Il existe des jetons de prĂ©sence au conseil d’administration de la Compagnie des houillĂšres et du chemin de fer d’Épinac, non datĂ©s[34] ; un premier modĂšle (circa 1842) Ă  l’effigie de Louis-Philippe[35] et un second modĂšle Ă  l’effigie de NapolĂ©on III. De mĂȘme, ont Ă©tĂ© Ă©ditĂ©es des monnaies de nĂ©cessitĂ© pour l’économat de la SociĂ©tĂ© anonyme des houillĂšres et du chemin de fer d’Épinac[36] - [37]. Cet Ă©conomat, crĂ©Ă© en 1861 cessa de fonctionner en 1886 par mesure d’ordre Ă©conomique[38].

La partie extrĂȘme de la ligne, aprĂšs Bligny vers Pont d’Ouche, a Ă©tĂ© transformĂ©e pour la circulation d’un train touristique Ă  voie Ă©troite (Chemin de fer de la vallĂ©e de l'Ouche)[1] dont le parc moteur comprend des locomotives classĂ©es monuments historiques.

L'histoire du chemin de fer, des houillĂšres et de la verrerie est racontĂ©e dans le musĂ©e de la mine d'Épinac[39].

Notes et références

Notes

  1. La famille Blum appartient Ă  une communautĂ© d’israĂ©lites alsaciens d'Oberhagenthal (Hagenthal-le-Haut) dans le Haut-Rhin (Voir David Feuerwerke, L’émancipation des juifs de France de l'Ancien RĂ©gime Ă  la fin du Second Empire, Paris, Albin Michel, 1976, pages 442-443 (ISBN 2-226-00316-9)). Isaac, installĂ© Ă  Belfort, est propriĂ©taire des forges de Baignes, commune oĂč il dĂ©cĂšde en 1829. Ses frĂšres David et Samuel s’installent Ă  Dijon en 1791 ; le premier exerce la profession de marchand drapier et mercier, le second celle de nĂ©gociant (L’ouvrage de S. Bottin, Almanach du commerce de Paris, des dĂ©partements de la France
, XXIIIe annĂ©e, Paris, au bureau de l’Almanach, 1820, page 710, dans la partie consacrĂ©e au dĂ©partement de la CĂŽte-d’Or, mentionne Samuel Blum « Rouennerie, mousselines, etc., etc. (nĂ©g.) »).
    En 1821, Isaac, avec son neveu et gendre David-Samuel (fils de Samuel), prend Ă  bail du comte Louis de PourtalĂšs, le haut-fourneau et les forges de Magny-Vernois, le haut-fourneau de Saint-Georges (Athesan) et un moulin Ă  blĂ© Ă  Magny-Vernois. En 1823, Ă  la suite de la rupture d'avec son oncle, David-Samuel reste seul gĂ©rant de l’entreprise de Magny-Vernois. La StĂ© « Blum pĂšre et fils » (Isaac et son fils Jacob) poursuit l’exploitation de Baignes.
    Samuel Blum et ses fils (David-Samuel et Jacob-Samuel) crĂ©ent, en 1823, une forge Ă  l’anglaise Ă  Pont-sur-l'Ognon suivie, en 1825, d’une usine Ă  fer-blanc (Sur l’usine de Pont-sur-l'Ognon, voir la notice relative Ă  l’usine de transformation des mĂ©taux dite forges de Pont-sur-l'Ognon, sur Inventaire et Patrimoine en Bourgogne-Franche-ComtĂ©. L’usine de tĂŽle et de fer-blanc est dirigĂ©e par BenoĂźt Fourneyron oĂč il met au point sa turbine hydraulique. Le banquier Isaac Thuret est intĂ©ressĂ© Ă  l’affaire pour 5/8e).
    En 1826 est crĂ©Ă©e, entre les deux fils prĂ©citĂ©s et les autres hĂ©ritiers de Samuel Blum dĂ©cĂ©dĂ© en 1825, la StĂ© « Samuel Blum et fils ». David-Samuel en est le gĂ©rant. La sociĂ©tĂ© exploite les Ă©tablissements de Magny-Vernois, de Pont-sur-l'Ognon, de Mesvrin (commune de Saint-Sernin-du-Bois) qui produit des tĂŽles, de Bouvier qui produit de la fonte, les mines de fer de Servance, appartenant Ă  PourtalĂšs et La Panouse, et de Calmoutier qui alimentent Magny-Vernois, les houillĂšres de GĂ©monval et d’Épinac ainsi que la verrerie d’Epinac. En mai 1827, la sociĂ©tĂ© achĂšte Ă  Jean Merle, propriĂ©taire Ă  Autin, le domaine Le Curier d’Epinac. La sociĂ©tĂ© est dissoute en octobre 1831 (Voir (bibliographie) Françoise Weil, L'aventure industrielle des Blum d'Oberhagenthal (1790-1851)).
    Voir généalogique de la famille Blum d'Oberhagenthal.
