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Charbonnier-les-Mines

Charbonnier-les-Mines est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Charbonnier-les-Mines
Charbonnier-les-Mines
Vue sur la commune de Charbonnier-les-Mines depuis Bayard.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Puy-de-DĂ´me
Arrondissement Issoire
Intercommunalité Agglo Pays d'Issoire
Maire
Mandat
Pascal Berthelot
2020-2026
Code postal 63340
Code commune 63091
DĂ©mographie
Population
municipale
919 hab. (2020 en augmentation de 1,43 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 274 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 25′ 03″ nord, 3° 17′ 09″ est
Altitude Min. 403 m
Max. 492 m
Superficie 3,36 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Issoire
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Brassac-les-Mines
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Charbonnier-les-Mines
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Charbonnier-les-Mines
Liens
Site web 63091.web63.fr

    GĂ©ographie

    Urbanisme

    Typologie

    Charbonnier-les-Mines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Issoire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (33,7 %), terres arables (30,7 %), zones urbanisées (18,8 %), forêts (16,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Vicus gallo-romain et voie antique

    Le site antique de La Croix de la Pierre est situé dans la partie méridionale de la plaine de la Limagne, sur les communes de Beaulieu et Charbonnier-les Mines. Implanté à trois kilomètres au sud-ouest de la confluence de l’Alagnon et de l’Allier, le site se développe essentiellement sur le versant occidental d’une légère croupe, à une altitude moyenne de 480 mètres. L’autoroute A75 longe sur plusieurs centaines de mètres l’agglomération antique, suivant le trajet de la voie romaine qui reliait notamment les chefs-lieux arverne, vellave et gabale.

    Le site gallo-romain est connu au moins depuis le XIXe siècle[7], sans que son importance n’ait été vraiment identifiée par les différentes générations d’historiens et d’archéologues, et ce malgré des découvertes récurrentes. Il faut attendre juin 2005 pour qu’une prospection aérienne révèle de nombreux bâtiments, permettant ainsi de reconnaître une agglomération couvrant plusieurs hectares. Les résultats des campagnes de prospections aériennes, couplés à ceux d’une prospection pédestre systématique ont permis de spatialiser assez finement l’extension du site [8], tandis qu’un diagnostic archéologique, préalable à l’installation d’un carrefour giratoire, a permis d’en avoir une vision plus stratigraphique.

    Il s’agit d’une « agglomĂ©ration-rue » qui, d'après les premières fouilles, s’étire 1,2 km et qui couvre plus de 40 hectares. La petite ville semble avoir Ă©tĂ© implantĂ©e dans les premières dĂ©cennies du Ier siècle et est abandonnĂ©e au cours IIIe siècle. La voie, empierrĂ©e sur l’ensemble de la traversĂ©e du site, structure l’agglomĂ©ration. Des ruelles perpendiculaires Ă  l’axe central — Ă©galement empierrĂ©es et damĂ©es — permettent de desservir des habitations soignĂ©es, construites en dur, et dont certaines prĂ©sentent des murs enduits de peinture rouge. De nombreuses maisons, pouvant aller jusqu’à des travĂ©es de trois bâtiments s’adossent en grande partie Ă  la colline. L’agglomĂ©ration est dotĂ©e de monuments publics (au moins un temple Ă  double cellae et une structure semi-hĂ©misphĂ©rique Ă  interprĂ©ter) dont l’importance, Ă  heure actuelle, est certainement sous-estimĂ©e. Une nĂ©cropole Ă  incinĂ©ration a Ă©tĂ© reconnue par les prospections au sol Ă  l’est ; une seconde, Ă  proximitĂ© est supposĂ©e grâce Ă  la localisation des donnĂ©es bibliographiques anciennes. Une concentration de matĂ©riel situĂ©e Ă  deux cents mètres Ă  l’est de l’agglomĂ©ration pose un problème d’interprĂ©tation (zone funĂ©raire, habitat proche ?) tandis qu’un important complexe de bâtiments, localisĂ© au nord-ouest, s’il s’avère bien relever de la sphère privĂ©e, permet de poser la question du lien entre Ă©lite et agglomĂ©ration, sur le modèle de la villa et de l’agglomĂ©ration de Bliesbruck-Reinheim.

    L’importance de la découverte et le bon état de conservation des vestiges, pour un site localisé dans la plaine de la Limagne, a incité le service régional de l’archéologie à proposer une protection du site au titre des Monuments Historiques. L’agglomération est inscrite, depuis le 20 août 2009, sur l’inventaire supplémentaire et a été classé le 31 mai 2012[9].

