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Le Mouvement de la ruralité

parti politique français

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Le Mouvement de la ruralité
Image illustrative de l’article Le Mouvement de la ruralité
Logotype officiel.
Présentation
Président Eddie Puyjalon
Fondation (CPNT)
(LMR)
Siège BP 87546
64075 Pau Cedex
Positionnement Droite[1],[2]
Idéologie Ruralisme
Agrarisme
Conservatisme
Euroscepticisme[2],[3]
Anti-mondialisme
Traditionalisme
AdhĂ©rents 8 000 (2019)[1]
Couleurs Vert et bleu
Site web lemouvrural.fr
Représentation
Conseillers départementaux
2  /  7058
Conseillers régionaux
6  /  1758

Le Mouvement de la ruralité (LMR), appelé Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT) jusqu'en 2019, est un parti politique français, créé en 1989 sous la forme d'une association. Son objectif est de défendre un certain nombre de valeurs traditionnelles de la France rurale, notamment la chasse. Ses fondateurs sont André Goustat, Jean Saint-Josse, Jean Seinlary et Pierre Fuziès.

CPNT obtient jusqu'Ă  plus de 4 % des voix lors des Ă©lections nationales et des Ă©lus dans un certain nombre de scrutins entre 1989 et 2002, avant de baisser dans les votes. Depuis 2010, il est associĂ© Ă  l'UMP, devenue LR. Eddie Puyjalon en est le prĂ©sident depuis 2016.

Histoire

Fondation et premières années (1989-1999)

Le CPNT est fondé en 1989 afin de combler une déficit de représentation politique des chasseurs[4]. Candidat aux élections européennes de 1989 et de 1994, le mouvement ne remporte aucun siège. Lors des élections régionales de 1992, le parti parvient à faire élire 29 conseillers régionaux, et deux de plus en 1998[5].

Succès relatifs (1999-2002)

Il rassemble 6,77 % des suffrages exprimĂ©s lors des Ă©lections europĂ©ennes de 1999, et faire Ă©lire six dĂ©putĂ©s europĂ©ens, dont son prĂ©sident Jean Saint-Josse qui est tĂŞte de liste[5].

En 2001, il doit faire face à une scission avec la naissance du parti Droit de chasse, qui est lancé par des dissidents du CPNT dans les Bouches-du-Rhône.

Lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2002, Jean Saint-Josse obtient 4,23 % des suffrages exprimĂ©s (1,2 million de voix).

Première période déclin (2002-2007)

Après le premier tour des Ă©lections rĂ©gionales, le , CPNT, sous la prĂ©sidence de Jean Saint-Josse, qui disposait pourtant d'Ă©lus dans les prĂ©cĂ©dents conseils rĂ©gionaux, choisit de ne pas fusionner avec d'autres listes dans les 5 rĂ©gions (sur 8) oĂą le mouvement a franchi la barre des 5 % qui l'y aurait autorisĂ©, et de ne donner aucune consigne de vote Ă  ses Ă©lecteurs. Après le scrutin, CPNT n'est plus reprĂ©sentĂ© dans les conseils rĂ©gionaux, oĂą il possĂ©dait 32 Ă©lus.

Aux Ă©lections europĂ©ennes de 2004, il n'arrive Ă  atteindre 3 %, taux nĂ©cessaire au remboursement des frais de campagne, que dans l'une des cinq circonscriptions dans lesquelles il s'Ă©tait prĂ©sentĂ©. Ceci reprĂ©sente un dĂ©ficit de 300 000 euros et la perte de ses six dĂ©putĂ©s europĂ©ens dont seul Jean-Louis BerniĂ© se reprĂ©senta sous la bannière CPNT, VĂ©ronique Mathieu rejoignant la liste UMP de la circonscription Est.

Après ces échecs, plusieurs cadres du parti ont rejoint l'UMP ou le MPF.