  2. Il existe dans le dĂ©partement de SaĂŽne-et-Loire, un second gisement houiller, celui de La Chapelle-sous-Dun. À l'Ă©poque, au lendemain de l'Empire, ces deux bassins houillers (Épinac et La Chapelle-sous-Dun) « n'ont pour la mĂ©tallurgie locale qu'une importance faible ou nulle » (P. LĂ©vĂȘque (bibliographie), page 201).
  3. Les associĂ©s sont, d’une part, la « StĂ© Samuel Blum et fils » (10 actions) (composĂ©e de la veuve (Annette Aron) de Samuel Blum (nĂ© Ă  Oberhagenthal en 1764 - dĂ©cĂ©dĂ© en 1825), de ses fils (David-Samuel [Strasbourg 1793 - ~1845] et Jacob-Samuel [Dijon 1798 – Naples 1848]) et de ses gendres), d’autre part, de Guillaume Saunac (5 actions) et, enfin, de Pierre Rebattu et Louis Morelet (5 actions), nĂ©gociants. Jacob-Samuel Blum est le gĂ©rant de la commandite (Françoise Weil (bibliographie), L'aventure industrielle des Blum d'Oberhagenthal (1790-1851). Également Fonds du tribunal de commerce d’Autun, Archives dĂ©partementales de SaĂŽne-et-Loire, cote 6 U 159 Épinac (page 15 du PDF)).
  4. Jean Baptiste de Joannis est chevalier de l'ordre de Saint-Louis, secrétaire du Conseil supérieur de santé au ministÚre de l'Intérieur (Louis Gueneau (bibliographie), 1931, fascicule 1, note bas de page 39).
  5. En 1831, David-Samuel Blum, au nom de la StĂ© « Samuel Blum et fis », sollicite de l’administration des Ponts et ChaussĂ©es, l'autorisation de rĂ©aliser Ă  ses frais des Ă©tudes pour un canal Ă  partir soit de la verrerie d'Epinac, soit du chemin de fer en cours de construction, qui suivrait les riviĂšres de la DrĂ© et de l'Arroux jusqu'Ă  la Loire pour relier la canal de Bourgogne Ă  la Loire et permettre aux mines de la NiĂšvre et de la Basse-loire de s'approvisionner en combustible dans les houillĂšres d'Epinac Ă  des conditions plus favorables qu'Ă  Saint-Étienne (Françoise Weil (bibliographie), L'aventure industrielle des Blum d'Oberhagenthal (1790-1851)).
    Le canal serait un complément du chemin de fer en direction de la Loire.
  6. Pierre-Charles Laurent de Villedeuil (bibliographie), page 141, notice n° 259 relative Ă  l’opuscule de Fournel intitulĂ© « Du chemin de fer du Havre Ă  Marseille par la vallĂ©e de la Marne » datĂ© de 1833, indique que « Blum paraĂźt ĂȘtre l’ami » de Fournel, lui-mĂȘme administrateur de la Compagnie du chemin de fer de Saint-Étienne Ă  la Loire en qualitĂ© de reprĂ©sentant de la Compagnie des fonderies et forges de la Loire et de l'IsĂšre.
    Par ailleurs, P. LĂ©vĂȘque (bibliographie), page 425, indique que Samuel Blum appartient Ă  la loge maçonnique « Les sept philanthropes » installĂ©e Ă  Dijon le 5 novembre 1831 [NB : il ne peut s'agir de Samuel Blum dĂ©cĂ©dĂ© en 1825, mais de ses fils, vraisemblablement Jacob-Samuel Blum ou David-Samuel Blum associĂ©s Ă  la StĂ© « Samuel Blum et fis »].
  7. Louis Gueneau (bibliographie), La premiĂšre voie ferrĂ©e de Bourgogne..., Tome III, fascicule I, 1931 page 41 (NB : L’ordonnance royale de 1830 indique dans son dispositif «Vu la demande formĂ©e le 8 aoĂ»t 1828 par les sieurs de Joannis et Samuel Blum et fils
 ». Sans doute cette date du 8 aoĂ»t correspond-elle aux formalitĂ©s effectuĂ©es devant le Conseil d’État pour lequel Gueneau indique que la section de l’IntĂ©rieur du Conseil se prononça le 5 septembre 1828). Le prospectus d’information diffusĂ© en 1830 pour constituer la Compagnie des HouillĂšres et du Chemin de Fer d’Épinac indique un tarif de 13 centimes / tonne / km, soit 3,64 F. pour une longueur du chemin de fer de 28 km, entre Épinac et Pont-d’Ouche, et de 15 centimes dans le sens inverse[3]. Le compte rendu de la visite des membres de la SociĂ©tĂ© industrielle de Mulhouse Ă  Épinac en 1832, indique un tarif de 3,64 F. par tonne entre Épinac et Pont-d’Ouche, et de 3 F. (soit 10,7 centimes / tonne / km) dans le sens inverse[12].
