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Charles IV (empereur du Saint-Empire)

Charles IV (en allemand : Karl IV, en tchèque : Karel IV), né le à Prague où il est mort le , est roi de Bohême de 1346 à sa mort, comte de Luxembourg de 1346 à 1353,puis empereur à partir de 1347, succédant dans des conditions de guerre civile larvée à Louis IV, de la maison de Wittelsbach.

Charles IV
Illustration.
Portrait de Charles IV (détail du couronnement), par Maître Théodoric.
Titre
« Roi des Romains »

(32 ans, 4 mois et 18 jours)
Couronnement à Bonn
Prédécesseur Louis IV
Successeur Venceslas Ier
Roi de Bohême

(32 ans, 3 mois et 3 jours)
Couronnement à Prague
Prédécesseur Jean Ier
Successeur Venceslas Ier
Empereur du Saint-Empire

(23 ans, 7 mois et 24 jours)
Couronnement à Rome
Prédécesseur Louis IV
Successeur Sigismond Ier
Comte de Luxembourg
Prédécesseur Jean Ier de Bohême
Successeur Venceslas Ier de Luxembourg
Biographie
Dynastie Maison de Luxembourg
Nom de naissance Venceslas de Luxembourg
Date de naissance
Lieu de naissance Křivoklát
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Drapeau de la Bohême Royaume de Bohême
Date de décès
Lieu de décès Prague
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Drapeau de la Bohême Royaume de Bohême
Sépulture Cathédrale Saint-Guy de Prague
Père Jean Ier de Bohême
Mère Élisabeth de Bohême
Conjoint 1. Blanche de Valois
2. Anne du Palatinat
3. Anne de Schweidnitz
4. Élisabeth de Poméranie
Enfants Voir section

Armoiries des comtes de Luxembourg Blason des rois de Bohême Armoiries de l'empereur Charles IV
Comtes de Luxembourg
Rois de Bohême
Empereurs des Romains

Élevé à la cour de France de 1323 à 1330, il assume des responsabilités politiques au Luxembourg et en Bohême avant même que son père, aveugle depuis 1340, trouve la mort sur le champ de bataille de Crécy en 1346.

En tant qu'empereur, il est notamment à l'origine de la Bulle d'or (1356), qui va rester la constitution du Saint-Empire romain germanique jusqu'à sa dissolution en 1806.

Biographie

Origines familiales

Membre de la maison de Luxembourg, il est le fils de Jean de Luxembourg, dit « Jean l'Aveugle » (1296-1346), comte de Luxembourg, puis roi de Bohême par mariage. Jean de Luxembourg, fils de Henri de Luxembourg, empereur sous le nom de Henri VII, meurt sur le champ de bataille de Crécy où il est venu combattre les Anglais malgré son infirmité.

Sa mère est Élisabeth de Bohême, fille du roi Venceslas II, elle-même reine de Bohême.

Baptisé Venceslas (Václav en tchèque), il choisit lors de sa confirmation de prendre le nom de son oncle (par alliance) et parrain, le roi de France Charles IV.

Sa fratrie compte notamment Bonne de Luxembourg (1315-1349), épouse (1332) de Jean le Bon, roi de France à partir de 1350.

Éducation en Bohême, puis en France

Son père Jean étant en conflit avec son épouse, Élisabeth de Bohême, décide de soustraire son fils à l'influence maternelle : élevé au château de Křivoklát jusqu'à l'âge de 7 ans, il est ensuite envoyé auprès de Charles IV parfaire son éducation chevaleresque. Il arrive à la cour de France le . Le , grâce à une Dispense du pape Jean XXII, il épouse Blanche de Valois.

Grâce à cette éducation cosmopolite, il parle couramment cinq langues : le latin, l'allemand, le tchèque, le français et l'italien.

Prince héritier de Luxembourg et de Bohême (1331-1346)

En 1330, il quitte la France avec son épouse, gagnant d'abord le comté de Luxembourg, où Blanche de Valois va rester, puis l'Italie.

En 1331, âgé d'à peine quinze ans, il participe aux côtés de son père à sa première bataille en Italie. Entre 1331 et 1333 (date de son retour à Prague), il est de fait régent des seigneuries italiennes de la maison de Luxembourg.

En 1333, à dix-huit ans, il reçoit le margraviat de Moravie en tant qu'héritier présomptif du royaume de Bohême, mais devient de fait le régent du royaume, en raison des absences fréquentes de son père, parfois surnommé le « chevalier-errant ».