Le , Ă  l’issue d’une Ă©lection primaire interne, CPNT dĂ©signe FrĂ©dĂ©ric Nihous comme candidat Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2007. Il a recueilli 1,15 % des voix au premier tour, soit 420 645 voix au total[6]. Cette perte importante de voix par rapport Ă  2002, s'explique en partie par les transferts de voix en faveur de Nicolas Sarkozy dans les fiefs du parti[7]. Au deuxième tour, FrĂ©dĂ©ric Nihous a appelĂ© au rejet de « l'Ă©cologie punitive inspirĂ©e par les Verts Â», lesquels se sont ralliĂ©s Ă  SĂ©golène Royal et a rappelĂ© Ă  ses Ă©lecteurs « qu’à l’heure du choix il ne faut pas se tromper Â»[8]. Aux lĂ©gislatives de 2007, auxquelles CPNT prĂ©sente 253 candidats en paritĂ©, CPNT appelle Ă  voter pour l'UMP au deuxième tour[9].

Rapprochement avec l'UMP et LR (depuis 2007)

Au second tour de l'élection présidentielle de 2007, CPNT appelle à voter contre Ségolène Royal. Aux législatives de juin 2007, il appelle à voter pour les candidats de l'UMP au second tour. À la suite des élections européennes de 2009, CPNT répond favorablement au souhait de l’UMP de rejoindre la majorité présidentielle par l’établissement d’un partenariat programmatique et politique. Ce qui est acté par un vote des instances du mouvement dans le courant de cette même année. Dès lors CPNT a fait partie intégrante de la majorité présidentielle durant le mandat de Nicolas Sarkozy.

Président de CPNT depuis 1998, Jean Saint-Josse a décidé de ne pas se représenter à la tête du mouvement en 2008. Frédéric Nihous lui succède le lors d'une réunion à Orly (Val-de-Marne) où le comité exécutif du mouvement l'a élu[10].

À l'occasion des élections européennes de 2009, CPNT a décidé de faire alliance avec le Mouvement pour la France (droite), présidé par Philippe de Villiers, alliance rejetée par le seul comité héraultais de CPNT dont les dirigeants s’étaient unilatéralement et préalablement déjà engagés avec le président du Conseil régional Languedoc-Roussillon Georges Frêche (divers gauche). Ils ne font depuis plus partie de CPNT.

Lors des élections régionales de 2010, un accord de partenariat avec l’UMP est validé par les instances nationales du mouvement pour toutes les régions. Grâce à cet accord, le CPNT obtient six conseillers régionaux et fait son retour dans ces collectivités.

Ă€ l'occasion de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2012, CPNT apporte son soutien Ă  Nicolas Sarkozy, après l'Ă©chec de FrĂ©dĂ©ric Nihous dans sa quĂŞte des 500 signatures ; celui-ci devient le « porte-parole ruralitĂ© Â» de Nicolas Sarkozy pendant la campagne Ă©lectorale. Lors des lĂ©gislatives de 2012, CPNT devient officiellement un mouvement associĂ© Ă  l'UMP[11].

Frédéric Nihous est reconduit à l'unanimité à la présidence du Mouvement lors du Comité directeur du à Rungis. Il y annonce d’ores et déjà préparer la relève en annonçant qu’il démissionnera et passera le relai à mi-mandat. Comme prévu, Eddie Puyjalon est élu président de CPNT en [12]. Dans le cadre de la primaire de la droite et du centre de 2016, CPNT soutient Nicolas Sarkozy au premier tour, puis François Fillon au second[13].

En , le mouvement change de nom pour devenir Le Mouvement de la ruralité[14],[15].

Positionnement sur l'Ă©chiquier politique

Si Jean Saint-Josse ou Frédéric Nihous sont issus du RPR[16], CPNT se déclare à l'origine comme mouvement indépendant mais en opposition totale au parti Les Verts[17]. Entre 1999 et 2004, CPNT siège au Parlement européen dans le groupe EDD aux côtés de partis de droite eurosceptiques. En 2004 une alliance avec Philippe de Villiers est envisagée par une partie du mouvement[18]. Elle se concrétise pour les élections européennes de 2009, par un vote à la quasi-unanimité des instances du mouvement. Mais elle provoque des départs massifs car nombre d'adhérents pensent que leur accord sur la chasse masque nombre de désaccords sur d'autres sujets[19].