    Les Hospitaliers

    Le village fut le siège d'une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dont l'existence est attestée depuis le XIIIe siècle (Domus Hospitalis dal Charboner, 1293)[10]. On trouve ensuite Charbonnier parmi les membres de la commanderie de Montchamp au grand prieuré d'Auvergne. Le membre de Charbonnier se composait d'un château construit en 1372 à l'initiative du commandeur frère Jean Achard[11], de l'église paroissiale Saint-Jean, d'un domaine avec des dîmes, des rentes et des droits de justice[12].

    La mine

    Un gisement de charbon sur la commune est exploité depuis le Moyen Âge.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    26 septembre 1830 3 avril 1831 Étienne Berguin
    3 avril 1831 30 août 1848 Pierre Pécoil
    30 août 1848 8 février 1869 Pierre Choussy
    8 février 1869 23 janvier 1881 Antoine Meyol
    23 janvier 1881 20 mai 1900 Jean PĂ©coil
    30 mai 1900 12 juin 1912 Gauthier Girard
    12 juin 1912 7 décembre 1919 Jean Tixidre-Souligoux
    7 décembre 1919 26 octobre 1947 Édouard Malfreyt
    26 octobre 1947 mars 1959 Marcel Mestre
    mars 1959 mars 1971 André Bruhat DVG
    mars 1971 mars 2008 Maurice Mestre PS puis DVG Conseiller général du canton de Saint-Germain-Lembron
    mars 2008 En cours
    (au 9 août 2020)
    Pascal Berthelot[13] - [14] Enseignant

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].

    En 2020, la commune comptait 919 habitants[Note 3], en augmentation de 1,43 % par rapport Ă  2014 (Puy-de-DĂ´me : +2,74 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    172146104213180242273270290
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    311308332345379463529536589
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    586546539594724872975873878
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    906917937904813832846850900
    2014 2019 2020 - - - - - -
    906901919------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee Ă  partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Événements sur la commune

    • Charbo fait son show[19]: Ă©vĂ©nement qui se dĂ©roule lors de la fĂŞte nationale du 14 juillet, organisĂ© par un collectif d’association de la commune de Charbonnier-les-mines. Son Ă©vĂ©nement phare est la course de caisse Ă  savon. Elle organise aussi un dĂ©filĂ© de vĂ©lo fleuri et une retraite aux flambeaux.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Issoire », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. André Bruhat, Charbonnier, terre d'accueil des mineurs, Brioude, Watel, 1972
    8. Revue Archéologique du Centre de la France
    9. Inventaire dans la base Mérimée
    10. Augustin Chassaing, Spicilegium Brivatense : recueil de documents historiques relatifs au Brivadois et Ă  l'Auvergne, Impr. nationale (Paris), , p. 212-213, lire en ligne sur Gallica.
    11. Georges Guigue et Claude Faure, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 - Rhône : 48 H 703 à 48 H 2400 : Ordre de Malte, Langue d'Auvergne, Henri Georg, (présentation en ligne), p. 330
      Conventions entre Jean Achard, commandeur de Montchamp et de Charbonnier, et les habitants de Charbonnier, au sujet de la construction d'un château-fort audit lieu.
      .
    12. Hippolyte Bouffet, « Les Templiers et les Hospitaliers en Haute Auvergne », Revue de haute Auvergne,‎ , p. 118-119, lire en ligne sur Gallica.
    13. Liste des maires 2014 [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, 9 avril 2014 (consulté le 23 juin 2014).
    14. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    19. « Charbo fait son show », sur www.charbo-fait-son-show.fr

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Philippe Bet et Bertrand Dousteyssier, « La Croix de la Pierre au cĹ“ur du territoire des Arvernes (Beaulieu et Charbonnier-les-Mines, Puy-de-DĂ´me) », L'ArchĂ©ologue/ArchĂ©ologie Nouvelle, no 123,‎ .
    • AndrĂ© Bruhat, Charbonnier, terre d'accueil des mineurs, Brioude, Watel, , 21 p.
    • Bertrand Dousteyssier, « Une nouvelle agglomĂ©ration antique arverne : le site de « La Croix de la Pierre » (Beaulieu, Charbonnier-les-Mines – Puy-de-DĂ´me) », Revue ArchĂ©ologique du Centre de la France, nos 45-46,‎ 2006-2007.

    Articles connexes

    Liens externes

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