Il devient officiellement roi de Bohême le 26 août 1346 (il est couronné roi de Bohême le ). Il devient également comte de Luxembourg, jusqu’à ce qu'en 1353 il cède le comté à son demi-frère cadet, Venceslas Ier de Luxembourg.

C’est à cette époque qu’il écrit une autobiographie en latin[1], la première autobiographie d'un souverain européen[2] depuis celle de l'empereur romain Auguste.

Une période de crise politique face aux Wittelsbach (1346-1348)

Après Henri VII, grand-père de Charles, le Saint-Empire a pour chef le duc Louis de Bavière (Louis IV du Saint-Empire) de la maison de Wittelsbach, élu roi des Romains en 1314 et couronné empereur en 1328[3].

Le règne de Louis IV (de 1314 à 1347) est difficile, marqué par la rivalité entre la Maison de Wittelsbach et la Maison de Luxembourg, soutenue par le pape. Louis s'est fait beaucoup d'ennemis dans la haute noblesse allemande, mais il a le soutien des villes libres d'Empire et des ordres militaires, en particulier de l'ordre Teutonique.

C'est dans le cadre de cette rivalité que, sans attendre la mort de Louis IV, Charles de Luxembourg est élu roi des Romains le à Rhens par cinq princes-électeurs avec l’appui de Clément VI, ce qui lui vaut le surnom de rex clericorum. Il est couronné à Bonn le .

Charles n’est d’abord qu'un anti-roi, élu d'une faction : Louis IV reste empereur de droit et de fait. La guerre civile menace l'empire. La mort de Louis IV en 1347 (infarctus au cours d’une chasse au sanglier) permet l'élection d'un nouveau roi des Romains de la faction des Wittelsbach. Au bout d'une année de combats et d'intrigues entre ducs et évêques, les partisans de Charles l'emportent et les Wittelsbach font leur soumission en lui remettant la couronne des rois Ottoniens.

L'accumulation des symboles impériaux après 1350

Le , il est élu roi de Germanie contre Gunther de Schwarzbourg et couronné comme tel le 25 juillet de la même année ; mais le second couronnement à Aix-la-Chapelle, dans la ville héraldique légitime, qui se déroule après un délai convenu entre les parties, a lieu sans que les joyaux de la couronne aient été remis. En , Charles doit de nouveau négocier avec l'électeur palatin Robert Ier ; la paix de Bautzen du lui permet de conclure favorablement l'affaire, et les reliques lui sont restituées le suivant.

Un mois plus tôt, Charles a dépêché à Munich des émissaires qui, le , se sont fait remettre le trésor sacré et les regalia, comme cela est consigné dans un acte dressé pour l’occasion. Charles fait apporter la couronne et les autres insignes à Prague. Il parade avec le dimanche des Rameaux (), sur le Hradschin, pour les montrer au peuple. Il les envoie à Nuremberg, où il tient une diète d'Empire le . Là encore, il se montre devant la population en procession. À chacun des bans d'Empire, Charles continue ainsi de faire montre de son pouvoir.

En 1353, l'official de l'archevêque de Brandebourg, Dietrich Kagelwit, rejoint sa cour : c'est un conseiller avisé qui redresse les finances du royaume de Bohême. Son ambassade auprès du pape aboutit à son couronnement comme roi des Romains le , puis comme empereur le 5 avril (jour de Pâques), à Rome dans l'archibasilique Saint-Jean de Latran par Pierre Bertrand de Colombier, cardinal d'Ostie.

Le , à l'instar de Frédéric Barberousse, Charles relève un titre désuet en se faisant couronner roi d'Arles dans la cathédrale Saint-Trophime d'Arles.

Charles IV sut tirer parti d'une querelle entre les héritiers de Louis l'aîné, mort en 1361 : contre la reconnaissance de la succession, il se fit promettre par Louis le romain et Othon que la marche de Brandebourg reviendrait à son propre fils Venceslas s'ils n'avaient pas d'enfant ; or Louis mourut sans enfant en 1365, et lorsqu'en 1371 son frère Othon, qui venait d'épouser une fille de Charles IV, entreprit de transmettre le Brandebourg à sa propre famille, l'empereur Charles lui déclara la guerre ; mais dès 1373, Othon accepta, par le traité de Fürstenwalde, de céder la marche de Brandebourg moyennant la somme de 500 000 florins d'or[4].

La Bulle d'or

la Bulle d'or de 1356.

Un an à peine après son couronnement impérial, c'est à la diète de Metz que Charles IV promulgue la Bulle d'or qui codifie les élections impériales, et qui est restée en vigueur jusqu'à la dissolution du Saint-Empire romain germanique en 1806.

