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Chaumont (Yonne)

Chaumont est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Chaumont
Chaumont (Yonne)
La mairie devant et, à l'arrière-plan, l'église.
Blason de Chaumont
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Sens
Intercommunalité Communauté de communes Yonne Nord
Maire
Mandat
Catherine Devinat
2020-2026
Code postal 89340
Code commune 89093
Démographie
Population
municipale
645 hab. (2020 en diminution de 0,77 % par rapport à 2014)
Densité 75 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 19′ 29″ nord, 3° 06′ 16″ est
Altitude Min. 54 m
Max. 184 m
Superficie 8,64 km2
Type Commune urbaine
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-sur-Yonne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Chaumont
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Chaumont
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Chaumont
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Chaumont

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Chaumont est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (68,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,9 %), forêts (20,4 %), zones urbanisées (7,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %), eaux continentales[Note 3] (1,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Comme presque tous les Chaumont de France, il s'agit d'un "mont chauve"; issu du latin mons calvus / montem calvum.

    Préhistoire et Histoire

    Préhistoire

    Hache de Chaumont, Néolithique, Muséum de Toulouse.

    Une extrémité de hache en jadéite, du Néolithique, a été trouvé à Chaumont. Elle a fait partie de la collection d'Édouard puis de Louis Lartet.

    Des poteries datant du Néolitihque, et plus particulièrement de la période rubanée ont également été découverts[8].

    Histoire

    Chaumont est perchée au sommet d'une colline, blottie au pied de l'église. L'étymologie probable est Calvus Mons: le mont chauve. On trouve ce nom mentionné pour la première fois en 1112. Auparavant, Chaumont n'était sans doute qu'une terre seigneuriale. Elle ne deviendra paroisse qu'à partir de la construction de Notre-Dame de Chaumont. Les seigneurs de ces terres seront par alliance les des Barres. Parmi les premiers de cette maison on peut citer plusieurs personnages contemporains et peut-être frères dont : Fredelus, seigneur d’Oissery et Evrard des Barres, maître des Templiers[9].

    Le premier petit-fils de Fredelus, Guillaume II des Barres, de la branche ainée, est celui qui illustra le nom de la famille. Chevalier sous Philippe-Auguste, il doit sa renommée à ses exploits lors de la bataille de Bouvines. Il meurt en 1234.

    Un demi-frère de Guillaume II, Eudes Ier des Barres, deviendra par alliance le premier de la branche cadette des seigneurs de Chaumont. Il meurt probablement en 1233 et sa descendance, dont Jean II des Barres, maréchal de France, est avérée jusqu'au XVIe siècle[10].

    Le château était à l’origine situé dans la Garenne, en bas de la colline, et aurait perduré jusqu’au XVIe siècle. Le château actuel, construit en haut de la colline, à quelques mètres de l’église, est aujourd’hui propriété privée.

    Chaumont est le siège d'un ancien prieuré de l'ordre de Saint-Augustin, dépendant de l'abbaye de Saint-Jean-lès Sens[11].

    Jusqu’à la fin du XIXe siècle, Chaumont était en grande partie composée de vignerons. Entre autres, il y avait La Grande Vigne, les Vignes de Beauregard ou encore le Vigner de la Fosse aux Chevaux. Un minuscule puceron du nom de phylloxéra mit un terme brutal à la vie vigneronne de Chaumont. Il apparut en 1864 et ne laissa rien derrière lui. Les hommes tentèrent néanmoins de maintenir son cépage, notamment en important des plants. Malheureusement, la qualité n’était plus la même. Il reste encore, le long de la « voie Creuse », la route creusée dans la craie descendant vers la route nationale, des caves ayant abrité les tonneaux. On trouve aussi, dans quelques jardins, bien à l’abri des hauts murs de pierre, des pieds de vignes, donnant à l’automne des grappes sucrées et délicieuses, quand les merles ne sont pas passés avant nous…

    Seigneurie de la famille des Barres

    Les lieux font partie des domaines des vicomtes de Sens, dont le centre est Vallery au XIIe siècle. Ils semblent être systématiquement inclus dans l'assiette des douaires des vicomtesses activés lors de leurs veuvages. Ainsi, Helissent, veuve du vicomte Garin, sera titrée dame de Chaumont en 1212. Cette pratique va perdurer pendant le XIIIe siècle.

