Charbonnier-les-Mines
Charbonnier-les-Mines est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Charbonnier-les-Mines | |||||
Vue sur la commune de Charbonnier-les-Mines depuis Bayard. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
DĂ©partement | Puy-de-DĂ´me | ||||
Arrondissement | Issoire | ||||
Intercommunalité | Agglo Pays d'Issoire | ||||
Maire Mandat |
Pascal Berthelot 2020-2026 |
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Code postal | 63340 | ||||
Code commune | 63091 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
919 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 274 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 45° 25′ 03″ nord, 3° 17′ 09″ est | ||||
Altitude | Min. 403 m Max. 492 m |
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Superficie | 3,36 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Issoire (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Brassac-les-Mines | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Puy-de-DĂ´me
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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Liens | |||||
Site web | 63091.web63.fr | ||||
GĂ©ographie
Urbanisme
Typologie
Charbonnier-les-Mines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Issoire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (33,7 %), terres arables (30,7 %), zones urbanisées (18,8 %), forêts (16,8 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Vicus gallo-romain et voie antique
Le site antique de La Croix de la Pierre est situé dans la partie méridionale de la plaine de la Limagne, sur les communes de Beaulieu et Charbonnier-les Mines. Implanté à trois kilomètres au sud-ouest de la confluence de l’Alagnon et de l’Allier, le site se développe essentiellement sur le versant occidental d’une légère croupe, à une altitude moyenne de 480 mètres. L’autoroute A75 longe sur plusieurs centaines de mètres l’agglomération antique, suivant le trajet de la voie romaine qui reliait notamment les chefs-lieux arverne, vellave et gabale.
Le site gallo-romain est connu au moins depuis le XIXe siècle[7], sans que son importance n’ait été vraiment identifiée par les différentes générations d’historiens et d’archéologues, et ce malgré des découvertes récurrentes. Il faut attendre juin 2005 pour qu’une prospection aérienne révèle de nombreux bâtiments, permettant ainsi de reconnaître une agglomération couvrant plusieurs hectares. Les résultats des campagnes de prospections aériennes, couplés à ceux d’une prospection pédestre systématique ont permis de spatialiser assez finement l’extension du site [8], tandis qu’un diagnostic archéologique, préalable à l’installation d’un carrefour giratoire, a permis d’en avoir une vision plus stratigraphique.
Il s’agit d’une « agglomération-rue » qui, d'après les premières fouilles, s’étire 1,2 km et qui couvre plus de 40 hectares. La petite ville semble avoir été implantée dans les premières décennies du Ier siècle et est abandonnée au cours IIIe siècle. La voie, empierrée sur l’ensemble de la traversée du site, structure l’agglomération. Des ruelles perpendiculaires à l’axe central — également empierrées et damées — permettent de desservir des habitations soignées, construites en dur, et dont certaines présentent des murs enduits de peinture rouge. De nombreuses maisons, pouvant aller jusqu’à des travées de trois bâtiments s’adossent en grande partie à la colline. L’agglomération est dotée de monuments publics (au moins un temple à double cellae et une structure semi-hémisphérique à interpréter) dont l’importance, à heure actuelle, est certainement sous-estimée. Une nécropole à incinération a été reconnue par les prospections au sol à l’est ; une seconde, à proximité est supposée grâce à la localisation des données bibliographiques anciennes. Une concentration de matériel située à deux cents mètres à l’est de l’agglomération pose un problème d’interprétation (zone funéraire, habitat proche ?) tandis qu’un important complexe de bâtiments, localisé au nord-ouest, s’il s’avère bien relever de la sphère privée, permet de poser la question du lien entre élite et agglomération, sur le modèle de la villa et de l’agglomération de Bliesbruck-Reinheim.
L’importance de la découverte et le bon état de conservation des vestiges, pour un site localisé dans la plaine de la Limagne, a incité le service régional de l’archéologie à proposer une protection du site au titre des Monuments Historiques. L’agglomération est inscrite, depuis le 20 août 2009, sur l’inventaire supplémentaire et a été classé le 31 mai 2012[9].
Les Hospitaliers
Le village fut le siège d'une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dont l'existence est attestée depuis le XIIIe siècle (Domus Hospitalis dal Charboner, 1293)[10]. On trouve ensuite Charbonnier parmi les membres de la commanderie de Montchamp au grand prieuré d'Auvergne. Le membre de Charbonnier se composait d'un château construit en 1372 à l'initiative du commandeur frère Jean Achard[11], de l'église paroissiale Saint-Jean, d'un domaine avec des dîmes, des rentes et des droits de justice[12].
La mine
Un gisement de charbon sur la commune est exploité depuis le Moyen Âge.
Politique et administration
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].
En 2020, la commune comptait 919 habitants[Note 3], en augmentation de 1,43 % par rapport Ă 2014 (Puy-de-DĂ´me : +2,74 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Site archéologique de la Croix de la Pierre : petite ville gallo-romaine intacte qui se trouve sur le territoire de Charbonnier et de Beaulieu.
- Chapelle Saint-Martin.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Pierre Lauricella (né le à Charbonnier) : ancien footballeur français et actuellement entraîneur des gardiens du Racing Club de Lens.
Événements sur la commune
- Charbo fait son show[19]: événement qui se déroule lors de la fête nationale du 14 juillet, organisé par un collectif d’association de la commune de Charbonnier-les-mines. Son événement phare est la course de caisse à savon. Elle organise aussi un défilé de vélo fleuri et une retraite aux flambeaux.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Issoire », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- André Bruhat, Charbonnier, terre d'accueil des mineurs, Brioude, Watel, 1972
- Revue Archéologique du Centre de la France
- Inventaire dans la base Mérimée
- Augustin Chassaing, Spicilegium Brivatense : recueil de documents historiques relatifs au Brivadois et Ă l'Auvergne, Impr. nationale (Paris), , p. 212-213, lire en ligne sur Gallica.
- Georges Guigue et Claude Faure, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 - Rhône : 48 H 703 à 48 H 2400 : Ordre de Malte, Langue d'Auvergne, Henri Georg, (présentation en ligne), p. 330Conventions entre Jean Achard, commandeur de Montchamp et de Charbonnier, et les habitants de Charbonnier, au sujet de la construction d'un château-fort audit lieu..
- Hippolyte Bouffet, « Les Templiers et les Hospitaliers en Haute Auvergne », Revue de haute Auvergne,‎ , p. 118-119, lire en ligne sur Gallica.
- Liste des maires 2014 [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, 9 avril 2014 (consulté le 23 juin 2014).
- « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Charbo fait son show », sur www.charbo-fait-son-show.fr
Voir aussi
Bibliographie
- Philippe Bet et Bertrand Dousteyssier, « La Croix de la Pierre au cœur du territoire des Arvernes (Beaulieu et Charbonnier-les-Mines, Puy-de-Dôme) », L'Archéologue/Archéologie Nouvelle, no 123,‎ .
- André Bruhat, Charbonnier, terre d'accueil des mineurs, Brioude, Watel, , 21 p.
- Bertrand Dousteyssier, « Une nouvelle agglomération antique arverne : le site de « La Croix de la Pierre » (Beaulieu, Charbonnier-les-Mines – Puy-de-Dôme) », Revue Archéologique du Centre de la France, nos 45-46,‎ 2006-2007.