Scores Ă©lectoraux

Élections présidentielles

AnnĂ©e Candidat 1er tour
Voix % Rang
1995 pas de candidat
2002 Jean Saint-Josse 1 204 689 4,23 9e
2007 FrĂ©dĂ©ric Nihous 420 645 1,15 11e
2012 soutien Ă  Nicolas Sarkozy
2017 soutien à François Fillon puis à Emmanuel Macron

Élections législatives

AnnĂ©e 1er tour Sièges
Voix %
1993 CPNT a présenté quelques candidats dans le département de la Gironde.
1997 Aucun candidat
2002 422 448 1,67
0  /  577
2007 213 427 0,82
0  /  577
2012
0  /  577
  • Élections lĂ©gislatives de 2012 : aucun Ă©lu. Le CPNT prĂ©sente seulement trois candidats sous l'Ă©tiquette UMP/CPNT, Ă©liminĂ©s dès le premier tour, sur les 577 circonscriptions.

Élections européennes

Année % Sièges Rang Tête de liste Groupe
1989 4,13
0  /  81
7e André Goustat -
1994 3,96
0  /  87
7e André Goustat -
1999 6,77
6  /  87
7e Jean Saint-Josse EDD
2004 1,73
0  /  74
9e - -
2009a  4,80
0  /  74
8e - -
2014 - - - - -
2019b  8,48
0  /  79
4e François-Xavier Bellamy

a Au sein de Libertas avec le MPF, qui a obtenu un siège.
b Liste commune avec Les RĂ©publicains et Les Centristes.

Élections régionales

AnnĂ©e 1er tour Conseillers
Voix %
1992 29
1998 31
2004 397 024 1,64
0  /  1880
2010 Avec l'UMP 6
2015 Avec LR 5

Élections cantonales

Élections sénatoriales

Élus et personnalités

Présidents

Conseillers régionaux

Conseillers régionaux 2010-2015

  • FrĂ©dĂ©ric Nihous (Aquitaine)
  • Thierry Joulin (Poitou-Charente)
  • Pascale Guittet (Poitou-Charente)
  • Marie-Christine Git (RhĂ´ne-Alpes)
  • Jean Pilniak (Picardie)
  • Didier Vergy (Basse-Normandie)

Conseillers régionaux 2015-2021

  • Eddie Puyjalon (Nouvelle-Aquitaine), Ă©lu en Gironde
  • Monique Huon (Hauts-de-France), Ă©lue dans le Nord
  • FrĂ©dĂ©ric Nihous (Hauts-de-France), Ă©lu dans le Nord ; a quittĂ© le parti après son Ă©lection
  • Didier Vergy (Normandie), Ă©lu dans le Calvados, maire de Landes-sur-Ajon
  • Pascal Marie (Normandie), Ă©lu dans la Manche
  • Yves d’Amecourt (Nouvelle-Aquitaine), Ă©lu en Gironde
  • Jordan Grosse-Cruciani (Grand Est), Ă©lu dans les Vosges, conseiller municipal de Charmes

Conseillers départementaux

Maires

  • Francis Barthes, maire de Saint-Jean-de-Minervois (HĂ©rault) de 2001 Ă  2020.
  • Didier Vergy, maire de Landes-sur-Ajon (Calvados) de 2008 Ă  2020.
  • Pierre RogĂ©, maire de Latour-Bas-Elne (PyrĂ©nĂ©es orientales) de 2001 Ă  2020.
  • FrĂ©dĂ©ric Hance, maire de Liffol-le-Grand (Vosges) de 2001 Ă  2014.
  • Jean-Luc HallĂ©, maire d'Hamel (Nord) depuis 1982.
  • Guy Lauret, maire de Vendargues (HĂ©rault) depuis 2020.