  8. EugĂšne Berthot, polytechnicien (comme son pĂšre, Nicolas Berthot, recteur de l'AcadĂ©mie de Dijon, et nombre de ses enfants et petits-enfants, dont les RĂ©sal (voir site consacrĂ© au corps des mines aux XIXe – XXe siĂšcles) Ă  qui on doit plusieurs ponts de Paris), a acquis une certaine cĂ©lĂ©britĂ©, en fin de carriĂšre, pour ses recherches sur la pisciculture. Il a jouĂ© un rĂŽle essentiel dans la rĂ©paration des dommages provoquĂ©s en Guadeloupe par le sĂ©isme du 8 fĂ©vrier 1843.
  9. Jacob-Samuel Blum demande, en octobre 1829, l'autorisation d'Ă©tablir un chemin de fer entre Épinac et le canal du Centre Ă  Saint-LĂ©ger-sur-Dheune pour Ă©tablir une communication entre ce canal et celui de Bourgogne. Ce projet reçoit un avis favorable du prĂ©fet de SaĂŽne-et-Loire en dĂ©cembre 1830. Le projet est restĂ© sans suite (Voir bibliographie Françoise Weil, L'aventure industrielle des Blum d'Oberhagenthal (1790-1851)).
    Une loi du 17 juillet 1837 autorise la Compagnie des houillĂšres d’Épinac Ă  Ă©tablir un chemin de fer vers le canal du Centre mais elle est restĂ©e sans effet. Ce chemin devait faciliter le transit entre Paris et Marseille, faire concurrence aux canaux unissant la Loire Ă  la Seine, et amener au Creusot les minerais nĂ©cessaires (Voir Alfred Picard, Les chemins de fer français, Ă©tude historique, 1884 (Tome 1, page 63) ; Rapport fait Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s ; et Cahier des charges ou Cahier des charges complet).
  10. Respectivement, messieurs Jean François Alexandre Boudet de Puymaigre, prĂ©fet de SaĂŽne-et-Loire, et Joseph Charles AndrĂ© d'Arbaud de Jouques, prĂ©fet de la CĂŽte d’Or.
  11. C’est Ă  la suite des Ă©tudes de Darcy, rĂ©sidant Ă  Dijon, que le tracĂ© par le franchissement du seuil de Bourgogne, Ă  Blaisy-Bas au moyen d’un tunnel de 3 700 m, fut retenu pour le tracĂ© de la ligne Paris-Lyon par Dijon. Ce tracĂ© dĂ©tournait le trafic de la voie traditionnelle par le Morvan ou le Bourbonnais (Jean Chaintreau et autres (bibliographie), page 26).
  12. G. Ribeill (bibliographie), 1993, pages 69 et 71, note que « le jeune Chevalier avait ainsi Ă  l’occasion dĂ©couvert dans ces voies de communication mixtes (voie ferrĂ©e associĂ©e Ă  un canal) la solution-clef pour sortir du dĂ©clin une rĂ©gion enclavĂ©e oĂč la mĂ©tallurgie ne pouvait s’alimenter Ă  bon marchĂ© que de charbon de bois et de coke ». Chevalier dĂ©veloppera sa thĂšse dans son ouvrage « Des intĂ©rĂȘts matĂ©riels en France. Travaux publics, routes, canaux, chemins de fer », 1838, Paris, Gosselin et Coquebert.
  13. « L’extraction de charbon Ă  Epinac pouvant ĂȘtre en quelque sorte illimitĂ©e, il ne fallait que mettre ce combustible Ă  portĂ©e du consommateur. A cet effet, MM Blum [« MM Blum et fils, maĂźtre de forges » – cf. 1re page] ont demandĂ© la concession perpĂ©tuelle d’un chemin de fer, qui Ă©tablira une communication directe entre Epinac et le canal de Bourgogne Ă  Pont-d’Ouche, sur un rayon de 28,000 mĂštres (
) Par cette communication prompte, facile, Ă©conomique les houillĂšres d’Epinac alimentent Ă  prix trĂšs-modĂ©rĂ©s les nombreuses usines mĂ©tallurgiques qui existent en Franche-ComtĂ©, en Bourgogne et en Champagne, c'est-Ă -dire tout le pays traversĂ© par une partie de la SaĂŽne, le canal Monsieur, la canal de Bourgogne, l’Yonne, la Seine jusqu’à Paris. » Les mines de fer aux environs d’Epinac et le charbon d’Epinac propre Ă  ĂȘtre transformĂ© en « coak » favoriseront la fonte au fer, « source d’économie que rĂ©clame l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral »[3].
  14. L'Ă©volution du prix de la houille peut ĂȘtre Ă©valuĂ© de la maniĂšre suivante :
    Prix dans diffĂ©rentes villes du quintal mĂ©trique (100 kg) de houille originaire de Saint-Étienne et d’Épinac
    Paris (1)
    (1814)
    Dijon (2)
    (~1830 estimation)
    Chatillon (2)
    (~1830 estimation)
    Mulhouse (3)
    (1832)
    Mulhouse (4)
    (1838)
    Saint-Étienne 4,71 F 2,50 F 4,50 F 3,50 F 3,60 F Ă  4,00 F
    Épinac 1,50 F 2,75 F 2,25 F estimation 2,80 F Ă  3,20 F
    Blanzy 2,50 F Ă  3,30 F
    Sources :
    (1) L. Cordier, Sur les mines de houille de France et la question s'il est convenable de modifier ou mĂȘme de rĂ©voquer le rĂšglement de douane, qui permet l'importation des houilles Ă©trangĂšres, rapport fait Ă  M. le Comte Laumond le 19 octobre 1814, in Journal des mines, Tome 36, numĂ©ro 21, novembre 1814, page 341.