Les raisons

Le milieu du XIVe siècle marque la fin d’une longue période de conflits incertains entre les dynasties allemandes des Luxembourg, Wittelsbach et Habsbourg, conflits attisés par les papes, enclins à diviser pour mieux régner. Le summum de cette ingérence avait été atteint en 1343, quand le pape Clément VI invita les princes-électeurs à se réunir pour remplacer l'empereur Louis IV encore vivant. Qu'un roi des Romains soit élu du vivant de l'empereur est un fait exceptionnel qui témoigne d'une grave crise de pouvoir.

Les princes-électeurs se réunissent le et élisent Charles de Luxembourg, certes petit-fils de l'empereur Henri VII et héritier du trône de Bohême, mais en attendant, guère plus que margrave de Moravie, une province mineure de l'Empire, même pas allemande. On comprend le surnom de rex clericorum, roi des ecclésiastiques, dont Charles IV hérite de cette première élection.

On comprend mieux, ainsi, cette bizarre deuxième réélection au titre de roi des Romains, en 1349, pour définitivement asseoir sa légitimité. On saisit aussi la décision fondamentale d'organiser institutionnellement l'élection royale : l'empereur convoque la Diète d'Empire qui s'ouvre à Nuremberg le pour mettre de l'ordre dans les institutions et corriger les plus graves de leurs défauts ; de ce programme, une partie seulement est réalisée. Les travaux reprirent à Metz, le jour de Noël 1355. À la suite de cela, la Bulle impériale est édictée le .

Un code électoral sécularisé

Ce code impérial (Kaiserliches Rechtsbuch), appelé communément à partir du XVe siècle « Bulle d'or », règle minutieusement la désignation du souverain et le statut des princes constituant le corps électoral.

Autrefois étendu à l'ensemble des princes allemands, réduits à dix princes-électeurs dès 1125, le droit de vote est limité aux sept princes qui, dans les faits, l'avaient accaparé depuis le milieu du XIIIe siècle.

Ce collège électoral comprend trois ecclésiastiques : l’archevêque de Cologne, l’archevêque de Mayence et l’archevêque de Trèves ; et quatre laïcs : le roi de Bohême (maison de Luxembourg), le comte palatin du Rhin (maison de Wittelsbach), le margrave de Brandebourg (maison de Wittelsbach) et le duc de Saxe (maison de Wittenberg).

Afin d'éviter à l'avenir confusions et disputes, les électorats sont déclarés indivisibles : ils sont transmis par primogéniture en ligne directe et, en cas de minorité, l'oncle le plus âgé du prince voterait à sa place jusqu'à ce qu'il eût dix-huit ans. Si le lignage s'éteignait, l'empereur serait libre d'en désigner un autre à sa guise, sauf en Bohême, où le droit d'élire un nouveau monarque appartient à la diète des États de Bohême.

Trouver des prétextes légaux à la désignation d'un anti-roi n'est plus possible et l'ingérence étrangère en général et papale en particulier est réduite à néant.

Selon les normes électorales fixées par la Bulle d'or, le roi est élu à la majorité des voix du collège électoral, et non plus à l'unanimité afin d'éviter les élections doubles et rivales, sources de guerres civiles[5].

Le candidat élu par les princes-électeurs garde le titre carolingien de « roi des Romains » et devient in imperatorem promovendus soit « devant être promu empereur ».

La bulle reste silencieuse quant à la confirmation par le pape. La dignité impériale étant octroyée par les sept princes-électeurs, ce n'est plus le couronnement (par le pape) qui fait l'empereur, mais l'élection. La puissance impériale se sécularise.

Aix-la-Chapelle est le lieu exclusif du couronnement, alors qu'avant, pour se voir confirmer dans son titre impérial, l'empereur devait se rendre à Rome et se faire couronner par le pape en personne ou son représentant. Le pape est dépourvu de la possibilité de refuser de couronner un candidat qui n'aurait pas l'heur de lui plaire. Charles IV qui avait été traité non sans raisons de « roi des prêtres » choisit de régler les problèmes de l'approbation et la confirmation revendiquées par le pape en ne les posant pas. La Bulle passe également sous silence le vicariat auquel le Saint-Siège pouvait prétendre pendant la vacance du pouvoir impérial.

Le rôle des princes-électeurs est également élargi : la Bulle d'or en fait des conseillers qui, une fois au moins par an, délibèrent avec l'empereur des affaires du royaume.