    À la disparition de la dernière vicomtesse de Sens, Ermensent, peu après 1202, les domaines vicomtaux sont partagés entre les enfants issus de ses deux mariages. La descendance de son premier mari (Laurent de Vendeuvre), reçoit Vallery (1208). Celle de son second mari (Galeran), en la personne de sa fille cadette Héloïse, reçoit Chaumont (1224)[12].

    Héloïse (+1253) épouse vers 1200 le chevalier Eudes des Barres (+1233). Il avait pour parents Guillaume Ier des Barres (+ av. 1182), seigneur d'Oissery qui, devenu veuf, s'était remarié avec Helissent, veuve du vicomte de Sens Garin (+1168). Pour autant, Eudes des Barres ne descend pas des vicomtes de Sens. Ce sont les tractations des deux belles-sœurs (Ermensent mère d'Héloïse, et Helissent mère d'Eudes des Barres) qui conduisent au mariage d'Eudes des Barres et d'Héloïse. Mais c'est l'héritage de la seule Ermensent qui amène à la création de la seigneurie de Chaumont.

    Eudes des Barres est le frère cadet et germain d'un autre Guillaume des Barres, Guillaume II. Ce chevalier extrêmement célèbre de son temps, s'est mesuré en duel singulier à Richard Cœur de Lion, et s'est illustré à la bataille de Bouvines. Il est souvent confondu avec l'ancêtre du seigneur de Chaumont.

    Le couple Eudes-Héloïse gère des domaines qui vont de Sens à Villeneuve-la-Guyard, et de Diant à Mâlay-le-Vicomte (-le-Grand), répandus sur 25 villages. En 1224, Héloïse est dame de Chaumont. Sa nombreuse descendance émiettera progressivement l'héritage ancestral, provoquant l'érection de nouvelles seigneuries : Diant (1264), Villeneuve-la-Guyard (1267)[13]. Malgré tout, Chaumont va demeurer fidèlement dans la descendance de la famille des Barres jusqu'au milieu du XVe siècle, puis dans sa descendance féminine au XVIe siècle (famille de Buffevant).

    Pierre des Barres, fils des précédents, est seigneur de Chaumont en 1255, juste après le décès de sa mère. Il meurt entre 1263 et 1265. Il est le dernier à maintenir l'unité de la seigneurie de Chaumont. Après lui, les domaines sont morcelés. On notera que deux de ses fils se sont implantés dans l'Auxerrois (Chitry 1269) où leur arrière-grand-mère Helissent avait déjà de grands biens.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1995 ? Charles Rossi DVD
    2008 en cours Denise Brosseron[14]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].

    En 2020, la commune comptait 645 habitants[Note 4], en diminution de 0,77 % par rapport à 2014 (Yonne : −2,24 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    487517545535544550619634654
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    586564482496475430395409411
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    373357340305305294306335320
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    303273306313552551601600606
    2014 2019 2020 - - - - - -
    650645645------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. (Bataille 1992, p. 21).
    9. Paul Quesvers, Essai de généalogie de la famille des Barres, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
    10. Voir entre-autres : Étienne Pattou, Maison des Barres, 2006-2016 (lire en ligne) ; à titre information voir le livre local ? « Huit siècles de vie seigneuriale à Chaumont sur Yonne »
    11. Lettres de l'abbé Lebeuf. Tome 1 / publiées par la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, sous la direction de MM. Quantin et Chérest,..., Lebeuf Jean, imprimerie de G. Perriquet (Auxerre), 1866-1868.
    12. Etienne Meunier. Les chevaliers de la famille de Vendeuvre-Vallery, et les chevaliers de la famille des Barres. CSGY, tome XIX, 2013
    13. Etienne Meunier. Les seigneuries du domaine royal sénonais. Bulletin de la Société archéologique de Sens
    14. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 15 décembre 2013.
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.

    Article connexe

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Alain Bataille, Pascal Dibie, Jean-Pierre Fontaine, Jean-Charles Guillaume, Jean-Paul Moreau, Ferdinand Pavy, Line Skorka, Gérard Taverdet et Marcel Vigreux (préf. Henri de Raincourt), Yonne., Paris, Editions Bonneton, , 428 p. (ISBN 2-86253-124-3)

    Liens externes

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