    (2) [Anonyme] (bibliographie), Mines de houille et Chemin de fer d'Epinac (SaĂŽne-et-Loire), Paris, imprimerie de David, (s. d.) [~1830].
    (3) MinistĂšre du commerce et des travaux publics - Conseil supĂ©rieur de commerce, EnquĂȘte sur les houilles, Paris, imprimerie royale 1833, pages 481-482 ; dĂ©position de Nicolas Koechlin faite aprĂšs l'Ă©tĂ© 1833 ; depuis l'ouverture du canal [RhĂŽne au Rhin] « on reçoit les charbons du Centre (de Rive-de-Gier, de Blanzy), qui reviennent Ă  3 franc 50 centimes (...) Lorsque la navigation sur notre canal sera plus rĂ©guliĂšre, et que les riches houillĂšres d'Epinac [NB : Ă©crit “Epinal”] pourront remplir la promesse de nous fournir, en abondance, du bon charbon, qui, rendu sur le port de Mulhausen, ne reviendra qu'Ă  2 francs 25 centimes, par 100 kilogrammes... »
    (4) Observations sur les appareils Ă  vapeur existant dans le dĂ©partement du Haut-Rhin, en 1838
, in « Bulletin de la sociĂ©tĂ© industrielle de Mulhouse », n° 61, tome treiziĂšme, Mulhouse, Risler, 1840, page 19.
  15. « Jacob-Samuel Blum "s'est rendu l'entrepreneur de l'exécution du chemin de fer..."» (AN F12/5091 - cité par François Weil (bibliographie), L'aventure industrielle des Blum d'Oberhagenthal (1790-1851).
    Le nom de Jacob-Samuel Blum Ă  l’origine du chemin de fer d’Épinac Ă  Pont-d’Ouche est mentionnĂ© dans l’article de Paul Gonnet, Contribution Ă  l’étude du trafic routier au milieu du XIXe siĂšcle (1842-1843), page 101 (in Actes du quatre-vingt-dixiĂšme CongrĂšs national des sociĂ©tĂ©s savantes, Nice, 1965, Section d'histoire moderne et contemporaine, Tome 3, Paris, BibliothĂšque nationale, 1966) en citant comme source les articles de L. Gueneau (bibliographie) alors que ce dernier fait continuellement rĂ©fĂ©rence Ă  Samuel Blum (dĂ©cĂ©dĂ© en 1825) par confusion avec la StĂ© « Samuel Blum et fils » ; par exemple, « Le chemin de fer d’Épinac fut l’Ɠuvre de Samuel Blum
 » (1931, fascicule 1, page 39), « Cependant si Épinac est devenu aux dĂ©pens d’Autun un centre de voies ferrĂ©es
 c’est l’initiative de Samuel Blum qui est Ă  l’origine de cette Ă©volution
 » (1932, fascicule 1, page 54).
  16. Cette dĂ©nomination n’est pas sans rappeler celle de la Compagnie des Mines de la Grand’Combe et des chemins de fer du Gard, chemin de fer industriel qui eut une destinĂ©e bien diffĂ©rente de celle du Chemin de fer d’Épinac.
  17. Le fonds social est composé de[12] :
    1. la propriĂ©tĂ© d’un domaine de 80 hectares (bois, prĂ©s, terres labourables) ;
    2. la concession des houillĂšres ;
    3. la concession perpétuelle du chemin de fer ;
    4. l’engagement du propriĂ©taire des mines [Blum et fils] de livrer le chemin de fer qu’il a construit Ă  ses frais, risques et pĂ©rils ;
    5. l’engagement du propriĂ©taire des mines [Blum et fils] de fournir un fonds de roulement de 600 000 F. pour les besoins des travaux des houilliĂšres.