Innocent VI, entouré du cardinal Albornoz et de l'empereur Charles IV, à ses pieds l'archevêque Simone Saltarelli sermonne Michel de Césène et Guillaume d'Ockham.

Charles IV assure définitivement l'indépendance du Saint-Empire, en fixant, par la Bulle d'or, les règles qui, tout en réduisant les risques de double élection, privent également le pape de toute capacité d'arbitrage entre les élus, donc de choix entre les candidats. Cette situation engendrée par la sécularisation du Saint-Empire ne peut convenir au Saint-Siège et le pape Innocent VI la rejette.

Soutien de la papauté

Bulle d'or mise à part, Charles IV montre une grande complaisance envers l'Église, établit en faveur du Saint-Siège des impôts onéreux, affranchit le clergé de toute autorité temporelle et s’attire par là de grandes difficultés. C’est contre cet aspect « clérical » de sa politique que les villes libres de l’Empire formèrent la ligue de Souabe.

Banquet offert par Charles V de France à l'empereur Charles IV du Saint-Empire et son fils aîné Wenceslas en 1378

En 1347, Charles IV, prince allemand par son père et tchèque par sa mère, tente une œuvre œcuménique au cœur de l’Europe, à la frontière entre les mondes slave orthodoxe et germain catholique, en fondant le cloître d'Emmaüs. Bien que catholique et dépendant de l’ordre de Saint-Benoît, le monastère des emmaüsiens s’est longtemps distingué pour célébrer la liturgie en vieux slave et avoir été un centre important de diffusion et d’éducation du vieux slave et de l’alphabet glagolitique.

Mécène des arts et des lettres

Le règne de Charles IV est, sur le plan artistique, le premier âge d’or de la Bohême. Charles IV, roi mécène, fait venir à Prague des artistes de toute l’Europe, qui réalisent des enluminures de manuscrits (Jean de Troppau) ou des peintures sur bois (Nicolas Wurmser). Il fait de son domaine tchèque le cœur artistique et administratif du Saint-Empire.

Chevet de la cathédrale Saint-Guy élevé par Mathieu d'Arras.

À la suite de l’élévation de Prague, en 1344, au rang d’archevêché par le pape Clément VI, la reconstruction gothique de la cathédrale Saint-Guy de Prague est entreprise, tout d’abord sous la direction de Mathieu d'Arras puis de l’architecte et sculpteur souabe Peter Parler.

En 1348, il fonde l’université Charles de Prague. Tout d’abord connue comme l’« université de Prague », universita pragensis, elle est la première université du monde germanique ; elle prend par la suite le nom de son fondateur et se nomme désormais Karlova universita. Le marque la fondation de la Nouvelle Ville de Prague qui double la surface de la ville et desserre l’étau des fortifications, permettant l’organisation autour de larges places :

  • le marché au bétail (l’actuelle « place Charles ») qui, avec 80 550 m2, est longtemps restée la plus vaste place urbaine d’Europe ;
  • le marché aux chevaux (l’actuelle place Venceslas) ;
  • le marché au foin (l’actuelle place Senovážné).

En 1348 encore, la construction du château fort de Karlštejn est entreprise. Retraite impériale, elle est superbement ornée d’un ensemble de tableaux et de fresques gothiques réalisées par maître Théodoric et reste l’un des plus beaux exemples de l’art civil de cette époque.

En 1357, il entreprend la construction du pont Charles, pour relier Malá Strana et le château de Prague avec la Vieille Ville de Prague afin de remplacer le pont Judith qui était le plus ancien pont de pierre de Bohème, construit entre 1158 et 1172 et qui avait été emporté par une montée des eaux le 3 février 1342.

  • Saint Grégoire par maître Théodoric.
    Saint Grégoire par maître Théodoric.
  • Saint Jérôme par maître Théodoric.
    Saint Jérôme par maître Théodoric.
  • Tour poudrière à Prague.
    Tour poudrière à Prague.
  • Château fort de Karlštejn.
    Château fort de Karlštejn.

Politique impériale et européenne

Charles IV conseille son neveu Charles V de France, à Metz, en 1356, lors d’un soulèvement des Parisiens. La visite qu’il rend encore à son neveu en , est splendidement relatée dans les Grandes Chroniques de France ; c'est à cette occasion que Charles IV aurait pu offrir un fermail-reliquaire à l'aigle, conservé au musée de Cluny[6].

Mort et funérailles

Charles IV est inhumé avec ses épouses successives dans la crypte de la cathédrale Saint-Guy de Prague.

Ascendance

Charles IV était obsédé par son arbre généalogique. À l'époque, il était de bon ton de prouver que l'on appartenait à une famille très ancienne.