Identité visuelle

  • Logo de CPNT (jusqu'en 2019).

  • Logo du Mouvement de la ruralitĂ© (depuis 2019).

Dans la culture

Dans l'album L'Ordure à l'état pur, du groupe de black metal français Peste noire, la première chanson est intitulée Casse, pêches, fractures et traditions.

Notes et références

  1. « EuropĂ©ennes : Chasse, pĂŞche, nature et traditions Ă©clipsĂ© de la liste LR Â», sur www.lefigaro.fr, (consultĂ© le ).
  2. (en) Euroscepticism, Cardiff EDC, , 21 p. (lire en ligne), p. 18 .
  3. « L'euroscepticisme. Les « eurosceptiques Â» en France Â», La Croix,‎ (ISSN , lire en ligne, consultĂ© le ) .
  4. Julian Mischi, « Les militants ouvriers de la chasse Â», Politix, vol. n° 83,‎ , p. 105–131 (ISSN , lire en ligne, consultĂ© le ) .
  5. Joan Taris, « Chasse et chasseurs, un enjeu politique aquitain (1979-2004) Â», Parlement[s], Revue d'histoire politique, vol. n° HS 2,‎ , p. 109–115 (ISSN , lire en ligne, consultĂ© le ) .
  6. « RĂ©sultats de l'Ă©lection prĂ©sidentielle 2007 Â», sur interieur.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
  7. Michel Bussi et JĂ©rĂ´me Fourquet, « Ă‰lection prĂ©sidentielle 2007 Â», Revue française de science politique, vol. Vol. 57,‎ , p. 411–428 (ISSN , lire en ligne, consultĂ© le ) .
  8. « Les sous-cultures Â», sur www.nihous2007.fr (consultĂ© le ).
  9. Le Journal du MĂ©doc
  10. « Jean Saint-Josse quitte la prĂ©sidence de Chasse, PĂŞche, Nature et Traditions Â», Le Monde.fr,‎ (ISSN , lire en ligne, consultĂ© le ) .
  11. « CPNT s'associe Ă  l'UMP Â», sur Le Figaro, .
  12. « Le girondin Eddie Puyjalon succède Ă  FrĂ©dĂ©ric Nihous Ă  la prĂ©sidence de CPNT Â», France 3 Aquitaine,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ) .
  13. « Chasse PĂŞche Nature et Tradition appelle Ă  voter Fillon Â», sur Lindependant.fr, (consultĂ© le ).
  14. « CPNT devient « Le Mouvement de la ruralitĂ© Â» Â», sur Le Mouvement de la ruralitĂ©, (consultĂ© le ).
  15. BenoĂ®t Lasserre, « Politique : CPNT se met en retrait au profit du Mouvement de la ruralitĂ© Â», sur Sud Ouest, (consultĂ© le ).
  16. FrĂ©dĂ©ric Nihous : « On se prend claque sur claque aux Ă©lections. Il faut donc savoir dire stop. En ralliant l'UMP, nous ne renions pas nos convictions Â», « Le parti des chasseurs prĂŞt Ă  rejoindre la majoritĂ© Â», Le Figaro, 12 aoĂ»t 2009
  17. « Site de CPNT Â», sur cpnt.asso.fr (consultĂ© le ).
  18. « CPNT, la dĂ©licate pĂŞche aux voix Â», sur L'HumanitĂ©, (consultĂ© le ).
  19. Christophe TraĂŻni, Les braconniers de la RĂ©publique, Paris, PUF, , p. 167 .
  20. « Le Girondin Eddie Puyjalon prend les commandes de CPNT Â», sur France Bleu, (consultĂ© le ).

Annexes

Il existe une catĂ©gorie consacrĂ©e Ă  ce sujet : Le Mouvement de la ruralitĂ©.

Articles connexes

Liens externes