    Le tarif du chemin de fer est fixĂ© Ă  3,64 F. [soit 0,13 F x 28 km, longueur du chemin de fer] par tonneau de 1 000 Kg pour toute marchandise et matiĂšre transportĂ©es d’Epinac au canal de Bourgogne, et 3,00 F. en sens inverse. Ce fonds social est Ă  comparer avec celui figurant dans le prospectus d’information de 1830[3], Ă  savoir :
    1. l’apport de MM. Blum (mise sociale, propriĂ©tĂ© de la concession des houillĂšres et droits Ă  la construction du chemin de fer) pour 900 000 F. ;
    2. le devis pour la construction du chemin de fer pour 1 100 000 F. ;
    3. un complĂ©ment Ă©ventuel pour 1 000 000 F. ;
    Soit un capital de 3 000 000 F., pour une valeur de l’action de 1 000 F. Le siĂšge social est fixĂ© Ă  Paris, le conseil est composĂ© de sept personnes prĂ©sidĂ© par M. R. Vassal, banquier, rĂ©gent de la banque de France. Le rendement des capitaux est Ă©valuĂ© Ă  5 % d’intĂ©rĂȘt auquel s’ajoute une prime de 5 %. Ces 10 % sont prĂ©levĂ©s sur les produits nets de la compagnie. Les actionnaires ont droit en plus Ă  la moitiĂ© des bĂ©nĂ©fices excĂ©dant le prĂ©lĂšvement prĂ©citĂ©, l’autre moitiĂ© est attribuĂ©e Ă  MM Blum comme premiers fondateurs de l’entreprise. La souscription des actions est ouverte Ă  Paris chez :
    • Me Dominique Lambert, notaire ;
    • MM R. Vassal et Cie, banquiers ;
    • MM Thomas-Nodler et Pivent aĂźnĂ©.
  18. P. LĂ©vĂȘque (bibliographie), page 202, indique que Samuel Blum [NB : Samuel Blum Ă©tant dĂ©cĂ©dĂ© en 1825, il ne peut s'agir que de ses fils David-Samuel Blum et de Jacob-Samuel Blum] s'est adjoint Ă©galement le concours de son frĂšre Aaron [NB : Dijon 1801 - ~1860, Ă©pouse en 1827 sa cousine Elie Blum, fille d'Isaac Blum] dans la formation de la compagnie.
    Le siĂšge de la sociĂ©tĂ© est Ă  Paris. Les Blum (StĂ© « Samuel Blum et fis ») dĂ©tiennent 52 actions de la « Compagnie des houillĂšres et du chemin de fer d’Épinac ». Le gĂ©rant est Jacob-Samuel Blum percevant Ă  cet titre des appointements de 500 F/mois. En juin 1830, la comptabilitĂ© laissant Ă  dĂ©sirer, un nouveau gĂ©rant est nommĂ© cependant Jacob-Samuel Blum conserve ses appointements. N'ayant pu donner de soins aux affaires de la sociĂ©tĂ© et trop souvent absent du fait de ses voyages, les appointements de Jacob-Samuel Blum sont supprimĂ©s en fĂ©vrier 1831 (Voir bibliographie Françoise Weil, L'aventure industrielle des Blum d'Oberhagenthal (1790-1851)).
  19. P. LĂ©vĂȘque (bibliographie), page 202, indique que Bocquet est maĂźtre de forges Ă  Hirson (Aisne) et associĂ© de Nantousy Ă  Maison-Neuve et RosĂ©e.
  20. Par exemple, en juin 1831, Jacob-Samuel Blum commissionne le notaire Dubreuil pour constater le nombre d'ouvrier au Curier ; le notaire n'y vit aucun, seulement un entrepreneur qui faute d'avoir été payé depuis deux mois ne dispose d'aucun ouvrier, ni voiture, ni chevaux (Françoise Weil (bibliographie), L'aventure industrielle des Blum d'Oberhagenthal (1790-1851), page 57).
  21. En 1840, les mines emploient 500 ouvriers et produisent de la houille cokĂ©fiable de premiĂšre qualitĂ© (P. LĂ©vĂȘque (bibliographie), page 202).
  22. La compagnie a Ă©quipĂ©, sur le canal de Bourgogne, une flottille de chalands qui permet d'exporter non seulement vers la CĂŽte-d'Or, mais aussi jusque vers l'Yonne, l'Aube et la Seine au nord ouest et, Ă  l'est, jusqu'en Alsace oĂč le Haut-Rhin est son troisiĂšme client (11.900 tonnes) (P. LĂ©vĂȘque (bibliographie), page 202-203)
  23. Principalement William Walter Cargill, administrateur de la Banque orientale et des Chemins de fer de l'est du Bengale, Patrick Douglas Hadow (1812 - 1876), prĂ©sident de la Peninsular & Oriental Cie (1868 – 1876), John Drummond, administrateur de la Compagnie des chemins de fer de Turin et Savone, John Field, administrateur des Assurances europĂ©ennes (Voir Gueneau - Chemin de fer d'Epinac).

Références

  1. Le Chemin de Fer de la Vallée de l'Ouche.
  2. Louis Gueneau, Les houillùres d'Épinac vers 1830, in Annales de Bourgogne, tome 2, 1930, p. 159-170 (sur le site de la Bibliothùque municipale de Dijon).
  3. [Anonyme] (bibliographie), Mines de houille et Chemin de fer d'Epinac (SaĂŽne-et-Loire), ~1830.
  4. Françoise Weil (bibliographie), L'aventure industrielle des Blum d'Oberhagenthal (1790-1851).
  5. Voir les visas de l'ordonnance de 1830 relative Ă  l'autorisation du chemin de fer ; (fr) « Collection complĂšte des lois, dĂ©crets et avis du Conseil d’Etat (1788-1830) » (consultĂ© le ) sur le site books.google.fr., et (fr) « Bulletin des lois du royaume de France, 8e sĂ©rie, rĂšgne de Charles X. Tome douziĂšme. Paris 1830 » (consultĂ© le ) sur le site books.google.fr.