Charles IV a donc fait construire une salle commune centrale dans son château de Karlstejn, où il a fait peindre sur les murs ce qu'on appelle l'arbre généalogique luxembourgeois.

Il y faisait dériver ses origines du Noé biblique en tant que "premier juste"[7]. Il incluait également dans son ascendance, par exemple, le Jupiter et le Saturne romains, le Troyen Priam, des rois français comme Charlemagne et des ducs récemment décédés[7].

L'arbre généalogique du mur n'a pas survécu, bien qu'il soit bien documenté[8].

Quatre mariages et leur descendance

Charles IV et sa première épouse, Blanche de Valois.
Anne du Palatinat.

Le 15 mai 1323, âgé de 7 ans, il est marié avec Blanche de Valois (1317-1348), demi-sœur du roi de France Philippe VI, âgée de 6 ans, avec qui il aura deux filles :

En , il épouse Anne du Palatinat (1329-), fille de Rodolphe II du Palatinat. De cette union naît :

  • Venceslas ( - )

Veuf pour la seconde fois, âgé de trente-sept ans, Charles n’a qu’une héritière vivante, Catherine, qui vit à Vienne à la cour de son fiancé Rodolphe de Habsbourg.

Anne de Schweidnitz.
Élisabeth de Poméranie.

Dès le , il épouse Anne de Schweidnitz (1339-). De cette union naissent :

  • Élisabeth (-), future épouse du duc Albert III de Habsbourg ;
  • Venceslas (1361-1419),héritier mâle et futur empereur qui reste dans l’histoire comme Venceslas l’Ivrogne.

De nouveau veuf en 1362, Charles IV épouse, le , Élisabeth de Poméranie (1347-1392), fille du duc Bogusław V et petite-fille par sa mère du roi Casimir III de Pologne. De cette union naissent quatre enfants :

Hommages

Les billets de 100 couronnes tchèques sont à son effigie.

Depuis 1993, il existe un prix international Charles IV décerné tous les deux ans conjointement par la ville de Prague et l'université Charles.

Notes et références

  1. Pierre Monnet et Jean-Claude Schmitt, Vie de Charles IV de Luxembourg, Paris, les Belles Lettres, 2010, 420 p. (ISBN 2251340602)
  2. Joseph Rovan, Histoire de l'Allemagne
  3. Le processus est le suivant : le candidat élu devient « roi des Romains » (et peut être couronné comme tel assez rapidement) ; il devient « empereur des Romains » quand il est couronné à Rome de préférence par le pape. En fait, le « roi des Romains » est à la tête du Saint-Empire dès son élection, si les choses se passent normalement, ce qui n'est pas le cas pour Charles IV.
  4. D'après (en) « Brandenburg », dans Encyclopædia Britannica, 1911 [ (en) Lire en ligne sur Wikisource]. .
  5. Henry Bogdan, Histoire des Habsbourg des origines à nos jours, Perrin 2002, p.41
  6. Collections du musée de Cluny.
  7. (cs) Barbora Uchytilová, Nástěnné malby na hradě Karlštejn ve světle restaurátorských zásahů, Praha, Univerzita Karlova, , 161 p. (lire en ligne), p. 25
  8. (cs) « Předkové císaře a krále Karla IV. Lucemburského » [PDF] (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Monument de Charles IV à l'allée de la Victoire du Tiergarten, œuvre de Ludwig Cauer.
  • Autobiographie (en latin) de Charles IV (Wikisource).
  • sous la direction de Pavel Bělina, Petr Čornej et Jiří et Pokorný (trad. du tchèque), Histoire des Pays tchèques, Paris, Seuil, , 510 p. (ISBN 2-02-020810-5, OCLC 123249390).
  • Joseph Calmette, Le Reich allemand au Moyen Âge, Payot, Paris, 1951.
  • Charles_IV_(empereur_du_Saint-Empire)1957">Charles IV (empereur du Saint-Empire) (trad. Konrad Müller), Die Goldene Bulle Kaiser Karls IV., 1356, Bern, H. Lang, .
  • Francis Dvornik, Les Slaves histoire, civilisation de l'Antiquité aux débuts de l'Époque contemporaine, Seuil, Paris, 1970.
  • Jörg Konrad Hoensch et Françoise Laroche, Histoire de la Bohême : des origines à la Révolution de velours, , 523 p. (ISBN 978-2-228-88922-3 et 2228889229).
  • Pierre Monnet, Charles IV, Fayard, 2020.

Articles connexes

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