  6. (fr) de Gallois, « de Gallois, Des chemins de fer en Angleterre, notamment à Newcastle, in Annales des mines, 1818 », sur http://annales.ensmp.fr (consulté le ).
  7. (fr) J. J. Dubochet, « Les routes à orniÚres comparées avec les canaux et les routes ordinaires, in revue « le Producteur », 1826 », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
  8. « Chemin de fer du Havre à Marseille, de Strasbourg et Bale à Nantes » par J. [NB : Jacob-Samuel] Blum, Paris (in P.-Ch. Laurent de Villedeuil (bibliographie), page 128, notice n° 223).
  9. « Chemin de fer du Havre ou de Dieppe à Marseille par Paris, et de Strasbourg à Nantes » par J.S. [NB : Jacob-Samuel] Blum, Paris (ne se vend pas), mars 1832. Voir commentaire dans l'article du Journal des débats du 28 octobre 1833, page 3.
    Selon P.-Ch. Laurent de Villedeuil (bibliographie), page 128, notice n° 224, cet Ă©crit, de deux feuilles et demi, est fantaisiste s’agissant de l’estimation du coĂ»t des transports sur route ; « Cet excellent Français n’avait pas l’esprit bien net ». Par ailleurs, P.-Ch. Laurent de Villedeuil mentionne, page 111, notice n° 188, annĂ©e 1831, un « Ă©crit [qui] parait ĂȘtre de Blum, banquier Ă  Paris », intitulĂ© IdĂ©es sur les rĂ©formes Ă©conomiques, commerciales et financiĂšres proposant le projet d’un chemin de fer (« route de fer ») du Havre Ă  Strasbourg par Paris qui produirait 12 % au capital et, Ă  l’État, un revenu de 4 millions. Or, ce titre, ce projet et ces produits figurent dans un article de l’économiste allemand F. List paru dans la Revue encyclopĂ©dique en post-scriptum de la 2e partie de son article « IdĂ©es sur les rĂ©formes Ă©conomiques, commerciales et politiques applicables Ă  la France », pages 51 et 52 (1re partie, mars 1831, page 473, 2e partie, avril 1831, page 37, 3e partie, novembre 1831, page 346) et mentionnĂ© par P.-Ch. Laurent de Villedeuil, page 114, notice n° 206. Vraisemblablement Blum s’est-il inspirĂ© de List pour ses propres Ă©crits.
  10. Cf. le commentaire dans le mĂȘme sens dans la revue Le magasin pittoresque, 1834, page 62 in fine et suivante.
  11. M. De Bonnard, Notice nĂ©crologique de Louis-Antoine Beaunier (1779-1835), in Annales des mines, 1835 (sur le site Les ingĂ©nieurs des mines aux XIXe – XXe siĂšcles), consultĂ© le 2 octobre 2010.
  12. [Anonyme] (bibliographie), Notice sur les houillÚres d'Epinac (SaÎne et Loire) communiquée à la société industrielle dans sa séance du 29 Février 1832, Mulhausen, 1836.
  13. (fr) « « Mines de houille et chemin de fer d’Epinac aboutissant au canal de Bourgogne », Paris, 1829, imp. David in Bulletin des sciences technologiques, 1829 (page 89) » (consultĂ© le ) sur le site books.google.fr.
  14. (fr) Alfred Picard, « Les chemins de fer français, étude historique, Paris, Rothschild, 1884 (Tome 1, page 8) », sur https://gallica.bnf.fr (consulté le ).
  15. (fr) « Bulletin des lois du Royaume de France, 8e série, Tome douziÚme, Paris, imprimerie royale, octobre 1830, page 247 », sur https://books.google.fr (consulté le ).
  16. (fr) de Férussac (baron) (sous la dir.) « Bulletin des sciences technologiques, Paris, Carilian-Goeury, 1830, page 249 », sur https://books.google.fr (consulté le )
  17. Catalogue Moyaux 1910 (complĂ©ment Ă  l'Ă©dition de 1905) : « n° 183. (121bis). — Chemin de fer d'Epinac. Jeton octogone, non datĂ©, par Depaulis. Argent : Larg. : 34 mm. Droit. TĂȘte laurĂ©e de Louis-Philippe, Ă  gauche ; sur le tour : LOUIS PHILIPPE ROI DES FRANÇAIS. Au bas : DEPAULIS. Rev. Sur tour : COMPAGNIE DES HOUILLÈRES ET DU CHEMIN DE FER. Dans le champ, entre deux branches de chĂȘne : EPINAC.
    Ce Jeton de prĂ©sence a Ă©tĂ© frappĂ© en 1842 Ă  la Monnaie de Paris ; plus tard un jeton de mĂȘme nature a Ă©tĂ© frappĂ© pour la mĂȘme sociĂ©tĂ© Ă  l’effigie de NapolĂ©on III ; voir le n° 274.
    N° 76 de l'Essai sur les jetons et médailles des mines françaises par M. Jules Florange.
    » (voir Annales des Mines (1904, série 10, volume 5), 1904, page 157 et suiv.)
  18. Selon acte passé devant le notaire parisien Lambert, daté du 5 octobre 1829 (Archives départementales de SaÎne-et-Loire, fonds mines de Blanzy, vol. 1 - cité par F. Weil (bibliographie), L'aventure industrielle des Blum d'Oberhagenthal (1790-1851)).
  19. Voir gĂ©nĂ©alogie de Deslyons de Noircarme sur Geneat.ogr et acte de dĂ©cĂšs aux Archives dĂ©partementales du Pas-de-Calais - Lieu Saint-Omer – registre des dĂ©cĂšs (1856-1864) - Cote 5 MIR 765/64 - vue numĂ©risĂ©e 1266/1352 – acte n° 310.
  20. A. TĂ©rade (bibliographie), pages 15, 22 et suiv.
  21. N. Stoskopf (bibliographie), page 82
  22. Épinac est Ă  l'Ă©poque un gros bourg d'environ 2 000 habitants.
  23. Voir P. J. Wexler (bibliographie)
  24. (fr) M. Minard (professeur), « Leçons faites sur le chemin de fer Ă  l’école des Ponts & ChaussĂ©es en 1833-1834, Paris, 1834, page 19. », sur books.google.fr (consultĂ© le ).
  25. Voir Statistique de la France, publiée par le ministÚre des Travaux publics, Paris, imprimerie nationale, 1837, page 50, tableau des chemins de fer existants en 1836 (cf. colonne « Genre de construction »)
  26. C. Ragut, Statistique du département de SaÎne et Loire, tome 1er, Mùcon, 1838, page 499.
  27. Le premier plan inclinĂ© est signalĂ©e par les mots « Machine Ă  Vapeur » sur la carte d'État-major 1820-1866 consultable sur le site GĂ©oportail.gouv.fr Ă  la localitĂ© d'Ivry, le second, empruntĂ© par la voie ferrĂ©e reconstruite, est signalĂ© par les mots « Plan inclinĂ© » prĂšs de la localitĂ© de Monceau.
  28. A. Térade (bibliographie), page 16, note 23. Voir également les statuts de la Société anonyme des houillÚres et du chemin de fer d'Epinac in Bulletin des lois de la République, Xe série, partie supplémentaire, Tome sixiÚme, Paris, imprimerie nationale, janvier 1851, page 81.
  29. Voir également Alfred Potiquet (1820-1883), Carte industrielle du Bassin d'Autun dressée sur la demande de MM. les Membres du Conseil d'Administration de la Société Anonyme des HouillÚres et du Chemin de fer d'Epinac, Paris, Regnier & Dourdet éditeurs, 1861, sur laquelle sont indiqués les plans inclinés d'Ivry et de Monceaux.
  30. Voir Annales des Ponts & Chaussées - 4e série - 1864, page 341
  31. Cette situation rappelle celle de la Compagnie des Mines de la Grand’Combe et des chemins de fer du Gard.
  32. Pierre-Charles Laurent de Villedeuil (bibliographie) , page 128, notice n° 224 : « M. Blum est un enthousiaste et il s’exprime sur les chemins de fer avec le lyrisme encore en usage dans les banquets d’inauguration »
  33. Georges Ribeill (bibliographie), 1990 ; projet Blum : page 50 et carte p. 71.
  34. Voir A. Moyaux dans la Bibliographie.
  35. Description du "Jeton de présence" de 1842 sur Numisrail.
  36. Description du jeton “Pain” sur Numisrail
  37. Description du jeton “Viande” sur Numisrail
  38. Jules Florange, « Essai sur les jetons et mĂ©dailles de mines françaises », 1904, Paris, chez l’auteur, pages 24 et 25
  39. « Musée de la mine », sur epinac.fr.

Bibliographie

  • [Anonyme], Mines de houille et Chemin de fer d'Epinac (SaĂŽne-et-Loire), Paris, imprimerie de David, boulevard PoissonniĂšre n° 6, (s. d.) (NB : Prospectus d'information d'appel Ă  l'Ă©pargne publique pour la constitution de la Compagnie des houillĂšres et chemin de fer d'Épinac. Vraisemblablement datĂ© antĂ©rieurement Ă  juillet 1830 ; la note 1 en bas de page 4 indique "le chemin de fer de Saint-Étienne Ă  Rive-de-Gier et Lyon qui s'exĂ©cute...", or les premiĂšres circulations sur ce chemin de fer datent de juillet 1830. Il daterait de 1829 eu Ă©gard au Compte-rendu fait par Ferry fils publiĂ© dans la « Bulletin des sciences technologiques » (sous la dir. de M. Dubrunfaut), tome douziĂšme, Paris, Carilian-Goeury, 1829, page 89).
  • [Anonyme], Notice sur les houillĂšres d’Épinac communiquĂ©e Ă  la SociĂ©tĂ© industrielle dans sa sĂ©ance du 29 FĂ©vrier 1832 in « Bulletin de la SociĂ©tĂ© industrielle de Mulhouse », Volume 5, Mulhausen, 1836 Lire en ligne (NB : Plaidoyer sur les avantages comparatifs en matiĂšre de prix [coĂ»t du transport] pour les industriels de Gray et de Mulhouse Ă  s'approvisionner en houille d'Épinac plutĂŽt que celles de Saint-Étienne).
  • Jean Chaintreau, Jean Cuynet, & Georges Mathieu, Les chemins de fer PLM, La vie du rail & Chanac - La RĂ©gordane, Paris, 1993.
  • Louis Gueneau, Les houillĂšres d’Épinac vers 1830, in « Annales de Bourgogne », tome II, fascicule II, Dijon, 1930 (lire en ligne).
  • Louis Gueneau, La premiĂšre voie ferrĂ©e de Bourgogne. Le chemin de fer d’Épinac Ă  Pont-d’Ouche (I), in « Annales de Bourgogne », Tome III, fascicule I, Dijon, 1931 (lire en ligne).
  • Louis Gueneau, La premiĂšre voie ferrĂ©e de Bourgogne. Le chemin de fer d’Épinac Ă  Pont-d’Ouche (II), in « Annales de Bourgogne » – Tome III – fascicule III, Dijon, 1931 (lire en ligne).
  • Louis Gueneau, La premiĂšre voie ferrĂ©e de Bourgogne. Le chemin de fer d’Épinac Ă  Pont-d’Ouche (III), in « Annales de Bourgogne » – Tome IV – fascicule I, Dijon, 1932 (lire en ligne).
  • Pierre-Charles Laurent de Villedeuil, Bibliographie des chemins de fer - Tome I - fascicules 1-2-3, 1903, Paris, Librairie GĂ©nĂ©rale Lire en ligne.
  • Pierre LĂ©vĂȘque, Une sociĂ©tĂ© provinciale : la Bourgogne sous la monarchie de Juillet, Paris, 1983, Éditions de l'E.H.E.S.S (ISBN 2 7132 0792 4) et Éditions Jean Touzot (ISBN 286433 013 X).
  • Auguste Moyaux, Les chemins de fer autrefois et aujourd’hui et leurs mĂ©dailles commĂ©moratives. Notice historique suivie d'un atlas descriptif des mĂ©dailles de tous les pays, Bruxelles, Charles Dupriez (1905 Lire en ligne, 1er supplĂ©ment 1910 et second supplĂ©ment 1925).
  • Jean-François Nosjean, Le premier chemin de fer de SaĂŽne-et-Loire, in revue « Images de SaĂŽne-et-Loire » n° 76 (NoĂ«l 1988), pp. 15-19.
  • François et Maguy Palau, Le rail en France. Les 80 premiĂšres lignes 1828-1851, 1995, chez les auteurs.
  • Alfred Picard, Les chemins de fer français, Ă©tude historique (6 volumes), 1884, Paris Rothschild.
  • Georges Ribeill, Des saint-simoniens Ă  LĂ©on Lalanne. Projets, thĂšses et controverses Ă  propos de l’organisation des rĂ©seaux ferroviaires in « Revue d’histoire des chemins de fer » – n° 2, Paris, printemps 1990 (revue de l'Association pour l'histoire des chemins de fer en France [AHICF]).
  • Georges Ribeill, La rĂ©volution ferroviaire – la formation des compagnies de chemin de fer en France (1823-1870) , 1993, Paris – Belin.
  • Nicolas Stoskopf, Les patrons du Second Empire. Banquiers et financiers parisiens, 2002, Paris, Ă©ditions Picard.
  • Lucien Taupenot (alias Luc Hopneau), « Une rivalitĂ© industrielle au 19e siĂšcle : Le Creusot-Épinac », Images de SaĂŽne-et-Loire, n° 36, janvier 1978, pp. 19–22.
  • Annie Terade, Le ‘nouveau quartier de l’Europe’ Ă  Paris. Acteurs publics, acteurs privĂ©s dans l’amĂ©nagement de la capitale (1820-1839), in revue « Histoire urbaine 2007/2 » - n° 19, Marne-la-VallĂ©e.
  • SĂ©verine Tillequin, Épinac, ville-tĂ©moin de l'histoire des chemins de fer en France et en Bourgogne, in revue « Images de SaĂŽne-et-Loire » n° 188 de dĂ©cembre 2016, pages 16 Ă  19.
  • Françoise Weil, L'aventure industrielle des Blum d'Oberhagenthal (1790-1851), in « Haute-SaĂŽne Salsa », supplĂ©ment au n° 30 (avril-juin 1998), Vesoul, 1998, pp 39 Ă  66 (ISSN 1157-5123).
  • Peter J. Wexler, La formation du vocabulaire des chemins de fer en France (1778 - 1842), 1955, GenĂšve, librairie E. Droz.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.